Quelques termes et définitions relatives à « L’URBAIN »

NOTIONS ET CONCEPTS URBAINS 

URBANISATION

Historique de l’urbanisation à Madagascar

L’urbanisation malgache, a connu un fort dynamisme entre le 19ème et le 20ème siècle. En 1895, Madagascar comptait quatre villes de plus de 5 000 habitants (Antananarivo, Toamasina, Mahajanga et Fianarantsoa) et le taux d’urbain avoisinait les 2,4 % dont 86 % étaient concentrés à Antananarivo. Au travers de la mise en place de l’administration moderne, par le colonisateur, la construction des voies de communication s’est intensifiée, permettant aux centres urbains majeurs de poursuivre leur croissance. Les centres urbains secondaires, alors reliés à ces villes, ont eux aussi profité de ce dynamisme en entrant dans ce que l’on pourrait nommer « l’esquisse d’un réseau urbain malgache ».

A la fin de la colonisation, près de 12 % de la population vivaient en milieu urbain. L’urbanisation de Madagascar était alors en avance sur celle de la majorité des pays d’Afrique Subsaharien, à l’exception de l’Afrique du Sud. Le repli sur soi du pays, les changements politiques de 1972 et l’avènement de la seconde république ont généré une rupture dans le processus d’urbanisation. Ceci résultait principalement de la méfiance du pouvoir central à l’égard des villes suspectées d’être des foyers d’opposition et de contestation. Entre 1960 et 2000 le taux de croissance urbaine n’a guère dépassé les 4 % par an et serait même tombé à moins de 3 % entre 1975 et 1991, le taux d’urbains atteignant toutefois 23 % en 1993.

La réouverture (économique, politique) progressive du pays à partir des années 90 a suscité la mise en place de nouvelles politiques publiques – régionalisation, décentralisation – favorables aux villes et à leur développement. En 2004, le Madagascar Action Plan (MAP), par l’annonce de diverses orientations sectorielles pour le développement humain et la réalisation des Objectifs du Millénaire (OMD) favorise les « investigations urbaines » en vue de la réalisation de documents d’urbanismes locaux et de programme d’équipements communautaires à l’échelle du quartier. Cette impulsion nouvelle a abouti à l’adoption d’une Politique Nationale de l’Aménagement du Territoire (PNAT) et d’une Politique Nationale de l’Habitat (PNH).

Quelques termes et définitions relatives à « L’URBAIN »

URBAIN (ZONE URBAINE) 

La définition de « urbain », qui diffère d’un pays à l’autre et connaît régulièrement de nouvelles classifications, peut évoluer au fil du temps au niveau d’un pays, ce qui rend les comparaisons directes difficiles. Une zone urbaine se définit par un ou plusieurs des éléments suivants : critères administratifs ou frontières politiques (zone relevant de la juridiction d’une municipalité ou d’un comité de la ville, par exemple), seuil de population (qui se situe généralement autour de2 000 personnes pour une ville, bien qu’il puisse aller de 200 à 50 000 habitants en fonction des pays), densité démographique, fonction économique (si une grande majorité de la population n’exerce pas principalement des activités liées à l’agriculture, ou s’il y a un excédent d’emplois, par exemple) et présence de caractéristiques urbaines (rues pavées, éclairage électrique, réseaux d’assainissement). En 2010, 3,5 milliards de personnes vivaient dans des zones classées comme zones urbaines.

URBANISATION 

L’urbanisation est la proportion de la population urbaine d’un pays. C’est aussi, un processus de croissance de la population urbaine et d’extension des villes. Le métropolisation est une forme particulière de l’urbanisation actuelle ou encore un processus intégrant la mobilité spatiale à la vie quotidienne.

ETALEMENT URBAIN 

C’est l’expansion incontrôlée et disproportionnée d’une zone urbaine dans la campagne environnante, donnant lieu à des implantations à faible densité et mal planifiées. Ce phénomène, commun aux pays à haut revenu et aux pays à faible revenu, se caractérise par un habitat dispersé dans des zones résidentielles séparées, sous forme de longs pâtés de maison mal reliés, excessivement dépendants des transports motorisés et dépourvus de zones commerciales clairement délimitées.

