Quelques propriétés biologiques de trois espèces de l’Euphorbia

LES COMPOSÉS PHÉNOLIQUES

       Les composés phénoliques ou les polyphénols ont reçu ces dernières années un intérêt particulier dans la recherche médicale et nutritionnelle ainsi que dans l’industrie alimentaire. Les polyphénols sont des produits du métabolisme secondaire des végétaux, caractérisés par la présence d’au moins d’un noyau benzénique auquel est directement lié au moins un groupement hydroxyle libre, ou engagé dans une autre fonction tels que : éther, ester, hétéroside…etc. [21.22]. En effet les composés phénoliques, constituent le groupe le plus nombreux et le plus largement distribué dans le royaume des végétaux, avec plus de 8000 structures phénoliques connus [22]. Ils sont localisés dans différentes parties des plantes selon l’espèce végétale et le groupe polyphénolique considérés. Comme définition, nous pouvons dire que les polyphénols sont des composés phénoliques hydrosolubles, de poids moléculaire compris entre 500 et 3000 Dalton, et ayant, outre les propriétés habituelles des phénols, la capacité de précipiter les alcaloïdes, la gélatine et autres protéines [23-25]. Ils peuvent aller de molécules simples, comme les acides phénoliques, à des composés hautement polymérisés comme les tannins [24,25].

Dérivés de l’acide hydroxybenzoïque (C6-C1)

    Les acides benzoïques sont formés d’un squelette à sept atomes de carbones. Ils sont très communs aussi bien sous forme libre que sous forme combinée à l’état d’esters ou hétérosides [44,45]. Cette catégorie est abondante dans les végétaux et les aliments, notamment les épices, les fraises, certains fruits rouges et l’oignon dans lesquels les concentrations peuvent atteindre plusieurs dizaines de milligrammes par kilogramme de fruits frais [46]. Ils sont principalement représentés par les acides p-hydroxybenzoïques, protocatéchiques, vanilliques, galliques, syringiques, salicyliques, o-hydroxybenzoïques et gentisiques.

Rôle des lipides

Les lipides naturels jouent de nombreux rôles dans l’organisme :
• réserves intracellulaires d’énergie ; Ils sont utilisés par les organismes comme source ou réserve de carbone et d’énergie : les lipides fournissent la plus forte valeur énergétique (9 Kcal/g = 37,7 KJ/g), contre (4 Kcal/g = 16,7 KJ/g) pour les protides et les glucides. Ce sont les acides gras qui confèrent cette forte quantité d’énergie lors de l’oxydation des lipides.
• matériaux de structure, dans ce cas, ils sont sous forme de phospholipides, notamment comme couches de protection des cellules mais aussi comme composants essentiels des membranes cellulaires [110].
• précurseurs d’activité biologique (en faible concentration) : hormones stéroïdes, médiateurs extracellulaires et messagers intracellulaires, ils servent à transporter des vitamines (liposolubles), et jouent un rôle essentiel dans plusieurs fonctions vitales (vision, reproduction, inflammation, coagulation…).
• Ils peuvent également jouer un rôle d’isolation thermique (graisses) chez les animaux supérieurs ou d’isolation mécanique dans les cellules.

Antioxydants endogènes

       La production physiologique d’ERO, est régulée par des systèmes de défense composés d’enzymes. L’organisme humain possède un système enzymatique, constitué principalement de trois enzymes pour la destruction des espèces réactives de l’oxygène [148]. Ils sont considérés comme la première ligne de défense de notre organisme contre les ERO. Les enzymes les plus efficaces chez les mammifères ainsi que chez les plantes sont la superxoyde dismutase, la catalase et le glutathion peroxydase [149,151]. Ces enzymes ont une action complémentaire sur la cascade radicalaire au niveau du superoxyde et du peroxyde d’hydrogène, conduisant finalement à la formation d’eau et d’oxygène moléculaire [72].
1. Les superoxydes dismutases : Le rôle majeur du superoxyde dismutase ou SOD est de catalyser la dismutation des ions superoxydes en peroxyde d’hydrogène et en oxygène moléculaire [151]. Ils sont des métalloprotéines dont le site actif contient du cuivre, du zinc, du manganèse, du fer ou du nickel. Ils catalysent la dismutation de l’anion superoxyde en peroxyde d’hydrogène [152- 155].
2. La catalase : La catalase, transforme le peroxyde d’hydrogène (présent à haute concentration) en simple molécule d’eau permettant l’élimination de celui-ci [156-158].
3. Les glutathions peroxydases : La glutathion peroxydase possède une forte affinité pour le peroxyde d’hydrogène et, par conséquent, catalyse l’élimination de H2O2 même présent à de très faibles concentrations [158].

