QUANTITES DE LAIT INGEREES

QUANTITES DE LAIT INGEREES

 L’olfaction (et le goût)

La nature des sources et des indices olfactifs qui régulent le comportement de tétée apparaissent hautement spécifiques chez les mammifères, bien que leurs nouveau-nés aient à s’adapter à des contraintes du même ordre. En somme, chez toutes les espèces de mammifères étudiées, les femelles et leur progéniture ont mis en place des mécanismes d’émission et de réception de signaux chimiosensoriels qui permettent le guidage du nouveau-né inexpérimenté vers la tétine. Les capacités précoces de détection, de discrimination et de mémorisation olfactive, jouent un rôle déterminant dans l’organisation de la relation mère-enfant et dans la prise alimentaire chez le nouveau-né. Nous tenterons de décrire les différentes substances ou sources odorantes qui enclenchent la séquence comportementale du nouveau-né et qui mènent à la tétée. L’olfaction se dissocie difficilement du sens gustatif. L’olfaction est considérée comme l’un des plus importants moyens de communication dans la plupart des contextes sociaux chez les mammifères. La qualité et la composition de ces odeurs sociales sont régulées soit par différents facteurs stables propres à chaque individu (type génétique et immunogénétique), à un groupe d’individus (âge, genre) ou à un stade développemental), soit par des caractéristiques extérieures (statut reproductif, alimentation, stress, dominance, pathologie). L’odeur résultante de l’individu est à la fois complexe, singulière, et dynamique tout au long de la vie. Les composés actifs peuvent être volatils ou non, permettant une détection à plus ou moins longue distance. En effet, les fractions non-volatiles caractérisées par des protéines, des lipides, ou des hydrocarbones peuvent agir soit comme des transporteurs ou des précurseurs de ligands volatils, soit comme des fixateurs qui prolongent la durée de l’émission des composés volatils associés. En somme, toutes ces sources odorantes véhiculent des informations chimiosensorielles, qui, une fois détectées, modifient la physiologie et le comportement du (ou des) individu(s) receveur(s). Chez les mammifères, l’organe cible des odeurs et des phéromones est le système olfactif. Il est en réalité constitué de deux systèmes, le système olfactif principal (SOP) et le système olfactif accessoire ou organe voméronasal (OVN). Le sens de l’olfaction repose sur l’interaction d’une substance chimique avec un chémorécepteur. Morrow-Tesch et McGlone ont réalisé des expériences de privation olfactive chez les porcelets [271]. Après anesthésie de l’épithélium olfactif avec de la lidocaïne, l’attachement à la mamelle est complètement perturbé. De manière similaire, une destruction de l’épithélium olfactif au ZnSO4 perturbe le comportement de recherche de la mamelle chez les lapereaux [188] et les chatons [210].

Les odeurs prénatales impliquées dans l’induction de la première tétée

– Les liquides fœtaux, le lait et le colostrum
La maturation du système olfactif est très précoce, et les contacts olfactifs entre le nouveau-né mammalien et sa mère sont très importants. Le liquide amniotique se retrouve donc dans les milieux périnataux et cette relative continuité chimique guiderait le nouveau-né vers l’abdomen et les tétines maternelles. Ce processus de continuité chimiosensorielle transnatale se fonde sur les capacités d’apprentissage fœtal des caractéristiques chimiosensorielles du liquide amniotique et sur leur utilisation dans l’orientation néonatale dans le milieu postnatal. Le fœtus est entouré par le liquide amniotique dont certains composés sont assimilés in utero et deviennent attractifs pour le nouveau-né. Par exemple, Pedersen et Blass [307] ont étudié le rôle de l’apprentissage olfactif dans l’induction du premier comportement de saisie de tétine chez le raton. Cette étude a consisté à modifier la composition chimique du liquide amniotique en injectant du citral (le citral ayant une odeur de citron, nouvelle odeur pour le fœtus) dans l’environnement prénatal, et/ou à exposer les nouveau-nés à l’odeur de citral associé à des caresses pendant 1 heure avant toute expérience de tétée. Seuls les ratons exposés à l’odeur de citral avant et après la naissance ont tété une tétine odorisée au citral, et n’ont pas répondu à une tétine de femelle allaitante olfactivement intacte. À l’inverse, les ratons exposés à l’odeur de citral, soit avant, soit après la naissance, n’ont pas saisi la tétine odorisée au citral, tandis qu’ils ont saisi une tétine intacte de femelle allaitante. Ces résultats indiquent que la continuité chimiosensorielle détermine le déclenchement de la première saisie de tétine. La reconnaissance postnatale indique que les caractéristiques chimiosensorielles du liquide amniotique sont apprises et mémorisées au cours de la vie intra-utérine via des processus de familiarisation et/ou de conditionnements liés à des événements périnataux renforçant, comme par exemple, les contractions utérines, la chaleur et les léchages maternels, ou encore la prise de lait
Dans l’espèce ovine L’agneau doit être capable d’effectuer rapidement une première tétée qui lui assure, par la prise de colostrum, à la fois un apport énergétique essentiel et la transmission d’une protection immunitaire. Dès qu’il est capable de se tenir sur ses membres, l’agneau recherche une zone corporelle en position supérieure et ayant des propriétés thermiques et olfactives particulières. La reconnaissance individuelle peut se faire sur la seule base de signaux olfactifs provenant de diverses sécrétions ou excrétions, même isolées. Par exemple, l’odeur des fluides fœtaux (comme le liquide amniotique) est attractive pour l’agneau dès les minutes qui suivent sa naissance. Il est même capable à ce stade de discriminer les liquides provenant de sa mère de ceux d’une brebis étrangère .. Il peut également discriminer son propre liquide amniotique à un liquide amniotique provenant d’un autre nouveau-né. Cela est possible grâce à l’acquisition d’une mémoire anténatale qui reste active après la naissance. L’odeur du lait et du colostrum ovins sont également réactogènes pour les agneaux [396]. Une exposition prénatale à des odeurs influence donc le comportement de recherche de la mamelle juste après la naissance. De plus, certaines expériences ont montré que les fœtus sont capables de percevoir et devenir familiers à des odeurs de substances ingérées par leur mère. Les substances odorantes dans l’alimentation de la mère peuvent se retrouver dans le liquide amniotique, ou encore entrer dans les constituants du sang fœtal et ainsi stimuler les chémorécepteurs car ils diffusent dans les capillaires nasaux. La composition du liquide amniotique change tout au long de la gestation. L’accroissement de la perméabilité placentaire en fin de gestation peut éventuellement augmenter le niveau de transfert placentaire des composés odorants et sapides. Schaal et al. [344] ont montré qu’un large spectre de composés potentiellement odorants et sapides issus de l’alimentation maternelle se retrouve collecté dans le liquide amniotique. Ce transfert peut être relativement rapide. Chez la brebis gestante, les marqueurs volatils du cumin sont détectables dans l’urine fœtale trente minutes après une injection intraveineuse d’huile essentielle de cumin.Dans le premier groupe de brebis, l’alimentation a été odorisée au cours des deux dernières semaines de la gestation jusqu’à la parturition ; dans le second, l’odorisation de l’alimentation a été réalisée de la mise bas jusqu’au 4ème jour postnatal; aucune odorisation n’a été pratiquée dans le troisième groupe (groupe témoin). Les résultats montrent que le sang et le lait sont les deux fluides vitaux qui sont porteurs d’indices olfactifs qui ont leur origine dans le régime alimentaire maternel au cours du pré- et du post-partum. Une autre expérience a été menée pour savoir dans quelle mesure l’introduction expérimentale d’une qualité olfactive nouvelle dans le milieu amniotique pouvait induire une modification des préférences chez le nouveau-né. Ils ont pour cela utilisé un odorant de synthèse (le citral) qu’ils ont introduit dans l’alimentation de la mère. Une heure après leur naissance, les agneaux sont placés dans un dispositif permettant de mesurer leur comportement de choix. Alors que les agneaux du groupe témoin orientent leur museau plus longuement vers le tissu imprégné de liquide amniotique, les autres s’orientent autant vers le tissu imprégné de citral que vers celui portant le liquide amniotique. Ces résultats suggèrent que les arômes contenus dans l’alimentation maternelle durant la gestation peuvent influencer les préférences des agneaux à la naissance.
Ce transfert placentaire a été attesté pour plusieurs arômes alimentaires chez d’autres espèces (origan chez l’agneau [363], la lentille d’eau, l’anis ou l’ail chez le porcelet [19, 330], la baie de genévrier et le cumin chez le lapereau [37, 90], l’anis chez le chiot [405], le fromage chez le chaton [35], le fenugrec, le chocolat, le curry chez le nouveau-né humain [160]…). Le liquide amniotique est nécessaire à la brebis primipare pour établir les conduites de soins appropriées. La brebis multipare, de par son expérience, est néanmoins capable de compenser la perte d’informations olfactives par d’autres informations sensorielles, acoustiques et motrices [117].

