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Partie théorique
J’ai remarqué qu’il n’y a pas beaucoup de recherche faite sur la traduction vue d’un aspect pedagogique. La plus grande partie de l’information que j’ai trouvée était sur la traduction comme phénomène individuel et la traduction professionelle, et non d’un côté pédagogique. Il y a beaucoup écrit sur la traduction comme méthode pour apprendre des formes du point de vue grammatical, mais je n’ai pas trouvé grand-chose sur la façon dont la traduction peut être utilisée dans l’apprentissage d’une langue ou si la traduction peut vraiment bénéficier cet apprentissage.
Je me demande donc si la traduction est vue par les gens qui travaillent dans le monde scolaire comme une méthode trop difficile à utiliser avant qu’on maitrise une langue à cent pour cent ? Pour cette raison, j’ai cherché dans la littérature qui touche à ce sujet quelles sont les difficultés de la traduction, quelles sont les avantages avec la traduction et pourquoi on doit l’utiliser comme méthode ? J’ai aussi voulu savoir comment la traduction d’une langue à une autre est liée à les cultures de ces langues. Finalement je déclare ce que j’ai trouvé dans la littérature de recherche sur la traduction comme outil didactique et mon interprétation de ce que j’ai lu.
Les difficultés de la traduction
Dans une étude où les participants étaient des étudiants de traduction, au cours de leur dernière année, on a suivi les étudiants qui ont fait une traduction professionnelle d’un livre specialisé pour voir quelles techniques de traduction les élèves ont choisi d’utiliser, et aux quelles difficultés ils ont fait face. Le but de l’étude était de voir quelles ont été les stratégies employées par les étudiants en traduisant un texte specialisé réel. L’article fait une distinction entre les traductions faites dans le milieu universitaire et la traduction qu’ils ont fait cette dernière année. Les auteurs de l’article croient que ce n’est que maintenant que les élèves ont eu la chance à se tester sur une vraie traduction professionnelle (Cunillera Domènech & Rey, 2011).
Le texte à traduire était donc très différent des textes travaillés en classe car, d’une part, c’était un livre entier et, d’autre part, il se caractérisait par des traits stylistiques particuliers fort éloignés de ce que les étudiants attendaient. Ces traits différentiels et inattendus laissaient entrevoir que ce texte comporterait un degré de difficulté plus élevé pour les étudiants, à plusieurs niveaux. (Cunillera Domènech & Rey, 2011: 235).
Selon cette citation il y avait donc des traits dans le livre que les étudiants ne reconnaissaient pas, des références culturelles d’un époque inconnu pour les élèves. Il y avait des références qui ont souligné un temps fort éloigné à la classe.
Une autre difficulté par rapport à la traduction d’un texte, c’est quand le texte original est par exemple écrit il y a longtemps et qu’il est donc censé être lu par des gens d’un autre temps, avec d’autres références que le traducteur et le lecteur du texte traduit. L’auteur du texte original peut utiliser une langue spécialisée avec des mots d’une terminologie que le traducteur ne connaît pas. Dans une telle situation comme dans une salle de classe, avec des élèves qui font la traduction et qui sont les destinataires du texte, cela peut impliquer des difficultés pour la compréhension du texte original (Cunillera Domènech et Rey, 2011 : 239). Un effet positif qui peut sortir de cela, c’est d’apprendre aux élèves de voir et de travailler avec différents genres de texte. Comme le disent Cunillera Domènech et Rey (ibid) : « /… /afin qu’ils puissent enrichir leurs connaissances encyclopédiques dans un domaine spécifique ». En traduisant des textes différents, on peut ouvrir les yeux des élèves à tous les genres de textes qu’on peut rencontrer dans la vie réelle et dans la langue cible.
Dans l’étude de Cunillera Domènech et Rey (2011 :239), les élèves de traduction ont pris le choix de ne pas tout à fait respecter le style du texte original, mais de faire ce qu’on appelle une normalisation pour rendre le texte sur la langue cible plus intelligible et facile à comprendre pour les gens qui n’ont pas vécu à la même époque que l’auteur. La normalisation (ibid), c’est quand le traducteur ajuste un mot ou une phrase pour que cela soit plus facile pour le lecteur à comprendre. Cependant, il fallait aussi garder les traits culturels dans la langue de livre original pour maintenir l’essence de l’oeuvre. Les références culturelles de ce livre étaient ce qui rendait l’oeuvre extraordinaire, et c’est quelque chose qu’il ne fallait pas perdre dans la traduction. Un commentaire sur cela d’Ingo (2000 : 75) est que dans la traduction d’un livre par exemple, on peut élaborer et réviser, on supprime ou on ajoute des passages.
Quand on fait une traduction, il faut prendre en compte toutes les différences entre les deux langues. Il y a la différence linguistique, le fait qu’il faut trouver un mot correspondant dans le nouveaux texte au mot du texte original, et ce n’est pas toujours si facile puisque il n’y en a pas toujours un. Dans ce cas il faut suivre le conseil de Bouquet : « C’est-à-dire être conscient qu’on va s’efforcer d’en donner l’équivalent le moins mauvais possible[…]. (Bouquet, 2000 : 5).
