Quelle place pour la typicité locale et l’authenticité dans l’expérience touristique

Définir l’expérience ?

      Selon Le petit Robert 2008, l’expérience est définie comme « le fait d’éprouver quelque chose, considéré comme un élargissement ou un enrichissement de la connaissance, du savoir, des aptitudes » (Robert, Rey-Debove, & Rey, 2007). Cette définition du Petit Robert semble ambiguë car il est difficile de différencier le sens du mot d’expérience dans les différentes situations, par exemple l’expérience professionnelle et l’expérience quotidienne d’une personne. À titre d’exemple, quand on dit qu’on recrute un directeur des ventes expérimenté, on aborde seulement le côté de sa profession, c’est-à-dire son expérience professionnelle, qui ne concerne pas du tout son expérience quotidienne. Le dictionnaire de français Larousse définit l’expérience de plusieurs manières: comme la « pratique de quelque chose, de quelqu’un, épreuve de quelque chose, dont découlent un savoir, une connaissance, une habitude ; connaissance tirée de cette pratique », en insistant là sur l’enrichissement des connaissances au fil des pratiques ; ou comme le « fait de faire quelque chose une fois, de vivre un événement, considéré du point de vue de son aspect formateur », pour faire référence au côté émotionnel de la personne impliquée ; ou encore comme l’«action d’essayer quelque chose, de mettre à l’essai un système, une doctrine, etc. ; tentative » et la « mise à l’épreuve de quelque chose, essai tenté sur quelque chose pour en vérifier les propriétés ; expérimentation », pour faire le lien entre expérience et expérimentation empirique ; ou enfin comme une « épreuve qui a pour objet, par l’étude d’un phénomène naturel ou provoqué, de vérifier une hypothèse ou de l’induire de cette observation » pour faire référence à la possible dimension scientifique de l’expérimentation. Les deux dictionnaires soulignent ce qu’il est possible de tirer de l’expérience (aspect formateur, tant au niveau des connaissances qu’au niveau des émotions) mais semble l’envisager de façon discontinue et assez statique. Le côté de l’expérience de vie qui s’enchaine, qui dépend souvent de la situation, qui est propre à chaque individu et qui est dynamique apparait moins présent dans ces définitions. Sur le plan scientifique, l’expérience est un concept bien utilisé dans plusieurs champs de recherches tels que la philosophie comme expérience sensible et expérience scientifique, l’anthropologie comme expérience dans le tourisme en lien avec l’authenticité, l’économie et le marketing comme expérience de consommation, ou la psychologie comme expérience personnelle, etc. (Bargain & Camus, 2017). Sur le plan scientifique, l’expérience est un concept mobilisé par de nombreux champs disciplinaires tels que la philosophie, la psychologie, l’anthropologie ou même l’économie et le marketing (expérience de consommation), etc. (Bargain & Camus, 2017). Les philosophes distinguent par exemple l’expérience sensible, qui est comprise comme le ressenti immédiat, subjectif et instable affectant le corps d’un individu au contact d’une chose ou d’un évènement, de l’expérience scientifique qui souligne la compétence acquise à partir des pratiques expérimentales. Les empiristes affirment que l’expérience est la source de toutes nos connaissances tandis que les rationalistes reconnaissent l’existence d’idées innées, non issues de l’expérience sensible, et d’idées composées par l’entendement seul, donc totalement indépendantes de l’expérience. Les kantistes, quant à eux, soulignent l’ensemble du processus de synthèse, utilisant les catégories de l’entendement, qui transforme les données