CONURBATION 

C’est le groupement de villes (ou d’agglomérations) proches les unes des autres, chaque ville demeurant individualisée. Une conurbation peut être un groupement hiérarchisé, la ville principale détenant un pouvoir de direction plus ou moins complet (ex : Lille-Roubaix-Tourcoing ou Lyon-Villeurbanne-Vaux-en-Vélin-Vénissieux).

AGGLOMERATION

L’agglomération est une réunion d’habitation, groupements des villages ;
– Groupements d’habitations formées par une ville et sa banlieue. La ville plus ses banlieues donne l’agglomération.
– Une agglomération urbaine est un ensemble d’immeubles habités ou fréquentés, jointifs ou très rapprochés, se distinguant collectivement d’un environnement nettement moins dense.
– Un espace sur lequel sont groupés des immeubles bâtis rapprochés et dont l’entrée et la sortie sont signalées par des panneaux placés à cet effet le long de la route qui le traverse ou le borde. Code de la route, article 1.
– Groupes d’habitations contiguës ou rapprochées (distance minimale de 200 m) hébergeant au moins 50 personnes (Définition de l’INSEE). Un hameau, un village sont des agglomérations au même titre que les villes. (GEORGES P. et VERGER F., 2004)
– « Groupement des populations agglomérées définies par un effectif de population et par une forme d’organisation économique et sociale. Suivant les conventions statistiques de chaque pays, la désignation de ville est appliquée à des groupements d’au moins 2 000 habitants, 5 000 ou 10 000 habitants. Ces groupements ont pour base le rassemblement d’activités différentes, qui a lui même pour conséquences la formation d’une société complexe (Société urbaine)». (GEORGES P. et VERGER F., 2004).

AGGLOMERATION URBAINE 

C’est la population d’une zone bâtie ou densément peuplée englobant la ville proprement dite, sa banlieue et des zones de migration pendulaire continues ou des territoires adjacents dont la densité est comparable à celles des villes. Les grandes agglomérations urbaines englobent souvent des villes séparées sur le plan administratif, mais liées sur le plan fonctionnel (par exemple, l’agglomération urbaine de Tokyo qui englobe, en autres, les villes de Chiba, Kawasaki et Yokohama).

CROISSANCE URBAINE 

La croissance urbaine est l’augmentation (en termes absolus ou relatifs) du nombre de personnes habitant des villes, petites ou grandes. Le rythme de la croissance démographique urbaine est lié à l’accroissement naturel de la population urbaine, au solde migratoire positif de l’exode rural et à la reclassification de villages en villes.

UNE POPULATION URBAINE 

C’est une population habitant dans des territoires caractérisés par une concentration de population et un faible part de l’activité agricole. Chaque pays a ses propres critères de définition de la population urbaine. Parfois, on tient compte le critère morphologique, ou de la population de l’espace à dominante urbaine ou d’une définition de caractère spatioéconomique. Selon l’étude de la Banque Mondiale, la définition de la population urbaine est l’existence de 150 habitants / Km².

ARMATURE URBAINE 

C’est l’ensemble des villes d’un espace déterminé. Cette notion, utilisée dans la gestion du territoire dans les années 60, est très directrice (les ordres, les décisions, le pouvoir passent par l’armature urbaine). On lui préfère aujourd’hui les termes de réseau urbain ou desemis urbain. (CRDP Lyon, 2001) .

RESEAU URBAIN 

C’est l’ensemble des villes hiérarchisées en relation d’échanges et de commandement. Parmi les nombreux types de réseaux urbains, on distingue les réseaux mono centriques (dominés par une métropole) et les réseaux multipolaires (plusieurs métropoles en haut de la hiérarchie urbaine). (CRDP Lyon, 2001).