Bien que la plupart des auteurs qui ont écrit sur la traduction en tant qu’outil didactique semblent être d’avis que la traduction peut aider l’apprentissage d’une langue étrangère, il y en a qui pensent qu’une traduction peut seulement avoir lieu si le traducteur a un savoir total de toutes les deux langues. Arregui Baragán (2009) se demande si une traduction peut avoir lieu sans une connaissance totale de la langue originale et la langue d’arrivée ?
Selon Arregui Barragán (2009) il existe de nombreux critères auxquels un traducteur doit répondre, par exemple :
Il doit bien connaître et à tous les niveaux la langue d’origine et celle d’arrivée, leurs histoires d’aujourd’hui et d’autrefois, leurs ressources d’expression, en peu de mots, être biculturel ; il doit connaître l’auteur et l’oeuvre, avoir du bon sens, certaines facilités naturelles, du talent littéraire, de la sensibilité, de la capacité d’interprétation, de la facilité pour saisir des idées et identifier des écueils ; il doit avoir des connaissances de critique textuelle, de logique et de philosophie ; il doit posséder du talent créateur, de l’habileté pour bien s’exprimer et pour transmettre des idées d’une langue à l’autre avec exactitude ; il doit s’avérer intelligent, perspicace et imaginatif ; il doit être cultivé, d’horizons illimités car il se trouve entre deux cultures, deux civilisations ; il doit avoir du style, de l’ouïe pour reconnaître la musique du texte, le rythme… (Arregui Barragán, 2009: 192).
Ce qu’on peut dire à partir de ces mots c’est surtout que la traduction peut être très compliquée dans certains cas, et qu’un traducteur doit posséder plusieures compétences.
Est-ce qu’il y a donc une raison pour utiliser la traduction dans une classe avec des élèves qui ne sont pas des experts dans toutes les deux langues ?
Pourquoi la traduction ?
Que le phénomène de la traduction est similaire à l’apprentissage d’une langue étrangère affirme Witte, Harden et Ramos de Oliveira Harden (2009 :3). Ils trouvent que l’action de la traduction est de donner un sens à soit un lecteur d’un texte ou un auditeur (traduire à une autre langue), et en apprenant une langue, l’action est plutôt de donner un sens aux nouveaux mots inconnus pour soi-même (apprendre une autre langue). La différence entre les deux c’est donc à qui on donne un sens à la langue inconnue. Je pense donc après avoir lu cela que c’est logique d’incorporer la traduction dans l’enseignement.
En acceptant cela, on accepte aussi le fait que la langue première a une influence sur l’apprentissage de la langue étrangère. Cela veut dire qu’on ne peut pas seulement espérer acquérir une langue en l’entendant, mais qu’il faut travailler avec, et incorporer la langue maternelle dans l’apprentissage de la nouvelle langue (Witte, Harden et Ramos de Oliveira Harden, 2009). La façon dont j’interprète cela, c’est que c’est difficile d’apprendre un mot dans la langue étrangère sans savoir le mot équivalent dans sa première langue, et pour faire cela il faut traduire le mot. Cependant, les auteurs soulignent que la traduction est une méthode à utiliser comme un complément à d’autres activités dans l’enseignement (ibid).
Zojer (2009 :33-36) présente les avantages et les inconvénients de la traduction comme outil didactique. Un exemple parmi d’autres contre la traduction est que « Translation potentially provokes interference mistakes due to negative transfer from the mother tongue » (ibid). Mais les inconvénients sont réfutés par les avantages comme par exemple le fait que dans une traduction, toutes les structures peuvent être représentées en différents niveaux de difficultés et c’est donc plus près de l’usage de la langue comme elle est utilisée en réalité. Ainsi, dans un texte authentique l’élève peut rencontrer le changement entre le passé composé/l’imparfait aussi bien que le subjonctif, etcetera, au lieu d’un texte créée par le professeur où peut-être seulement un de ces « problèmes » de grammaire est traité à la fois. En traduisant un texte, l’étudiant peut aussi apprendre des expressions utiles (ibid).
Savoir traduire apporte plusieurs compétences et effets positifs. Pour pouvoir faire une traduction, il faut que le traducteur sache quelques choses sur la langue en laquelle le texte est écrit et aussi sur la langue cible. Dans l’article de Cunillera Domènech et Rey (2011 : 238), on peut trouver une citation de Laviosa-Braithwaite qui parle des compétences utilisées en traduisant un texte. Ces compétences concernent la simplification, d’éviter des répétitions présentées dans le texte source, et la normalisation parmi d’autres. Pour expliquer la simplification, il est apparu que la traduction d’un texte est souvent plus simple et plus facile à comprendre que le texte original, et ce phénomène est appelé la simplification. C’est-à-dire que le traducteur remplace quelques mots dans le texte original avec des mots plus simples pour simplifier le texte traduit en entier. Concernant la normalisation, c’est quand le traducteur modifie les mots et le texte pour que les lecteurs puissent comprendre. Par exemple, si on change le mot original à un mot plus moderne et plus courant. Apprendre à traduire et à travailler avec des traductions de différentes sortes dévrait alors bénéficier l’évolution de ces compétences. On pourrait voir un travail avec la traduction en classe comme une occasion d’apprendre et d’avoir une discussion sur le texte traduit, et de voir la traduction comme une compétence de compréhension (Lavault, 1987 :122). Travailler avec la traduction pendant le cours peut donc être une occasion d’apprendre et d’acquérir la compétence de compréhension.
