QUALITE SANITAIRE DE DEUX VARIETES D’OIGNONS

La plante

       L’oignon (Allium cepa L) appartient à la famille des Liliaceae, à laquelle appartiennent également le poireau, l’ail et l’échalote. La caractéristique de cette famille est la présence d’un bulbe formé par le renflement plus ou moins important de la base des feuilles. Ce bulbe sert d’organe de réserve. L’oignon est une plante bisannuelle, elle a besoin de deux saisons pour produire de la semence. La première saison, il forme un bulbe (souvent appelé bulbemère) comestible de forme et couleur variable suivant la variété. La deuxième année, après repos et plantation, le bulbe grossit et éclate en plusieurs bulbes qui donnent une ou plusieurs tiges florales, lesquelles évolueront en donnant des graines. L’oignon a besoin de températures relativement élevées pour pouvoir bulber, cependant des températures trop élevées peuvent entraîner une maturation hâtive et donc une baisse de rendement. Les variétés diffèrent quant à la longueur du jour minimum nécessaire à la bulbaison. La plupart des variétés cultivées au Sénégal sont des variétés de jours courts : 12 heures. La floraison en deuxième année est induite par des températures basses, entre 4 et 15°C. Généralement, une vernalisation pendant 4 à 6 semaines à des températures de 8-12°C est suffisante pour l’induction florale. La variété Violet de Galmi ne nécessite pas de vernalisation. Cela a pour inconvénient que la variété monte directement en fleurs en première année, lorsque la température descend à 10-15°C, ce qui peut être le cas avec des semis d’octobre et novembre. Pour la production de semences, le temps doit être chaud et sec depuis la période de floraison jusqu’à la récolte des semences. Les caractéristiques qui différencient le plus les variétés d’oignons sont les suivantes :
 le bulbe : couleur, forme, durée de conservation.
 la réaction à la photopériode : jour court, intermédiaire ou long. longueur du cycle.
 le feuillage.
 la sensibilité aux maladies et insectes.
La production de semences au Sénégal se fait en deux saisons, séparées par une conservation en abri-séchoir, pendant la période chaude et humide.

Difficultés de la production locale

       L’oignon local est confronté à quelques difficultés majeures parmi lesquelles on peut citer:
– un faible niveau de financement de la filière par les institutions de crédit car il s’agit d’une spéculation très risquée et qui demande un financement assez lourd;
– une faible maîtrise de l’itinéraire technique par les producteurs qui influe autant sur le calendrier cultural que sur la conduite de la culture et donc sur la qualité du produit. On peut citer entre autres le non respect de la densité de semis et de repiquage, une mauvaise gestion de l’irrigation et de la fertilisation, la précocité des récoltes;
– une mauvaise qualité de la semence utilisée, souvent pointée du doigt par les producteurs;
– un déficit en structures de stockage et de conservation de l’oignon qui entraîne d’énormes pertes post-récoltes;
– Des difficultés à approvisionner régulièrement le marché surtout durant la période de l’intersaison en raison du caractère saisonnier des récoltes et de la qualité de l’oignon inapte à une conservation de longue durée. Malgré les efforts fournis par l’état à travers les différents structures, directions, services et programmes sous la tutelle du ministère de l’agriculture et de l’équipement rural la période de disponibilité de l’oignon local dans le marché n’est que de 8mois sur 12 (Voir figure 2).