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : GENERALITES
Chapitre 1 : CADRAGE GENERAL DE L’ETUDE
1-Contexte de l’étude
2-Objectifs de l’étude
3-Résultats attendus
4-Approche méthodologique
Chapitre 2 : NOTIONS ET CONCEPTS URBAINS
I – URBANISATION
I – 1 – Historique de l’urbanisation à Madagascar
I – 2 – Quelques termes et définitions relatives à « L’URBAIN »
II – Notion de « VILLE »
II – 1 -Définitions existantes
II – 2 -Définitions relatives à la « ville »
II – 3 -Les fonctions de la ville
II – 4 -Hiérarchisation des villes
II – 5 -Les villes à Madagascar
II – 5 – 1 -Les villes selon les textes
II – 5 – 2 -Les villes SNAT
II – 5 – 3 -Les villes de l’atlas urbain
II – 6 -Villes : Déploiement sur le territoire national
II – 6 – 1 -Les critères et typologie de qualification des centres urbains
II – 6 – 2 -Où sont ces villes ?
Chapitre 3 : LES OUTILS DE L’URBANISME REGLEMENTAIRE
1 -LOAT
1 – 1 -Définition
1 – 2 -Objectif General
1 – 3 -Les exigences de la LOAT
1 – 4 -Rôles
2 -RNU
2 – 1 -Définitions
2 – 2 -Objectif
2 – 3 -Contenu
3 -LUH
3 – 1 -Définition
3 – 2 -Objectifs
4 -Le PUDi et PUDé
4 – 1 -Intérêts
4 – 2 -PUDi
a) Définition
b) Contenu du PUDi
c) Rôles du PUDi
4 – 3 -Le PUDé
a) Définition
b) Contenu d’un PUDé
c) Rôles du PUDé
PARTIE II : OBSERVATION ET CONSTITUTION DE LA VILLE
Chapitre 1 : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
1 -Description de la Commune de Talata Volonondry
2 -Localisation de la ville de Talata Volonondry
3 -Sol et agriculture
4 -La densité de la population au sein de la ville de Talata Volonondry
4 – 1 -Une population jeune et composée de migrants
4 – 2 -Densité de la population
4 – 3 -Une densité changeant selon la topographie
5 -Les zones administratives, de services et d’équipements
6 -Répartition des activités professionnelles des ménages de Talata Volonondry
7 -Répartition de la population active dans les différents secteurs d’activités
8 -La sécurité dans la ville de Talata Volonondry
9 -Hydrographie de Talata Volonondry
Chapitre 2 : OBSERVATION ANALYTIQUE DE LA VILLE
1 -Talata Volonondry, une ville pour le développement
1 – 1 -Le plus grand marché sur la route n°3
1 – 2 -Les spécificités locales
a) L’oignon et le manioc séché
b) Les « koba » et les saucisses
c) Les spécialités artisanales
2 -Une zone d’extension naturelle
3 -Au niveau des dirigeants
4 -La dernière visite de l’Etat
5 -Diagnostic foncier de la zone d’étude
6 -Les problèmes sur les villes proprement dites
6 – 1 -Les villes macrocéphales
6 – 2 -La non maitrise foncière
6 – 3 -La bidonvilisation
6 – 4 -La précarité du logement
6 – 5 -Les villes malgaches sont petites par rapport à la taille de la population du pays
6 – 6 -Les problèmes d’environnement et de gestion de déchets
6 – 7 -Les problèmes d’administration et de gouvernance urbaine
6 – 8 -Les problèmes économiques et financiers
6 – 9 -Les risques et catastrophes naturelles
6 – 10 -Les problèmes d’infrastructures routières et d’infrastructures de base
PARTIE III : SIMULATION ET PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT
Chapitre 1 : RESULTATS DE LA SIMULATION ET ORIENTATIONS
I -Prévision démographique
I – 1 -Méthodologie
I – 2 -La population à l’horizon 2040
I – 3 -La taille des ménages
I – 4 – Surface moyenne des maisons
I – 5 -Les besoins en espace pour les 25 années à venir
II -Orientation stratégique
II – 1 -Choix d’extension
II – 2 – Classification en zone non constructible ou inconstructible
II – 3 -Erosion maitrisée
Chapitre 2 : POLITIQUE DE LA VILLE ET PLAN D’ACTIONS
I -La politique de la ville
I – 1 -Une politique pluridimensionnelle
I – 2 -Une politique interministérielle
I – 3 -Une politique multi partenariale
II -La politique des équipements et infrastructures
II – 1 -Elaboration d’une politique des équipements et infrastructures
II – 2 -Exemples d’équipements et infrastructures nécessaires pour l’extension
a)-Les routes
b)-L’université
c)-L’électricité
d)-Une industrie agro-alimentaire
III -La politique de logement
IV -Plan d’actions pour la réussite de la politique de la ville
IV – 1 -Développer les potentialités économiques
IV – 2 -Renforcer les conditions de vie
IV – 3 -Adopter une politique de protection sociale
CONCLUSION GENERALE

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