Quels sont les freins des patients à la participation au programme d’éducation thérapeutique ASALEE?

Les pathologies chroniques 

Enjeu économique des maladies chroniques 

« Une affection de longue durée exonérante est une maladie dont la gravité et/ou le caractère chronique nécessitent un traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse, ouvrant droit à l’exonération du ticket modérateur (…) pour les soins et traitements liés à cette pathologie. » .

En France, le dispositif des affections de longue durée (ALD) a été mis en place pour réduire la charge économique des patients atteints d’une maladie chronique nécessitant une thérapeutique coûteuse ou un traitement prolongé. Le vieillissement de la population entraîne une hausse des dépenses de santé liées à ces affections de longue durée.

Entre 2011 et 2016, les dépenses de santé des personnes ayant une affection de longue durée ont augmenté de 3,8 % en moyenne par an. (2) Cette augmentation peut s’expliquer par deux facteurs principaux :

– Le vieillissement de la population : Au 1er janvier 2020, la population française continuait de vieillir : les plus de 65 ans représentaient 20,5% de la population contre 20,1% en 2019 et 19,7% en 2018. Selon le scénario central des projections de population publiées par l’INSEE en 2016 : la France compterait 76,4 millions d’habitants en 2070, dont 28,7% de personnes de plus de 65ans, avec une augmentation particulièrement importante des 75ans et plus.
– L’évolution des habitudes de vie : sédentarité, mauvaise alimentation.

En 2016, 16 % des assurés du régime général sont en ALD et concentrent à eux seuls 57 % des dépenses de santé remboursées : leurs dépenses sont en moyenne sept fois plus élevées que celles des autres assurés et représentent 94,5 milliards d’euros par an. Cette différence est expliquée par un âge moyen supérieur et par des pathologies plus graves entraînant un besoin de soins plus important à âge égal.

Les maladies cardio-neurovasculaires et le diabète arrivent en tête des ALD et concernent 60% des assurés en ALD : 35 % pour les pathologies cardio-neurovasculaires (coût : 17,5 milliards d’euros), 25% pour le diabète (coût : 8,96 milliards d’euros) et 20% pour les cancers (coût : 13,9 milliards d’euros).

La prise en charge des pathologies chroniques est donc un véritable enjeu de santé publique puisqu’elles concernent 20% de la population française (dont 16% des assurés du régime général) et représentent 65% des dépenses de santé publique. Le coût annuel est estimé à 6300€ en moyenne par patient en ALD contre 1800€ pour les patients sans ALD. Il représente 11% du PIB de la France et va probablement augmenter dans les années à venir avec le vieillissement de la population.

Enjeu sanitaire des maladies chroniques 

Avec l’âge, la santé perçue évolue négativement et les maladies chroniques augmentent :
– Moins de 33% des 75-84 ans et 25% des personnes âgées de 85 ans ou plus se déclarent en bonne ou en très bonne santé.
– 70 % des 85 ans et plus déclarent souffrir d’une maladie ou d’un problème de santé chronique (contre un tiers de la population de 15 ans ou plus) et au-delà de 75 ans, les patients ont plus fréquemment des polypathologies. Le vieillissement n’a évidemment pas le même impact si l’on vieillit en bonne santé ou avec des incapacités.

Le bureau régional de l’OMS Europe emploie le terme d’épidémie pour décrire la croissance des maladies chroniques en Europe et dans le monde, elles sont responsables de 86% des décès et de 77% de la morbidité.

Parmi les facteurs de risque responsables des maladies chroniques, sept se détachent et sont identifiés comme à l’origine de 60% des problèmes de santé :
– Hypertension artérielle
– Tabagisme
– Consommation excessive d’alcool
– Hypercholestérolémie
– Surpoids
– Faible consommation de fruits ou de légumes
– Sédentarité .

l’OMS Europe estime cependant qu’il serait possible « d’éviter 80 % des cardiopathies, des accidents vasculaires cérébraux et des cas de diabète de type 2 et 40 % des cancers… ».

Maladies chroniques et COVID 

D’après l’Ambassadeur de l’OMS M. Bloomberg « La plupart des personnes décédées de la COVID-19 était atteinte d’une maladie non transmissible sous jacente, notamment une maladie cardiovasculaire, le diabète, une maladie pulmonaire chronique ou un cancer ». L’urgence à prendre en charge ces maladies non transmissibles, qui sont responsables des ¾ des décès dans le Monde, a été particulièrement mise en évidence avec la pandémie de COVID 19. Ce d’autant plus qu’on a des moyens pour les prévenir ou pour les traiter. Afin de diminuer la mortalité et la morbidité des maladies chroniques, une des pistes avancée est d’améliorer l’observance des patients puisqu’on estime que seulement 40% des français sont observants et cette observance est encore plus basse pour le diabète (37%) et pour les insuffisants cardiaques (36%).(5) Pour pallier à l’inobservance des patients, l’éducation thérapeutique est une des armes proposée puisqu’elle permet, en responsabilisant et en autonomisant le patient, une amélioration significative de l’observance (6) La Haute Autorité de Santé (HAS) en 2008 a diffusé des recommandations pour la mise en œuvre de l’éducation thérapeutique puisque celle-ci peut s’avérer bénéfique sur le plan sanitaire et économique quand elle se déroule dans des conditions et selon des dispositifs et des modalités qui la favorisent. Selon la HAS, une proposition d’éducation thérapeutique devrait être proposée à toute personne ayant une maladie chronique, quels que soient son âge, le type, le stade et l’évolution de sa maladie, même si le patient a toute liberté de participer ou non à celle-ci. Elle est complémentaire de la stratégie thérapeutique et encourage le patient à avoir un rôle actif dans la gestion de sa maladie.

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Table des matières

INTRODUCTION
Les pathologies chroniques
Enjeu économique des maladies chroniques
Enjeu sanitaire des maladies chroniques
Maladies chroniques et COVID
La loi HSPT
L’éducation thérapeutique
Définition de l’ETP
Principes de l’ETP
Différences entre ETP et l’information du patient
ASALEE
La définition d’ASALEE
La création d’ASALEE
Evaluation d’ASALEE
MATERIEL ET METHODES
Type d’Étude
Population étudiée
Déroulement de l’entretien
CNIL et conflit d’intérêt
RÉSULTATS
Les pathologies concernées
L’orientation vers ASALEE et la participation
Les patients n’ayant jamais participé
Les patients ayant participé à une seule consultation
Les patients ayant participé à au moins 3 consultations
Les points positifs du suivi ASALEE
DISCUSSION
Les principaux résultats et les pistes d’amélioration proposées
Manque de connaissance sur ASALEE
Moment inopportun
Atteinte de l’objectif du suivi
Suivi trop contraignant
Difficultés organisationnelles
Déménagement dans une autre région
Refus de participer aux activités de groupe
Les points positifs du suivi
Forces et limites de l’étude
Forces
Limites
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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