L’eau est la substance la plus répandue à la surface du globe, ce qui a donné à la terre le nom de planète bleue. De tout temps, l’homme cherche à assurer son approvisionnement en eau. Et on constate que les besoins en eau de l’humanité ne cessent de croître pendant que l’eau de bonne qualité, nécessaire à la consommation des populations devient de plus en plus rare. Cette situation est imputable aux évolutions climatiques importantes, à la croissance démographique et surtout à la pollution environnementale. Ainsi, une bonne partie des ressources hydriques est altérée par des éléments d’origines diverses. Ceci revêt l’importance du traitement de l’eau avant sa consommation. Dés lors, chaque civilisation, chaque communauté conçoit des systèmes de captage, de transport, de stockage et de traitement de l’eau, en fonction de ses besoins. Dans les pays en voie de développement comme le nôtre, pour satisfaire la demande en eau de qualité, on assiste à une apparition sur le marché des eaux en sachets et des filtres locaux. Une étude approfondie sur ces eaux largement plus utilisées à Dakar paraît intéressante pour informer et conscientiser les consommateurs de leur qualité. Ce rapport porte sur le contrôle chimique d’un certain nombre d’éléments dont le taux doit être limité dans l’eau de boisson pour ne pas susciter des inquiétudes sur l’hygiène et la santé des populations. Il s’agit principalement des ions : Clˉ ; F¯; NO3¯ ; PO4 3- ; SO4 2- ; Ca2+ ; Fe2+ ; Mg2+.
La détermination de la teneur de ces paramètres dans les eaux de robinet, filtrées et en sachet nous permettra d’examiner les propriétés et les états chimiques de ces dernières, afin de situer leur qualité. La corrélation des résultats obtenus avec ceux des eaux de robinet pourrait nous permettre d’effectuer des analyses. La mesure de ces paramètres sur les eaux de robinet, les eaux en sachet en particulier « Pureté » et les eaux traitées par le filtre fontaine S3 , a été possible grâce à l’utilisation du DR 2000 (Direct Reading) qui est un spectrophotomètre et du titreur digital. Ainsi on fera un diagnostic sur les eaux de boisson, les paramètres de qualité, les maladies hydriques, les techniques de traitement des eaux et une analyse de cas à Dakar dans l’élaboration de ce mémento.
LES EAUX DE BOISSON
La planète bleue contient environ 1 400 000 000 Km³ d’eau. Cela représente un cube de plus de 1000 Km de côté ou 400 fois le volume de la méditerranée. L’eau recouvre 72% des 509 millions de Km² de la surface du globe. Cependant, plus de 97% de cette eau est salée. Plus de 97% des réserves d’eau à la surface de la terre sont contenues dans les océans. Mais l’eau de mer reste inexploitable du fait de sa salinité. Les glaciers représentent 2 % du total et les nappes aquifères comptent pour 0,6 %. Ainsi les ressources en eau douce sont en quantité limitée. Leur préservation est un enjeu essentiel car les activités humaines en sont dépendantes. Les prélèvements d’eau pour satisfaire les activités humaines sont réalisés dans les eaux de surface et les eaux souterraines. Il se présente en quatre grands types d’usage : la distribution publique, l’industrie, l’irrigation et l’énergie (centrales nucléaire et classique). Les réserves d’eaux douces dépendent des précipitations disponibles dont la quantité et la fréquence sont différentes suivant les climats. Il est classique de distinguer les ressources en eau superficielle et les ressources en eau souterraine, bien que ces deux ensembles soient étroitement liés.
LES RESSOURCES EN EAU
Chaque année, il tombe plus de 113 000 milliards de mètres cubes d’eau, sous formes de neige ou de pluie. La répartition est malheureusement inégale : certaines régions sont frappées par l’aridité. Les deux tiers du continent Africain connaissent des crises de sécheresse La production de l’eau douce est régulée par le cycle de l’eau.
Cycle de l’eau :
Il regroupe les différentes formes de l’eau (liquide, gazeuse et solide). Une histoire sans fin : elle se dessine en quatre grandes étapes.
❖ L’évaporation : chauffée par le soleil, l’eau des océans, des rivières et des lacs s’évapore et monte dans l’atmosphère.
❖ La condensation : arrivée dans l’atmosphère, au contact des couches d’air froid la vapeur d’eau se condense en petites gouttelettes qui, poussées par les vents, se rassemblent et forment des nuages.
❖ Les précipitations : les nuages déversent leur contenue sur la terre sous forme de pluies, neiges ou grêle.
❖ Le ruissellement : la plus grande partie de l’eau tombe directement dans les océans. Le reste s’infiltre dans le sol (pour former les nappes souterraines qui donnent naissance à des sources) ou ruisselle pour aller grossir les rivières qui à leur tour vont aller alimenter les océans. Et le cycle recommence.
Ce cycle est responsable des pluies, donc il est la source des eaux météoriques. Elles sont souvent pures, riches en oxygène dissous mais contiennent peu de sels minéraux. Elles peuvent suffire pour l’alimentation de petites collectivités alors que pour les grandes agglomérations il faut des réservoirs importants ou faire appel aux eaux de surface.