De la Cuesta (dans Larsson Ringqvist & Valfridsson, 2005 :57) affirme que beaucoup d’étudiants sont très doués pour la linguistique et la compétence communicative, mais ils manquent de compétence interculturelle. Pour cette raison un certain travail avec la traduction peut ouvrir pour un débat ou une discussion sur l’interculturalité dans la classe. De la Cuesta (ibid) écrit aussi que parfois on parle avec quelqu’un qui ne parle pas très bien la langue. Dans ce cas c’est facile d’oublier qu’il ou elle n’est peut-être pas tout à fait familier avec les références culturelles qui appartiennent à cette langue. Comment peut donc un élève améliorer sa compétence interculturelle en travaillant avec la traduction ?
La traduction et l’interculturalité
Par rapport à la différence culturelle, lorsqu’il s’agit d’une traduction d’une langue à une autre, c’est également d’une culture à une autre qu’on fait cette traduction. Quand Ingo (2000 :73 ) mentionne cela, il utilise les termes « transfert culturel » et « transfert linguistique », et il trouve qu’on travaille plutôt avec l’aspect culturel à propos de la traduction.
Partout, dans tous les pays et dans toutes les langues, une oeuvre littéraire porte des références culturelles et l’oeuvre a évidemment émergé de cette culture (Arregui Baragán, 2009 :195). Chaque communauté linguistique a ses propres habitudes, ses propres systèmes, us et coutumes. L’oeuvre littéraire est très enracinée dans la culture, elle est inscrite dans une vision du monde particulière, liée à des coutumes, à ce qui est spécifique et quotidien de ce polysystème, de ce mode de vie, de ce décor. (Arregui Baragán, 2009 :195).
Travailler avec la littérature et traduire de la littérature, soit pour soi-même, soit pour un lecteur potentiel donne donc une compréhension à la culture dans laquelle le lexte est produit. Alvstad (dans Ringqvist & Valfridsson, 2005 :11) trouve que c’est bien de travailler en classe de langue avec des traductions littéraires pour ouvrir leurs yeux aux cultures inconnues pour eux. Hentschel (2009 :18-19) écrit que la traduction devrait être utilisée dans l’enseignement pour travailler avec la compétence interculturelle surtout et non pour l’acquisition de la langue. Cela parce que la langue maternelle et la langue étrangère sont enregistrées dans des différentes parties dans le cerveau. Nous revenons au groupe d’étudiants en quatrième année d’études de traduction dans l’étude de recherche de Cunillera Domènech et Rey (2011), où les étudiants traduisaient une oeuvre littéraire entière pour la première fois. Les élèves étaient obligés de compléter certaines constructions qui se composaient des références culturelles afin pour les rendre plus compréhensible (ibid : 245). Cela veut dire qu’il falllait décrire des mots ou des phrases qui étaient seulement compréhensibles pour quelqu’un qui appartenait à la culture associée au texte original. En ce qui concerne cela en particulier, Ingo (2000 :76) renforce l’argument qu’il faut expliquer les choses dans le texte qui ne sont pas familières pour le lecteur. Alvstad (dans Ringqvist & Valfridsson, 2005 :30) écrit aussi qu’un mot qui est connu pour quelqu’un qui parle la langue sur laquelle le texte original est écrit, peut devenir un mot inconnu pour un lecteur dans le texte traduit. Cela est le cas surtout si le traducteur fait le choix de seulement trouver le mot équivalent à la langue cible sans se soucier si le mot existe à la culture moderne. Alvstad (ibid.) ajoute qu’un traducteur peut décider de faire une adaption dans le texte cible pour rendre le texte plus compréhensible pour le lecteur.
Pour un traducteur, ceci est un problème, ou peut-être plutôt quelque chose dont il faut être conscient. Dans un article qui traite Pettson et Findus d’Andersson et Lindgren (2008), les auteurs présentent un problème avec la traduction. Les auteurs ont analysé une traduction en français du livre Pannkakstårtan de Sven Nordquist. En traduisant un mot, une phrase ou un texte en entier, il arrive souvent qu’on n’arrive pas à traduire la signification culturelle du texte. Cela est évident dans l’exemple avec Pannkakstårtan (Andersson & Lindgren, 2008 :28), même si le traducteur explique le moindre détail d’un « pannkakstårta » au lecteur, cela porte toujours une signification spécifique que le traducteur ne va pas pouvoir transmettre au lecteur. La même chose s’applique avec les exemples de « allemansrätten », « surströmming » et « gillestuga », des mots qui n’ont pas des équivalents en français et qui ont donc le besoin d’être expliqués dans une traduction (Tegelberg, 2007 :125).
Les auteurs de l’article sur Pettson et Findus (Andersson & Lindgren, 2008) ont trouvé que dans la traduction il fallait faire plusieurs reconstructions pour rendre le texte plus facile pour ceux qui allaient le lire après la traduction. De nombreux changements ont eu lieu, par exemple le traducteur avait été obligé de ne pas seulement traduire tous les mots, mais plusieurs mots avaient besoin d’être expliqués avec plus des mots. Tout cela est le même comme présenté d’après l’analyse de Cunillera Domènech et Rey (2011). « Dans les textes traduits on a effacé ou atténué certains éléments spécifiques à la culture suédoise, par des généralisations et des omissions. » (Andersson & Lindgren, 2008 : 28). La raison pour cela était que les mots n’existaient pas dans la langue cible et n’étaient donc pas connus pour les enfants français.
