Soutenance mémoire
Dans le monde, les forêts couvrent près du tiers de la terre émergée, soit 3800 millions d’hectares (1). En 1996, la surface forestière de Madagascar représente à peu près 23% de la superficie totale, soit environ 13.260.000 hectares (27). L’écosystème forestier Malgache est caractérisé par un taux d’endémisme exceptionnel : 85% pour la flore, 20% pour la faune (18). L’île a été identifié, par Conservation Internationale et IUCN, comme un des « hot spots » mondial de la biodiversité, en 1999 (2). Environ 43% des forêts à Madagascar (5.721.000ha) sont des forêts denses humides sempervirentes (27). Les forêts humides de l’est de Madagascar ont été considérées parmi les zones prioritaires en matières de la conservation de la Biodiversité dans le monde (16). En effet, ces forêts contiennent un niveau d’endémisme remarquable. Cependant, elles subissent un taux de défrichement alarmant (31). Ceux-ci sont caractérisés surtout par lesTavy conséquence d’une démographie très élevée, de l’insuffisance de surface cultivable et d’une politique non efficace dans le domaine foncier. C’est également le cas de la forêt de Vohimana et ses environs qui font partie de la forêt orientale. C’est une région riche au plan floristique d’après le rapport fait par l’ONG avec 248 espèces, 158 genres et 86 familles. Mais cette richesse est menacée par l’effet combiné des cataclysmes naturels et des faits sus cités, avec comme conséquences des perturbations et des changements de la composition floristique et faunistique.
GENERALITES
Quelques notions sur la régénération naturelle
La régénération naturelle c’est l’ensemble des processus par lesquels les plantes se reproduisent naturellement sans intervention sylvicole (29). Elle comprend : la phénologie, la biologie de la reproduction, la dissémination des diaspores, l’étude du taux et de l’état de santé de régénération de chaque espèce dans une formation végétale.
Notion de phénologie
La phénologie est l’étude de la périodicité saisonnière des phases de croissance et de développement chez les végétaux (12). Elle décrit le cycle de vie d’une plante :
➤Stade végétatif qui commence après la chute des fruits et se termine avant l’apparition des boutons floraux.
➤Stade de floraison qui commence à partir de l’apparition des boutons floraux et se termine à la chute des fleurs.
➤Stade de fructification qui commence dès le début de l’apparition des fruits jusqu’à la chute des fruits. La descente sur terrain ne nous permet pas d’observer ces trois stades car il faut une année entière pour étudier la phénologie.
Notion de biologie de reproduction
Elle consiste à étudier les différents agents de pollinisation. La pollinisation est la première étape de la régénération naturelle. Il y a différentes sortes de pollinisation:
❖ La pollinisation par la pesanteur : c’est une pollinisation directe. Les étamines sont localisées au dessus des stigmates.
❖ La pollinisation anémophile : elle se fait par le vent. C’est généralement le cas des plantes apétales ou à pétales caduques. Les pollens sont facilement transportables par le vent.
❖ La pollinisation zoophile. Les pollinisateurs sont des animaux. Il y a :
● La pollinisation entomophile, faite par les insectes. Ils sont attirés par la couleur des fleurs, le parfum et surtout par le nectar sucré. Les insectes collectent le pollen et le transportent de fleur en fleur.
● La pollinisation ornitophile, par les oiseaux attirés par le nectar sucré.
● La pollinisation zoidophile, par les petits animaux comme les chauve-souris ou lémuriens.
❖ La pollinisation hydrophile se fait par l’eau. C’est surtout pour les plantes aquatiques.
❖ La pollinisation par l’homme est une pollinisation artificielle.
Dissémination des diaspores
La dissémination est l’action par laquelle les graines matures sont naturellement dispersées à la surface du sol (3). Une diaspore est un fragment végétal susceptible de reconstituer un individu entier après isolement de la plante mère. . La dissémination des diaspores varie d’une espèce à l’autre selon les agents de transport. On peut distinguer :
❖ L’anémochorie : la dissémination se fait par le vent. Les Fruits ou les graines des espèces présentent des ailes ou des poils. Ils sont donc facilement transportés par le vent.
