Types de minéraux
Les éléments chimiques sont regroupés dans le tableau périodique également appelé tableau de Mendeleïev ou tableau de classification périodique des éléments (Figure 1). Il représente tous les éléments chimiques, ordonnés par numéro atomique croissant et organisés en fonction de leur configuration électronique et de leurs propriétés chimiques. Ce tableau a été conçu par le chimiste russe Dimitri Ivanovitch Mendeleïev en 1869, dont l’intérêt était de proposer une classification systématique des éléments connus à l’époque en vue de souligner la périodicité de leurs propriétés chimiques, d’identifier les éléments qui restaient à découvrir, voire de prédire certaines propriétés d’éléments chimiques alors inconnus [5]. Le tableau périodique a connu de nombreux réajustements depuis lors jusqu’à prendre la forme que nous lui connaissons aujourd’hui. Celui-ci est composé de 118 éléments chimiques [5].
Propriétés physicochimiques
Les métaux alcalino-terreux sont moins réactifs et plus durs que les métaux alcalins. Ils brûlent dans l’air s’ils sont chauffés et produisent des flammes brillantes [11]. Les éléments alcalino-terreux ont une grande réactivité chimique, essentiellement réducteurs et ils s’unissent facilement avec la plupart des corps simples. La structure électronique du dernier niveau d’énergie (ns) 2 permet la formation d’ions divalents M2+ par perte des deux électrons (ns) 2 et de 2 liaisons ionocovalentes. Seul le béryllium, dont l’orbital non occupé a une énergie trop élevée, ne forme pas de complexes [11]. Les alcalino-terreux sont des métaux à fort pouvoir réducteur. Le béryllium se distingue par le caractère partiellement covalent de ses composés comme l’oxyde de béryllium (BeO). Ceci s’explique par la petite taille de l’ion Be2+ [11]. Le magnésium est plus métallique que le béryllium (le caractère métallique augmente avec la période), les composés sont moins ioniques que ceux des éléments suivants [11]. Le calcium, le strontium et le baryum forment un ensemble parfois appelé « alcalino-terreux vrais » qui forment des composés ioniques [11].
Potassium (K+)
Cation majeur du milieu intracellulaire, le potassium intervient dans de nombreux systèmes enzymatiques et contribue au fonctionnement des cellules. C’est un électrolyte qui, avec le sodium et d’autres substances, régule l’équilibre hydroélectrolytique de l’organisme [33]. Le potassium joue un rôle majeur dans le fonctionnement neuromusculaire, ainsi que dans le processus de contraction et de décontraction musculaire. Il est essentiel à la transmission de l’influx nerveux. Il participe aussi au bon fonctionnement des reins et des glandes surrénales. En outre, il intervient dans la prévention de l’hypertension artérielle et dans la survenue des calculs rénaux. Il possède des propriétés antalgiques et anti-œdémateuses [30]. Le potassium contribue à l’équilibre acido-basique et aurait pour effet d’atténuer la déminéralisation des os. Il aiderait à l’absorption du calcium [34]. L’association Mg-K entraine une synergie d’action. Elle permettra de hâter la convalescence en cas d’infarctus du myocarde et d’améliorer la condition physique des patients souffrant de troubles du rythme cardiaque et d’angine de poitrine [35]. Cependant, l’association Ca-Mg-K est recommandée dans les cas de dégénérescence articulaire (formule de reminéralisation), ainsi que dans les troubles rhumatoïdes et les troubles dégénératifs du système circulatoire. Elle constitue un appoint diététique à tous les traitements médicaux dans les arthroses, les rhumatismes, les artérites, l’artériosclérose, les thromboses, les phlébites et les crampes musculaires [35].
Fer (Fe2+)
Le fer est un oligoélément essentiel, présent à raison de 3,5 à 4 g dans l’organisme [36]. C’est un constituant fondamental de l’hémoglobine (impliquée dans les échanges gazeux et le transport de l’oxygène au niveau des globules rouges du sang) et de la myoglobine (forme de réserve de l’oxygène dans le muscle) [33]. Le fer joue le rôle de cofacteur dans de multiples protéines impliquées dans le transport l’oxygène, le métabolisme cellulaire, le métabolisme énergétique, la respiration mitochondriale, la synthèse d’ADN, la croissance et la différenciation cellulaire. Il est également impliqué dans la régulation immunitaire en tant que composant des enzymes génératrices de peroxyde et d’oxyde nitreux requises par certaines cellules immunitaires pour les défenses normales de l’hôte [22,37,38]. Les besoins en fer accroissent pendant certaines périodes de la vie où la fabrication des globules rouges est importante (croissance, grossesse). Cet accroissement est directement lié aux pertes, qui sont plus importantes chez les femmes (pertes menstruelles, notamment). Ces besoins très élevés pendant la grossesse ne peuvent être satisfaits par l’alimentation seule [36].