NIVEAU DE CONSOMMATION DE L’OIGNON AU SENEGAL

         L’oignon est un produit de consommation courante au Sénégal, bien qu’il existe des disparités importantes entre les zones urbaines et rurales. Il est utilisé durant toute l’année pour la préparation des sauces accompagnant de nombreux plats traditionnels. La consommation est généralement plus importante en milieu urbain qu’en milieu rural, sauf dans les zones productrices traditionnelles où l’oignon fait partie des habitudes alimentaires. Sur 17 espèces légumières, l’oignon est la plus consommée au Sénégal. Il est consommé 12 fois par semaine contre 8 pour la tomate et 2 pour la pomme de terre (Samb, 1993). Selon les résultats de l’enquête ESAM menée en 1994/1995, la consommation annuelle per capita est de 9 kg/an pour l’oignon contre 4,7 kg/an pour la  tomate et 1,8 kg/an pour la pomme de terre. Cette demande est plus importante dans les grands centres urbains. Ainsi, à Dakar, la consommation per capita est de 14 kg/an (SECK, 1997). Malgré sa forte augmentation, la production locale d’oignon ne couvre pas l’intégralité de la demande du fait de la saisonnalité de la récolte et de la nature du produit qui ne permet pas une longue conservation (Wade I. et Ndiaye O.S., 2009) Les importations, qui dominent le marché six mois par an, ont ainsi été multipliées par plus de 3 entre 2001 et 2015. Selon l’Agence de Régulation des Marchés, une partie des importations est réexportée dans la sous région. Ainsi, il s’avère faux d’évaluer la consommation d’oignon en faisant la somme des quantités produites et importées (Mbengue A. A., 2007).

Sources de contamination par les métaux lourds

        Les éléments traces métalliques sont généralement définis comme des métaux lourds; ils sont libérés dans le milieu, soit par des processus naturels (ex. altération) ou anthropiques (ex. exploitation minière) depuis leur source. On appelle métaux lourds tout élément métallique naturel dont la masse volumique dépasse 5g/cm3. Ils englobent l’ensemble des métaux et métalloïdes présentant un caractère toxique pour la santé et l’environnement. En chimie, les métaux lourds sont généralement définis sur la base de leurs propriétés physico-chimiques. En science du sol, il est convenu de parler « d’éléments trace métalliques » qui désignent des composés minéraux présents à très faible concentration (ElOuattassi Y., 2017).

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : Généralités sur l’oignon, sa production locale et ses zones de production
I. PRODUCTION
I.1. Taxonomie botanique
I.1.1. La plante
I.1.2. Classification
I.2.Production locale
I.2.1. Les difficultés de la production locale
I.2.2. Zone de production
I.2.2.1. Zone des Niayes
 Les différents types de sols de la zone des Niayes
I.2.2.2. Zone de la vallée du fleuve
 Les différents types de sols de la vallée du fleuve
I.2.3. Les variétés d’oignon produites au Sénégal
I.3.Production mondiale
I.3.1. Pays d’importation
I.3.2. Les différentes variétés importées
II. NIVEAU DE CONSOMMATION DE L’OIGNON AU SENEGAL
III. NOTIONS GENERALES SUR LA SECURITE SANITAIRE DES ALIMENTS
IV. CONTAMINATION DE L’OIGNON
IV.1. Les produits phytosanitaires utilisés dans la production d’oignons
IV.2. Source de contamination par les métaux lourds
IV.2.1. Contamination des sols
IV.2.1. Contamination des bulbes
V. REGLEMENTATION
DEUXIEME PARTIE : Travail expérimental
I. OBJECTIFS
1. Objectif général
2. Objectifs spécifiques
II. CADRE D’ETUDE
III. TYPE D’ETUDE
IV. MATERIEL ET METHODES
IV.1. Matériel et réactifs
IV.1.1 Matériel
IV.1.2 Réactifs et solutions titrées
IV.2 Méthodes
IV.2.1 Echantillonnage
IV.2.2 Recherche des métaux lourds
IV.2.2.1 Préparations des échantillons pour analyses
IV.2.2.2 Minéralisation
IV.2.2.3 Analyse spectrophotométrique
IV.2.2.4 Expression des résultats
IV.2.3 Recherche des résidus de pesticides
IV.2.3.1 Préparation des échantillons pour analyse
IV.2.3.2 Extraction
IV.2.3.3Purification
IV.2.3.4 Recueil extrait
IV.2.3.5 Analyse chromatographique
V. RESULTATS
V.1. Recherche des métaux lourds
V.1.1. Le plomb
V.1.2. L’aluminium
V.1.3. Le cuivre
V.1.4. Le cadmium.
V.2. Recherche des résidus de pesticides
VI. Discussions
V.2.1.Recherche des éléments traces métalliques
V.2.2. recherche des pesticides
CONCLUSION
REFERENCES

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