❖ La zoochorie : les agents de dissémination sont des animaux. Deux cas peuvent se présenter : l’épizoochorie et l’endozoochorie. Pour les espèces épizoochores, les diaspores sont transportées extérieurement, par exemple, collées sur la peau ou les poils tandis que pour les espèces endozoochores, les diaspores passent par le tube digestif. La barochorie : les diaspores sont attirées par la pesanteur. Les fruits sont généralement lourds et tombent au pied de l’arbre.
❖ L’hydrochorie : la dissémination se fait par l’eau. Les fruits ou les graines sont légers. C’est surtout pour les espèces aquatiques ou celles qui poussent au bord de l’eau.
Présentation du milieu d’étude
Afin d’effectuer notre étude, il est utile de connaître historiquement et géographiquement notre site.
Village de Vohimana
historique
Le nom Vohimana vient du nom de la rivière qui coule dans le village .Le nom de cette rivière vient de l’existence d’une plante appelée « mana » .Elle pousse tout près de la rivière et ces fleurs y sont tombés, à cause de cela les gens l’ont appelés « vonin’ny mana » (fleur de mana) d’où Vohimana.
Localisation géographique
Province : Tamatave
Région : Alaotra Mangoro
District : Moramanga
Commune : Ambatovola
Village : Vohimana
Le village de Vohimana est un village constitué environ de 60 toits. Il se trouve dans une partie du corridor forestier Mantadia, limité à l’Est par la réserve spéciale d’Analamazaotra ; au Sud-Est par le parc national Mantadia et au Nord par la rivière Sahatandra. Et il se trouve à 148 km d’Antananarivo sur la RN2.
Coordonné géographique
Latitude : sud 18° 54 à 18°56
Longitude : est 48°28 à 48°31
Milieu physique
Topographie et relief
Vohimana se situe sur le rebord de la falaise betsimisaraka et présentant un relief très accidenté, caractérisé par une succession de crête d’altitude : 1100m1250m entrecoupé de vallée étroite. Les pentes sont souvent très fortes, atteignant jusqu’à100%. Ce relief très accidenté et disséqué donne un aspect en accordéon. Les lignes des crêtes sont orientées Nord-Sud. Et les tracés des vallées sont fortement influencés par une tectonique de faille.
Géologie et pédologie
Il appartient au système graphite, datant du précambrien et s’installe sur des roches migmatites granitoïdes parsemées par quelques bandes de graphite dans la partie Nord-Est. Dans d’autres parties ; il se repose sur des roches gneissiques (25). En général, le sol est de type ferralitique de couleur jaune rouge ou jaune rouge violée marquant la présence d’un manteau forestier sous climat tropical chaud humide. On y rencontre également des sols argileux, des sols podzoliques, des sols hydromorphes et sols sableux.
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Table des matières
INTRODUCTION
I –GENERALITES
I-1 Quelques notions sur la régénération naturelle
I –1- 1 Notion de phénologie
I-1-2 Notion de biologie de reproduction
I-1-3 Dissémination des diaspores
I-2 Présentation du milieu d’étude
I-2-1 Village de Vohimana
I-2-2 Milieu physique
I-2- 3 Milieu biotique
I – 3 L’ONG L’homme et l’environnement
I- 3-1 Date de création
I-3-2 Objectifs
I-3-3 Les cinq pépinières
II- MATERIELS ET METHODES
II-1 Matériels d’études
II-2 Méthodes d’études
II-2-1 Recueil bibliographique
II -2-2 Enquête ethnobotanique
II-2-3 Choix des sites d’études
II-2-4 Relevé écologique
II-2-5 Etude de la régénération naturelle
II- 2-6 Répartition des individus par classe de hauteur (Hm)
II- 2- 7 Etat de santé de régénération
III-RESULTATS
III-I Résultats des enquêtes
III-2 Espèces sélectionnées
III-2-1 Aphloia theiformis
III-2-2 Stribulus dimepathe
III-2-3 Tambourissa madagascariensis
III-2-4 Omphalea bingladulosa
III – 3 Localisation et caractéristiques des sites
III-4-2 Répartition des espèces cibles
III-5 Etude de la régénération naturelle
III-5-1 Aphloia theiformis
III-5-2 Stribulus dimepathe
III-5-3 Omphalea bingladulosa
III-5-4 Tambourissa madagascariensis
III-6 Discussion
III-7 Intérêts pédagogiques
CONCLUSION GENERALE
