Les intervenants sur le marché des changes
On peut citer quelques intervenants comme:
-La banque centrale, elle réalise des opérations sur le marché des changes pour faire varier le taux de change de la monnaie nationale en terme d’une ou plusieurs monnaies étrangères et donne un sens conforme aux objectifs définis par les responsables de la politique économique. En principe, elle n’intervient plus dans un système de change fixe lorsque le taux a atteint les limites d’une certaine fourchette considérée.
-Les banques commerciales. Pour satisfaire les besoins de la clientèle privée, elles considèrent les ordres de celle-ci et agissent pour leurs propres comptes. La clientèle privée passe soit des ordres d’achat, soit des ordres de ventes aux banques ou aux courtiers. Les banques ont aussi des cambistes qui se chargent de l’opération de change. Ces cambistes en font comme profession les opérations de change. Une banque peut intervenir sur le marché des devises pour changer la composition de ses avoirs et de ses liquidités.
-Le courtier intervient seulement en tant qu’intermédiaire. Contrairement aux banques, il n’agit pas pour son propre compte, il met en relation les agents à besoins complémentaires et préserve son anonymat.
-Les institutions financières non bancaires
-Les market makers proposent pour toutes les grandes devises un prix acheteur un prix auquel ils sont prêts à acheter une devise contre la monnaie de leurs pays, et un prix vendeur avec quoi ils sont prêts de vendre une devise celle de leurs pays. Il est à noter que le prix vendeur est toujours supérieur au prix acheteur, et la différence de prix qui représente la rémunération du courtier ou de la banque en tant qu’intermédiaire sur le marché et pour avoir fourni ces services.
-Les entreprises sont des unités de production. Elles écoulent leurs Le commerce extérieur, est-ce un modèle pour déterminer le comportement de l’Ariary ? productivités sur le marché nationales et aussi sur le marché international par les exportations. Les devises, elles en reçoivent lors des paiements. On peut citer aussi en quelque sorte le marché interbancaire de devises. Appelé aussi le commerce de devises entre les banques, il représente la majeure partie des activités de marché des changes. Bien qu’ils aient tous leurs principes d’intervention, déterminons alors comment ils se comportent ?
Les déterminants de la variation du taux de change
Le commerce extérieur : Le commerce international est devenu une variable importante dans le monde économique contemporain, il manifeste la complémentarité et l’imbrication des producteurs et des consommateurs des différents pays.Aucun pays ne dispose sur son territoire de tous les biens nécessaires à la satisfaction des besoins de ses habitants, que ce soit au niveau de la consommation finale ou niveau des investissements. Il est donc impératif d’acheter les produits qui font défaut à l’étranger (importer) et de disposer pour cela de monnaies étrangères (devises) nécessaires au paiement. Cette acquisition de devises n’est elle-même rendue possible que par la vente à l’étranger de la production nationale (exportation). L’échangeextérieur est donc un commerce inévitable. Vu sous cet angle d’impérativité, le commerce extérieur peut affecter la politique économique. Il laisse croire ainsi qu’il n’a que des effets négatifs sur les économies nationales alors qu’il a joué un rôle décisif dans le développement des « nouveaux pays industrialisés » par le biais des exportations.
– La balance commerciale : C’est la comptabilisation des échanges de marchandises : les importations et les exportations. Dans un système de change flexible, le solde de la balance courante du pays influence en principe le taux de changes du pays par rapport à l’étranger. Le commerce extérieur, est-ce un modèle pour déterminer le comportement de l’Ariary ? Lorsque le pays dispose d’un excédent commercial, soit il demande le paiement des transactions par sa monnaie nationale soit en devises étrangères. Dans le premier cas la monnaie est demandée par rapport à la monnaie étrangère. Et dans le deuxième cas, ses entées de devises augmenteront. Si à l’inverse le solde est déficitaire il va régler le paiement en monnaie étrangère entraînant une diminution des devises. L’excédent engendre une appréciation et le déficit une dépréciation, si le taux est côté à l’incertain, du fait de la demande de monnaie de règlement du solde sur le marché.
*Les importations et les exportations : Pour financer ses importations qui vont contribuer à accroître la consommation globale et à faciliter le développement par les investissements, le pays doit exporter des biens en contrepartie. Les exportations se basent sur la théorie des avantages comparatifs où le pays se voit se spécialiser dans la production ou dans la vente des produits où il a un avantage ou qui sont en abondance. Par contre, les importations évoquent l’inverse : le pays achète à l’extérieur ce dont il ne produit pas et ce dont l’offre locale ne peut pas satisfaire. Dans la plupart des pays en développement, les importations sont largement supérieures aux exportations du fait de plusieurs facteurs tels que le retard au niveau des progrès techniques, insuffisance d’industries, le développement du secteur informel…, alors leurs productions locales sont insuffisantes, ce qui fait qu’il y a peu d’exportation et ainsi obligés de presque « tout importer ».
La théorie marxiste de l’échange international
L’échange international est voulu et organisé par les nations selon Marx. Le commerce extérieur permet une création de plus-value. Or, l’échange est inégal entre les pays dominés et les nations dominantes. Les termes de l’échange sont insuffisants tels que les exportations des nations dominées sont inférieures à celles des nations capitalistes. Les exportations ne sont pas toutes écoulées ou peu, tandis que la demande domestique reste la même. Là, un déséquilibre se crée, ainsi il y a plus de sortie de devises que d’entrée. Sous un autre angle, pour le reste des produits à exporter (mais qui sont déjà présentés sur le marché).
Le taux d’intérêt et l’inflation
Le taux d’intérêt favorise les investissements, surtout les IDE. Or, les IDE jouent en faveur du taux de change. Par conséquence, en faisant une translation le taux d’intérêt fait varier en quelque sorte le taux de change. Les opérateurs sur la marché des devises basent leur demande de dépôts en devises sur la comparaison entre les taux attendus de rendement des actifs. Pour comparer les rendements des différents dépôts, les opérateurs doivent posséder deux informations. D’abord, ils doivent savoir comment les valeurs monétaires des dépôts évolueront. Ensuite, ils doivent savoir comment les taux de change se modifieront, de façon à convertir les taux de rendement des différentes monnaies en une unité comparable. La première information nécessaire pour calculer le taux de rendement d’un dépôt dans une devise particulière est appelée le taux d’intérêt de la devise. Il s’agit du montant que cette devise rapporte si quelqu’un en prête un unité pendant un an. Au taux d’intérêt de l’euro de 0.15 (noté 15% par an), le prêt d’un euro permet d’obtenir 1,15€ à la fin de l’année, soit le principal qui vaut 1€ plus l’intérêt qui vaut 0,15€. Le taux d’intérêt de l’euro représente aussi, si on examine la transaction du côté inverse, le montant qu’il faut payer pour emprunter 1€ pendant un an. Quand on achète une obligation d’Etat française, on bénéficie du taux d’intérêt sur les euros vu qu’on prête des euros au gouvernement français. Les taux d’intérêt jouent un rôle important sur le marché des changes ; en effet, les importants dépôts qui s’y échangent rapportent un intérêt, et un intérêt différent selon les devises. Ainsi, lorsque le taux d’intérêt de l’euro est de 15% par an, un dépôt de 100 000€ vaudra 115 000€ après un an. Si le taux d’intérêt du dollar est 10% par an, un dépôt de 100 000$ vaudra 110 000$ à la fin de l’année. Le taux d’intérêt du dollar est en fait le taux de rendement en dollar sur les dépôts en dollars. De même, le taux d’intérêt d’une autre devise mesure le rendement en Le commerce extérieur, est-ce un modèle pour déterminer le comportement de l’Ariary ? cette devise pour les dépôts effectués dans cette monnaie. A propos de l’inflation, il est d’emblé nécessaire de la définir: c’est la hausse généralisée des prix. Quand on parle d’inflation, le premier indice auquel on fait référence est le pouvoir d’achat. S’il y a une baisse du pouvoir d’achat, le nombre d’unités de bien nécessaire pour acquérir un bien considéré diminue par rapport à celui d’avant inflation ou dans le cas inverse, il y a un changement du taux de change au niveau du pays seulement. Ici, on fait intervenir le taux de change réel qui exprime les écarts entre le taux de change réel et le taux de change nominal. Si la monnaie est forte, il n’y aura pas de dépréciation, par exemple, même s’il y a un déficit de la balance commerciale car il n’y aucun changement au niveau du pouvoir d’achat et du taux de change réel. En plus, on se confronte à une variation de la masse monétaire avec laquelle on calcule les taux de change.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I APPROCHE THEORIQUE
I LE COMPORTEMENT D’UNE MONNAIE ET LA VARIATION DU TAUX DE CHANGE
I-I Le taux de change
I-I-1-1 Le marché des changes
I-I-1-2 La formulation du taux de change sur le marché des changes
I-I-2 Les paramètres se rapportant au taux de change
I-II Le comportement d’une monnaie
I-II-1 Une dépréciation
I-II-2 Une appréciation
I-II-3 Les déterminants de la variation du taux de change
I-III Les théories en faveur du commerce extérieur
I-III-1 La théorie du commerce international d’Heckser, Ohlin, Samuelson
I-III-2 La théorie marxiste de l’échange international
I-III-3 La théorie de la demande de Linder
I-III-4 La théorie de l’asymétrie de l’information (J. Stiglitz et Akerlof)
I-III-5 La théorie de la concurrence imparfaite et de politique commerciale stratégique
II CAS PARTICULIER DU CONTEXTE MALGACHE
II-I Les autres facteurs secondaires qui peuvent déterminer la variation du taux de change
II-I-1 L’accélérateur d’investissement
II-I-2 Le taux d’intérêt et l’inflation
II-I-3 La politique monétaire
II-II Le mouvement des capitaux
II-IV Le flottement de 1993
II-IV – Les conséquences de la décision de flottement
PARTIE II ETUDE DE CAS
III LA DEPRECIATION DE L’ARIARY EN 2004
III-I Les faits
III-I-1 La tendance générale de l’Ariary
III-I-2 La tendance saisonnière de l’Ariary
III-I-3 Les régimes de change
III-I-4 Le MID
III-II Les causes de la dépréciation
III-II-1 La cause de la dépréciation :la détaxation
III-II-2 La loi sur la détaxation
III-II-3 La détaxation et la balance commerciale
III-II-4-La place du MID
III-II-5 La durée de la dépréciation
III-II-6Le processus d’ajustement
III-III Conclusion
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE, MEDIAGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE
ANNEXES
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