Si un phénomène n’existe pas dans la culture, il vaut donc mieux de donner une sorte d’explication au lecteur. Avec les mots d’Ingo (2000) : « Parfois il est nécessaire d’aider les nouveaux lecteurs à comprendre de quoi il s’agit quand on parle des concepts qui ne sont pas familiers dans la culture cible » (Ingo, 2000 :76). Tegelberg (2007 :119) est d’accord avec l’argument d’Ingo (2000) et elle explique qu’il faut parfois utiliser son imagination pour décrire un phénomène suèdois inconnu pour par exemple un Français.
Recherche sur la traduction en tant qu’outil didactique
Comme on peut voir ci-dessus, Källkvist (2013) est d’avis que la traduction a une place dans l’enseignement des langues étrangères. Hentschel (2009) de sa part est d’accord, et elle prétend que c’est inévitable de ne pas traduire en apprenant une langue étrangère.
Après avoir fait une étude dans une université en Suède sur des étudiants suèdois qui étudiaient l’anglais comme langue étrangère, Källkvist (2008, 2013 a, 2013 b) a écrit plusieurs articles sur les résultats qu’elle a eus. Ce qu’elle a fait a été qu’elle a divisé en trois groupes des élèves qui parlaient suédois et apprenaient l’anglais comme langue seconde au niveau universitaire. Le premier groupe faisait des exercices mélangés y compris des exercices de traduction, le deuxième groupe travaillait avec un mélange d’exercices sans faire des exercices de traduction et puis le troisième groupe était contrairement aux deux autres, un groupe étudiant tous la même éducation et ce groupe faisait aussi des exercices concentrés sur la forme de la langue avec de la traduction incorporée dans les cours. Elle avait donc trois groupes à suivre et le résultat était que les groupes qui avaient fait des exercices de traduction ont donné des opinions significativement plus spontanées chez les élèves. Cela veut dire que les étudiants prenaient plus souvent l’initiative d’interagir après avoir travaillé avec la traduction qu’après avoir travaillé avec un autre exercice, selon Källkvist (ibid :2008, 2013 a, 2013 b).
Källkvist (2013 b :13-14) favorise une discussion avec toute la classe dirigée par l’enseignant pour éviter que « /…/students sometimes transfer their inaccurate joint decisions to their individual language use » (Storch, 2002 dans Källkvist, 2013 a : 218). Finalement, les résultats trouvés par l’auteur exposent que l’utilisation de la première langue peut faciliter la compréhension de la nouvelle langue. Källkvist (ibid.) donne l’exemple de Tomas, un élève silencieux d’habitude qui, tout d’un coup, discute et ose remettre en question l’enseignant parce qu’en comprenant le texte parfaitement dans sa langue maternelle, il a trouvé du courage et la confiance qu’il comprend le texte à la langue cible. Il a confiance en soi et il peut se sentir comme un expert au texte à la langue cible car il sait les mots équivalents à sa langue maternelle (Källkvist, 2013 b :14).
Une étude similaire est celle de Suzuki and Itagaki (2009) qui ont étudié des Japonais qui étudient l’anglais comme langue étrangère. Il y avaient un groupe d’étudiants qui ont fait des exercices basés sur la compréhension, et dans ces exercices les étudiants ont traduit de la langue étrangère à la langue maternelle. De l’autre côté, il y avaient un autre groupe d’étudiants qui ont fait des exercices basés sur la production et qui ont fait la traduction de la langue maternelle à la nouvelle langue. Leur résultat montre que c’est avantageux pour l’acquisition de la nouvelle langue d’utiliser la traduction comme le premier groupe et traduire de la langue maternelle à la nouvelle langue. Comme cela, les étudiants parlent plus sur la grammaire, et c’est, selon Suzuki and Itagaki (ibid), quelque chose qui facilite l’apprentissage. Je voudrais ajouter que pour qu’un apprentissage puisse avoir lieu, il faudra que le professeur et les étudiants partagent la même langue, selon Källkvist (2013 a : 217).
Tegelberg (2007) est aussi d’avis que la traduction est une méthode qui doit absolumment être intégrée dans l’enseignement. Elle pense que c’est une méthode qui est très efficace pour apprendre des structures grammaticales et un vocabulaire (Tegelberg, 2007 :118).
D’après la littérature de recherche que j’ai lue, il me semble que la majorité des auteurs voient des avantages avec la traduction comme une méthode à utiliser pour apprendre une langue. Toutefois il faut se rappeler que la plupart d’entre eux écrivent que c’est une méthode à utiliser comme un complément aux autres exercices où d’autres méthodes. Il faut aussi se souvenir que plusieurs auteurs sont d’avis que la traduction peut bénéficier certaines compétences mieux que d’autres. Dans la section suivante, je vais donner une brève description de la méthode que j’ai utilisée lorsque j’ai acquis le matériel pour ce mémoire.
Comment la traduction est-elle utilisée par les professeurs dans l’enseignement?
Toutes les quatre ont répondu qu’elles utilisaient la traduction, mais une répondait que c’était deux fois par mois, une autre qu’elle l’utilisait chaque semaine et une autre presque tous les jours. Je me pose donc la question si c’est juste une grande différence entre ces professeurs et combien de fois elles préfèrent travailler avec la traduction, ou si c’est qu’elles ont toutes ses propres idées, de ce qu’est la traduction vraiment et ce que cela signifie ?
Professeure 1 dit qu’elle utilise surtout la traduction dans les groupes de débutants en français. Elle dit que pour les groupes avec des débutants, il faut travailler beaucoup plus avec la traduction que dans les groupes où les élèves sont plus avancés. Quand elle explique comment elle travaille avec la traduction, elle dit qu’elle l’utilise comme une méthode pour travailler avec la grammaire. Parfois elle peut donner aux élèves une phrase en français et demander à un élève de la traduire en suèdois. Mais pour la plupart des cas, c’est après avoir expliqué une règle grammaticale à la classe, et puis en laissant les élèves traduire quelques phrases du suèdois vers le français. Elle veut que les étudiants utilisent ce qu’ils viennent d’apprendre et appliquent cela dans la traduction. Quand je demande à cette professeur combien de fois elle travaille avec la traduction, elle répond que pour par exemple son groupe de français niveau 4, elle travaille beaucoup avec et qu’ils font cette sorte de traduction (traduire des phrases en suédois vers le français) peut-être une fois toutes les deux semaines. Elle dit aussi que normalement la traduction est faite du suédois vers le français. Mais quelquefois elle laisse ses étudiants traduire de l’autre sens et l’idée derrière c’est que pour les débutants cela peut aider de comprendre des références culturelles de traduire du français en suédois. Pour les étudiants plus avancés, traduire un journal écrit en français par exemple peut élargir leur vocabulaire.
Pour les groupes des débutants, professeure 1 dit qu’elle ne travaille pas autant avec la traduction de cette façon, mais que c’est plutôt traduire pour soi-même les mots nécessaires pour se présenter, comment dire bonjour ou quelque chose de similaire.
Professeure 2 explique que quand elle travaille avec la traduction, elle donne le vocabulaire en suédois aux élèves pour être sûre qu’ils comprennent ce qu’ils lisent. Parfois elle préfère lire elle-même des phrases d’un texte qu’ils ont déjà avant étudié en classe avec les élèves qui écoutent et après avoir lu, elle leur demande de faire la traduction. Elle fait surtout cet exercice quand le texte contient des expressions difficiles ou des mots qui ne sont pas tout à fait clairs pour les étudiants. Elle ne fait pas cela tous les jours, mais peut-être une fois par semaine.
Quand je demande à professeur 2 si c’est mieux de traduire du suédois vers le français ou vice versa, elle répond les deux. De suédois en français pour voir qu’ils ont compris les structures grammaticales et de l’autre sens quand elle veut que les élèves comprennent le sens exact des mots.
Professeure 3 utilise la traduction environ toutes les deux semaines et quand elle le fait, soit elle utilise des textes complets d’un manuel scolaire, soit elle leur donne une phrase à traduire comme devoir. Alors, elle prend des phrases d’un texte avec laquelle les élèves ont travaillé et elle le leur donne en suédois pour traduire en écrit à la langue cible et puis elle fait une correction. Si elle ne le fait pas comme devoir, elle laisse les élèves faire la traduction de la phrase à l’orale dans la classe. Elle pense aussi que c’est plus important pour les étudiants de traduire de la langue maternelle à la langue cible parce qu’ils ont besoin de s’entraîner et l’utiliser autant que possible. Quand même, quelquefois elle laisse les élèves traduire de l’autre sens, et c’est selon elle surtout pour leur donner une sécurité qu’ils comprennent ce qu’ils lisent ou écrivent.
Selon ma dernière interview avec la professeure 4, elle estime qu’elle utilise la traduction dans l’enseignement une ou deux fois par semaine. En similarité avec les autres enseignantes, elle répond qu’elle utilise la traduction du français vers le suédois pour la compréhension, parce qu’elle a remarqué que les élèves traduisent souvent mal le texte et qu’ils ne comprennent pas très bien le contenu. Souvent elle tire des phrases des textes avec lesquelles la classe a travaillé en tant que devoir. La base de la traduction est le plus souvent un texte qu’ils ont eu comme devoir et par exemple si elle veut travailler avec le vocabulaire elle leur donne la phrase en français avec le vocabulaire attaché et les étudiants doivent faire la traduction. Parfois elle fait une dicté, donc elle lit 4–5 phrases en français et puis les élèves les écrivent en français, c’est pour travailler avec l’écriture. Puis les élèves changent le feuille et elle écrit le texte au tableau et demande aux élèves de le traduire en suédois et c’est pour la compréhension.