Evaluation de la capacité antioxydante par des tests in vitro

       Les antioxydants peuvent réduire les radicaux primaires par deux mécanismes : par transfert d’électron singulet ou par transfert d’atomes d’hydrogène. Les méthodes ABTS, DPPH et PPM jouent sur le transfert d’électron singulet, alors que la méthode ORAC joue sur le transfert d’un atome d’hydrogène issu de phénomènes d’oxydations [179]. Les méthodes les plus utilisées, en particulier pour les tests in vitro chimiques, pour analyser les extraits des plantes et de fruits sont la méthode ABTS et la méthode DPPH. Les résultats de l’activité antioxydante sont généralement exprimés en fonction d’une molécule de référence possédant de forte propriété antioxydante connue sous le nom de Trolox qui est un analogue hydrosoluble de la vitamine E et la vitamine C.

La levure Candida albicans

       Les levures sont typiquement unicellulaires, quoique très souvent les cellules restent collées les unes aux autres après la division cellulaire [195]. Candida albicans est l’espèce de levure la plus connue du genre Candida. Au laboratoire médical, la culture en boite pétri donne des colonies qui sont grandes, rondes, de couleur blanche ou crème. Le genre Candida comprend 81 espèces de champignons lévuriformes. Candida albicans est la plus souvent à l’origine de la plupart des manifestations pathologiques chez l’homme. C’est un champignon fréquemment retrouvé au niveau de la bouche, sur la peau, et du tractus gastro-intestinal de plusieurs personnes normales. Parmi les conditions favorisant une infection à candida, notons le diabète, la grossesse, les antibiotiques, les cortico- stéroïdes et toute maladie pouvant affecter l’état général d’un individu. La nystatine (Mycostatin) est très efficace dans le contrôle des infections mucocutanées [196]. Cette espèce est responsable de plus de 80 % des infections connues sous le terme de candidose, comme les infections superficielles cutanées, infections superficielles muco- cutanées [197].

Méthode de dilution

       C’est la méthode de référence, qui peut être pratiquée en milieu solide et liquide, lorsque la mesure de la CMI est effectuée selon une technique en milieu liquide, on distribue dans un premier temps, dans une série de tubes à hémolyse stériles (ou dans les capsules d’une plaque), sous un même volume, des concentrations décroissantes d’antibiotique que l’on ensemence avec un inoculum calibré de la souche étudiée. Après 18 à 24 h d’incubation à 37°C, la plus faible concentration de la gamme produisant l’inhibition de la culture microbienne est qualifiée de CMI. Le principe de la technique en milieu solide est identique, différentes concentrations d’antibiotiques sont incorporées dans une série de boîtes qui contiennent un milieu nutritif solide par la présence de gélose. L’intérêt de cette technique en milieu solide réside dans la possibilité d’étudier un grand nombre de souches bactériennes [203].

