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Les caractéristiques de la ville
Dans les pays d’Afrique et en Amérique du Sud, 8,9%et 15,2% de la population vivent sur les hauts bassins des Andes qui donnent des conditions plus favorables à la vie humaine que les parties basses en raison d’un climat plus sain. Il en est de même pour la ville d’Antananarivo.
Certes, le relief de la ville est accentué étant donné que les parties hautes s’élèvent entre 1475 et 1480m alors que les parties basses se situent entre 1245 et 1250m. Pourtant, les premiers villages construits se trouvaient bien en hauteur à cause de deux raisons : d’un côté, la résidence du roi se trouvait sur le point le culminant de la colline pour se protéger de toutes attaques et de ce fait, on peut apercevoir de loin les ennemis qui pourront attaquer la forteresse. Donc, les villageois se sont implantés tout autour pour bénéficier de la protection royale et de l’autre, pour avoir une aperçue des cultures et des pâturages en orientant toutes les maisons dans l’axe nord-sud. Les terrains disponibles sur les parties hautes ne seront pas suffisant pour toute la population éternellement et donc, une partie de la population commençait à s’installer dans les parties basses et inondables de la ville. Elles sont situées entre Alasora, Ambohimanambola, Ampitatafika, et Tanjombato. Au départ, leur occupation servait uniquement pour l’agriculture mais au fur et à mesure de l’évolution de l’histoire, on cherchait ses endroits pour s’y installer et donc pour des fins urbains. D’autres parties, initialement des rizières et notamment dans le Betsimitatatra et les marécages de Laniera, se verront transformer en terrains d’habitat à cause de l’insuffisance d’espace dans les terrains bas du sud.
En outre, administrativement, Antananarivo est parmi les six provinces (Antsiranana, Mahajanga, Tuléar, Fianarantsoa, Antananarivo et Tamatave) selon l’ancien découpage. Elle regroupe quatre grandes régions dont l’Imerina, le Vakinankaratra, l’Itasy et le Bongolava avec 19 Fivondronana. Sa superficie est de 58 679km² avec 282 arrondissements. Parmi les 19 Fivondronana, c’est Antananarivo Renivohitra qui est la première par la place qu’elle occupe et dans ce sillage, il est opportun de voir les caractéristiques de la ville.
Antananarivo Renivohitra constitue l’un des dix neuf Fivondronana et le premier par la place qu’elle occupe. Elle est le chef-lieu de province, de préfecture et de sous préfecture avec ses six arrondissements qui se répartissent comme suit:
– l’arrondissement central ou le premier arrondissement à Analakely ;
– le 2è arrondissement à Ambanidia ;
– le troisième arrondissement à Andravoahangy ambony ;
– le 4è arrondissement à Andrefanambohijanahary ;
– le 5è arrondissement à Ambatomainty ;
– le 6è arrondissement à Ambohimanarina.
Ils ont été érigé chacun en Mairie depuis 1961 ayant chacun à sa tête un fonctionnaire de l’administration portant le titre de Maire. Elle est le siège du gouvernement et des principaux services administratifs (présidence, ministères, tribunaux, police, …), le centre économique puisqu’elle est le foyer de toutes les entreprises (alimentaires, textiles, tabac, …), des banques (Banque Centrale, BFV- SG, BOA, Crédit Lyonnais, …) , des divers secteurs commerciaux, dispose d’un aéroport international (Ivato) et enfin, le centre culturel (possède un musée d’art et d’archéologie). Les armoiries de la ville ont ét créé en 1950 représentant un écu écartelé portant une fleur de lys et un zébu, surmonté d’unecouronne à sept donjons symbolisant les sept principales villes de l’île avec la devise : « Ny arivo lahy tsy maty indray andro ». En ce qui concerne la préfecture d’Antananarivo Renivohitra,elle a été érigée le 02 février 1963 par le décret 63039 avec celle de l’Imerina. Pour une superficie de 107 Km², la population de la ville est évaluée à 710 236 habitants avec une densité moyenne de 6638 habitants/km² en 1993.