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Table des matières

TABLE DES MATIERES
LISTE DES ANNEXES
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
INTRODUCTION
ETUDE QUALITATIVE
1. RECHERCHE ET LOCALISATION DE LA MAMELLE
a. La première tétée
i. Le moment de la première tétée
ii. Facteurs de variation du moment de la première tétée
 La taille et l’homogénéité de la portée
 La saison
 Lieu de naissance
 Facteurs intrinsèques liés à la mère
– Facteurs morphologiques, physiologiques ou pathologiques
– La parité
– Le rang hiérarchique de la mère
– Les manipulations de la mère gestante
– Autre
b. Les indices sensoriels
i. L’olfaction (et le goût)
 Les odeurs prénatales impliquées dans l’induction de la première tétée
 Les odeurs postnatales impliquées dans l’induction de la première tétée
ii. Le toucher
iii. Autres sens
 La vue
 L’ouïe
 La succion
2. APPROPRIATION/APPRENTISSAGE
a. Notion de période sensible
b. L’attachement du jeune animal pour sa mère
i. Attachement social
ii. La figure d’attachement
 La préférence sélective
 La recherche du contact de la figure d’attachement
 Une relation sécurisante
iii. La première relation sociale : l’attachement du jeune animal pour sa mère
 Tétée et conditionnement olfactif
 La chaleur et le contact social
c. L’expression de l’attachement du jeune à sa mère
i. Chez les espèces nidicoles
ii. Chez une espèce nidicole intermédiaire : le porc
iii. Chez les espèces nidifuges
ETUDE QUANTITATIVE
1. DUREES DE TETEE
a. Chez les espèces nidicoles
i. Chez une espèce nidicole intermédiaire : le porc
ii. Chez les espèces nidifuges
b. Fréquences de tétées
i. Chez les espèces nidicoles
ii. Chez les espèces intermédiaires : le porc
iii. Chez les espèces nidifuges
2. QUANTITES DE LAIT INGEREES
a. Chez les espèces nidicoles
b. Chez une espèce intermédiaire : le porc
c. Chez les espèces nidifuges
3. LE SEVRAGE
a. Chez les espèces nidicoles
b. Chez une espèce nidicole intermédiaire : le porc
c. Chez les espèces nidifuges
4. PREFERENCES
a. Chez les espèces nidicoles
b. Chez une espèce nidicole intermédiaire : le Porc
c. Chez les espèces nidifuges
L’OBSERVATION COMPORTEMENTALE ET SES LIMITES
1. LA METHODE EXPERIMENTALE ET SES VARIABLES
a. Définition
b. Les variables
i. La variable indépendante
 La variable provoquée
 La variable invoquée
ii. La variable dépendante
iii. La variable parasite
2. LES DIFFERENTES METHODES D’OBSERVATION
a. Les techniques d’échantillonnage
i. Les différentes méthodes d’échantillonnage
ii. Facteurs limitants
 L’observabilité
 Les tétées non nutritives
 La dimension temporelle
b. L’observation directe du comportement
i. Types de classifications des comportements
ii. Le choix et la définition des unités comportementales
c. L’observation en pratique
i. Choix de la classification
ii. Enregistrement des aspects temporels
3. L’ETHOMETRIE : LA MESURE DES PHENOMENES COMPORTEMENTAUX
a. Modalités d’enregistrement
b. Les biais et erreurs
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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