Quelles utilisations pour la conception de sites web ? 

Présentation de l’agence

Créée en 2000, l’agence « Compagnie Hyperactive » est créée, au départ en tant que pure player, uniquement présente en ligne.
C’est en 2007 que l’agence modifie son nom pour « La Compagnie Hyperactive » et repositionne son offre en agence de communication globale, même si son secteur d’activité principal reste à 90% le web. L’agence se base à Niort, ville dominée par le secteur des assurances et des mutuelles. L’agence compte aujourd’hui de nombreuses références : Maaf, Macif, Maif, plusieurs Conseil Généraux, Cemoi, M6, Socotec, Vitogaz, Pileje, Camif Habitat, Club Camif, Illico Travaux…
La Compagnie Hyperactive a connu une croissance rapide de son activité, encouragée par des opérations de croissance externe, notamment par plusieurs rachats d’entreprises en 2010 :
– le rachat du « Loup Blanc » entreprise de communication spécialisée dans l’événementiel.
– la prise de participation dans l’entreprise spécialisée dans le développement informatique « Moustic » à la Rochelle. L’agence et ses collaborateurs et filiales forment aujourd’hui le groupe « Hyperactive.biz », qui comptabilise en 2012 un chiffre d’affaire d’environ 5 millions d’euros.

Réflexion sur mes apports personnels 

Comme j’ai pu l’expliquer rapidement dans mon introduction, ce mémoire ne portera pas sur un projet en particulier, étant donné qu’aucun de ceux dans lesquels j’ai participé ne sont terminés.
Je vais tout de même tenter d’amener une courte réflexion sur mes apports personnels dans ce stage, non pas sur un projet en particulier mais sur l’ensemble d’entre eux.
Je pense avoir un profil à deux facettes, toutes deux m’ayant permis de jongler entre les tâches que l’on me confiait.
Ces années au sein de l’université Stendhal m’ont permis d’acquérir un esprit critique sur les pratiques communicationnelles des agences de communication.
Néanmoins, cet aspect très « universitaire » et « scolaire » a tendance à être trop présent dans mon travail quotidien, et cela peut je pense me desservir dans certains cas. Prenons par exemple la rédaction de spécifications fonctionnelles : alors qu’il faut chercher à être le plus concis et le plus explicite possible, je ne pouvais m’empêcher au départ de trop écrire, de tenter d’expliquer trop en détail ou d’argumenter me propos. Cela n’aidait pas du tout le développeur, qui devait relire mes phrases plusieurs fois avant de comprendre mon propos.
Je pense avoir pu discerner les aspects les plus cachés des demandes des clients, tout en prenant garde à ne pas tomber dans certains pièges plus techniques. Car c’est là ma seconde compétence il me semble. J’ai passé plus de deux ans en tant qu’auto-entrepreneur et créateur de sites Internet. J’ai donc je pense une bonne connaissance, à la fois des outils de développement et des outils graphiques. Cela m’a par exemple permis de corriger rapidement des maquettes sous Photoshop, ou de pouvoir répondre plus précisément à des demandes de clients, que ce soit pour une modification sur un site, un bug, etc.
Un de mes défauts lors de ce stage a été de ne pas être assez force de proposition dans un projet. Je restais je pense trop dans un rôle « d’exécutant » de tâches de gestion de projet, sans réussir à me défaire de ce rôle.
On m’a confié ces dernières semaines des tâches plus proches du conseil en communication que de la gestion de projet, ce qui m’a bien entendu énormément plus.
N’ayant pas une formation en publicité ou en marketing pur, même si je suis passé par un DUT Communication des Organisations, j’ai encore eu du mal à me détacher des exercice de rédaction que je pratique depuis 3 ans maintenant et que je suis encore en train de réaliser en écrivant ces lignes. Je pense être en train de trouver un équilibre entre ce qui m’est demandé en agence, ce qui me sera demandé tout au long de mon parcours professionnel et mon expérience universitaire.
C’est là toute la difficulté d’une arrivée dans le monde du travail après un temps d’études assez conséquent. L’esprit critique, l’analyse, la rédaction, la capacité de travail sont affutés mais il manque parfois la réactivité, la pertinence et l’exécution, qui doivent s’acquérir au fil du stage.
Autre caractéristiques, commune je pense à un grand nombre de jeunes diplômés : la recherche de reconnaissance et de validation du travail par ses supérieurs. De longues années de notation, appréciations et devoirs écrits nous amènent je pense ce type de besoin.
Pourtant, le métier de chef de projet est relativement ingrat. Il n’y a pas vraiment de moyens de mesurer l’efficacité d’un bon chef de projet, et c’est ce qui peut perturber les nouveaux venus dans le métier.
Au final, ce stage m’a beaucoup plus apporté que ce que je n’ai pu apporter à l’agence, la Compagnie Hyperactive étant une société se présentant comme une agence réalisant des contenus de qualité, tous ses membres m’ont énormément appris, j’ai pu ainsi m’imprégner d’une petite partie de leurs connaissances pour tenter d’améliorer mes compétences en gestion de projet.
Après cette présentation de la Compagnie Hyperactive et ce court rapport de stage, je vais maintenant retourner à la problématique première de ce mémoire, exprimée dans l’introduction. Le développement de cette problématique débutera par une prise de recul et une analyse du phénomène de lifelogging.

De nouvelles pratiques, de nouveaux usages…

Loin de moi l’idée d’un discours prospectif, il est néanmoins nécessaire je pense de faire l’état des lieux de l’évolution récente d’Internet, et de ce qui fera son futur proche.
En effet, le lifelogging n’est pas une pratique encore définie comme telle. On en parle, on la pratique, sans vraiment réussir à la définir ni à lui apposer le nom de lifelogging.
Néanmoins, comme la plupart des technologies et techniques, elle n’est pas apparue d’elle même, sans antécédent. Pour mieux comprendre cette pratique (qui je le rappelle consiste à enregistrer des informations liées à sa vie quotidienne, que ce soit sous forme de photographies, de textes ou de données brutes, la plupart du temps en ligne et/ou sur des réseaux sociaux), il faut je pense regarder du côté des changements de personnalité intrinsèques de la société.
Marcel Gauchet, philosophe et historien fait état de 3 types de personnalités au cours de l’histoire:
– il y a d’abord eu une « personnalité traditionnelle ». Celle-ci est « ordonnée par l’incorporation de normes collectives, une personnalité à honte ». On la retrouve au Moyen-âge et à la Renaissance. Symbole d’une société où l’individu n’est pas libre et où il est enfermé dans un mélange de normes et de règles dictés par des classes sociales très marquées.
– M. Gauchet définit ensuite ce qu’il appelle la « personnalité moderne ». Apparue aux alentours du XVIIIe siècle, elle se caractérise par une intériorisation des normes sociales. L’individu n’est plus reconnu selon sa clase sociale, mais en tant que personnes parmi d’autre au sein d’une société unifiée. C’est l’âge de « l’individu collectif », mais aussi le début de l’affirmation de soi.
– Enfin, troisième et dernier type, la « personnalité contemporaine », dont la naissance remonte aux années 70 et qui se traduit par une désidentification de l’individu. Ce dernier est caractérisé par un narcissisme aigu, oubliant qu’il est en société pour opérer un retour à soi. Nous sommes alors dans une société individualisée.
Aujourd’hui, nous pouvons supposer qu’un quatrième type de personnalité fait son apparition : la e-personnalité ou la personnalité en ligne. Comme une extension de la personnalité contemporaine, la e-personnalité, mise au monde par Internet, est celle de l’autocréation. Chaque individu peut créer sa propre personnalité, à grands renforts d’avatars et de profils sur les réseaux sociaux.
Plus que cela, le sociologue allemand Georg Simmel montre dans ses travaux sur les grandes villes que ces dernières mènent à l’individualisme et à l’anonymat, en même temps qu’à une grande capacité de création. Ces villes ne seraient-elles aujourd’hui devenues Internet, le village global de Marshal Mc Luhan ?
Ces deux théories mises côte-à-côte, cela peut servir à expliquer l’émergence récente du lifelogging. Dans une société où chacun n’est plus vraiment lui-même, ou chaque personne possède une personnalité en ligne qui peut être différente de sa personnalité propre, tout individu est en quête identitaire perpétuelle. Le recours à un enregistrement de données et d’informations sur sa vie quotidienne peut constituer une aide à cette construction identitaire.
Le fait d’avoir un rapport rationnel à ses activités, de pouvoir les retrouver quand il souhaite, permettrait peut-être à l’individu de surmonter sa peur de ne pas être unique, de ne pas avoir de personnalité propre.