Cette population citadine est passée de 26,4% en 1995. D’après la projection basée sur le recensement annuel de la population de 1999, on a pu avancer 851 181 habitants avec une densité approximative de 7964 habitants/km² et en 2001 elle a été évaluée à 1 689 000 habitants. Malgré sa superficie restreinte par rapport à celle des autres Fivondronana, la capitale connaît une surcharge démographique engendrée par l’accroissement naturel renforcé par les mouvements migratoires qui contribue à gonf ler le nombre de la population citadine. En effet, tous cela font d’Antananarivo la capitale économique et démographique de Madagascar.
Analakely
Analakely (ou petite forêt) est le centre de la ville d’Antananarivo. La convention de prendre le point kilométrique 0 (zéro) à la gare de Soaranoest en la preuve. Il est le lieu privilégié des jeunes tananariviens pendant l’année scolaire ou pendant les vacances pour se rencontrer, se promener, se distraire, … et le lieu de rencontre, d’échange, de passage,… de la masse citadine tananarivienne. Depuis plusieurs années, la majeure partie des citadins s’est transférée dans les parties environnantes pour résider ce qui fait de ce centre ville un lieu privilégié des services et du commerce. Lorsqu’on parle de centre ville, les gens se réfèrent généralement d’Analakely c’est-à-dire qu’ils incluent dans le secteur tous ses environs comme Ambobifilao, Tsaralalàna, Ambatomena et même la petite vitesse. Par ailleurs, pour un centre ville, Analakely est très petit et n’occupe que 72km² environ. Il se situe sur le bas de la colline Faravohitra-Ambonodrona et celui d’Antaninarenina. Il commence à la gare Soarano, puis le long de l’avenue de l’indépendance, se prolongeantencore jusqu’à l’esplanade Analakely pour se terminer sur andohan’Analakely dont les point de repères de celui-ci sont le tunnel d’Ambohidahy et le dos du ministère de la culture,de la jeunesse et des sports.
Le centre de la ville peut être classé comme un site historique puisqu’il a joué, joue et jouera un rôle très important pour la ville d’Antananarivo et même pour Madagascar. Les premières images qu’on a dès qu’on parle d’Antananarivo sont des clichées sur l’avenue de l’indépendance, sur les arcades et l’ex-hôtel de ville. Mais, ces images ne montrent elle pas Analakely ? Certes, il y a d’autres images qu’on a quand on parle de la ville comme le palais de la reine, du lac Anosy, …mais le centre ville a toujours eu la première place. Un vieux dicton disait que « tous les chemins mènent à Rome » et en le transposant, on peut dire que tous les chemins mènent à Analakely. En effet, toutes les artères de la ville se rejoignent à Analakely dont les différents arrêts de bus en témoignent (Analakely-Itaosy, Analakely-La haute ville, Analakely-Andoharanofotsy, Analakely-Ambohipo,…)
En terme de monument, il en dispose plusieurs dont ceux qui n’échapperons jamais des regards sont la gare, le Tranom-pkonolona, les Arcades et les pavillons. Tous sont des vestiges édifiés pendant la colonisation. Leur style architectural montre le passage d’une construction traditionnelle vers une construction moderne. On peut considérer les maisons bâties sur les collines comme moderne (construction en dure) par rapport aux cases traditionnelles mais les édifices coloniaux s’imposent en eux. Quand on passe a Analakely, surtout quand on va vers Ambohijatovo, on ne pourra pas se passer du grand bâtiment de la poste et l’église Analakely. Leurs existences distinguent le centre ville des autres endroits même parmi eux, il y a en ceux qui en disposent ausi. Au fil du temps, il a subi de différents changements sous la gestion des différents responsables qui se sont succédé dans les actes de gestion de la ville en apportant leur contribution selon leur propre vision. Le lycée Rabearivelo et l’EPP Analakely, le Zaimaika, le glacier, select Hotel, l’esplanade ont toujours pris part, depuis des années, dans le modelage du paysage du centre ville. Enfin, la place du 13 mai est le lieu qui l’a rendu très célèbre. Cette place devant l’ex-Hôtel de ville est le lieu où les malgaches, symbolisés par les tananariviens, ont toujours manifesté leur colère, leur soif et leur aspiration, leur liberté vis-à-vis du pouvoir en place. En 1972, lorsqu’un mouvement sociopolitique s’est intensifié, les manifestants de l’époque ont envahi cette place pour la première fois pour renverser le régime de l’époquet en souvenir des moments très brûlants lors de cette manifestation populaire, on l’a bâti « La place du 13 mai 1972 ». Elle a supporté depuis, trois manifestations populaires (1991, 2002,2009) qui ont toujours débouché sur le renversement du régime en place. Sur cette place, de milliers de gens ont tourné la page politique de Madagascar et par conséquent elle est devenue la bête noire du pouvoir politique dirigeant et le seul et unique point fort des manifestants pour obtenir ce qu’ils désirent. Donc, ni usagers usuels, ni les passant, ni les visiteurs comme les touristes ne peuvent pas, quelles que soient les raisons de leur passage, être indifférent d’Analakely lorsqu’ils pratiquent la ville.
La modernité et le civisme
Les fondements de la modernité
La société actuelle vit dans un monde plein d’artifices que les hommes eux même ont crées pour facilité l’accomplissement de son quotiend. D’une manière générale, plusieurs théories sociologiques ont présenté différentes formes d’intervention de la modernité dans le champ social. Certains d’entre eux avancent que nous vivons actuellement dans l’ »hyper-modernité. » En effet, notre objectif ici est de rappeler quelques points d’histoire; non pour le seul plaisir de la rétrospection, mais pour essayer de comprendre les fondements de la modernité, quelles sont les étapes qu’elle a traversées pour parvenir jusqu’à nous et de soutirer les impacts dans le mondes. Etymologiquement, moderne vient du mot grec « modos » qui signifie d’aujourd’hui et renvoie à ce qui est actuel, contemporain ou récent, qui bénéficie des progrès récents ; correspond au goût actuel. La modernité résulte d’une triple action à savoir la maîtrise de l’environnement naturel : il s’agit de le connaitre (par la science), pour mettre au point des outils permettant de le maîtriser (par la technique), afin de le transformer pour le mettre au service de l’homme et d’en extraire tous les biens dont il a besoin (par le travail). Ainsi, tant que l’homme continuera d’imaginer le monde dans lequel il veut vivre, de réaliser cette imagination (concrétisation), la modernité ne sera jamais totale et universelle car elle n’est rien d’autre que ce qui s’inscrit dans une époque : art, histoire, comportements sociaux-culturels et psychologiques, etc. La preuve en est qu’en l’espace de quelques années tous ce que nous avons qualifié de moderne ne le sont plus. Ceci prouve à quel point le monde d’aujourd’hui s’accélère. Cependant, pour comprendre toutes ces avancés, ces progrès qui ne essentc de s’évoluer, ce rythme de vie très accéléré, il faut remonter très loin dans l’histoire c’est-à-dire à partir du Moyen Age jusqu’à la fin du XXè siècle parce que c’est de là qu’elle est née.
Les origines :
Chaque période de l’histoire a eu ses modernes et a pu passer en tant qu’époque pour représentative d’une modernité, a sa caractéristique propre qui permet à la fois de la définir, mais aussi de la différencier d’une autre. . Pour Fernand Braudel : « dès l’Empire romain, une première mondialisation s’est organisée autour de al Méditerranée, mais il faut attendre les grandes découvertes, au XV siècle, pour assurer la connexion entre les différentes sociétés de la Terre et la mise en place de cette « économie-monde » et certains la font même remonter à la diffusion de l’espèce humaine sur la planète… »3.
En considérant la chronologie de l’histoire occidentale, il convient de considérer les quatre grands découpages de l’histoire à savoir l’Antiquité, le Moyen Age, les temps modernes et l’époque contemporaine. A cet égard, nous allons montrer que la modernité tire ses origines dans le Moyen Age pour faire émerger les temps modernes. Puis nous montrerons les impacts dans l’époque contemporaine jusqu’à nos jours.
Après l’Antiquité vient le Moyen Age. Il commence àpartir de 476 après Jésus Christ (date qui correspond à la chute de l’empire romain). L’époque médiévale est fondamentalement orientée par le christianisme qui est une religion juive née parmi les pauvres et les ignorants mais, au fur et à mesure de son développement, il a su gagner une partie de la classe dirigeante, des gens cultivés. Il s’est développé,organisé ; il a survécu et s’est imposé aux barbares dont l’importance n’a cessé de grandir aupoint de dominer assez rapidement toute la vie courante, la politique et même la vie intellectuelle. Sa dominance tire sa source dans le déclin progressif de la pensée sociale grecque et el développement des luttes d’influence des deux religions (le christianisme et l’Islam) qui se veut être universel. Ainsi, le christianisme a bouleversé la manière dont on voit les choses, donton interprète la réalité. Par cela, l’église était le détenteur des savoirs et des connaissanceset elle seule peut enseigner et partager ses connaissances. La préoccupation première de l’église était de préparer l’homme pour son salue individuel dans l’autre monde et pour la réalisation de la cité de dieu. En effet, même l’Etat était soumis à la domination de l’église étant donné que selon la conception ministérielle du pouvoir royal, les Etats ne doit avoir d’autres fins que d’aider l’église à réaliser le salue des âmes. On était très loin de pensée un idéal d’épanouissement de l’homme et de perfection de l’organisation sur terre.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
Première partie : Considérations générales
Chapitre 1 : Ville, Modernité et Civisme
I- Généralités sur les villes
I- 1) Essais de définition
I- 2) Structure
I- 3) Les problèmes des villes
II- Antananarivo : Capitale de Madagascar
II- 1) Historique et naissance de la ville d’Antananarivo
II- 2) L’évolution de la ville
II- 3) Les caractéristiques de la ville
II- 4) Analakely
III- La modernité et le civisme
III- 1) Les fondements de la modernité
III- 1-1) Les origines
III- 1-2) De la révolution française jusqu’au XXè siècle
III- 1-3) Les impacts de la modernité
III- 2) Le civisme
III- 2-1) Les aspects spécifiques du civisme
III- 2-2) La socialisation
Chapitre 2 : Comportement et vie urbaine
IV- Les règles d’action
IV- 1) Les spécificités de la société malgache
IV- 1-1) Le Fihavanana
IV- 1-2) Les us et coutumes
IV- 2) Les comportements individuels
IV- 3) Les normes de la société malgache
V- Entre la tradition et la modernité
V- 1) La réalité urbaine
V- 1-1) Technologie, mass média et mode
V- 1-2) La pauvreté
V- 2) Les nouveaux comportements
Deuxième partie : Psychosociologie du comportement
Chapitre 3 : La dégradation du centre ville
VI- Caractéristiques sociologiques des enquêtés
VI- 1) Les différentes couches sociales
VI- 1-1) Répartition de enquêtés
VI- 1-2) Répartition selon le revenu et le niveau d’instruction
VI- 1-3) Répartition selon le revenu et le lieu de résidence
VI- 2) Attitudes des enquêtés face à la dégradation du centre ville
VI- 2-1) Relation entre l’état actuel de la ville et les causes
VI- 2-2) Education civique et vie quotidienne
VI- 2-3) Degré du civisme
Chapitre 4 : Un cas critique pour Ananalkely
VII- L’avenir du centre ville
VII- 1) Les grands problèmes
VII- 2) Les zones à risque
VII- 3) Les problèmes de bases
VII- 3-1) Le marché et le plastique
VII- 3-2) Un manque d’infrastructure publique
VII- 4) Le désordre à Analakely
VII- 4-1) Autour des voies publiques
VII- 4-2) Voies publiques et marchés
Troisième Partie : Prospectives
Chapitre 5 : Situation sociologique et problème de comportement
VIII- Un problème de cohabitation
VIII- 1) Conflit de culture
VIII- 2) Les grands objectifs
VIII- 3) Les effets de la conquête sociale
IX- L’incivisme
IX- 1) L’instabilité politique comme source d’incivisme
IX- 2) La société comme source d’incivisme
IX- 2-1) Un mauvais environnement social
IX- 2-2) L’individu comme source d’incivisme
Chapitre 6 : Le dispositif de changement
X- Prévision démographique et amélioration de la ville
X- 1) Les processus à suivre
X- 1-1) Les actions de l’Etat
X- 1-2) Les actions de la commune
X- 1-3) Autre mesure
XI- Ensemble, agissons pour faire preuve de civisme
XI- 1) Nos parts de responsabilité
XI- 2) L’implication des besoins
XI- 3) Attachement et civisme
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
Table des Matières
ANNEXES
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