Les eaux de surface : eaux de ruissellement :
Elles sont constituées des :
– Eaux courantes généralement de bonne qualité. Par contre au fur et à mesure qu’elles parcourent le milieu en drainant les eaux de ruissellement, elles collectent des déchets. Ce qui pollue d’amont en aval, les eaux de surface plus particulièrement si le cours d’eau (fleuves, rivières, ruisseaux, sources) traverse une zone urbaine.
– Eaux dormantes (lacs, étangs, barrages (lacs artificiels), mares) : elles sont des eaux polluées, infectées souvent de micro organismes et/ou vecteurs de maladies hydriques. S’il est établi qu’elles sont potabilisables, elles doivent être systématiquement traitées. De nos jours elles assurent l’alimentation en eau des grandes agglomérations.
Eaux souterraines :
Ce sont les eaux de nappes, elles sont généralement bien filtrées et épurées, chargées en sels minéraux, exemptes de matières en suspension et d’oxygène. Elles sont de bonne qualité si les roches traversées sont perméables avec une cristallographie fine. Une fois infiltrées dans le sol ou le sous-sol, les eaux se rassemblent dans les niveaux géologiques imperméables selon la nature de la nappe rencontrée.
-Les nappes libres ou phréatiques : elles sont à quelques mètres sous le sol, et communiquent souvent avec la surface du sol et en reçoivent leur alimentation ou charge.
-Les nappes captives ou aquifères : disposées en sandwich entre deux niveaux imperméables, elles sont saturées d’eau sur leur épaisseur. Aucun record de profondeur n’a été établi.
-Les nappes alluviales : elles sont des nappes superficielles en constante relation avec les cours d’eau. La plupart du temps les échanges se font de la nappe vers le cours d’eau. Maintenant avec le défi de la pollution environnementale, même les nappes ne sont épargnées de l’altération, ce qui diminue de plus en plus le potentiel des eaux potables. Le pompage excessif des forages situés en zone côtière provoque une décroissance de l’eau des nappes et favorise l’avancée du biseau salé (c’est à dire : l’avancée de l’eau de mer et le recul de l’eau douce dans les nappes) : c’est la situation actuelle à DAKAR.
Les eaux de mer ou eaux saumâtres :
L’eau de mer est disponible en quantité illimitée. Elle est inadaptée pour assurer la consommation en eau des communautés urbaines car elle n’est utilisable qu’après un traitement coûteux (évaporation et distillation ; l’électrolyse). C’est une eau riche en sels minéraux. On note des taux de salinité forte : océan atlantique [Na+]= 32 à 35 g/l, mer méditerranée : [Na+]=38 à 40 g/l, mer morte :[Na+]=270 g/l. La quantité d’eau terrestre étant incommensurable, sa disposition spatiale fait qu’elle est sensible aux effets de l’environnement. L’agression des polluants détériore la qualité des eaux.
|
Table des matières
INTRODUCTION
I PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS
I.1 Problématique
I.2 Objectifs
II LES EAUX DE BOISSON
II.1 LES RESOURCES EN EAU
II.2 LES RESSOURCES EN EAU AU SENEGAL
II.2.1 LES EAUX METEORIQUES
II.2.2 LES EAUX DE SURFACE
II.2.3 LES EAUX SOUTERRAINES
II.3 L’APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE DE DAKAR (AEP)
II.4. LA POLLUTION DES RESSOURCES EN EAU
II.4.1 les différentes sources de pollution
II.4.2 les autres sources de pollution
II.4.3 les principaux polluants de l’eau
III L’EAU POTABLE : PARAMETRES DE QUALITE
III.1 QUELQUES PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES
III.1.1 généralités
III.1.2 grille de référence
III.2 PROPRIETES ORGANOLEPTIQUES
III.2.1 généralités et caractéristiques de quelques éléments
III.2.2 grille de référence
III.3 LES PARAMETRES BIOLOGIQUES
III.4 LES PARAMETRES MICROBIOLOGIQUES
IV LES MALADIES HYDRIQUES
IV.1 TENDENCE GENERALE
IV.2 CAS DU SENEGAL
V LES TECHNIQUES DE TRAITEMENT DES EAUX
V.1 LE PRETRAITEMENT
V.2 TRAITEMENT PHYSIQUE
VI CONTROLE DE QUALITE DES EAUX DE BOISSON : QUELQUES CAS A DAKAR
VI.1 PRESENTETION DU DR 2000
VI.2 ECHANTIONNAGE ET ANNALYSE CHIMIQUE DE L’EAU DE ROBINET DE GUEDIAWAYE
VI.3 ANALYSE CHIMIQUE DE L’EAU DE ROBINET
VI.4 ANALYSE DES EAUX FILTREES
VI.4.1 ANALYSE DE L’EAU DE ROBINET TRAITEE PAR LE FILTRE FONTAINE S3-
VI.4.2 ANALYSE DES EAUX EN SACHETS: « PURETE »
VII L’EAU, L’ENVIRONNEMENT ET LA SANTE
VIII RECOMANDATIONS ET NORMES
VIII1 RECOMMANDATIONS
VIII.2 NORMES
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE