Quelle place pour les PSE dans un modèle agricole normalisé ?

Du BAC aux pratiques agricoles, 3 niveaux d’analyse autour de la qualité de l’eau

Description du projet SERENA

Le projet SERENA (Services environnementaux et usages de l’espace rural) est un projet de Recherche Thématique. Initié en 2009 et financé par l’ Agence Nationale de Recherche (ANR) dans le cadre de l’appel à projet Systerra, il traite de l’intégration de la notion de service environnemental (SE) dans le champ des politiques publiques concernant le milieu rural. Son objectif central est d’analyser les conditions de l’émergence du concept de SE et d’identifier les principes, mécanismes et instruments qui permettent sa mise en œuvre effective ou potentielle dans les dispositifs d’action publique en milieu rural.La méthodologie proposée se fonde sur une comparaison internationale dans 3 pays : Madagascar, France métropolitaine et deux territoires d’outre mer (Guadeloupe et Réunion), et Costa Rica (VALETTE, 2009).

Inscription de l’étude dans les travaux de SERENA

  Cette étude est encadrée par les membres de l’équipe GERT (Aide à la gestion concertée des ressources et des territoires en milieu rural) du CIRAD. A la Réunion, le projet travaille sur 2 problématiques :

– La mise en œuvre des bassins d’alimentation de captage (BAC) suite au Grenelle de l’environnement peut-elle permettre d’accélérer la transformation vers une agriculture plus respectueuse de l’environnement et, notamment, de limiter son impact sur la qualité de l’eau ?

– La reconnaissance des fonctions d’entretien du sous bois par les planteurs de vanille installés dans la zone périphérique du Parc National de la Réunion peut-elle permettre de pérenniser cette filière patrimoniale ? Ce deuxième volet du projet à la Réunion fait l’objet d’une thèse. Plusieurs études ont déjà été menées sur le volet de la qualité de l’eau.

Les dispositifs d’accompagnement

Ce type de dispositifs vise là aussi une modification des pratiques agricoles, mais de manière plus diffuse, sans engagement de la part de l’agriculteur. Le lien avec l’environnement est plus ténu. Certains ont une visée environnementale clairement définie mais la majorité d’entre eux concerne les facteurs productifs et organisationnels de l’exploitation. Malgré tout, ils contiennent tous un volet environnemental. Aussi, si l’influence de ces dispositifs sur les pratiques agricoles reste diffuse, les producteurs reconnaissent qu’ils participent à une certaine prise de conscience des problématiques environnementales.

A moyen ou long terme, cette prise de conscience est susceptible d’intervenir dans le processus de prise de décision de l’agriculteur. Trois types de dispositifs d’accompagnement ont été identifiés : formation, conseil et suivi techniques et diffusion de l’information (cf. Tableau 3 ci avant). Le volet formation concerne principalement celles sur les produits phytosanitaires et leur utilisation et dans une moindre mesure sur l’éco-conditionnalité des aides. Elles sont soit dispensées en salle soit sur le terrain, démonstration à l’appui (pour les produits phytosanitaires). 12 des 30 producteurs enquêtés déclarent en suivre régulièrement (au moins une fois par an), parmi eux, 9 sont des canniers.

La logique de positionnement des agriculteurs par rapport aux dispositifs AE

Qu’est ce qui pousse les agriculteurs des deux BAC à mobiliser des dispositifs AE ? Nous l’avons vu leur motivation est avant tout économique. L’environnement n’entre pas en ligne de compte dans leur logique. La priorité reste de préserver ou d’améliorer le revenu de l’exploitation. La Figure 22 ci après résume la logique de positionnement des producteurs rencontrés lors de cette étude.

La mobilisation des dispositifs AE par les agriculteurs s’organise autour des trois dimensions du gain économique : prime, maitrise technique et respect de la réglementation .

L’incitation économique des dispositifs contractuels, surtout pour les CAD, est un facteur de mobilisation incontournable. La tendance actuelle est à la réduction des aides, donc à la disparition progressive de cet effet incitatif. La différence du montant des primes entre CAD et MAE en est un bel exemple.

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Table des matières

Résumé
IV Liste des acronymes et des abréviations
VI Introduction
1 Le projet SERENA et l’enjeu de l’eau à la Réunion.
1.1 Un projet autour de la notion de SE
1.1.1 Description du projet SERENA
1.1.2 Inscription de l’étude dans les travaux de , SERENA
1.2 Eléments du contexte de l’étude
1.2.1 Un milieu insulaire menacé
1.2.2 L’agriculture et la question de l’eau à la Réunion
2 Demande et construction de la problématique
2.1 Objectifs du stage
2.1.1 Une demande déclinée en 3 points
2.1.2 L’agriculteur au centre du questionnement
2.2 Construction de la problématique
2.2.1 Une prise de recul nécessaire par rapport à la notion de SE
2.2.2 Du BAC aux pratiques agricoles, 3 niveaux d’analyse autour de la qualité de l’eau
2.2.3 Le point de vue de l’agriculteur : comment approcher son positionnement par rapport aux dispositifs AE ?
2.3 Problématique et définition des cadres conceptuels
2.3.1 Une problématique en 3 questions
2.3.2 Hypothèses de travail
2.4 Définition des termes et cadres conceptuels de l’étude
2.4.1 Les pratiques agricoles, 3 niveaux de définition
2.4.2 Les concepts de l’analyse systémique mobilisés
2.4.3 Conscience environnementale
2.4.4 Outils, acteurs et dispositifs agri-environnementaux
3 Matériel et méthodes
3.1 Une démarche en trois étapes
3.1.1 Première étape : caractériser le milieu et les pratiques liées à la qualité de l’eau..
3.1.2 Echantillonner pour rendre compte de la diversité
3.1.3 Deuxième étape : des données techniques pour observer et décrire les exploitations et les pratiques
3.1.4 Troisième étape : interroger les motivations et les perceptions pour mieux comprendre la mobilisation des dispositifs
3.2 Une première étape pour construire le travail de terrain : le matériel collecté
3.2.1 Une même logique d’étagement des activités agricoles pour les deux BAC
3.2.2 Des systèmes de cultures plus ou moins intensifs et différenciés selon leur rapport à l’eau
3.2.3 Des systèmes d’encadrement forts pour certaines productions agricoles
3.2.4 Typologie des exploitations retenue.
3.2.5 Grille d’observations des pratiques
3.2.6 Un échantillon final diversifié de 30 producteurs
3.2.7 Illustration à travers deux exemple
3.3 Regards critiques sur la méthodologie
3.3.1 Deux passages par producteurs, pourquoi ?
3.3.2 L’échantillonnage, la diversité plutôt que la représentativité
3.3.3 Du qualitatif aux dépends du quantitatif
4 Résultats et analyses
4.1 Une diversité des pratiques agricoles fonction des SP : cas de la canne et des autres PV
4.1.1 La canne à sucre, des pratiques homogènes autour d’un modèle de référence
4.1.2 Les autres PV, une diversité de pratiques
4.2 La mobilisation des dispositifs agri-environnementaux par les agriculteurs
4.2.1 Les dispositifs mobilisés
4.2.2 Un raisonnement avant tout économique
4.2.3 Le rôle sous jacent de la réglementation
4.2.4 Bilan : la logique de positionnement des agriculteurs par rapport aux dispositifs AE
4.3 Filières et réseaux comme facteurs d’appropriation des dispositifs
4.3.1 De l’importance des systèmes d’encadrement
4.3.2 L’apport des réseaux informels dans la diffusion de l’information
5 Discussion
5.1 Le poids des filières structurées : l’exemple cannier, des acquis mobilisables sur les autres productions agricoles ?
5.1.1 Quelques facteurs clés de la réussite sur la canne à sucre
5.1.2 Poursuivre les efforts : quels besoins pour les MAE ?
5.1.3 Les autres productions végétales, des filières en structuration : vers la même réussite que la canne ?
5.2 Comment accompagner l’agriculteur vers des pratiques plus « vertueuses » au sein de filières structurées ?
5.2.1 Le triptyque Réglementation/Sanction/Accompagnement comme principal levier
5.2.2 Quels leviers pour les agriculteurs hors système ?
5.3 Contribution à la réflexions sur les SE
5.3.1 Des dispositifs AE porteurs de SE ?
5.3.2 Quelle place pour les PSE dans un modèle agricole normalisé ?
Conclusion
Bibliographie
Tables des figures
Table des tableaux
Tables des annexes

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