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Table des matières

INTRODUCTION GÉNÉRALE
– PREMIERE PARTIE – SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE -I- LES MÉTABOLITES SECONDAIRES 
I.1. Introduction
I.2. Définition
I.3. Classification
CHAPITRE – II- LES COMPOSÉS PHÉNOLIQUES 
II.1. Biosynthèse
II.2. Activité biologiques des polyphénols
II.3. Classification des polyphénols
II.3.1. Acides phénoliques
II.3.2. Coumarines
II.3.3. Tanins
II.3.4. Flavonoïdes
II.3.4.1. Structure et origine
II.3.4.2. Biosynthèse
II.3.4.3. Classification
II.3.5. Relation structure-activité antioxydante des flavonoïdes
CHAPITRE – III – LES COMPOSÉS TERPÉNIQUES 
III.1. Classification des composés terpéniques
III.2. Importance des composés terpéniques
CHAPITRE – IV- LES LIPIDES 
IV.1. Généralités sur les lipides
IV.2. Rôle des lipides
IV.3. Constituants d’un lipide
IV.3.1. Constituants majeurs
IV.3.2. Constituants mineurs
IV.4. Propriétés physico-chimiques des lipides
IV.4.1. Propriétés physiques
IV.4.2. Propriétés chimiques
CHAPITRE – V – ACTIVITÉS BIOLOGIQUES 
V.1. Activité antioxydante
V.1.1. Les radicaux libres
V.1.2. Espèces hautement réactives
V.1.3. Les antioxydants
V.1.3.1. Principaux antioxydants
V.1.3.2. Mécanismes d’action des antioxydants
V.1.3.3. Evaluation de la capacité antioxydante par des tests In-vitro
V.2. Activité antimicrobienne
V.2.1. Les bactéries
V.2.2. Les antibiotiques
V.2.3. Les bactéries étudiées
V.2.4. Méthodes d’étude de l’activité antibactérienne
CHAPITRE –VI – ÉTUDE PHYTOCHIMIQUE DES ESPÈCES ETUDIÉES 
VI.1. La famille des Euphorbiacées
VI.1.1. Position systématique de la famille des Euphorbiacées
VI.1.2. Caractères morphologiques généraux de la famille des Euphorbiacées
VI.1.3. Présentation du genre Euphorbia
VI.I.4. La toxicité du genre Euphorbia
VI.1.5. Utilisation en médecine traditionnelle
VI.2. Especes Etudiées
VI.2.1. Euphorbia biumbelleta
VI.2.2. Euphorbia dendroides
VI.2.3. Euphorbia terracina
– DEUXIÈME PARTIE – PARTIE EXPÉRIMENTALE
CHAPITRE -1- MATÉRIELS ET MÉTHODES 
I.1. Matériels végétaux
I.2. Réactifs chimiques et appareillage
I.3. Screening phytochimique
I.4. Dosages des composes phénoliques
I.4.1. Dosage des polyphénols totaux (PPT)
I.4.2. Dosage des flavonoïdes totaux (FVT)
I.4.3. Dosage des tannins condensés (TC)
I.5. Identification des composés phénoliques par LC-MS
I.6. Etude de la composition chimique des huiles fixes (GC-MS)
I.6.1. Extraction de l’huile fixe
I.6.2. Préparation des FAME (Fatty Acids Methyl Esters) des huiles
I.6.3. Paramètres physico-chimiques des huiles extraites
1- Indice d’acide
2- Indice de saponification
3_ Indice d’iode
I.7. Etude des activités anti-oxydantes
I.7.1. DPPH test
I.7.2. ABTS test
I.7.3. PPM test
I.8. Etude de l’activité antimicrobienne
I.8.1.Souches utilisées
I.8.2. Méthode utilisée
I.8.3. Stérilisation du matériel
I.8.4. Préparation de l’inoculum bactérien
I.8.5. Ensemencement et dépôt des disques
I.8.6. Expression des résultats
CHAPITRE -2- RÉSULTATS ET DISCUSSION 
II.1. Screening Phytochimique
II.2. Dosage des composés polyphénoliques totaux (PPT)
II.3. Dosage des flavonoïdes totaux (FVT)
II.4. Dosage des tanins condensés (TC)
II.5. Analyses chromatographiques des extraits par LC-MS
II.6. Etude des huiles fixes
II.6.1. Rendements des extractions
II.6.2. Etude de la composition chimique des huiles fixes par CG-MS
II.6.3. Indices caractéristiques des différentes huiles
II.7. Etude de l’activité anti-oxydante
II.8. Etude de l’activité antimicrobienne
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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