Quels sont les influences du secteur informel dans le développement des pays du tiers monde ?

C’est surtout à la fin des années quatre vingt et au début des années quatre vingt dix qu’on pensait que l’économie informelle était considérée comme un élément des politiques de développement. Mais avant, l’économie informelle ne servait à rien, sauf à survivre. Il est évident que l’étude du secteur informel est relative. Jusqu’au milieu des années 80, la problématique du Bureau International du Travail, de la Banque mondiale et de la plupart des gouvernements du tiers monde est dominée par l’idée de formalisation de l’informel. Plusieurs auteurs comme Bruno Lautier, Vernieres Michel ou encore Heuze Gérard ont étudié le secteur informel de long en large. A Madagascar, il y a Tovonanahary Rabetsitonta et ses collègues étrangers (les plus connus sont : Philippe Hugon et Guy Pourcet) qui ont étudié précisément le cas d’Antananarivo. Il ne faut pas nier l’importance du secteur informel au niveau macro économique. Elle a permis à différent pays à faire face à la crise. Malgré que l’état (en tant qu’institution) ne tire pas profit de l’économie informel il ne faut pas négliger son apport dans la création d’emploi. Dans ce cas, il est chargé d’une vertu positive. . L’objectif serait de montrer que le secteur informel contribue énormément au développement des pays pauvres.

Face à l’incapacité de l’état à trouver un moyen de faire travailler sa population et de leur donner quoi mettre sous les dents, les entités offreurs d’emploi qu’ils soient formels ou non sont considéré comme des héros. Donc s’il y a informalité on le tolère. L. Abdelmalki et P. Mundler démontre l’importance des facteurs de production tels que les ressources naturelles et des capitales humaines, car ils sont utiles aussi bien dans les activités moderne que dans les activités informelles même si leur poids dans ces facteurs ne sont pas les mêmes.

Définition du développement

Développement spontané 

Ce développement implique un changement radical aux modalités anciennes de fonctionnement de la société des pays pauvres. Dans l’hypothèse où les moyens indispensables au transfert du modèle des sociétés riches sont absents et que les conditions nécessaires à l’accès à ce modèle ne sont pas remplies. Donc incapacité de réaliser le développement transféré. Face à cela, on est contraint de passer au développement spontané . Ce développement est donc en quelque sorte le dernier recours au développement. Ce développement prolonge les structures anciennes. Il n’implique pas la création d’une structure moderne ou l’abandon des pratiques anciennes. Il n’opère que des modifications partielles qui rend la société plus développée et plus proche du modèle de la société technicienne. Bien qu’il y ait une grande différence, dans les pays modernes, il y a par exemple l’unité de production qui est plus ou moins indépendant de la famille, alors que dans les pays développés spontanément, c’est la famille qui travaille dans l’entreprise. De même, le prix pratiqué dans la transaction peut avoir une signification économique ou sociale différente.

Par opposition au développement transféré, qui implique un développement assuré par la société moderne et qui se manifeste le plus souvent dans la sphère politique organisée autour de l’Etat, le développement spontané lui est la transformation progressive des pratiques anciennes et se manifeste au niveau de l’économie. Le développement spontané est un phénomène global et discontinue. Bien sûre que ce n’est pas la meilleure vision de développement. Et il est difficile pour les unités de production de rivalisés avec les grandes entreprises, vu la lenteur et la discontinuité de l’évolution. Son initiative aura été significatif de l’émergence de besoins nouveaux, d’une production nouvelle, d’une mode nouveau de couverture des besoins et d’acquisition d’un revenu. Son unité peut disparaître en tant que telle, la dynamique de la production, des besoins, de l’échange à laquelle elle aura participé se poursuivra ailleurs et sous d’autres formes.

C’est dans la sphère économique que le développement spontané se manifeste le plus nettement. Exemple de développement spontané : l’évolution de l’agriculture qui est une transformation lente (régression de la part relative de l’autoconsommation, amélioration des techniques de production, …). La composante principale du développement spontané est constituée par les activités informelles, non structurées ou de transaction.

Approche quantitative ou qualitative du développement

Simon Kuznets et J. Bruton (dans l’école anglo-saxonne), ont une approche quantitative du développement. Donc réduit l’étude du développement à l’étude du Produit National Brut (PNB) ou du Produit Intérieur Brut (PIB), de son évolution et de sa répartition. Dans cette approche, on a tendance à confondre développement et croissance. Ils ne nient pas l’importance de l’aspect multiforme du développement mais considèrent toutefois que l’examen de ces grandeurs reste le meilleur moyen pour appréhender l’ensemble des dimensions du développement. Il n’est donc pas nécessaire d’insister sur la recherche de toutes ces dimensions car le produit par tête peuvent les substituer efficacement. La méthodologie pratiquer par l’école ici est l’individualisme méthodologique Par contre, l’école francophone se penche plutôt dans l’étude qualitative du développement. C’est une approche interdisciplinaire puisque cohabitent dans les analyses du développement des préoccupations sociologiques, philosophiques et économiques. Il ne considère pas, contrairement à l’école anglo-saxonne, que la société correspond à la somme des individus. Il privilégie le holisme méthodologique. L’école francophone va développer les reformes structurelles et les modalités d’action publique.