sensibles en objets possibles pour la connaissance. Mais certains postulent aussi que tout est expérience, sous des modalités diverses qu’il est possible de formuler par paires antagonistes : « Expérience réelle ou expérience imaginaire (expérience de pensée) ; expérience subjective (vécu) ou expérience objective ; expérience universelle non objective (perception), expérience universelle objective (expérimentation) » (Cournarie, 2010 : 136). En psychologie, l’expérience est définie comme un processus continu de réalisation qui donne du sens à l’individu ou comme un flux constant de pensées et de sentiments qui se produisent pendant les moments de conscience d’un individu (Carlson, 1997, cité dans Zátori, 2013). Cette perspective aborde l’expérience autour des sentiments personnels, de la mémorabilité, de la conscience et des comportements. Ainsi, les expériences n’existent que dans l’esprit d’un individu à différents niveaux émotionnel, physique, intellectuel, voire spirituel. Pour les sociologues, la dimension interactive de l’expérience est évidemment plus importante : l’expérience est considérée comme le résultat des rencontres ou des situations vécues, des stimulations du sens, du cœur et de l’esprit (Schmitt, 1999). Les sociologues la replacent donc dans des contextes sociologiques tels le mode de vie ou les conditions situationnelles des vécus. En anthropologie, plusieurs auteurs ont abordé l’expérience en prenant le tourisme comme exemple. MacCannell (1973) aborde ainsi la notion d’expérience en tourisme comme un fait vécu singulier, détachée du cadre ordinaire de la vie quotidienne, et souligne que les touristes sont à la recherche de l’authenticité pour leur expérience. L’expérience touristique a aussi été abordée comme l’envie de nouveauté Cohen (1979) ou le désir de fuir la vie habituelle (Uriely, 2005). Ces approches rejoignent celles développées en tourisme, pour lesquelles l’expérience est considérée comme « l’état intérieur de l’individu, provoquée par quelque chose qui est personnellement rencontré, subi ou vécu » (Jafari, 2000). Cette définition inclut les dimensions phénoménologique et psychologique / psychosociologique de l’expérience en tourisme (Kadri & Bondarenko, 2015), qui est souvent identifiée par son caractère unique, engendré par le cadre différent de celui de la vie quotidienne dans lequel elle se déroule. En management, l’expérience de consommation est devenue un champ de recherche affirmé, qui retient l’attention des chercheurs depuis plus d’un demi-siècle. La perspective du management considère l’expérience dans sa relation avec les concepts de consommateur, de marketing et de création de valeur (Zátori, 2013). L’expérience découle de l’interaction entre un client et un produit ou une entreprise, qui provoque une réaction (Gentile, Milano, & Noci, 2007). Les dimensions d’interaction et de perception sont souvent mentionnées dans cette forme d’expérience. Il existe donc plusieurs types d’expériences qui sont des faits vécus par un individu dans différentes conditions situationnelles. Par conséquent, les expériences sont strictement personnelles, impliquent l’engagement de la personne à différents niveaux (rationnel, émotionnel, sensoriel, physique et spirituel) et provoquent des réactions ultérieures. Ce concept d’expérience est de plus en plus utilisé ces dernières années, en particulier autour de l’émergence d’une « économie de l’expérience », qui concerne tout particulièrement les pratiques touristiques. Nous allons donc tout d’abord explorer la manière dont la recherche aborde le concept d’expérience touristique.

Tourisme expérientiel : Une forme de tourisme ou une approche expérientielle ?

    Si les expériences et le tourisme axé sur l’expérience sont clairement soulignés dans les efforts de marketing par les offices de tourisme, les organisations de management de destination et le secteur public, beaucoup se demandent si le tourisme expérientiel est vraiment une nouvelle forme de tourisme qui apporte des avantages concurrentiels (X. Y. Mei, 2014). Le phénomène du tourisme expérientiel a bien été abordé du point de vue des chercheurs (Jensen & Prebensen, 2015 ; Mei, 2014 ; Minvielle & Minvielle, 2014 ; Petr, 2014; Puche Ruiz, 2015 ; Stamboulis & Skayannis, 2003), soit comme une forme de tourisme, soit comme une approche expérientielle mobilisée en tant qu’outil de marketing. Le “tourisme expérientiel” ou “le tourisme axé sur l’expérience” (experience-based tourism, or experience tourism) est plus une terminologie qu’un concept (Petr, 2014). Ce terme devrait être considéré sous au moins deux angles : management/industrie et consommateur/marché (Jensen & Prebensen, 2015). Du point de vue managérial, on suppose que les expériences peuvent, dans une certaine mesure, être conçues, traitées ou facilitées. La perspective axée sur le client met l’accent sur la nature des expériences et sur la valeur de l’expérience perçue par les consommateurs. Généralement, le tourisme expérientiel est examiné sous l’angle du marketing (Bargain & Camus, 2017 ; Petr, 2014) comme un outil de différentiation, permettant de se démarquer sur des marchés touristiques de plus en plus concurrentiels. Il répond aux attentes des consommateurs car aujourd’hui, les voyageurs expriment leur désir d’explorer quelque chose d’unique, de s’immerger dans le lieu qu’ils visitent, de participer et d’intégrer le quotidien des populations de leur destination – en fait, de se sentir autre chose qu’un « touriste ». Le tourisme axé sur les expériences met l’accent sur les émotions et les sensations et répond à différents domaines, conciliant des activités « primaires » avec des activités de nature touristique. Certains auteurs considèrent le tourisme expérientiel comme une forme de tourisme qui est différente du tourisme plus conventionnel (Stamboulis & Skayannis, 2003) et se caractérise par des offres avec un degré de différenciation relativement élevé et une valeur intangible, caractéristiques perçues par les clients à un certain endroit et à un certain moment (Jensen & Prebensen, 2015). Minvielle & Minvielle (2014) analysent par exemple le tourisme d’aventure comme une forme de tourisme expérientiel, une construction hyperréelle de l’aventure. Cependant, le tourisme d’aventure diffère du tourisme basé sur l’expérience, car les demandeurs d’expérience touristique peuvent rechercher des éléments d’aventure, probablement sans le même degré de risque. Par conséquent, le tourisme d’aventure peut entrer dans la catégorie du tourisme basé sur l’expérience, mais pas l’inverse (Mei, 2014). Bien que ces deux formes de tourisme se chevauchent, la tendance sous-jacente commune pour le tourisme d’aventure et le tourisme expérientiel est la recherche de la qualité de l’expérience et de son caractère unique (Matos, 2004). Compte tenu de la notion d’expériences et d’événements mémorables, le tourisme expérientiel peut englober tout ce qui va de l’alimentation, de la nature, de la culture et de l’aventure à des formes de tourisme de niche. Puche Ruiz (2015 : 1) a évoqué le tourisme expérientiel comme « une vision émotionnelle du phénomène du voyage » dans laquelle le « touriste qui, tout en étant ultra-connecté au monde virtuel, veut vivre des expériences réelles. La standardisation de l’industrie touristique appelle à se libérer en vivant des sensations uniques produites par et pour un touriste qui crée son propre voyage, une fiction participative d’un nouveau type ». Du point de vue de l’offre, le tourisme expérientiel pourrait se définir « comme un tourisme des sens ». Il « invite les visiteurs à participer à une série d’activités touristiques mémorables et essentiellement personnelles. Mettant tous les sens  à contribution, il forge des liens au niveau physique, émotionnel, spirituel, social  ou intellectuel » (Commission canadienne du Tourisme, 2011 : 8). Du point de vue de la demande, le tourisme expérientiel est défini comme « un tourisme qui a du sens socialement et écologiquement ». Faire du tourisme expérientiel, c’est « sortir des sentiers battus tracés par les agences de tourisme pour aller à la rencontre d’habitants