5.2 Quelles sont les raisons pour utiliser la traduction comme une méthode dans l’enseignement ?
Professeure 1 trouve que de nombreux élèves semblent penser qu’apprendre une langue, c’est surtout traduire de sa langue maternelle à la langue d’arrivée, et elle met l’accent sur le fait que ce n’est pas toujours le cas. Pour cela, un travail avec la traduction peut montrer aux élèves qu’il y a pleines de structures qu’il faut transmettre dans le texte cible si on veut que le texte et le message du texte soit correct. Cela aide pour apprendre et se rendre compte des choses qui sont utiles dans une autre langue et dans l’apprentissage de cette autre langue. Par exemple, le fait que les étudiants ont besoin de travailler avec et apprendre des différents moyens qui sont nécessaires pour pouvoir communiquer et se faire comprendre. Un exemple pourrait être que l’élève doit mettre le texte traduit dans le même temps qu’était le texte original. Si la phrase à traduire est : « Jag minns hur vi gick på stranden », il faut que l’élève fasse une traduction où le verbe « minns » est conjugé après le « jag » mais que le verbe « gick » est conjugé après le « vi » et aussi dans un temps passé. Je fais donc la conclusion d’après les mots de cette professeure que travailler avec la traduction peut renforcer cette compréhension.
Professeure 1 fait la comparaison entre des étudiants de français à l’université et les élèves qu’elle enseigne. Elle pense que pour ceux qui sont à l’université, on peut tenir pour acquis qu’ils ont un certain niveau de langue et qu’ils arrivent à utiliser la langue étrangère pour obtenir de l’information etcetera. Cela veut dire qu’ils ont la langue étrangère comme un outil pour profondir leur compréhension, ils commencent à apprendre des choses en utilisant le français. Les débutants au contraire, ils ont d’abord besoin d’apprendre l’outil, d’apprendre la langue et elle pense que la traduction est une bonne méthode pour faire cela.
Quand professeure 2 explique comment elle travaille avec la traduction, par exemple qu’elle prend quelques phrases d’un texte que les élèves connaissent et le lit et les laisse traduire après, c’est parce qu’elle est d’avis qu’il faut que les élèves comprennent tout à fait les expressions et les mots dans la langue maternelle pour trouver le courage de utiliser les mots dans la propre manière de la langue étrangère. En outre, elle affirme que pour la langue écrite c’est important de traduire de sa propre langue à la langue cible, comme il faut voir que la traduction est correcte. Il y a beaucoup de mots en français avec des lettres muettes et donc, si l’on fait seulement un test où l’élève traduit à l’orale, le professeur ne peut pas toujours savoir s’il ou elle a compris la grammaire. Par exemple la différence entre il travaille/ils travaillent etc. Pour cette raison elle pense que c’est bien de faire des traductions à l’écrit de la langue maternelle à la langue étrangère pour voir que l’élève sait comment les mots doivent être écrits.
La troisième professeure aime bien la traduction parce qu’elle trouve que cela aide les étudiants à voir les parallèles entre les deux langues. Cela aide aussi à voir les similitudes et les différences entre les langues. Elle dit aussi que les élèves aiment bien traduire et elle voit qu’ils ont comme une sorte de code à craquer, le code étant les différents moyens possibles pour traduire et qu’il y a plusieures solutions possibles à une traduction.
Professeure 4 est d’avis que ses élèves ne savent pas très bien traduire, ils écrivent mal sur la langue étrangère et ont du mal avec la compréhension de quelques mots et pour cette raison, elle trouve que c’est une bonne idée de travailler avec la traduction pendant les cours d’une langue étrangère.
Est-ce que les professeurs pensent que l’utilisation de traduction dans l’enseignement a un effet sur le résultat final ?
L’avis de la professeure 1 est qu’il y a un effet positif sur le résultat final de travailler avec la traduction pendant les cours. Elle pense surtout que ce fait de se rendre compte de ce qu’il faut pour apprendre une langue est efficace pour l’apprentissage. Elle pense que le défi n’est pas seulement de regarder sa langue maternelle, et le transformer vers l’autre, mais qu’il faut se rendre compte des structures différentes, des références culturelles différentes et des expressions en même temps.
Professeure 2 est d’accord avec la conclusion que cela a un effet positif. Elle dit que souvent ses élèves demandent ce que veut dire quelque chose après avoir entendu quelque chose en français et qu’ils trouvent que c’est important de comprendre chaque mot. Donc si les élèves travaillent avec la traduction, ils savent le sens des mots dans toutes les deux langues. Elle dit que quand ils travaillent avec des structures grammaticales difficiles sans traduction, les élèves veulent toujours savoir l’équivalent en suédois. En plus, si les élèves travaillent avec par exemple des structures grammaticales, et ne font pas une traduction des mots, ils ne découvrent pas que quelques mots a un autre sens dans la langue maternelle que dans la langue étrangère.
L’effet sur le résultat final selon professeure 3 est que les élèves apprennent à voir les structures qui sont similiaires et ceux qui ne le sont pas dans les deux langues et cela donne une compréhension des différences dans la langue étrangère par rapport à la langue maternelle.
La quatrième professeure trouve que l’effet positif est surtout la compréhension des mots et du texte. Elle ne fait pas la traduction du suédois vers le français autant, mais si elle le fait elle croit que l’effet que cela peut donner est que les élèves apprennent à faire des propres phrases, à mettre les mots ensemble et créer une phrase correcte. Elle pense que les élèves apprennent à faire des phrases eux-mêmes bien que cela vient d’un texte original. Elle estime finalement que la traduction peut aider les élèves à comprendre des mots (élargir leur vocabulaire) et comprendre les mots dans un contexte.
