Quelques définitions relatives à la tricherie

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Vente de diplôme dans les grandes universités

La fraude aux examens n’a pas été inventée avec le bac. Au début du XVIe siècle, on se plaignait déjà que les « grades universitaires fussent conférés, ou plutôt vendus à des gens d’une ignorance grossière, incapables même de lire un texte latin » En 1735, l’université reconnaît que «l’acquisition des grades donne lieu à beaucoup de supercheries». Mais c’est bien avec la création du bac en 1808 que la «gruge » s’est organisée, allant même jusqu’à engendrer des systèmes mafieux. Sa préparation, surtout, devient un marché lucratif. Les boîtes à bac ou «fours à bachot», comme on les appelait alors, apparaissent en 1830. Ces établissements qui, déjà à l’époque, arrosent de publicités les journaux, font apprendre par cœur aux candidats les 500 questions à connaître pour préparer le bac. Mais ils proposent aussi, ce qui est totalement illégal, des «passeurs» pour les «sous-doués» de l’époque. Moyennant finances, ces personnes cultivées, de véritables mercenaires, passent le baccalauréat à la place des candidats, voyageant d’une académie à l’autre, car les examens ne s’y déroulent pas à la même date. Cela leur permet aussi de mieux brouiller les pistes pour éviter de se faire repérer.
Une rafle policière a ainsi démantelée un réseau de « visionnaires » ou «passeurs» parisien en 1854, qui va amener les autorités à enquêter dans les « fours à bachot » pour démasquer les commanditaires. Ces éternels étudiants, en plus toujours très jeunes (ce qui mettait parfois la puce à l’oreille des examinateurs), étaient des spécialistes de la traduction de textes latins en français, principale épreuve orale et écrite du baccalauréat. Le jour de l’examen, ils se contentaient de contrefaire la signature du candidat. L’étudiant qui «prêtait» son identité risquait une interdiction d’examen pendant quelques années et quinze ans d’emprisonnement. Mais l’affaire était alors suffisamment juteuse pour que ces audacieux risquent les foudres de la justice. Certains en faisaient un métier, organisant de véritables entreprises à l’échelle industrielle, ainsi qu’en émoignent des journaux comme Le Journal Des Débats ou La Presse à l’occasion des comptes rendus judiciaires de l’époque. Les «versionnaires» travaillent le plus souvent à la so lde d’un «maître de pension».

Un phénomène devenu massif mais encore méconnu

Les constats sont très variables : d’une part, officiellement, les cas de triche lors du bac se sont avérés dérisoires, d’autre part, la fraude signalée par les professeurs est énorme et en forte croissance. Nous voulons bien comparer les données mais nous n’avons pas pu obtenir les chiffres exacts car selon les responsables c’est une information confidentielle. Nous verrons plus loin la réalité à Madagascar en ce qui concerne les statistiques obtenues à partir des questionnaires soumis aux élèves. En outre, uncas qui pourrait bien être semblable à la nôtre s’observe en France. Seules 272 tentatives de fraude au bac ont été détectées en 2010, contre 219 en 2009 et 187 en 2008. Une légère augmentation liée essentiellement à l’usage des téléphones portables. Le chiffre semble ridiculement bas au regard des 600 000 candidats car seul 0,04 % de ces élèves seraient concernés ! «C’est l’un des examens les plus surveillés puisqu’il vient couronner toute une vie d’élève »,affirme Vincent Goudet, Directeur du Service Interacadémique des Examens et Concours (SIEC)16. Les adolescents doivent laisser sacs et téléphones à l’entrée de la salle et les surveillants passent régulièrement entre les tables. Les sanctions, pour qui se fait prendre, peuvent être lourdes allant jusqu’à cinq ans d’exclusion. Les contrôles ou devoirs sur table au cours de l’année scolaire sont évidemment bien plus suspects de triche ainsi que les mémoires, voire, plus rarement, les thèses universitaires. Environ 800 procédures disciplinaires ont été lancées dans les universités en cette même année 2010.

Quelques définitions relatives à la tricherie

La tricherie

Tricher (du latin tricarre, soulever des difficultés), c’est enfreindre les règles d’un jeu en vue de gagner; c’est enfreindre une règle, un usage en affectant de les respecter; c’est se conduire avec mauvaise foi, trahir ce que l’on affecte de servir, de respecter; c’est dissimuler un manque, un défaut dans la confection d’un ouvrage matériel .
Tricher c’est une action qui s’inscrit dans la durée et qui reste clandestine (ou semi clandestine – peut-il y avoir triche sans connivence ?) dans le but d’acquérir un avantage et qui débouche sur la faute (jugement moral) et/ou sur la fraude (jugement d’ordre juridique) quand elle est découverte. La triche résulte de trois composantes, une personne, un comportement et un contexte. La faute conduit à la condamnation morale mais aussi à l’indulgence, et/ou au pardon et/ou au repentir alors que la fraude débouche sur la condamnation à une peine (ou à la relaxe). Face aux deux catégories du jugement (moral et juridique), le droit à l’erreur se développe aujourd’hui, venant à la fois démoraliser et dépénaliser la triche .
La tricherie comprend tout moyen malhonnête utilisé pour obtenir des réponses aux questions posées dans un test, un examen ou un travail. Il peut s’agir :
· de copier le contenu d’un examen ou d’un travail d’ un autre étudiant;
· d’obtenir des renseignements sur un examen sans en avoir l’autorisation;
· de consulter des notes non admises lors d’un examen;
· de soumettre un travail réalisé en tout ou en partie par une autre personne;
· de soumettre un même travail pour divers cours sans en avoir obtenu l’autorisation;
· de mentir pour obtenir un report d’échéance ou une reprise d’examen 19.
La triche consiste à jouer avec les règles pour son « bénéfice » (qui doit être considéré au sens large) sans pour autant qu’il s’agisse d’un e faute ou d’une fraude. La triche (qui relève plus de l’idée de processus) ne débouchant sur une faute ou une fraude que lorsque le tricheur est « pris » c’est-à-dire quand le fait devient for fait. Dans cette dimension de manœuvre, la triche se trouve être une forme de mensonge mais aussi de ruse. La triche naît du franchissement des limites de la zone de tolérance, qui est instituée pour fonder la solidité des équilibres sociopolitiques. La triche, dans le processus d’appropriation qu’elle induit, se trouve donc être finalement très proche de la propriété (avec la triche, on s’enrichit) et de l’intérêt réduit à l’égoïsme, car c’est ce qui permet de la justifier. Mais elle est aussi facteur d’apprentissage et processus potentiel d’innovation . En général, elle débouche sur le pardon compte tenu d’une bienveillance sollicitée au nom du : « je ne recommencerai plus ». La triche se construit au regard de la notion de « jeu » au sens premier du terme (car il s’agit de jouer avec les règles) et au sens second du terme car la triche naît des zones d’imprécision des règles et face à l’espoir d’un « gain ». La triche ne naît donc pas seulement du contournement des règles du jeu mais aussi de leur marge d’imprécision20.