d’une région visitée et partager leur mode de vie. Faire « l’expérience » de vivre chez l’habitant, avec lui et comme lui. Un modèle touristique à part entière, offrant la possibilité de tester certaines activités typiques du mode de vie de la région ». Les chercheurs, les opérateurs et les touristes eux-mêmes ont essayé d’analyser les caractéristiques du tourisme expérientiel. Selon Minvielle & Minvielle (2014), le tourisme expérientiel est une construction hyper réelle, qui est fondée sur les dimensions : sensorielle, émotionnelle, d’action, tribale, narrative et mémorielle. Petr (2014) propose qu’un « positionnement expérientiel » doit se fonder sur l’hyper-réalité, l’authenticité, l’altérité ou la communauté. Commission canadienne du Tourisme (2011) décrit les caractéristiques du tourisme expérientiel comme 1) incluant les personnes rencontrées, les lieux visités et les activités pratiquées ; 2) permettant aux visiteurs d’acquérir de nouvelles connaissances et de stimuler divers sens ; 3) faisant vivre une expérience véritable ancrée dans le contact avec la réalité ; 4) permettant aux touristes de découvrir de nouvelles cultures, façons de faire et activités ; et 5) fondée sur l’authenticité comme motif qui donne un sens à leur voyage. L’Institut du tourisme de l’Espagne, Turespaña (2011, cité dans Puche Ruiz, 2015) distingue lui aussi cinq éléments à l’origine du facteur expérientiel, dans le tourisme : l’esthétique, l’exclusivité, l’imagination, ainsi que le plaisir et le risque. Les touristes, quant à eux, énumèrent l’immersion, l’authenticité, les sensations, l’aspect spirituel et intellectuel, la personnalisation comme les clefs du tourisme expérientiel. Le tableau suivant donnera une vue générale sur le tourisme expérientiel comme une forme de tourisme en juxtaposant les points de vue académiques (chercheurs), des voyageurs et des agences de voyages. Ainsi, le tourisme expérientiel met en avant l’immersion en permettant aux touristes de plonger totalement et participer activement à l’expérience. Le voyageur devient acteur et doit intervenir durant tout le long de l’expérience en s’impliquant pleinement dans le rôle donné. Cette immersion peut demander aux touristes certains sacrifices, notamment en termes d’inconfort physique, matériel et culturel. Ces voyages immersifs offrent aux touristes une approche plus authentique d’un pays en les mettant au cœur de communautés et en s’accordant dans une certaine mesure à leurs modes de vie. L’authenticité de l’offre touristique repose ici sur des critères de représentativité (fidélité à la réalité locale), d’intégration des valeurs des lieux et d’autonomie des locaux par rapport à son développement. La personnalisation est également une dimension importante du tourisme expérientiel, car les touristes demandent des expériences qui s’adaptent en fonction des envies et des possibilités du moment, ce qui fait que chaque voyage est véritablement une expérience unique. Cette dimension renforce également la co-création de l’expérience non seulement des fournisseurs mais aussi de la part des consommateurs. Les côtés spirituels et émotionnels sont également abordés comme des points clés d’une expérience touristique, le touriste souhaitant à la fois découvrir les autres à travers des rencontres au cours de son voyage et surtout apprendre sur soi. Le voyage est alors l’occasion de partage et de ressourcement. En effet, les expériences émotionnelles et spirituelles participent aux trajectoires de vie des touristes (Bachimon, Decroly, & Knafou, 2016) car la mémorabilité des expériences nourrit un souvenir intense, émotionnel. L’appropriation touristique d’un lieu implique un déplacement émotionnel vers la destination (Puche Ruiz, 2015). En ce qui concerne la dimension sensorielle du tourisme expérientiel, il s’agit d’éveiller tous les sens du touriste au cours de l’expérience. Cette caractéristique coïncide avec la sollicitation des cinq sens dans une expérience de consommation évoquée par Pine & Gilmore (1998). Ce constat nous incite à chercher les informations sur le « tourisme expérientiel » pour explorer comment voient les touristes à propos de cette nouvelle forme de tourisme. Une simple consultation sur le moteur de recherche Google avec le mot clé « tourisme expérientiel » donne les résultats dans le tableau ci-dessous. Sans étonnement, les touristes veulent de plus en plus vivre une expérience, pas seulement consommer sur un territoire.

Définitions de l’authenticité

      Dans la littérature sur le tourisme, l’authenticité apparaît comme un concept important, abondamment discuté depuis un demi-siècle (Steiner & Reisinger, 2006), même si Wang (1999) jugeait en 1999 que son exploration demeurait insuffisante, et que cela entravait son application pratique. Vingt ans plus tard, cette exploration a été largement complétée, dans des directions différentes et à partir de points de vue différents, sinon même contradictoires. Pour les approches marketing, l’authenticité peut être regardée comme une stratégie de marketing, qui permet de « vendre de l’authentique ». Les sociologues, quant à eux, l’analysent comme un phénomène social complexe, dont ils démontent les rouages, montrant parfois les « ficelles » de ses usages en marketing. La fragmentation du concept se reflète dans les différentes descriptions, interprétations et conceptualisations. Ainsi l’authenticité est-elle utilisée pour désigner la réalité ou le vrai de quelque chose (Kennick, 1985). Elle est également définie en termes de sincérité, d’innocence et d’originalité (Fine, 2003) ou même comme une qualité de ce qui est naturel, honnête, simple et impeccable/pur (Boyle, 2003)10. L’authenticité se voit considérée à la fois comme une valeur (Olsen, 2002), une force de motivation (Cohen, 1988 ; Grayson & Martinec, 2004 ; Leigh & Peters, 2006 ; MacCannell, 1973 ; Naoi, 2004), une « réclamation » (Peterson, 2005), une perception (Cohen, 1982), un choix (Steiner & Reisinger, 2006) et une qualité (Zerva, 2015). Une telle avalanche de significations et d’interprétations ont conduit certains auteurs comme Reisinger & Steiner (2006) à proposer purement et simplement d’abandonner le concept. Cependant, plusieurs auteurs pensent néanmoins que l’authenticité mérite d’être étudiée plus en profondeur (Kolar & Zabkar, 2010), ne serait-ce que parce qu’elle est bien vivante dans l’esprit des touristes et des opérateurs touristiques (Belhassen & Caton, 2006) et retient de plus en plus l’attention des chercheurs dans le domaine de la consommation (Castéran & Roederer, 2013). En réalité, les opérateurs touristiques vendent de l’authenticité et les touristes en recherchent.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
1. Questionnement et problématisation de la recherche
2. L’objet de la recherche
3. Les enjeux de la recherche
3.1. Les contributions théoriques
3.2. Les contributions empiriques
4. Structure de la thèse
PREMIÈRE PARTIE. PROBLÉMATIQUES, FONDEMENTS THÉORIQUES ET DÉMARCHES MÉTHODOLOGIQUES
CHAPITRE I. L’EXPÉRIENCE TOURISTIQUE
1.1. Qu’est-ce que l’expérience touristique, dans le champ général de l’expérience ?
1.1.1. Définir l’expérience ?
1.1.2. L’expérience touristique : évolution des approches
1.2. L’expérience touristique : approche large versus approche « expérientielle »
1.2.1. Approche large : ensemble du vécu et des pratiques touristiques
1.2.1.1. Expérience touristique générique
1.2.1.2. Les facteurs d’analyse d’une expérience touristique générique/commune
1.2.2. Approche expérientielle : la partie mémorable et/ou la partie « réussie » de l’expérience touristique
1.2.2.1. L’économie de l’expérience et le tourisme
1.2.2.2. Tourisme expérientiel : Une forme de tourisme ou une approche expérientielle ?
1.2.2.3. Les expériences touristiques mémorables / La partie mémorable et/ou réussie de l’expérience touristique
1.3. De quel point de vue aborde-t-on l’expérience touristique ?
1.3.1. Du point de vue des clientèles
1.3.2. Du point de vue de l’offre
1.4. La question de la typicité locale et de l’authenticité dans le courant des expériences touristiques
1.5. Expérience touristique globale de destination
CHAPITRE II. IDENTITÉ D’UNE DESTINATION, TYPICITÉ / AUTHENTICITÉ, LIEN AVEC LES QUESTIONS DE GOUVERNANCE
2.1. Lieu, territoire et destination touristique
2.1.1. Le lieu (place)
2.1.2. Le territoire
2.1.3. La destination touristique
2.2. Identité d’une destination touristique
2.2.1. Identité de lieu
2.2.2. Identité territoriale
2.2.3. Identité locale
2.3. Typicité locale et authenticité
2.3.1. La typicité locale (local distinctiveness) : un concept
2.3.2. Authenticité
2.3.2.1. Définitions de l’authenticité
2.3.2.2. Typologie de l’authenticité
2.3.2.2.1. Authenticité du produit / authenticité objective
2.3.2.2.2. Authenticité du lieu ou du territoire/authenticité construite
2.3.2.2.3. Authenticité de l’expérience/Authenticité existentielle ou expérientielle
2.3.3. Le lien entre la typicité locale et l’authenticité
2.3.4. Typicité locale en lien avec l’identité de lieu, l’attachement au lieu
2.3.5. Positionnement du concept de typicité locale
2.4. Ressources territoriales, ressources touristiques et méthodes d’évaluation
2.4.1. Les ressources territoriales
2.4.2. Les ressources touristiques
2.4.3. L’évaluation des ressources touristiques
2.5. Identification, typologie et évaluation de la typicité locale d’une destination
2.5.1. Les attributs de destination
2.5.2. Les étapes et les méthodes d’évaluation de typicité locale d’une destination
2.6. La typicité locale, l’authenticité et les questions de gouvernance
2.6.1. Gouvernance territoriale
2.6.1.1. Définition
2.6.1.2. Les caractéristiques de la gouvernance territoriale
2.6.2. Cadre d’analyse de la gouvernance territoriale
2.7. Vers un modèle de gouvernance des ressources territoriales typiques dans les expériences des touristes
2.7.1. Communautés de pratique
2.7.2. Règles et représentations
2.7.3. Interactions et processus
CHAPITRE III. DU POSITIONNEMENT ÉPISTÉMOLOGIQUE AU CHOIX D’UNE MULTI–METHODOLOGIE APPLIQUEE A UNE ÉTUDE DE CAS
3.1. Le design général de la recherche
3.1.1. Posture épistémologique
3.1.2. Une recherche exploratoire s’appuyant sur l’abduction
3.1.3. Le choix d’une approche multi-méthodologies appliquée à une étude de cas
3.2. Terrain de recherche: le cas de la ville de Dalat, une destination de montagne au Vietnam/ Pourquoi une étude de cas
3.3. Postures analytiques et démarches méthodologiques
3.4. Les étapes empiriques et les méthodes de collecte et d’analyse des données
3.4.1. Les méthodes qualitatives
3.4.1.1. Les données secondaires
3.4.1.2. Les entretiens
3.4.1.3. Les focus groups
3.4.1.4. L’enquête sur le terrain
3.4.2. Les méthodes quantitatives
3.4.3. Le processus d’analyse des données
DEUXIÈME PARTIE. LA PLACE DE LA TYPICITÉ LOCALE ET DE L’AUTHENTICITÉ DANS LES EXPÉRIENCES TOURISTIQUES À DALAT : OFFRE VERSUS DEMANDE
CHAPITRE IV. QUELLE IDENTITÉ LOCALE/TERRITORIALE POUR DALAT ?
