Qu’est-ce que le cancer ?
Définition d’après l’Institut National du Cancer
« Le cancer est une maladie provoquée par la transformation de cellules qui deviennent anormales et prolifèrent de façon excessive. Ces cellules déréglées finissent par former une masse qu’on appelle tumeur maligne. Les cellules cancéreuses ont tendance à envahir les tissus voisins et à se détacher de la tumeur. Elles migrent alors par les vaisseaux sanguins et les vaisseaux lymphatiques pour aller former une autre tumeur (métastase). »
Il faut savoir que la cellule est considérée comme l’entité de base de tout organisme et qu’il s’agit du plus petit dénominateur commun des êtres vivants. Le corps humain se compose de milliards de cellules regroupées entre elles, formant ainsi des tissus et des organes. [7] Chaque cellule de notre corps contient un noyau dans lequel se situent des gênes, qui permettront à celle-ci de se développer, de travailler, de se diviser par le système de mitose et enfin, de mourir.
Lorsque les cellules se divisent, elles ont pour mission de réaliser des copies exactes d’ellesmêmes. Ainsi, une cellule se divise en 2 cellules identiques puis, à nouveau, ces 2 cellules se divisent en 4 et ainsi de suite. En temps normal, chez l’adulte, les cellules se développent pour se diviser et produire plus de cellules dans le cas où le corps en ait besoin, comme par exemple, pour remplacer des cellules vieillissantes ou endommagées. Cependant, lorsque l’ADN contenu dans le noyau de ces cellules est modifié ou endommagé, le gêne peut alors subir une mutation et ne plus fonctionner correctement… La cellule cancéreuse est une cellule présentant des mutations génétiques. Ainsi, son développement et sa division se réaliseront de manière tout à fait anarchique.
Ces cellules cancéreuses sont différentes des cellules dites normales pour plusieurs raisons évidentes car elles :
– Se divisent de façon désordonnée;
– Sont immatures et ne deviennent pas des cellules « matures » qui répondent à des tâches spécifiques;
– Évitent le système immunitaire;
– Ignorent les signaux qui leur indiquent de cesser de se diviser ou de mourir quand elles le devraient
– N’adhèrent pas très bien les unes aux autres et peuvent donc se propager à d’autres parties du corps par le sang ou le système lymphatique;
– Envahissent et endommagent les tissus et les organes. [8] »
Elles nécessitent, cependant, comme les cellules normales, un apport sanguin pour leur fournir des éléments nutritifs et de l’oxygène dont elles ont besoin pour survivre.
Ces cellules cancéreuses, en se développant et en se divisant de manière anarchique, finissent par former une tumeur. La masse tumorale pourra facilement se développer et grossir en se procurant les éléments nécessaires des vaisseaux sanguins voisins.
Une tumeur peut grossir lorsque les cellules cancéreuses se propagent vers les tissus voisins, normalement sains. En effet, les cellules cancéreuses sont capables de fabriquer des enzymes responsables de la transformation des tissus sains en tissus cancéreux. Ainsi, lorsqu’un cancer envahit un tissu voisin, on parle d’un cancer invasif ou encore d’un envahissement local. [7] Il existe aussi des développements « à distance » de ces masses tumorales que l’on appelle « métastases ». Il s’agit d’un foyer cancéreux secondaire éloigné du foyer initial ; les cellules cancéreuses se détachent alors de la tumeur et circulent par le système sanguin (ou le système lymphatique) jusqu’à un nouvel emplacement.
De nombreux cancers possibles
Les tumeurs malignes peuvent se développer dans tous les organes du corps humain, à partir des cellules cancéreuses. Il existe donc environ 200 types de cancers différents que l’on peut répartir en 4 grandes catégories :
Les cancers solides
Les tumeurs solides se développent dans n’importe quel tissu du corps humain : peau, muqueuses, os, organes, etc. Ils représentent à eux-seul 90% des cancers et sont donc les plus fréquents. On distingue 2 types de tumeurs :
• Les carcinomes se développent à partir de cellules épithéliales (peau, muqueuses, glandes). Exemples : cancers du sein, de l’intestin, des poumons, de la prostate, etc.
• Les sarcomes, plus rares, se développent quant à eux à partir de cellules des tissus conjonctifs (ou tissus de «soutien»). Exemples: cancers de l’os, du cartilage, etc.
Les cancers «liquides» ou sanguins
On distingue 2 types de cancers dits liquides:
• Les leucémies : Il s’agit des cancers du sang et de la moelle osseuse. Les leucémies se développent à partir de la multiplication anarchique de cellules précurseurs (cellules immatures qui donneront naissance à des cellules «adultes») des globules blancs dans la moelle osseuse qui vont envahir le sang.
• Les lymphomes sont des cancers du système lymphatique: ganglions, rate, foi.. Les lymphomes se développent au départ de certains globules blancs.
Les cancers «métastatiques» ou disséminés
Un cancer métastatique ou disséminé se déclare lorsque les cellules cancéreuses ont migré à travers le corps, par la voie des vaisseaux sanguins ou lymphatiques. Celles-ci ont alors colonisé un ou plusieurs autre(s) tissu(s), à distance de la tumeur initiale. Différents organes peuvent donc être atteints par ces métastases. Par exemple, les os, le foie, le cerveau, les poumons … La nature d’un cancer est néanmoins toujours déterminée par son point de départ.
Les cancers secondaires
Parfois, certains traitements anticancéreux peuvent eux-mêmes générer et provoquer l’apparition ultérieure de nouvelles cellules cancéreuses. Ce sont des cancers secondaires, consécutifs à un traitement.
Les facteurs de risques
De nos jours, nous savons que des agents extérieurs, en interaction avec le génome humain, sont susceptibles de provoquer ou de favoriser la survenue d’un cancer. D’après l’OMS et l’INca, ces agents cancérigènes sont multiples et peuvent être dissociés en deux grands groupes :
Les facteurs de risques évitables relatifs à notre comportement, à nos habitudes de vie ou à l’environnement, tels que :
• Le tabagisme
• Un mauvais équilibre alimentaire
• L’exposition aux rayons UV
• La consommation d’alcool
• Le surpoids ou l’obésité
• Le manque d’activité physique
• L’exposition aux ondes électromagnétiques
• La pollution de l’air
• Les infections
Les facteurs de risques non évitables, tels que:
• L’avancée en âge
• Les hormones
• Les maladies inflammatoires ou autoimmunes
• Origine héréditaire
• Les potentiels traitements (qui peuvent augmenter le risque de cancer) .
Les différents symptômes possibles
Il est évident que les symptômes liés à un cancer diffèrent selon plusieurs critères comme notamment la localisation, le type et le degré d’agressivité de celui-ci.
Certains signes sont généraux à tous les types de cancers, c’est-à-dire qu’ils se manifestent comme une vague de modifications cliniques qui ne permettent pas de diagnostiquer avec précision et évidence un cancer. Cependant, ces signes peuvent orienter l’équipe médicale dans l’évaluation clinique et le choix des examens complémentaires nécessaires pour confirmer un diagnostic.
– Douleurs nouvelles et prolongées
– Perte de poids inexpliquée
– Fatigue
– Fièvre
– Perte d’appétit
– Sueurs nocturnes
– Nausées ou vomissements
– Toux chronique
– Sangs dans les selles ou les urines
– Mauvaise cicatrisation
– Grosseur ou masse palpable
– Modification du transit intestinal .
La présence de ces symptômes ne signifie pas nécessairement la présence d’un cancer.
Toutefois, il est important de ne pas négliger ces signes inhabituels car ils peuvent être des signes précurseurs du cancer.
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Table des matières
1. Introduction
1.1 Introduction sur le cancer
1.2 Qu’est-ce que le cancer ?
1.2.1 Définition d’après l’Institut National du Cancer
1.2.2 De nombreux cancers possibles
1.2.3 Localisations les plus fréquentes en France, en 2017
1.2.4 Les facteurs de risques
1.2.5 Les différents symptômes possibles
1.2.6 Les différents traitements possibles
1.3 Les soins palliatifs
1.3.1 Définitions d’après l’Organisation Mondiale de la Santé
1.3.2 Population concernée
1.3.3 Symptômes en soins palliatifs
1.3.4 Une prise en charge pluridisciplinaire
1.3.5 Objectifs de prises en charge en soins palliatifs
1.3.6 La place du masso-kinésithérapeute : quels sont ses actes ?
1.4 La douleur en fin de vie
1.4.1 Les traitements antalgiques médicamenteux
1.4.2 Une stratégie antalgique non médicamenteuse
1.5 Le massage thérapeutique
1.5.1 Techniques du massage thérapeutique
1.5.2 Les rôles du massage thérapeutique
1.5.3 Contre-indications au massage thérapeutique
1.6 Intérêt de la revue
1.7 Objectifs P.I.C.O
2 Méthodologie
2.1 Critères d’éligibilité
2.1.1 Types d’études
2.1.2 Population
2.1.3 Intervention
2.1.4 Critères de jugement ou « Outcome »
2.2 Méthodologie de recherche des études
2.3 Extraction et analyse des données
2.3.1 Sélection des études
2.3.2 Tableau résumant les différentes études incluses dans l’analyse littéraire
2.3.3 Évaluation de la qualité méthodologique des études sélectionnées
2.3.4 Méthode de synthèse des résultats
3 Résultats
3.1 Description des études
3.1.1 Diagramme de flux (flow chart)
3.1.2 Tableau présentant les études exclues
3.1.3 Tableaux présentant les études incluses
3.2 Risque de biais des études incluses
3.2.1 Grille d’analyse utilisée
3.2.2 Synthèse des biais retrouvés
3.3 Effets de l’intervention
3.3.1 Critère de jugement principal
3.3.2 Critères de jugement secondaires
4 Discussion
4.1 Analyse des principaux résultats
4.1.1 Critère de jugement principal : la douleur
4.1.2 Critères de jugement secondaires
4.2 Applicabilité des résultats en clinique
4.3 Qualité des preuves
4.4 Limites de la revue
4.5 Biais potentiels présents dans la revue
5 Conclusion
5.1 Implication pour la pratique clinique
5.2 Implication pour la recherche
6 Bibliographie