La fraude

Est considéré comme fraude scolaire tout acte commis par un étudiant qui peut avoir pour résultat la falsification de son évaluation scolaire ou de celle d’un autre étudiant .
Les actes répréhensibles considérés comme fraude
Il y a fraude scolaire lorsqu’un étudiant se livre à l’un des actes suivants :
· copie ou essaie de copier de quelque façon que ce soit lors d’un examen ou d’un travail;
· utilise ou tente d’utiliser pendant un examen tout document ou matériel non autorisé (ce qui inclut l’utilisation d’appareil de communication permettant la réception, la transmission ou l’entreposage de données de même que les logiciels non autorisés);
· communique ou tente de communiquer (sans l’autorisation préalable de l’enseignant ou du surveillant) avec une autre personne pendant un examen qu’elle soit dans le même local ou non, que cette assistance soit accordée ou non. Il est donc interdit de communiquer avec une autre personne;
· impliqué dans une substitution de personne lors d’un examen;
· cherche frauduleusement à connaître d’avance les questions ou les solutions relatives à un examen ou à un travail; fournit volontairement l’information à un autre étudiant concernant un travail ou un examen;
· s’attribue, dans un travail, intégralement ou en partie, la production d’autrui (texte, image, document audio/vidéo et autres) quelle qu’en soit la source (une autre personne, un livre, un site Internet et autres), et ce, en omettant de citer les références pertinentes selon les conventions en vigueur ;
· falsifie, en l’attribuant à une source inventée, un énoncé ou une référence;
· présente, sans autorisation préalable du ou des enseignants intéressé(s), le même travail ou une partie importante d’un même travail dans plus d’un cours. Il doit également prendre entente avec son enseignant si, lors de la reprise d’un cours échoué, un travail de même nature lui est demandé;
· utilise ou essaie d’utiliser les compétences d’une autre personne, consentante ou non, lors de la réalisation d’un travail ou d’une activité faisant l’objet d’une évaluation individuelle;
· falsifie les résultats de travaux ou d’examens;
· utilise une pièce justificative qui a été contrefaite ou falsifiée, ou en facilite l’utilisation;
· présente des données de recherche qui ont été falsifiées ou inventées de quelque façon que ce soit;
· falsifie une évaluation scolaire : il l’altère, la modifie, l’imite ou la dénature dans l’intention de tromper;
· agit de collusion ou de connivence avec quelqu’un dans le cas des actes mentionnés précédemment.

Le plagiat

Le plagiat est une des formes très répandu dans le domaine scolaire et se voit surtout dans les enseignements supérieurs mais il pourrait devenir fréquent dans les lycées et les collèges avec le développement de l’internet. La CEST-Jeunesse (Commission d’Ethique de la Science et de la Technologie – Jeunesse 2005) définit le plagiat comme « le fait de copier en tout ou en partie le contenu d’une autre production dans sa propre production sans en citer la source »22.Le plagiat est la reprise à son propre compte, de toute information, sans en mentionner la source (provenance) adéquatement. Peu importe le type d’information (tableau, graphique, équation, article de loi, image, texte, hypothèse, théorie, opinion, etc.) ; peu importe la source (livre, article de périodique, y compris les sites internet, etc.)23.
Quels types d’actes sont considérés comme du plagiat ?
Au nombre des actes sujets à sanction, identifiés par le règlement des études de premier cycle et de cycles supérieurs, on retrouve:
· Utiliser totalement ou en partie, du matériel sonore, graphique ou visuel, des pages web, du code de programme informatique ou des éléments de logiciel, des données ou résultats d’expérimentation ou toute autre information en provenance d’autrui en le faisant passer pour sien ou sans en citer les sources.
· Partager un travail avec un autre étudiant pour qu’il le réutilise (en tout ou en partie) comme étant le sien.
· Réutiliser ses travaux écrits ou ses exposés sur unmême sujet pour les remettre à des professeurs différents sans avoir reçu d’autorisation préalable.
· Présenter dans ses travaux écrits un même texte àesd professeurs différents sans avoir reçu d’autorisation du ou des professeurs concernés.
· Copier ou tenter de copier lors d’un examen, d’une séance de travaux pratiques ou durant une épreuve quelconque.
· Remettre à un professeur un travail acheté sur un site internet de vente de travaux de nature académique.
· Échanger des réponses d’exercices ou d’examen dans des forums de discussion en ligne ou à l’aide d’autres moyens de communication 24.
Le plagiat ne semble pas toujours perçu par les étudiants comme une fraude
Nous l’avons écrit précédemment, la tricherie classique est reconnue comme délictueuse, quand bien même lui trouve-t-on parfois des excuses. En revanche, le plagiat n’est pas toujours perçu comme une faute par les étudiants. La juste utilisation des sources n’est pas toujours bien inconsciente et le vol manifeste, en particulier quand le choix du thème de recherche est dû à l’existence d’un mémoire déjà existant.

Le fameux copier-coller

Une des caractéristiques du plagiat électronique c’est l’aisance avec laquelle il peut s’effectuer. Le cas de figure classique, c’est le f ameux copier-coller tellement simple et rapide à réaliser. Il peut s’agir :
· de recopier textuellement une phrase, un paragraphe ou une page entière provenant d’une source électronique (ex. : page Web, blogue, forum, courriel, fichier Word, fichier Power Point, cédérom, etc.) sans placer letexte entre guillemets et sans en mentionner la source ;
· d’insérer des images, des graphiques, des données ex(. : fichier Excel, base de données en ligne) sans en indiquer la source ;
· de traduire partiellement ou totalement un texte, et de copier la traduction sans en mentionner la provenance.

Une antisèche

Lors d’un contrôle quelconque les tricheurs peut utiliser une antisèche ou une pompe ; une antisèche (en informatique, on utilise généralement le terme anglais cheatsheet) est un document rédigé à l’avance afin d’éviter de « sécher » sur un sujet. Dans le domaine éducatif, il s’agit d’une fraude permettant par exemple de répondre correctement à une question lors d’un examen. Dans ce cas, l’antisèche doit être de petite taille afin d’être aisément dissimulée .

LA TRICHE COMME LA FRAUDE : UNE PRATIQUE DELOYALE

La tricherie et la fraude sont des actes posés par les candidats à l’examen ou à un concours en contrevenant aux lois et aux règlements pour être admis. C’est un ensemble d’agissements déloyaux qui prennent leur naissance dans l’esprit des élèves et des candidats, leurs nutriments dans la complicité active de bien des parents et leur terreau fertile dans les contraintes financières, l’avidité, la cupidité oule pseudo sensibilité de certains acteurs de nos évaluations . Le candidat tricheur ou fraudeur procède par évitement des dispositions normatives fondées sur l’équité et l’égalité de chances pour tous les compétiteurs. Il rationalise par la suite son attitude ou son comportement délictueux en lui donnant une justification socialement admise : « le diplôme ass ure l’avenir ; qui ne risque rien n’a rien.»

La triche, un phénomène qui peut être organisé tout à moment

Chaque étape de la mise en œuvre d’un examen ou d’ un concours donne lieu à des actes de tricherie ou de fraude

Avant les épreuves

A l’inscription à l’examen ou au concours, on peut enregistrer déjà les actes inconvenants ; il s’agit :
· des inscriptions avec de fausses identités, de faux extraits de naissance, des âges falsifiés. Ils sont légions, les candidats qui ne respectent pas les limites d’âge et qui cherchent des formules pour être pris en compte ;
· du choix de certains centres d’examen par les candidats. Ce choix n’est pas toujours fortuit ; il peut être en rapport avec des stratégies «d’assistance» dont ils disposeront pendant les compositions ;
· de substitution de photo de candidats sur les documents d’identification.

Pendant le déroulement des épreuves

Pendant les épreuves, les situations suivantes peuvent être observées :

Au niveau des acteurs des centres d’examen

· Des membres de secrétariat qui créent entre eux des complicités malsaines parce que travaillant ensemble depuis trop longtemps ;
· la disposition des tables-bancs favorisant la communication entre les candidats.
· l’affectation «orientée »de certains surveillants dans les salles ;
· des membres de secrétariat servant d’agents de liaison entre les candidats et les préposés aux aides extérieures des candidats ;
· des surveillants complaisants qui indiquent les réponses aux candidats, ou tout simplement les laissent tricher ;
· la copie parfaite qui consiste en ce que l’examinateur recopie les corrigés au tableau ;
· l’opération hibou (le membre de secrétariat ou le surveillant procède notamment à la substitution des copies réelles par de nouvelles copies) ;
· le raffinage (des enseignants ou autres acteurs s’organisent en réseau pour traiter les sujets et transmettre ainsi les corrigés aux candidats par l’intermédiaire des acteurs du centre d’examen, dans un morceau de pain ou un journal).

Au niveau des candidats

Quant aux candidats, ils ont à leur disposition une pléthore de formules dont l’ingéniosité et la typologie ne peuvent qu’arracher de l’admirat ion à toute personne qui en considère la variété et l’aptitude adaptive de leurs auteurs. Atitre illustratif, voici quelques exemples :
· le coup des toilettes (le candidat sort pour aller consulter ses congénères ou des documents cachés dans les toilettes) ;
· le coup des mèches-examens (les jeunes filles ou les rastas cachent dans les tresses les « supporters ») ;
· le coup de l’œil de lynx (le candidat lit de sa pla ce ce que ses voisins écrivent) ;
· Le coup du cellulaire (le candidat communique par téléphone portable avec des personnes extérieures) ;
· le coup du mercenariat (une personne autre que le candidat normal compose en lieu et place et pour le compte de ce dernier) ;
· le coup de l’intercalaire (un candidat aide un autre candidat en recopiant ses réponses sur un intercalaire qu’il lui transmet) ; etc.

Au niveau des parents d’élèves

Le « suivi d’aide » d’un candidat par un examinateu r est constamment lié à une transaction financière. Quelle est la source de financement du candidat si ce n’est sa famille ? Les parents sont donc très souvent impliqués dans el financement des passes droits. Achat de notes, achat de conscience d‘examinateurs, trafic de documents d’identification, et achat d’admission avec les membres de secrétariat constituent les domaines d’action de bien des parents. Les actes frauduleux, comme on le remarque, ont un caractère transversal et se rencontrent à toutes les étapes de la mise en œuvre des examens et concours, y compris l’après épreuve !

Après les épreuves

Dans un jury de correction et de délibération on eutp répertorier multiples actes répréhensibles qui entachent tout le sérieux d’unexamen :
· ouverture avant le moment prescrit des documents confidentiels ;
· diffusion d’information sur la provenance des copies ;
· falsification de notes par ceux qui les dictent pour enregistrement ;
· falsification de notes par ceux qui les enregistrent ;
· application complaisante des critères de délibération.
Une fois les résultats proclamés, des opérations devente de faux relevés de notes et d’attestation de réussite continuent d’occuper bon nombre de personnes en mal de succès et d’affaires. C’est ainsi que c’est à coup de centain es de mille que certains parents ou candidats se font délivrer des documents nuls et surtout de nul effet, tout comme ces faux sujets que certains achètent chez les commerçants de la réussite facile à chaque session, autour des centres d’examens.

Les textes et les lois régissant les examens

La plupart des juridictions prévoient dans leurs lois sur l’éducation, ou ailleurs, l’interdiction d’administrer la punition corporelle en milieu scolaire. L’intervention musclée du passé n’a plus sa raison d’être mais les enseignantes et les enseignants exigent quand même qu’il mette en place des mécanismes qui leur ermettentp de s’acquitter de leur responsabilité de maintenir l’ordre et la discipline sur les lieux scolaires. Il s’agit d’établir une politique cohérente sur les attentes en ce qui concerne les comportements acceptables et les conséquences du non-respect de ces consignes. De cefait, il y a un règlement moral qui est l’éthique et les textes officiels établis pour le bon déroulement des activités pédagogiques.

Les règles morales

La religion

Pour Durkheim, le christianisme est d’abord une religion morale, et en conséquence l’éducation chrétienne sera fondamentalement une éducation morale. Or, la morale chrétienne ne se présente pas comme l’observation fidèle de rituels extérieurs ou l’obéissance scrupuleuse à la lettre d’une loi divine. C’est une morale de l’adhésion, de la conviction et de la conversion intérieures. On pourrait dire que la morale chrétienne n’est pas une morale de type behavioriste qui se contenterait du comportement extérieur et de la conformité à un règlement. Pour autant le christianisme, selon les paroles mêmes du Christ, ne prétend pas abolir la loi mais l’accomplir. L’accomplissement d e la loi n’est donc pas abandonné, mais il est placé sous la dépendance de la vie intérieure t ede l’intention morale. Comme le christianisme s’adresse à l’homme intérieur, c’est l’homme intérieur qu’il s’agit d’enseigner. Comme c’est la totalité de la personne qui doit se tourner vers le Christ, c’est la totalité de la personne qu’il convient d’éduquer. Ainsi que le souligne Durkheim, il s’agit de « former l’esprit dans sa totalité ». Certes, c’est parce que l’éducation chrétienne s’adresse à la totalité de la personne humaine et cherche l’adhésion de l’âme tout entière à la vérité de la révélation qu’elle prend la forme d’une éducation générale, etne peut jamais se réduire à un enseignement spécialisé visant l’acquisition d’un métier ou d’une pratique sociale déterminée. Ce caractère général de notre enseignement, tournéprioritairement vers l’acquisition des finalités spirituelles et morales de la vie humaine, a été maintenu par l’école laïque. Dorénavant il s’agit de former « le citoyen éclairé», capable d’autonomie et d’esprit critique, alors qu’il fallait auparavant éduquer un « homme pieux et instruit », respectueux de ses devoirs envers Dieu et les autres hommes. Mais dans les deux cas, il s’agit bien de réaliser une idée générale de la personne humaine plutôt quede préparer directement l’individu à entrer dans la vie active. Notre enseignement primaire et secondaire reste très marqué jusqu’à aujourd’hui par cette référence à une finalité morale ou spirituelle allant de pair avec une exigence intellectuelle abstraite et généraliste .
A travers les notions du devoir humain, de l’amour divin, de l’adhésion individuelle et de la conversion du cœur, le christianisme impose à l’enseignement de prendre en compte la liberté irréductible de l’être humain, et de construire du mieux qu’il se pourra les conditions de possibilité de l’éducation à la liberté. Plus précisément, le christianisme installe l’éducation dans la tension entre l’exigence de la vérité et laréalisation de la liberté, tension qui se surmonte dans la personne du Christ annonçant à ses disciples que « la vérité les rendra libres ». En éducation, le christianisme affirme à la fois qu’il n’y a pas de vérité sans liberté, et qu’il n’y a pas de liberté sans vérité. Il fautéviter aussi bien l’écueil du recours exclusif au principe d’autorité, que celui de la négation d’unevérité transcendante.

La socialisation

La socialisation est le processus par lequel l’individu acquiert les valeurs du groupe dont il cherche à devenir membre. Comme nous l’avon s déjà abordé dans l’introduction, les valeurs désignent tout un ensemble de raisons d’accord entre des individus de groupes particuliers ou d’une communauté. Chacun y réfère es attitudes et ses choix. L’histoire modifie, interroge, consolide ou transforme l’ensemble de ces valeurs. Ce sont elles qui nous définissent comme des individus appartenant à une culture commune. Ainsi, les valeurs nous permettent de nous identifier comme des membres d’une société particulière.
Au sein même de l’école, les élèves sont confrontésàun certain nombre de valeurs érigées par l’institution scolaire ou même par leégislateur. Parmi ces valeurs nous trouvons le respect des personnes et des idées, des habitudes de travail, le goût de l’effort, la recherche de la vérité, la reconnaissance des différentes cultures, l’esprit de solidarité et de responsabilité…
En ce sens, l’école contribue fortement à bâtir la citoyenneté du futur adulte. C’est en ce qu’elle permet aux élèves d’expérimenter de tellesvaleurs que l’expérience scolaire est instructive et formatrice.

Les textes officiels

Textes officiels sur la réalisation du BEPC

Il s’agit ici des textes officiels sur la réalisation du BEPC ; les indications relatives au fraude se trouvent dans le chapitre III commençant à l’article 20 jusqu’à l’article 24.
Article 20 : toute communication entre les candidats pendant les épreuves, toutes fraudes ou tentative de fraude commise à l’occasion de l’examen de Brevet d’Etude du Premier Cycle de l’Enseignement secondaire et au concours d’entrée en classe de seconde des établissements publics Général entraîne l’exclusiondu candidat.
Article 21 : si un candidat est surpris en possession de document interdit ou en train de copier sur des documents, il doit être expulsé immédiatement par le chef de centre ou par les surveillants de salle. Un rapport circonstancié et détaillé, accompagné des documents saisis, doit être transmis au Ministère chargé de l’Enseignement Secondaire qui prononcera la sanction définitive.
Article 22 : Dans tous les cas de fraude, les candidats sont avisés qu’ils ne peuvent continuer les épreuves que sur autorisation du jury. Le Chef de centre et les surveillants de salle établissent un rapport circonstancié et détaillé, accompagné s’il y a lieu, des pièces à convictions et les transmettent au jury qui annule ou non les épreuves.
Article 23 : Dans le cas où une fraude généralisée été constatée dans un centre d’examen après la publication des résultats, le Ministère chargé de l’Enseignement Secondaire peut en prononcer l’annulation en totalité ou en partie des résultats pour ce centre.
Article 24 : En tout état de cause, le Ministère chargé de l’Enseignement Secondaire peut prononcer l’interdiction au candidat inculpé de se présenter au même examen ou à tout examen relevant de son Ministère pendant une ou plusieurs sessions.
Les règlements et les textes officiels de ce genre sont destinés à toute personne qui est rattaché à l’enseignement et surtout pour les apprenants. Ce dernier devrait être en connaissance de cause pour que le principe « nul n’est censé ignorer la loi » s’impose. Mais dans notre cas ses règlements ne sont connus par l’ensemble de nos élèves. Or ces règlements devraient être appréhendés pour être respecter.

Instruction pour l’examen BEPC et concours d’entrée en classe de seconde

Les membres du jury de surveillance doivent respecter les instructions suivantes :
· Etre au poste avant le début de chaque épreuve ;
· Avant de procéder à l’appel des candidats, vérifierles casiers de chaque table ;
· Vérifier les convocations et les pièces d’identitédes candidats au moment de l’appel ;
· Renvoyer auprès du chef de centre, qui prendra une décision, les candidats qui accusent un retard de plus de 15 minutes ;
· Déposer et faire déposer par tous les candidats tous les documents et téléphones portables dans un endroit indiqué et réservé ;
· Rappeler que « toute communication pendant les épreuves, toute fraude ou tentative de fraude entraîne l’expulsion du candidats », aussi l e port des téléphones par les candidats est formellement interdit.
· Durant toute l’épreuve, les surveillants de salle doivent éteindre leur téléphone mobile ;
· Signer mais non pas parapher les feuilles doubles à l’endroit réservé et les feuilles intercalaires au milieu de la marge.
· Vérifier le remplissage des en-têtes des feuilles ’examend avant de les coller ;
· S’assurer que les noms, prénoms et /ou numéros descandidats ne figurent pas sur les feuilles intercalaires ;
· Remettre le surplus de sujets aux membres de comité de vigilance dès la fin de la distribution ;
· Fouiller les candidats à l’aller et au retour des s anitaires ;
· Veiller à ce qu’aucun sujet ne soit sorti de salle d’examen avant la fin de chaque épreuve ;
· Assurer la surveillance effective (s’abstenir de toute autre occupation) ;
· Ramasser les copies et vérifier que leur nombre coïncide avec celui des candidats avant de les remettre aux membres de secrétariat ;
· Bien remplir les procès-verbaux et les signer ;
· Surveiller les va-et-vient des candidats qui vont aux toilettes ;
· Aucun candidat ne doit sortir de l’enceinte de centre de l’examen avant les délais autorisés ;
· Les sujets d’examen ne doivent sortir du centre d’e xamen avant la fin de chaque épreuve ;
· Le domaine de centre d’examen est interdit à toute personne étrangère, les missionnaires doivent présenter leur ordre de mission.

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Table des matières

PREMIERE PARTIE : PARTIE THEORIQUE SUR LA TRICHERIE
CHAPITRE I: HISTORIQUE DE LA TRICHERIE ET QUELQUES DEFINITIONS
I. Historique de la tricherie
A. Dans l’Antiquité pendant les Jeux Olympiques
B. Usurpation d’identité
C. Un mode d’évaluation favorable à la tricherie
D. Vente de diplôme dans les grandes universités
E. Un phénomène devenu massif mais encore méconnu
II. Quelques définitions relatives à la tricherie
A. La tricherie
B. La fraude
C. Le plagiat
D. Le fameux copier-coller
E. Une antisèche
CHAPITRE II : LA TRICHE COMME LA FRAUDE : UNE PRATIQUE DELOYALE
I. La triche, un phénomène qui peut être organisé à tout moment
A. Avant les épreuves
B. Pendant le déroulement des épreuves
1. Au niveau des acteurs des centres d’examen
2. Au niveau des candidats
3. Au niveau des parents d’élèves
C. Après les épreuves
II. Les textes et les lois régissant les examens
A. Les règles morales
1. La religion
2. La socialisation
B. Les textes officiels
1. Textes officiels sur la réalisation du BEPC
2. Instruction pour l’examen BEPC et concours d’entrée en classe de seconde
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE :
DEUXIEME PARTIE : RESULTAT DE L’ENQUETE MENEE AUPRES DES TROIS LYCEES
CHAPITRE I: ANALYSE GLOBALE EFFECTUEE DANS LES TROIS LYCEES
I. Un chiffre qui reflète les faits en matière de tricherie
A. Les non tricheurs
B. Relation entre l’âge et la manière de trichervi
II. Les moments pendant lesquels les élèves trichent et les sanctions les plus usitées
A. Les moments pendant lesquels les élèves trichent
B. Les sanctions les plus usitées
III. Les matières sur lesquelles les élèves trichent le plus et leurs corrélations avec l’âge des élèves
A. Les matières sur lesquelles les élèves trichent
B. Corrélation entre l’âge et la matière trichée
IV. Les raisons qui incitent à la tricherie et leurs corrélations avec l’âge des élèves
A. Les raisons qui incitent à la tricherie
B. Relation entre l’âge et la raison qui incite à tricher
V. Les manières dont les élèves usent pour tricher et leurs relations avec l’âge des élèves
A. Les manières dont les élèves trichent
CHAPITRE II: ÉTUDE COMPARATIVE DE CHAQUE LYCEE ENQUETE
I. Les matières trichées dans chaque établissement
A. Cas du Lycée Moderne d’Ampefiloha
B. Cas du Lycée Privé Mon Futur
C. Cas du Lycée Spring School
II. Comparaison des raisons évoquées dans chaque établissement
III. Comparaison des manières par établissement
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE :
TROSIEME PARTIE : PROBLEMES ET SOLUTIONS
CHAPITRE I: LES PROBLEMES RENCONTRES
I. Les problèmes liés à la pratique pédagogique
A. Problème au niveau du processus d’enseignement
B. Problème au niveau de la leçon
C. Problème au niveau du programme
II. Problèmes au niveau du suivi
A. Problème au niveau de la surveillance
B. Problème au niveau de la sanction
III. Problèmes liés à l’environnement scolaire
A. Problème de temps consacré à l’étude
B. Problème au niveau des infrastructures
IV. Problème d’éthique
CHAPITRE II: LES SOLUTIONS PRECONISEES
I. Les solutions à court terme
A. Préconisation de mesures de prévention des examens sur table
B. Adapter les sujets à la possibilité de fraude
C. Porter une attention particulière à la surveillance
D. Amélioration et réorganisation des mobiliers scolaires
E. Allègement du programme scolaire
II. Les solutions à moyen terme
A. L’enseignement direct
B. L’enseignement explicite
C. Un enseignant efficace
D. L’appel à des processus multiples d’enseignement et d’apprentissage
III. Perspectives : la méthode active
A. Les fondements de la pédagogie active
B. Les caractéristiques de l’apprentissage dans la pédagogie active
C. Les objectifs de la méthode active.
CONCLUSION 

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