Développement par et pour l’homme 

François Perroux, a une approche centrée sur l’homme. Pour lui, le développement est :  » la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui le rendent apte à faire croître, cumulativement et durablement, son produit réel global » . Ils distinguent le développement de la croissance qui est d’après lui une augmentation durable sur plusieurs période d’un indicateur de dimension. Le revenu obtenu par l’augmentation des richesses disponibles globale n’est pas toujours réparti entre les populations. Les auteurs récents lui donnent raison sur ce point en voyant l’état des pays sous développés actuels. Il fait aussi une distinction entre développement et progrès. Ce dernier est pour lui tout ce qui représente un mieux par rapport à la période précédente. Certain progrès se soldent par une perte de bien être pour tout ou partie de la population. Il note que les pays sous développés ont les caractères communs suivants :

– Ils ont des économies dominées car même après la décolonisation, ils sont toujours dépendant économiquement.
– Ils ont des économies qui n’arrivent pas à donner à la population le minimum de connaissance et de soin auquel tout homme est en droit d’aspirer.
– Ils ont des économies désarticulées.

Facteur de développement 

Facteur capital
Ce facteur sous-entend que le développement est égal à l’accroissement de la production. Pour accroître la productivité du travail et valoriser les ressources nationales il faut des investissements. Le développement suppose un sur plus. Un sur plus qui vient du travail. Celso Furtado estime que ce sont les ressources appropriées au moyen de l’esclavage qui ont constitué le point de départ du processus d’accumulation. Il y a aussi une autre forme qui est la taxation au temps du moyen age et qui a entraîné une diminution de la consommation. Ou encore la pratique de salaire extrêmement bas.

Ressources naturelles
Au début, l’homme ne dispose que de l’environnement qui se développe peu sans innovations techniques. Cet environnement est constitué de climat, de sol, de sous-sol et des voies naturelles de communication. Lahsen Abdelmalki et Patrick Mundler démontrent que de ses ressources sortent des activités telles que les activités agricoles ( qui vient du climat, et du sol), les activités industrielles et artisanales. On peu, par ces ressources naturelles, distinguer au préliminaire les caractéristiques communes aux pays développés ou aux pays sous-développés. On voit bien aussi que la notion de richesse en ressources naturelles ne peut s’arrêter à un seul bilan des volumes disponibles, mais se doit tenir compte des conditions politiques et économiques de leur exploitation dans une période déterminée. L’influence négative des facteurs naturls peut être ressentie dans deux cas : la santé d’une part, à cause de conditions climatiques propices à la propagation de nombreux parasites, l’agriculture l’autre part, avec des sols fragiles et dont la productivité est faible.

Facteur humain
L’usage des ressources va se reposer sur les hommes et les femmes qui composent l’environnement. Sur le plan de mesure de facteur travail, les outils utilisés dans les pays industrialisés apparaissent souvent mal adapté aux pays sous-développés. Ainsi, la notion de population active qui donne lieu à des évaluations précises dans d’organismes de recensement fiables, est liée par sa définition à la participation rémunérée à la production nationale. On mesure donc le travail à partir de sa contre partie monétaire. Ce critère est évidemment mal adapté à de nombreux pays. D’abord les organismes de recensement n’existent pas toujours. Ensuite, beaucoup de gens produisent sans que cela se traduise par une rémunération sous forme monétaire. Enfin, comme l’explique bien Marc Penouil, il faut juste que l’homme participe, à partir de son travail, à la vie d’une collectivité pour qu’il soit inclus dans la société peu importe le travail qu’il fait. Car on peut dire qu’il faut d’un tout pour faire un monde.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE
CHAPITRE I : LE DEVELOPPEMENT
I -1 : Définition du développement
I-1-1 : Développement spontané
I-1-2 : Approche quantitative ou qualitative du développement
I-1-3 : Développement par et pour l’homme
I-2- Facteur de développement
I-2-1 : Facteur capital
I-2-2 : ressources naturelles
I-2-3 : Facteur humain
I-3- Stratégie de développement
I-3-1 : Stratégie des besoins essentiels
I-3-2 : La stratégie de l’emploi
I-3-3 : Les stratégies d’enseignement
CHAPITRE II : LE SECTEUR INFORMEL
II-1 : Identification
II-1-1- Historique
II-1-2- Cause
II-1-3 : Domaine d’étude
II-2- Les caractéristiques
II-2-1 : Critères les plus déterminant du secteur informel
II-2-2 : Accumulation du capital
II-2-3 : Progrès Technique
II-3: Définition
II-3-1 : Une adaptation spontanée à la société nouvelle
II-3-2 : Une adaptation spontanée de la société ancienne
CHAPITRE III : SA MANFESTATION
III-1 : Un environnement favorable au secteur informel
III-2 : Intersection entre les deux secteurs
III-3 : Relation entre secteur informel et formel
III-3-1 : La sous-traitance
III-3-2 : Relation commerciale
III-3-3 : Les types de secteur informel
PARTIE II : IMPACTS DU SECTEUR INFORMEL SUR LE DEVELOPPEMENT
CHAPITRE I : IMPACT ECONOMIQUE
I-1 : Secteur informel comme stratégie de développement économique
I-1-1 : La statistique dans le cas des activités à petite échelle
I-1-2 : L’emploi informel
I-1-3 : Les politiques envers le secteur informel
I-2 : Poids du secteur informel
I-2-1 : Contribution du secteur informel au PIB
I-2-2: Revenu du secteur informel et formel
I-2-3 : Concurrence en secteur informel
I-3 : Les comportements du secteur informel
I-3-1 : Le secteur informel rural
I-3-2 : Des activités de services au contact avec les grandes industries
I-3-3 : Forme de distribution des produits dans de secteur informel
CHAPITRE II : IMPACTS SUR LA SOCIETE
II-1 : La société et le secteur informel
II-1-1 : Le sens de la famille et la solidarité sociale
II-1-2 : Les femmes et les enfants dans le secteur informel
II-1-3 : Relation avec la clientèle
II-2 : Impact socio économique
II-2-1 : L’économie informelle face à la crise
II-2-2 : Pour la survie de la famille
II-2-3 : Rôle du secteur informel dans la formation du capital humain
CONCLUSION
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIUQUE
BIBLIOGRAPHIE

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