Fluorose osseuse
Le risque de fluorose osseuse est lié à l’ingestion de doses très importantes de fluor (10 à 40 mg/j). Elle a été en particulier décrite chez des ouvriers travaillant dans l’industrie de l’aluminium à la suite d’une exposition chronique à une eau très fluorée (8,5 mg/l). La fluorose dentaire est due à un surdosage en fluor, pendant plusieurs mois ou années. Elle survient lors de la période de minéralisation des dents. Le développement complet des cristaux de l’émail est perturbé par l’excès de fluor conduisant à un tissu fluorotique poreux. Si l’atteinte est importante, l’émail poreux est susceptible d’incorporer tout élément exogène coloré et d’engendrer une coloration des dents (allant de la simple tache blanche à une nappe marron, ou brune). La sévérité des altérations est multifactorielle et dépend de la dose ingérée, du moment d’exposition (phase de formation de l’émail), de la durée d’imprégnation et de la variabilité interindividuelle. L’accumulation et la méconnaissance des diverses sources d’apport de fluor sont à l’origine de la plupart des cas de fluorose dentaire. Dans la majorité des cas, le retentissement est principalement esthétique [47].
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES SUR LES MINERAUX
I. DEFINITION ET TYPES DE MINERAUX
I.1. Définition
I.2. Types de minéraux
I.2.1. Eléments alcalins
I.2.1.1. Méthodes d’obtention
I.2.1.2. Propriétés physicochimiques
I.2.2. Eléments alcalino-terreux
I.2.2.1. Méthodes d’obtention
I.2.2.1. Propriétés physicochimiques
I.2.3. Eléments du bloc d
I.2.3.1. Méthodes d’obtention
I.2.3.2. Propriétés physicochimiques
I.2.4. Groupe 13
I.2.4.1. Méthodes d’obtention
I.2.4.2. Propriétés physico-chimiques
I.2.5. Groupe 14
I.2.5.1. Méthodes d’obtention
I.2.5.2. Propriétés physico-chimiques
I.2.6. Groupe 15
I.2.6.1. Méthodes d’obtention
I.2.6.2. Propriétés physico-chimiques
I.2.7. Groupe 16
I.2.8.1. Méthodes d’obtention
I.2.8.2. Propriétés physico-chimiques
I.2.7. Groupe 17
I.2.7.1. Méthodes d’obtention
I.2.7.2. Propriétés physico-chimiques
II. BESOINS PHYSIOLOGIQUES ET RÔLE DES MINERAUX DANS L’ORGANISME
II.1. Besoins physiologiques et rôles des macroéléments
II.1.1. Besoins physiologiques des macroéléments
II.1.2. Rôles des macroéléments
II.1.2.1. Calcium (Ca2+)
II.1.2.2. Magnésium (Mg2+)
II.1.2.3. Potassium (K+)
II.1.2.4. Chlore (Cl-)
II.1.2.5. Phosphore (P)
II.1.2.6. Sodium (Na+)
II.2. Besoins physiologiques et rôles des oligoéléments
II.2.1. Besoins physiologiques des oligoéléments
II.2.2. Rôles dans l’organisme des oligoéléments
II.2.2.1. Fer (Fe2+)
II.2.2.2. Cuivre (Cu2+)
II.2.2.3. Zinc (Zn2+)
II.2.2.4. Chrome (Cr2+)
II.2.2.5. Fluor (F-)
II.2.2.6. Iode (I-)
II.2.2.7. Cobalt (Co2+)
II.3. Sources alimentaires des minéraux
III. QUELQUES MALADIES LIEES AUX CARENCES ET EXCES EN MINERAUX
III.1. Fluorose osseuse
III.2. Carie dentaire
III.3. Anémie ferriprive
III.4. Troubles thyroïdiens
III.5. Ostéomalacie, rachitisme et ostéoporose
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
I. OBJECTIFS DE L’ETUDE
I.1. Objectif général
I.2. Objectifs spécifiques
II.CADRE DE L’ETUDE
III. MATERIEL ET METHODES
III.1. Matériel
III.1.1. Appareillage
III.1.3. Substances de référence
III.1.4. Réactifs
III.1.5. Matériel de gestion des données
III.2. Méthodes
III.2.1. Echantillonnage
III.2.2. Inspection physique et visuelle
III.2.3. Tests pharmaco-techniques
III.2.3.1. Uniformité de masse
III.2.3.2. Uniformité de taille
III.2.3.3. Test de désagrégation
III.2.3.4. Détermination du taux d’humidité
III.2.4. Dosage des minéraux
IV. RESULTATS
IV.1. Inspection physique et visuelle
IV.2. Uniformité de masse
IV.3. Uniformité de taille
IV.4. Test de désagrégation
IV.5. Taux d’humidité
IV.6. Dosage des minéraux
DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXE
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