Ce n’est pas néanmoins la seule explication selon moi au développement du lifelogging.
Nous sommes à la fois dans une société de contrôle et dans une société régie par la peur.
Cette dernière s’immisce dans notre vie quotidienne par l’intermédiaire du monde politique et des médias. Mais paradoxalement (ou non), nous devenons plus enclins à accepter les contrôles (contrôles d’identité, routier, tests professionnels, etc.). Ces contrôles, mieux intégrés dans une société apeurée, apportent une atmosphère de surveillance constante.
Davantage que la surveillance, la sousveillance fait aussi sont apparition. Celle-ci est diffuse, puisqu’elle est opérée par les personnes surveillées au premier abord.
Cette capacité d’observation de l’autre est en train de se muer en une observation de soi : certains proposent même la traduction de « quantified-self » en « sous veillance personnelle ».
Enfin, et même si ce n’est pas une théorie unanimement reconnue, l’apparition du lifelogging peut s’expliquer par le phénomène de convergence. Je ne parlerai pas ici d’une convergence technologique, mais plutôt d’une convergence scientifique, ou convergence NBIC, pour Nano/Bio/Info/Cogno, comme elle est nommée dans de nombreux textes et ouvrages.
Cette convergence est caractérisée par un champ d’action se déroulant à une très petite échelle : celle du nanomètre. De cela en résulte une certaine idée de ce que pourrait être le « post-humain », idée dominée par des références cybernéticiennes. Malgré les critiques apportées à cette théorie de la convergence, force est de constater qu’une convergence « BioInfo » sous-tend les problématiques liées au lifelogging. Rarement dans l’histoire des techniques, l’informatique n’a été aussi proche de nous : traçant notre vie quotidienne et relevant des données pouvant être qualifiées d’hautement personnelles.
Néanmoins, cette notion de convergence ne peut expliquer le lifelogging à elle seule. En effet, seules les deux premières théories que nous venons de survoler permettent une explication sociologique du phénomène de lifelogging. Expliquer ce dernier par la théorie de la convergence reviendrait à faire preuve d’un déterminisme technique, qui voudrait qu’une technologie puisse gouverner une pratique sociétale.
Il ne faudrait pas non plus tomber dans un déterminisme social. Les avancées technologiques sont bien présentes et constituent bien un pan entier du lifelogging. Cette autre facette du phénomène me permet de faire la liaison vers la seconde partie de ma problématique, à savoir les interfaces utilisateurs. Quel rapport peut-il y avoir entre le lifelogging et la conception de sites Internet ?
Je vais tenter d’expliquer ma position avec des observations faites au cours de mon stage.
Lors des réunions de présentation des maquettes pour le projet de refonte du site de la FPSL, certaines associations prenaient très à cœur l’intégration des réseaux sociaux au sein de leur site. Une demande nous a même été faite de réaliser une nouvelle page d’accueil pour les sites des associations où les réseaux sociaux Facebook et Twitter prenaient la moitié de la hauteur de la page.
Plus encore, lors de la construction des maquettes pour l’ADT (Agence de Développement touristique) d’Ardèche, les réseaux sociaux ont disposé de leur propre page, de leur propre espace au sein de site Internet, comme s’ils constituaient un contenu d’égale importance avec le contenu éditorial du reste du site.

Des données personnelles au centre de la conception

Internet a été la technologie qui s’est intégré le plus rapidement à notre quotidien. « Par exemple, alors que l’implantation de l’électricité a mis plus de 100 ans avant de pénétrer plus de 25% des foyers, on constate que le téléphone en a mis environ 50, la télévision moins de 25, les ordinateurs personnels 10 et l’Internet moins de 5 ans ».
Cette intégration technologique exponentielle conduit à une production d’autant plus exponentielle de données informatiques.
Nous sommes à l’heure de ce que certains appellent le « big data » : nous assistons à une production d’une quantité de données tellement importante qu’il devient difficile voire impossible d’en définir les contours. En voici quelques chiffres, peut être pas vraiment pertinents mais illustrant extrêmement bien la taille démesurée que peut prendre le phénomène :
– En 2009, la production de données numériques dans le monde représentait 800 000 petaoctets, soit 800 000 millions de gigaoctets. Pour reprendre une image connue, qui n’éclaircit pas vraiment au final la représentation que l’on peut se faire de telles quantités, mais appuie d’autant plus mon propos : en terme de stockage, cela représenterait une pile de DVD pouvant monter jusqu’à la lune…et revenir.
– En 2010, ce chiffre avait atteint 1,2 millions de petaoctets.
– La projection pour 2020, si l’évolution continue de progresser selon le même schéma, serait de plus de 10,4 zettaoctets de données, par mois. Cela représente 10 400 milliards de gigaoctets. (Source : le monde)
Mais plus que des données brutes qui restent assez floues, les chiffres d’utilisation des réseaux sociaux sont eux aussi relativement impressionnants :
– 72 heures de vidéos sont déposées chaque minute sur Youtube. Dans toute la bibliothèque Youtube, 4 milliards de vidéos sont regardées en une journée.
– Sur Twitter, 400 millions de tweets sont écrits par jour.
– Concernant Foursquare, réseau social dont l’activité repose entièrement sur le principe du lifelogging, il comptait 25 millions de membres actifs en novembre 2012. Ce réseau peine néanmoins encore à percer en France
– Enfin, le géant Facebook compte environ 1 milliard de membres actifs dans le monde, dont 25 millions en France, soit plus d’un tiers de la population. (source : le blog du modérateur)
Ces chiffres sont considérables, mais en quoi viennent-ils appuyer notre problématique ?
Cette augmentation significative et exponentielle des données créées chaque jour sur le web ainsi que l’utilisation toujours plus accrues des réseaux sociaux peuvent venir changer le regard que nous portons sur le monde numérique.
En effet, cette quantité astronomique de données doit être traitée.
Ce traitement des données peut prendre deux facettes.
Nous pouvons en effet retrouver un premier traitement, que nous pourrions qualifier de traitement « technique » des données, la plupart du temps grâce à une base de données. Nous aborderons ce point plus loin.
Le second traitement serait un traitement « graphique » ou « interactif », capable de présenter et de mettre en scène les données issues du lifelogging pour le public mais aussi et surtout pour l’utilisateur.
Cette problématique pourrait s’approcher de celle de la « data visualisation » mise en place par le journaliste britannique David McCandless. Voici le texte de présentation accompagnant l’un de ses ouvrages :
« Chaque jour, nous risquons l’asphyxie, la noyade, inondés que nous sommes par l’information. La télévision, les journaux, le Web déversent désormais des flots ininterrompus de données, de chiffres, de prévisions. Dans cette masse, lorsqu’on trouve un schéma clair, une illustration lumineuse, un graphique explicite, c’est le soulagement, l’île au cœur de la tempête. Le design, en révélant la beauté cachée de l’information, nous aide à la comprendre, à la hiérarchiser, à la mémoriser. »
La data-visualisation, ou data design, permettrait donc selon lui de rendre intelligible n’importe quelle donnée brute.
Pourtant, réaliser un schéma, qui serait affiché dans un livre ou qui accompagnerait un ouvrage n’est pas créer du contenu web. La lecture sur écran est complètement différente de celle sur papier. En réalité, physiologiquement, rien de diffère vraiment d’une lecture à l’autre.
Dans la pratique, cela est bien plus complexe. Une des différences fondamentales est l’absence de réel sens de lecture pour la lecture sur écran. Qui plus est, l’interactivité induite par le format web ne se retrouve pas dans un simple schéma.
Autre difficulté concernant le lifelogging : les données ne sont pas seulement textuelles.
Prenons comme exemple le réseau social Instagram, spécialisé dans le partage de photo et disposant d’un service de géolocalisation. Lorsqu’une personne prend une photo via Instagram, prenons par exemple un plat qu’elle aurait commandé au restaurant, elle a le choix d’ajouter un lieu. Si ce dernier n’est pas renseigné, il a la possibilité à l’instar de Foursquare de proposer elle-même un lieu. Cette pratique fait partie intégrante du lifelogging selon moi.
Que dit-elle ? Elle dit que cette personne a mangé un plat, pour lequel nous disposons d’une photo, à l’intérieur de tel restaurant situé dans telle ville à telle heure. Ces données sont donc extrêmement précises. Qui plus est, nous pouvons avoir des informations plus détaillées sur la personne via son profil, si ce dernier est renseigné.
Les données présentes prennent alors plusieurs formes : visuelles pour ce qui est des photos, coordonnées GPS pour le service de géolocalisation, etc. d’où la difficulté de pouvoir traiter sur un même pied d’égalité tout ces types de contenus

Quelles utilisations pour la conception de sites web ?

Exemple du e-tourisme

Plutôt que d’aborder le tourisme en général, nous parlerons ici de e-tourisme, ou tourisme en ligne. Ce terme regroupe tout simplement l’ensemble des sites Internet proposant un service de conseil, de recherche, de réservation, etc. lié au tourisme.
Quel peut être alors le rapport entre e-tourisme et lifelogging ?
Tous deux font appel à l’expérience et plus spécifiquement à ce qu’on pourrait appeler l’industrie de l’expérience.
Actuellement, dans le etourisme et le tourisme en général, on ne cherche plus à communiquer sur des offres touristiques classiques, sous formes de séjour ou d’activité, mais réellement sur une notion d’expérience. Lorsque nous offrons aujourd’hui un produit comme une smartbox, ce n’est pas le séjour que nous offrons mais la promesse de l’expérience qui l’accompagne, c’est à peu près la même chose pour les sites Internet.
Le lifelogging promeut lui aussi cette notion d’expérience, dans le sens où l’on va partager ses expériences quotidiennes avec ses contacts sur les différents réseaux sociaux. Publier chaque jour des photos de ses vacances pendant l’été revient à transmettre son expérience touristique à ses « amis » Facebook. En ce sens, les réseaux sociaux, de par la pratique du lifelogging peuvent constituer un immense vivier de conseillers touristiques amateurs.
Prenons l’exemple de Foursquare. Ce réseau social, très actif aux États-Unis, peine toujours à se développer en France. Pourtant, son utilisation purement axée sur le lifelogging constitue une réelle opportunité pour le e-tourisme.
Son fonctionnement est simple : dans chaque lieu dans lequel l’utilisateur se rend, il a la possibilité de réaliser un « check-in » c’est à dire qu’il indique à ses contacts Foursquare qu’il se trouve bien à cet endroit (le réseau fonctionnant en grande partie sur la géolocalisation, si l’utilisateur est trop éloigné du lieu, le check-in ne fonctionne pas). Il peut ensuite rédiger un commentaire sur le lieu, une appréciation, un conseil pour les futurs utilisateurs Foursquare qui se rendraient sur place. Ce n’est pas tout puisque les lieux concernés peuvent proposer des offres spéciales aux visiteurs réalisant un check-in chez eux. Cela peut être par exemple uncafé offert dans un restaurant, ou une remise en pourcentage sur ses achats, etc.
Foursquare n’est pas le seul réseau social à pouvoir être observé d’un point de vue etouristique : la puissance prescriptive des amis Facebook, parfois rien qu’au travers d’un visuel ou d’un mauvais avis sur tel ou tel lieu touristique. Le mot-clé reste tout de même le partage. Des données issues du lifelogging mais n’étant pas partagées sur la toile ne sont vraiment utiles que via un point de vue scientifique ou entièrement personnel.
Mais cela concerne avant tout l’aspect global du lifelogging et son utilisation au quotidien.
Voyons maintenant comment des sites web peuvent implémenter des principes graphiques liés au lifelogging directement dans leurs interfaces utilisateurs.
Pour cela, je vais prendre un exemple concret, celui de Yourtour. Ce site n’a pas été réalisé par la Compagnie Hyperactive mais l’agence va s’atteler à la mise en place de la future communication « virale » du site.

Conclusion

Le lifelogging et les objets connectés constituent donc une des composantes de l’avenir du web. Le tourisme et l’e-tourisme ne sont qu’un des domaines dans lesquels nous pouvons nous projeter à l’heure actuelle. Néanmoins, ce principe peut être transposé dans de multiples autres domaines : restauration, service à la personne, industrie vidéoludique, etc.
Cette pratique n’est qu’une fine portion de l’évolution du web dans les années à venir. Le développement des objets connectés peut amener de nombreuses autres évolutions sociétales, tout comme ces dernières pourront amener ces mêmes objets connectés à évoluer.
Les agences de communication et les chefs de projet sont en première ligne et devront très certainement réussir le pari de s’adapter à tout changement dans les pratiques des utilisateurs, afin de conseiller au mieux les clients sur les stratégies à adopter.
Si le web et les sites qui l’accompagnent se transposent un jour entièrement dans les objets que nous utilisons quotidiennement, il sera toujours nécessaire de disposer de graphistes, développeurs, concepteurs, chef de projet, directeurs de clientèle, etc. pour créer les interfaces utilisateurs utilisées pour ces objets. Le tout est chercher l’évolutivité et la réactivité dans le métier.
Les métiers du web sont par définition tournés vers l’avenir de par la technologie qu’ils utilisent. Même si on ne peut pas imaginer ce que seront les usages dans quelques, c’est cet aspect là qui donne tout l’intérêt à ce métier.

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Table des matières
Introduction 
Présentation de l’agence
Déroulement du stage
Réflexion sur mes apports personnels  au cours du stage
De nouvelles pratiques, de nouveaux usages
Des données personnelles au centre de la conception
Quelles utilisations pour la conception de sites web ?
Exemple du e-tourisme
Conclusion 
Bibliographie 
Table des figures

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