Conclusion et discussion
Dans les paragraphes suivants, je vais d’abord discuter ce que j’ai conclu à travers mes interviews, exactement ce que disent les enseignants de la traduction comme outil didactique, ce que dit la littérature sur le même sujet, et puis la conclusion que j’ai faite avec l’aide de ces deux sources d’information. Après une conclusion sur ce que j’ai trouvé, je vais faire une discussion sur la traduction comme outil didactique à partir de mon interprétation de la littérature lu et les réponses des enseignants. Finalement, nous verrons si je pense, après cette étude, que la traduction peut bénéficier l’apprentissage d’une langue étrangère et si je suis d’avis que la traduction doit être utilisée dans l’enseignement.
Résumé des interviews
D’après les interviews, toutes les quatre professeures utilisent la traduction comme une méthode dans leur enseignement et elles pensent toutes que c’est une méthode à utiliser autant que d’autres. Elles pensent aussi que la traduction incorporée dans l’enseignement peut avoir une bonne influence sur le résultat final.
Quand je regarde les réponses données par les quatre professeures je vois qu’elles utilisent toutes la traduction dans leur enseignement des langues étrangères, et leurs motifs pour travailler avec la traduction sont aussi semblables à mes yeux. Elles ont toutes un peu la même idée pourquoi demander aux élèves de traduire pendant les cours d’une langue étrangère. Les raisons me semblent être qu’un tel travail peut élargir le vocabulaire chez les étudiants, améliorer la compétence culturelle et la compréhension devant la culture dans laquelle la nouvelle langue apparaît. D’autres avantages selon les professeures sont l’amélioration de la compétence de voir les différences linguistiques entre les deux langues et aussi la compréhension des mots dans la langue étrangère.
Comment la traduction est-elle utilisée dans l’enseignement selon les professeurs et selon la littérature de recherche ?
Dans la littérature que j’ai lue, je n’ai pas trouvé beaucoup sur l’utilisation de la traduction d’un point de vue éducatif, mais la plupart des auteurs qui traitent vraiment ce sujet parlent de la traduction comme une méthode pour apprendre une langue étrangère dans le monde universitaire et non pas dans l’école secondaire où j’ai mené mes recherches. Quelques-uns disent qu’ils trouvent qu’une vraie traduction ne puisse avoir lieu sans une connaissance profonde dans les deux langues, Arregui Baragán (2009) est une des personnes qui le croit par exemple. L’étude de Cunillera Domènech & Rey (2011) a eu lieu dans une université, et l’étude de Källkvist (2008, 2013a, 2013 b) aussi. Mais évidemment, comme j’ai vu dans mon étude, il y a quand même des professeurs qui enseignent dans des groupes des débutants d’une langue et qui font usage quand même de la traduction et qui trouvent que c’est une bonne méthode.
Cependant, les professeures interrogées travaillent un peu différemment avec la traduction. Elles préfèrent toutes travailler avec la traduction de temps en temps, mais l’une y travaille plus souvent qu’une autre et une autre un peu moins souvent. Une professeure répond que dans les groupes qui consistent des débutants, il y a beaucoup de traduction parce qu’ils travaillent souvent avec la grammaire. Après avoir étudie par exemple une règle grammaticale elle donne une phrase en français aux élèves qui font la traduction en suédois pour voir la fonction de la règle dans un texte/contexte. La même professeure dit qu’elle préfère que les élèves fassent des traductions du suédois vers le français parce qu’ils ont besoin d’apprendre à utiliser la nouvelle langue, mais parfois elle travaille à l’inverse pour la compréhension des références culturelles. Ici il y a une rassemblance à l’étude de Cunillera Domènech et Rey (2011), quand les étudiants de traduction traduisaient le livre écrit dans une autre langue, ils se retrouvaient face à face avec des références culturelles inconnues. Cette professeure dit que pour les étudiants plus avancés, c’est pour le vocabulaire qu’elle les laisse traduire du français vers le suédois.
Une autre professeure explique que quand elle travaille avec la traduction, elle donne le vocabulaire en suédois aux élèves pour être sûre qu’ils comprennent ce qu’ils lisent. Comme la première enseignante, elle lit elle-même des phrases d’un texte étudié en classe, puis elle demande aux élèves de faire la traduction. Cette professeure est assez d’accord avec la première et dit qu’une traduction du suédois vers le français, c’est surtout pour que les élèves voient les structures grammaticales et dans l’autre sens pour la compréhension et le sens exact des mots. La troisième répondante est la seule à répondre qu’elle a une sorte d’exercices qu’elle tire d’un manuel scolaire avec un texte en entier mais elle fait aussi comme les autres (ou plutôt dans une façon similaire aux autres) et donne une phrase en suédois aux élèves à traduire comme devoir. Comme professeure 1, professeure 3 souligne l’importance de traduire à la langue cible pour vraiment s’entraîner. Les fois qu’elle fait le contraire, la raison est selon elle pour donner un sentiment de sécurité aux étudiants qu’ils possèdent la compréhension des mots nécessaires dans le traitement du texte ou de la phrase « étrange ».
La dernière répond aussi qu’une traduction du français vers le suédois c’est pour que les élèves aient l’avantage de vraiment comprendre ce qu’ils lisent et traduisent. C’est donc pour donner une compréhension du texte et du contenu aux étudiants. Comme les autres, elle utilise un texte traité en classe et elle prend des phrases du texte et elle travaille pendant le cours avec soit le vocabulaire, soit l’écriture et la grammaire.
Quelques professeures parlent d’un travail avec la traduction pour améliorer l’écriture. Quand les élèves font une traduction écrite que la professeure corrige après, ils voient comment les mots doivent être écrits correctement.
La conclusion que je tire de ces réponses, c’est que la traduction n’est pas du tout utilisée comme une méthode pour contrôler ou vérifier, au contraire, les professeures pensent vraiment que cela peut bénéficier l’apprentissage. De traduire de la langue étrangère à sa propre langue pour simplifier la compréhension d’un texte et comme résultat donner une sécurité aux étudiants dans la nouvelle langue. Elles pensent aussi qu’un travail pareil peut aider la compréhension des références culturelles qui sont différentes à ceux que les élèves connaissent déjà. Cependant, traduire de sa propre langue à la langue cible me semble être plus apprécié par les enseignantes quand même pour améliorer le vocabulaire et pour utiliser la langue étrangère autant que possible.
Je vois aussi que la méthode pour travailler avec la traduction la plus commune parmi ces quatre professeures, c’est de partir d’un texte, de travailler avec ce texte ensemble et puis quand on veut travailler avec le vocabulaire par exemple, on laisse les élèves traduire quelques phrases du texte avec ou sans une liste avec les mots comme aide (cela dépend de quelle langue la traduction doit être faite).
Pourquoi utiliser la traduction dans l’enseignement ?
La littérature de recherche a beaucoup plus à dire sur cette question. Il y a différents points de vue sur les raisons pourquoi utiliser la traduction (ou biensûr, selon quelques uns ne pas utiliser la traduction) dans l’enseignement d’une langue étrangère.
Witte, Harden et Ramos de Oliveira Harden (2009 :3) trouvent que la traduction est une méthode qu’on doit incorporer dans l’ensignement linguistique, parce que traduire est aussi un moyen de donner un sens à un texte, très similaire au défi qu’un élève de français rencontre. Ils pensent qu’il faut incorporer la langue maternelle dans l’apprentissage de la langue qu’on est en train d’apprendre, comme la langue maternelle joue un grand rôle dans l’apprentissage de la nouvelle langue.
En lisant l’article de Zojer (2009 :33-36), mon interprétation est qu’elle est pour la traduction comme méthode en apprenant une nouvelle langue, bien qu’elle présente des points pour et contre. Un exemple qu’elle donne pour accentuer la traduction comme une méthode postive, c’est que dans une traduction l’élève peut rencontrer un texte dans un contexte plus réaliste avec tout ce que cela signifie. Cela pourrait être des difficultés sur des différents niveaux par rapport à la structure, le vocabulaire, la grammaire et les références culturelles dans le texte.
Un autre grand avantage avec la traduction est les compétences qui vont avec. En travaillant avec la traduction, on apprend à changer le nouveau texte s’il y en a besoin et de le rendre le mieux possible. Un phénomène appellé normalisation comme nous l’avons vu (Cunillera Domènech & Rey, 2001 ; Ingo, 2000 ; Lavault, 1987).
On peut aussi voir l’avantage de la traduction dans la même façon comme De la Cuesta (dans Larsson & Ringqvist, 2005 :57), que bien que beaucoup des étudiants sont très doués pour le côté linguistique et communicatif, et qu’ils arrivent à se faire comprendre facilement, peut-être qu’ils ne sont pas si familiers pour le côté culturel. Ils comprennent la langue et peuvent se faire comprendre, mais s’ils ne savent presque rien sur la culture c’est facile à avoir des malentendues dans une conversation avec quelqu’un qui a la langue étrangère comme langue maternelle. Selon Ingo (2000 :73), c’est aussi traduire d’une culture à une autre quand on traduit d’une langue à une autre. C’est donc utile d’avoir une traduction comme base pour une discussion sur l’interculturalité.
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Table des matières
1. Introduction
2. Objectif
2.1 Question de recherche
3. Partie théorique
3.1 Les difficultés de la traduction
3.2 Pourquoi la traduction ?
3.3 La traduction et l’interculturalité
3.4 Recherche sur la traduction en tant qu’outil didactique
4. Méthode
4.1 Sélection
5. Résultat – procédé d’interviews
5.1 Comment la traduction est-elle utilisée par les professeurs dans l’enseignement?
5.2 Quelles sont les raisons pour utiliser la traduction comme une méthode dans l’enseignement ?
5.3 Est-ce que les professeurs pensent que l’utilisation de traduction dans l’enseignement a un effet sur le résultat final ?
6. Conclusion et discussion
6.1 Résumé des interviews
6.1.1 Comment la traduction est-elle utilisée dans l’enseignement selon les professeurs et selon la littérature de recherche ?
6.1.2 Pourquoi utiliser la traduction dans l’enseignement ?
6.1.3 Comment la traduction peut-elle aider l’apprentissage d’une langue étrangère ?
6.2 Conclusion et discussion sur la traduction comme outil didactique
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