4.1. Développement touristique et construction de l’identité de Dalat au fil du temps
4.1.1. Dalat, une station climatique de la colonisation française en Indochine de 1893 à 1945
4.1.1.1. Le Plateau Langbian, une région de montagnes inexplorée
4.1.1.2. La découverte du plateau de Langbian et la création d’une station climatique en Indochine – 1893-1918
4.1.1.3. Dalat, destination de chasse et des activités en plein air, 1019-1945
4.1.2. Dalat, une destination touristique majeure du Vietnam du Sud pendant la période de 1945 à 1975
4.1.3. Dalat se renferme avec le pays pendant la période de 1975 à 1993
4.1.4. Dalat, l’expansion du tourisme et les défis face à la question de l’identité locale
4.1.5. Dalat vers l’élargissement avec la vision jusqu’à 2050
4.2. Les composantes de l’identité de Dalat, source de la typicité locale et de l’authenticité
4.2.1. Les éléments physiques
4.2.1.1. Les facteurs naturels
4.2.1.2. Les facteurs physiques humains
4.2.1.3. Les infrastructures et installations
4.2.2. Les activités
4.2.3. Les images, les représentations
CHAPITRE V. TYPICITE LOCALE DE DALAT ET AUTHENTICITÉ
5.1. La typicité locale de Dalat
5.1.1. Identification de la typicité locale de Dalat
5.1.2. La perception de la typicité locale : du côté des acteurs intra-territoriaux (Offre et résidents)
5.1.2.1. Le point de vue des fournisseurs locaux
5.1.2.2. Le point de vue des résidents locaux
5.1.3. La perception de la typicité locale : les Tours opérateurs en tant qu’intermédiaire
5.1.4. La perception de la typicité locale : du côté de la demande
5.1.5. Typicité de Dalat : Synthèse comparative
5.2. La perception des notions de typicité locale et de l’authenticité/ La typicité de Dalat et la question de l’authenticité
5.2.1. La perception de la notion de typicité locale
5.2.2. La perception de la notion d’authenticité
5.2.3. La typicité de Dalat et la question de l’authenticité
CHAPITRE VI. LES EXPÉRIENCES TOURISTIQUES TYPIQUES, SATISFACTION ET COMPORTEMENTS DES TOURISTES
6.1. Les expériences touristiques à Dalat : du côté de l’offre
6.1.1. L’offre touristique générale
6.1.2. Les produits et services touristiques typiques à Dalat
6.2. Les expériences des touristes avec les produits et services typiques à Dalat
6.2.1. Les attentes des touristes envers les produits touristiques typiques
6.2.2. La consommation des produits touristiques typiques à Dalat
6.2.3. La satisfaction des touristes envers les produits touristiques typiques
6.2.3.1. Les dimensions des produits touristiques typiques de Dalat
6.2.3.2. La typicité locale et la satisfaction des touristes sur leurs expériences avec les produits typiques à Dalat
6.2.3.3. La typicité locale et les comportements des touristes
6.3. La typicité de Dalat et les expériences mémorables des touristes
6.3.1. Les attentes des touristes pour leur séjour à Dalat
6.3.2. Les expériences des touristes pendant leur séjour à Dalat
6.3.3. L’impact des attributs typiques de Dalat sur les expériences mémorables
6.4. La typicité, l’authenticité et l’identité de Dalat perçues et les expériences des touristes
6.4.1. La perception des touristes envers la typicité, de l’authenticité et de l’identité de Dalat
6.4.2. Impact des attributs typiques sur la typicité, l’authenticité et l’identité perçues de Dalat
6.5. La typicité locale, la mémorabilité et l’attachement à la destination des touristes
6.5.1. Typicité, authenticité et mémorabilité des expériences des touristes à Dalat
6.5.2. Typicité, authenticité, expériences des touristes à Dalat et attachement à la destination
6.6. Typicité de Dalat, satisfaction et comportements des touristes
6.6.1. Typicité de Dalat, expérience touristique de destination et satisfaction des touristes
6.6.2. Typicité, authenticité, expériences touristiques et comportements des touristes
6.7. Synthèse des résultats quantitatifs
TROISIEME PARTIE. GOUVERNANCE TERRITORIALE POUR LA VALORISATION DE LA TYPICITÉ LOCALE DANS LES EXPÉRIENCES TOURISTIQUE À DALAT
CHAPITRE VII. GOUVERNANCE DU TOURISME ET DES RESSOURCES TERRITORIALES SPÉCIFIQUES : ACTEURS ET PROCESSUS
7.1. Gouvernance du tourisme à Dalat : les communautés de pratiques
7.1.1. La sphère politique
7.1.1.1. Gestion publique du tourisme : le rôle de l’Etat dans une gouvernance dirigiste / Les organisations étatiques au niveau national en tourisme
7.1.1.2. Management de destination à Dalat : une gouvernance territoriale dynamique des acteurs publics / Les organisations étatiques au niveau provincial
7.1.2. La sphère économique : varié, hétérogène et moins coordonnée
7.1.2.1. Les acteurs privés / Les prestataires de services touristiques
7.1.2.2. Les associations professionnelles, coopératives : existence formelle et inefficace
7.1.3. La sphère civile : en grande mutation
7.1.4. La sphère clientèle
7.2. Gouvernance des ressources territoriales spécifiques en tourisme à Dalat : règles et représentations croisées / Le rôle de la typicité locale, représentations croisées
7.2.1. Du point de vue de l’offre : la nécessité des règles, des méthodes et la gouvernance territoriale pour la typicité locale
7.2.2. Du point de vue des habitants de Dalat : revendication d’un cadre de vie typique, grande préoccupation pour la typicité locale
7.2.3. Du point de vue des intermédiaires : le grand potentiel et l’ouverture sur le marché pour les produits et services basées sur la typicité locale
7.2.4. Du point de vue des touristes : imaginaires construits des medias et des tours opérateurs?
7.3. Les interactions entre les acteurs de la gouvernance territoriale à Dalat/Gouvernance de destination à Dalat : interactions entre les acteurs et processus
7.3.1. Festival des Fleurs, exemple de la gouvernance territoriale en matière de la valorisation de la typicité locale
7.3.2. La coordination verticale et horizontale entre les acteurs publics
7.3.3. Un processus en mode à temps partiel
7.3.4. Implication d’une pluralité d’acteurs à différentes échelles
7.3.5. Les formes de coordination entre les parties prenantes du festival des Fleurs
7.3.6. Question de gouvernance territoriale de la typicité locale à Dalat
CHAPITRE VIII. STRATEGIES DE VALORISATION DE LA TYPICITÉ LOCALE DANS LES EXPERIENCES TOURISTIQUES À DALAT
8.1. Les stratégies d’intégration de la typicité locale dans les produits et services des fournisseurs locaux
8.1.1. Qu’est-ce que c’est un produit (touristique) typique ?
8.1.2. Quelle priorité pour le développement des produits et services touristiques typiques?
8.1.3. Comment la typicité locale a-t-elle été intégrée dans les produits et services ?
8.1.3.1. Identification du caractère typique du produit/service à développer/ innover
8.1.3.2. Développement / Innovation du produit/service typique
8.1.3.3. Mise en valeur des produits/services typiques en lien avec l’image de Dalat
8.1.4. Quelles sont les avantages et les inconvénients des produits et services typiques? Quelle est la rentabilité des produits et services typiques ?
8.2. Les stratégies de valorisation de la typicité locale dans les expériences touristiques au niveau de la destination
8.2.1. Orientation dans les documents officiels de la province
8.2.2. Renforcement des caractères typiques physiques de la destination
8.2.3. Activation de la typicité dans les évènements de la destination
8.2.4. Stratégie de renforcement de l’image de Dalat
8.3. Confirmation de la position et de l’image d’une destination de distinction au niveau national
8.4. Stratégie de développement de l’image de marque de destination à l’échelle monde
CONCLUSION GENERALE
1. Les principaux résultats de la thèse
2. Considérations sur la gouvernance de la valorisation de la typicité locale dans les expériences touristiques de destination
3. Limites et perspectives
BIBLIOGRAPHIES

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *