Psychopathologie en milieu carcéral

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Historique et données théologiques

Selon Albrand (14) le terme de suicide date d’un peu plus de deux cent ans. Il est utilisé par L’abbé Des Fontaines en 1737. Il signifiait « le meurtre de soi même ». Ce terme est employé comme équivalent de suicide « effectif », terme préférable à celui de suicide « réussi ».
Selon Legoyt (16), la bible a beaucoup cité des cas d’actes suicidaires qui étaient le plus souvent des suicides par honneur ou pour se faire un nom. Il est considéré comme de la rébellion envers Dieu entrainant l’exposition et l’exhibition du cadavre sur la claie avant de l’amener à la voirie. Cet interdit est réitéré au cours du XIXème siècle (code du droit canon). Les stoïciens ont ainsi considéré le suicide comme le dernier acte de liberté d’un sujet.
La position de la religion musulmane est aussi formelle sur cet interdit formulé dans la sourate 4 (Les femmes), versets 29-30, promettant le feu éternel à ceux qui se donnent volontairement la mort (17).
En Asie, le suicide remonte à la plus haute antiquité. Dans l’Inde, la religion de Brahma justifie non seulement le suicide, mais encore le tient en honneur.
En milieu traditionnel africain, le suicide pour la sauvegarde de l’honneur était permis, encouragé, voire même valorisé. Sow (18) trouve l’explication dans l’intégration poussée de l’individu dans de petites collectivités, réglées par des lois strictes. Cet état de fait favorise l’importance du sentiment de l’honneur, et la transgression des règles peut aboutir aux conduites extrêmes telles que le suicide. Cependant, le suicide pour l’honneur peut avoir plusieurs causes. Nous pouvons citer le mythe de Yacine Boubou qui aurait donné sa vie pour que son fils monte sur le trône du CAYOR (19), et l’histoire des femmes de « NDEER » qui se sont brulées vives pour échapper à l’esclavage (20).
En janvier 1999, l’Organisation mondiale de la santé (OMS-Europe) mettait sur pied un groupe de travail chargé de revoir les politiques relatives au suicide dans les prisons et d’apporter, dans toute la mesure du possible, des améliorations. En juillet de la même année, le Parlement du Royaume-Uni recevait un livre blanc intitulé Saving Lives : Our Healthier Nation ; entre autres, cette démarche visait à réduire le taux des mortalités par le suicide ou de cause indéterminée d’au moins un cinquième avant 2010 sauvant ainsi près de 4 000 vies (21).
En avril 1994, le Service des prisons d’Angleterre et du pays de Galles introduisait une nouvelle stratégie, Caring for the Suicidal in Custody, qui allait marquer une nouvelle tendance dans la prévention du suicide dans les prisons. Le suicide n’était plus considéré comme un problème relevant uniquement du personnel médical ; il devenait la responsabilité de tout le personnel de la communauté carcérale. Dans cette optique, l’organisation The Samaritans a formé des Listeners schemes, c’est à dire des prisonniers capables de prêter une oreille attentive pour aider leurs codétenus.
Au cœur même de cette stratégie se trouve une approche communautaire favorisant les relations de soutien, dans l’idée qu’on peut amener une personne suicidaire à s’en sortir pourvu qu’elle accepte l’aide offerte (22).

PSYCHOPATHOLOGIE DU SUICIDE

Approches psychopathologiques

Nous avons choisi de parler seulement des théories qui voient le suicide soit comme une maladie mentale bien caractérisée, soit comme la conséquence d’une maladie mentale.
Les approches rapportées par Deshaies (23) citant plusieurs auteurs tels que Gall, Esquirol, Voisin, Pal Teuf, Bartel… ont rattaché le suicide à une atteinte organique. Delmas, (24) quant à lui, a constaté dans le suicide une perversion de l’instinct conservateur. Par conséquent, quelle que soit la pression exercée par les malheurs, pour qu’il y ait suicide, il faut un terrain favorable, le souvent pathologique(25).
Ey (26) a donné des caractéristiques de l’acte suicidaire en fonction de la pathologie mentale sous jacente. Ainsi chez les mélancoliques, toutes les formes de l’affection, et à tout moment, peuvent pousser à faire des tentatives de suicides. La schizophrénie, par sa composante anxieuse, délirante ou hallucinatoire est pourvoyeuse de tentatives de suicide froides, détachées et violentes, sans motifs apparents. Le raptus anxieux et l’hystérie peuvent aussi être à l’origine de conduites suicidaires.
Le champ psychopathologique du geste suicidaire s’est enrichi par de nombreuses recherches et de nombreuses observations sur le phénomène de « crise suicidaire ». Ainsi, l’étude de Ringel (27) évoque l’existence prodromique d’une gêne existentielle pré suicidaire qui s’aggrave au fur et à mesure de l’évolution du processus. Elle se caractérise par plusieurs éléments précipitant de la crise suicidaire: un retournement des pulsions agressives inhibées contre soi, un envahissement des fantasmes suicidaires, une impression de coercition interne, le sentiment de ne plus pouvoir aller de l’avant, le désespoir au sein de la rencontre entre le Moi et le monde, et l’environnement coloré par la noirceur.
Ringel (27) en poursuivant toujours sa théorie observe une perte de ce qu’il nomme la « confiance originelle » au profit d’un sentiment de « défiance profonde » du monde.
Plusieurs années plus tard, les travaux de Quenard (28) vont préciser les différentes étapes de la phase pré suicidaire. Ainsi ils parlaient d’événement déclenchant suivi d’un accroissement de l’état de tension, ensuite le monde est vécu comme un péril interne et enfin il s’en suit une hausse de l’agressivité qui peut être dirigé contre soi-même.
L’entité clinique « crise suicidaire » est officiellement reconnue par les experts de la conférence de consensus et procède d’une volonté de distinguer la pathologie suicidaire comme un ensemble sémiologique à part entière, et non plus comme la complexification d’une pathologie psychiatrique.

Approche psychologique

Dans la conception psychanalytique du suicide, la libido joue un rôle important. Elle est insatisfaite par l’objet extérieur, cause pour laquelle elle retourne son agressivité contre le moi, identifié à l’objet. Selon Freud (29) « Le moi ne peut se tuer que lorsque par suite du retour de l’investissement objectal, il en vient à se traiter lui-même comme un objet. Ainsi il arrive à actionner contre lui-même l’hostilité contre l’objet, hostilité qui représente la réaction primitive du Moi contre les objets du monde extérieur ». Ainsi, il théorise la Pulsion de mort appelé thanatos qui sous-tend le principe du plaisir. Elle représente la tendance propre à toute vie à viser un état où la tension et la quantité d’énergie soient minimales. Elle est opposée à la pulsion de vie appelée éros, de nature libidinale, qui cherche à augmenter la tension et à promouvoir la vie. Baechler (30) insiste sur la fonction de l’acte suicidaire. Ainsi il distingue :
 Les suicides escapistes : il en distingue trois sous types
La fuite est le fait d’échapper, par l’attentat à sa vie, à une situation ressentie comme insupportable par le sujet.
Le deuil est le fait pour le sujet d’attenter à sa vie suite à la perte d’un élément central de la personnalité ou du plan de vie.
Le châtiment est le fait d’attenter à sa vie pour expier une faute réelle ou imaginaire.
 Les suicides agressifs : il en distingue quatre sous types
Le crime est le fait d’attenter à sa vie en entrainant autrui dans la mort.
La vengeance est le fait d’attenter à sa vie pour soit provoquer le remord d’autrui, soit lui infliger l’opprobre de la communauté.
Le chantage est le fait de mettre la pression sur autrui en le privant de quelque chose à laquelle il tient.
L’appel qui est un avertissement de l’entourage sur sa souffrance.
 Les suicides oblatifs
On distingue le sacrifice pour se sauver ou atteindre une valeur jugée supérieure à la vie personnelle et le passage pour accéder à un état considéré par le sujet comme infiniment plus délectable.
 Les suicides ludiques il en distingue deux sous types
L’ordalie est le fait de risquer sa vie pour s’éprouver soi-même ou solliciter le jugement des dieux.
Le jeu qui est le fait de se donner la chance de mourir, dans le seul but de jouer avec la vie.

Approche sociologique

Selon les sociologues la société n’aime pas le suicide car il constitue une remise en cause des normes. La collectivité enseigne à tous ses membres la voie de la réussite. Ainsi sur le plan familial, le suicide suscite un sentiment de honte chez les parents, sans oublier le fait que l’acte de suicide peut cacher toute une histoire peu glorieuse d’une famille. La révélation des véritables causes peut constituer un risque pour la famille. Ainsi le sociologue intervient pour déclarer que l’individu a peu à voir avec son acte, la volonté de mourir vient de l’extérieur. Le suicide est une maladie de la société(31).
Halbwachs (32) définie le suicide en ces termes : « tout cas de mort qui résulte d’un acte accompli par la victime elle-même, avec intention ou envie de se tuer et qui n’est pas un sacrifice ». Selon lui, la souffrance psychique est d’ordre social (précarité, exclusion, conflits socio familiaux). Le suicide est avant tout un fait social, c’est la résultante de plusieurs facteurs sociaux.
Durkheim (1) classe le suicide en plusieurs catégories, en fonctions des relations de l’individu avec la société, de son degré d’intégration ou de non-intégration. Ainsi il distingue le suicide égoïste, le suicide altruiste, le suicide anomique et le suicide fataliste.
 Le suicide égoïste
L’individu met sa personnalité au dessus de la conscience sociale. Sa vie, il en dispose comme il veut et la moindre contrariété, le moindre choc affectif peut l’amener à la quitter délibérément. C’est le suicide par excellence de l’intellectuel qui, après ses réflexions philosophiques, morales et religieuses, arrive à la conclusion que la vie ne vaut plus la peine d’être vécue. C’est aussi le suicide de l’amant déçu ou contrarié. Durkheim (1) insiste aussi sur le rôle de la famille qui est un groupement social intégré. L’individu, n’y est qu’un élément. Il est protégé du suicide par le groupe familial.
 Le suicide altruiste
C’est l’opposé du suicide égoïste. Le suicide altruiste est déterminé par un excès d’intégration. Les individus ne s’appartiennent plus et peuvent en venir à se tuer par devoir. Il n’existe plus qu’une personnalité du groupe et une conscience collective. C’est le suicide par excellence des sociétés dites « primitives ». Il est vécu comme une obligation. Il peut s’agir de l’homme au seuil de la vieillesse, de l’épouse à la mort de l’époux, du serviteur à la mort du maitre. Mais aussi on peut avoir ces formes suicides dans l’armée comme dans les sectes.
 Le suicide anomique
Cette forme de suicide pourrait être appelé suicide réactionnel ou situationnel. La société exerce une action régulatrice sur les sentiments et sur les conduites des hommes. Cette action peut être contrariée par des bouleversements brusques, imprévus, amenant des transformations radicales. Ce sont les crises économiques en particulier, créant ce que Durkheim (1) appelle « l’état d’anomie », qui engendre un esprit de rébellion, d’indiscipline par rapport à l’ordre établi. C’est le suicide des hommes d’affaires, des hommes politiques.
Entre ces trois catégories toutes les combinaisons sont possibles. Certaines cultures ont une position assez ambigüe sur la question. Cependant la théorie durkheimienne du suicide, dans ses éléments de base, demeure encore essentielle dans la conception sociologique du suicide.
 Le suicide fataliste
Le suicide fataliste se définit par la prise en compte par l’individu d’un destin muré, immuable. Il a lieu dans les groupes sociaux où la régulation est forte. Il peut s’agir du suicide du kamikaze dont l’« avenir est impitoyablement muré ». Dans le cas du Sati, en Inde: pratique qui enjoint aux veuves de se placer sur le bûcher où l’on doit brûler le corps de leur mari ; de par la pression sociale elles ne peuvent refuser ce « suicide » et ne choisissent pas toujours consciemment de se sacrifier. C’est aussi le commandant de navire qui ne peut envisager la vie sans son bateau et qui préfère couler avec celui-ci.

LA SANCTON PENALE

S’il existe de nombreux débats et de nombreux ouvrages portant sur la criminalité, il ya a peu de document relatif à la santé mentale observée en milieu carcéral. Alata (33) dans « Prisons d’Afrique » a retracé les difficultés des détenus, pour avoir lui-même séjourné pendant cinq ans dans un camp pénal en Guinée. Il raconte son vécu, une triste réalité où les souffrances et les humiliations atteignent des sommets inimaginables. Les aveux de cet ancien prisonnier reflètent en grande partie les conditions de détention des prisonniers.

Historique de la sanction pénal

En Europe, jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, les prisons dont l’origine remonte à la plus haute antiquité, étaient considérées plus comme une mesure de sureté et d’intimidation que comme un moyen d’amendement. Au fur et à mesure cette conception de la prison a évolué. Ainsi l’objectif des maisons d’arrêts s’est plus orienté vers le correctionnel, afin de faire en sorte que les déviants de la société sortent meilleurs des prisons. Rappelons-nous de la célèbre phrase du Clément XI qu’il faisait écrire en 1703 sur les murs de la prison Saint-Michel de Rome: « il ne suffit pas d’effrayer les hommes malhonnêtes par la menace de la peine, il faut les rendre honnêtes par son régime ».
Cependant, la prison et l’hôpital psychiatrique possèdent des racines communes dans l’ancien régime où les malades mentaux étaient traités de la même manière que les criminels. C’est avec l’érection des prisons que s’est effectué le partage entre l’univers des soins et l’univers punitif. Selon Martorell (34), la surreprésentation des troubles psychiatriques en milieu carcéral est régulièrement citée comme alarmante, et ce dès l’avènement de la prison moderne. Et cela en dépit des dispositions légales qui organisent la responsabilité pénale.

Conception de la prison

La vie en société est régie par des normes. L’homme a abandonné son état de liberté naturelle au profit de la collectivité. Ainsi, lorsque cette norme établie est violée par un des membres de la société, celui-ci doit accepter d’être sanctionné. Séne (35) nous rappelle que cette peine est destinée à atteindre l’individu tant dans son physique, dans son honneur que dans ses biens. Ceci explique que l’échelle des peines établies par le législateur comporte à la fois la peine d’emprisonnement, la privation des droits et l’amende.
La peine d’emprisonnement porte certes sur la personne physique du condamné mais peut avoir des conséquences psychologiques. La prison constitue un milieu différent du cadre de vie normale de l’individu. La peine, en dehors de sa fonction punitive, a des fonctions d’intimidations et de dissuasion à l’égard de ceux qui sont tentés de commettre les mêmes actes. Ainsi, elle a comme but essentiel de restituer à la société un individu honnête, guéri de sa délinquance. Elle doit amener la personne à pouvoir mesurer l’importance de la faute qu’elle a commise et qu’elle doit éviter à l’avenir. Nous en déduisons que chaque peine doit être choisie et exécutée de sorte qu’elle serve de leçon et remplisse une fonction préventive.

Psychopathologie en milieu carcéral

La prison est une institution de l’ordre social que l’on peut décrire aussi bien physiquement, compte tenu de son architecture (hauts murs, miradors, grilles, cellules, portiques, etc.), que fonctionnellement, selon sa finalité, son organisation et sa réglementation interne. Elle répond à deux logiques essentielles. La première consiste à protéger la communauté de ses délinquants les plus dangereux. La deuxième logique se fonde sur la nécessaire exécution de la sanction, sur la prévention de la récidive et sur la réinsertion (36).
L’organisation du temps, la surveillance constante et le contrôle se révèlent nécessaires pour prévenir la survenue de manifestations potentiellement dangereuses pour la collectivité, les personnels (évasions, prises d’otages, rébellions, émeutes) et les détenus (suicides, grèves de la faim, vols, agressions physiques et sexuelles). Pour l’ensemble de la population pénale mais aussi chez les surveillants, l’organisation rigide du fonctionnement de la détention constitue à la fois une contrainte permanente et une atteinte à l’intimité et aux capacités de réactivité, d’initiative et de créativité. Cet état de choses est maximal dans les maisons d’arrêt où la vie quotidienne en cellule trop étroite et surpeuplée crée des difficultés à l’origine de nombreuses souffrances psychologiques (36).
Chez le détenu, c’est soit l’angoisse de la solitude, soit la cohabitation forcée avec ses difficultés liées à l’alimentation, l’hygiène corporelle, la sexualité, la propreté des locaux et des toilettes, le tabac, les médicaments et les substances illicites, le bruit etc. C’est généralement l’accumulation d’événements négatifs associés parfois à une pathologie mentale sous-jacente qui provoque le passage à l’acte auto agressif fatal du détenu.
Ainsi, selon l’Observatoire International des Prisons(OIP) (37), les facteurs suicidogènes peuvent se ranger sous trois rubriques principales : les conditions de vie en détention ( choc de l’incarcération, rupture avec la famille et les enfants, isolement affectif, promiscuité, déshumanisation, violation de l’intimité, rapports de force, procédures disciplinaires, menaces, brimades, absence de visites attendue etc.), les particularités de la population pénale ( masculine à 96 %, défavorisée, vulnérable, psychologiquement fragile avec conduites à risque fréquentes) et le fonctionnement de la justice pénale ( responsabilisation quasi systématique des malades mentaux psychotiques graves, abus de détention provisoire, lenteur, difficultés procédurales, formalisme juridique, sévérité des condamnations).

Observation clinique

M Ibrahima est âgé de 50 ans, il est marié sous le régime de la monogamie et il est père de quatre enfants. Il est en détention préventive à la prison centrale de Rebeuss depuis le mois de janvier 2016 pour détention de cannabis et association de malfaiteurs. Il est référé par le service d’oto-rhino-laryngologie (ORL) du Centre Hospitalier National Universitaire (CHNU) de FANN le 23 Aout 2016 pour le suivi d’une deuxième tentative de suicide par arme blanche en prison.
L’histoire actuelle de M Ibrahima a débuté vers la fin du mois de décembre 2015 suite à une tentative d’arrestation de son beau fils par la police dans sa maison. En effet durant leur fouille, les policiers ont trouvé une quantité de 200 kg de cannabis dans la maison d’Ibrahima, alors que ce dernier confie qu’il ne vend plus du cannabis. Il a été amené manu militari par les policiers. Une fois au commissariat, ces derniers lui ont demandé de les aider à mettre la main sur son beau fils. Une proposition qu’il a jugée très lâche. M Ibrahima rapporte qu’il s’est senti vexé et a refusé catégoriquement de coopérer avec les policiers car il n’a rien à avoir avec cette histoire de cannabis et il ne peut pas être à l’origine de l’arrestation de son beau fils. C’est suite à ces événements qu’il a été dans un premier temps mis en garde à vue puis déféré à la prison centrale de Rebeuss le mois de janvier 2016.
En début du mois de juillet 2016, à environ un mois de sa première hospitalisation, le patient devait aller prendre ses médicaments à l’infirmerie de la prison pour le suivi de sa pathologie cardiaque diagnostiquée en avril 2016 à l’hôpital Aristide le Dantec à Dakar et son épilepsie suivie depuis 2003 durant sa première incarcération au Camp pénal. Le garde lui aurait refusé l’accès à l’infirmerie sans lui notifier la raison. Suite à cet interdit, il s’est énervé et il a tenu des propos déplacés envers ce garde. C’est alors que ce dernier l’a roué de coups avec sa matraque. Ainsi, dit-il, « je me suis senti humilié et offensé. J’ai ramassé une lame et je me suis tranché la gorge et l’abdomen. Je n’ai pas réussi à contrôler ma colère ». Devant ce tableau, il est emmené à l’hôpital Aristide le Dantec où il est suivi jusqu’à la cicatrisation de ses plaies. Par ailleurs M Ibrahima nous signale une insomnie mixte d’endormissement et de réveils précoces évoluant depuis le mois de mai 2016 c’est-à-dire il ya trois mois de la présente hospitalisation. Cette insomnie est devenue totale par la suite.
Il a été vu pour un avis sur la référence de son médecin traitant de l’hôpital Aristide le Dantec à la consultation externe de psychiatrie du CHNU FANN le 05 Aout 2016, c’est-à-dire 18 jours avant son hospitalisation en psychiatrie. Un traitement à base de lévomépromazine 25mg à raison d’un comprimé le matin et un comprimé le soir, de fluoxétine 20mg à raison d’un comprimé le matin, et d’alimémazine à raison de deux cuillérées à soupe le soir a été institué.
Deux semaines après son hospitalisation et son retour en Prison, le 20 mai 2016, au environ de 17h30min, suite à une altercation avec un autre garde pour des raisons non précisées, M Ibrahima a tenté de se trancher la gorge avec une lame de rasoir ramassée. Devant cet incident, il est amené au service d’ORL où il est pris en charge en urgence et référé par la suite dans notre service. Ainsi devant la récidive des tentatives de suicides, une première hospitalisation est décidée.
Dans les antécédents médicaux et chirurgicaux, il nous est rapporté un traumatisme cranio-encéphalique sans coma ni perte de connaissance initiale qui date de 1984, suite à un coup de pilon que sa belle-mère lui a donné sur la tête. . M Ibrahima est connu épileptique et traité depuis 2003. En effet, l’infirmier major de la prison Camp Pénal de Dakar, lors de sa première incarcération, a posé ce diagnostic devant la survenue de crises convulsives tonico-cloniques généralisées et l’a mis sous phénobarbital GARDENAL*100mg à raison d’un comprimé le soir. Il a bien évolué sous ce traitement.
Il est suivi depuis avril 2016 à l’Hôpital Aristide le Dantec pour une hypertension artérielle compliquée d’une insuffisance aortique et une polyarthrite d’allure rhumatismale. Il est sous ramipril 10mg à raison d’un comprimé par jour, molsidomine deux mg à raison d’un comprime le matin et un comprimé le soir, lasilix 40mg à raison d’un comprimé le matin et un comprimé le soir, acétylsalicylate de DL-lysine 100mg à raison d’un sachet par jour et un régime hyposodé.
Dans ses antécédents judiciaires nous avons noté un premier séjour carcéral de deux ans entre 2002 et 2005 au Camp Pénal de Dakar pour trafic de cannabis. Sur le plan de ses consommations de substances psychoactives, notre patient est tabagique depuis l’âge de 12 ans à raison de 70 paquets années (PA). Il consomme du cannabis depuis 1992, il était alors âgé de 25 ans. Il a une consommation en solitaire à raison de deux à trois joints par jour. Il aurait arrêté le cannabis depuis son incarcération. Il était consommateur d’alcool. Il l’aurait débuté à l’âge de 30 ans et il aurait arrêté depuis 13 ans.
Pour sa biographie, notre patient est né le six octobre 1967 à Podor dans le nord du Sénégal. Ibrahima serait issu d’une grossesse désirée qui se serait bien déroulée avec un accouchement normal sans notion de souffrance fœtale ni de réanimation à la naissance. Il est le deuxième d’une fratrie utérine de trois enfants dont deux filles et un garçon. Il a grandi auprès de ses deux parents jusqu’à l’âge de sept ans. Son père était militaire et sa mère femme au foyer. Ses parents se sont séparés par la suite. En effet, c’est à la suite d’une affectation de son père à Kaolack que la famille a découvert que ce dernier avait une deuxième famille. Il disait : « À la grande surprise de ma mère, nous avons trouvé que mon père avait une seconde épouse et que cette dernière avait un enfant âgé de 4ans. C’est là que les problèmes ont commencé. Nous avons séjourné deux semaines dans la maison de la coépouse avant que mon père ne nous trouve un appartement. Mes parents se disputaient tous les jours ». Selon le patient : « Mon père n’avait aucun respect pour ma mère». Il poursuivait: « Il est arrivé un jour que mon père batte ma mère sans se soucier de notre présence dans la maison ». M Ibrahima pense que c’est suite à tous ces problèmes que ses parents ont divorcé. Selon le patient, son père a commencé en premier les démarches pour leur divorce, ce qui lui a valu la garde des enfants. En fait, dans un premier temps, leur mère les avait emmenés avec elle à Podor pendant quelques mois après le divorce. C’est par la suite que leur père a obtenu leur garde au tribunal et les avait récupérés. Cependant la sœur benjamine qui tétait le sein était restée avec leur mère. Le patient nous a dit « c’était injuste qu’on ait retiré la garde des enfants à ma mère ». Il continue « depuis lors, ma mère n’a plus donné de ses nouvelles et elle n’est jamais revenue nous voir ma grande sœur et moi. Nous n’avons aucun rapport avec elle et notre sœur cadette. Elle nous a juste abandonné ». A ce moment de l’entretien, le patient a poussé quelques soupirs et observé un silence de quelques secondes avant de dire : « c’est l’origine de toute notre discorde avec notre belle-mère ».
Notre patient a été scolarisé à l’âge de sept ans en cours d’initiation (CI). Il a eu tout le long de son cursus scolaire un niveau jugé moyen et il n’a pas repris de classe au primaire ou au collège. Selon le patient, sa belle-mère ne les traitait pas au même titre que ses propres enfants. Il disait : « Elle nous a mené la vie dure. Elle nous marginalisait et nous faisait faire des travaux ménagers la nuit ». Il poursuivait : « Ma tante était trop sévère, elle nous demandait de faire notre propre linge à des heures tardives. On ne dormait pas la nuit, à chaque fois elle nous réveillait pour des corvées dans la maison sans que mon père ne soit au courant ». M Ibrahima disait avoir un oncle qui habitait à Thiès. Il disait : « un jour j’ai fugué et je suis allé chez cet oncle qui m’a ensuite ramené à la maison sans me donner le temps de lui expliquer le calvaire que je vivais ». Depuis ce jour Ibrahima n’est plus retourné chez lui.
En 1984, à l’âge de 17 ans, suite à un conflit avec sa belle-mère, son père lui aurait demandé de quitter la maison car il ne s’entendait pas avec sa femme. En effet le patient rapporte: « un jour je me suis battu avec un demi-frère et ma tante s’y est mêlée. Elle m’a fracassé la tête avec un pilon. Sous le coup de l’énervement je me suis éventré avec une aiguille, c’est le début de mes automutilations. Après cet évènement mon père m’a amené à l’Hôpital Principal de Dakar. J’y partais faire mes soins tous les jours. Le dernier jour mon père m’a demandé calmement de ne plus revenir à la maison puisque je ne pouvais pas cohabiter avec ma tante et mes demi-frères ».
Le patient disait : « sur le coup c’était une délivrance, j’étais très content de me sentir libre, libéré de la maltraitance de ma tante. Mais maintenant je me rends compte que c’est cela qui est à l’origine de tous mes problèmes. Je n’avais que 17 ans et ils m’ont abandonné dans la rue ».
C’est suite à ces événements jugés bouleversant par notre patient qu’il aurait arrêté ses études et aurait commencé à vivre dans la rue. Il dormait dans la rue, devant les marchés, prenait sa toilette dans les douches publiques et faisait le thé à des gardiens le soir pour avoir de quoi se nourrir. Ces derniers le laissaient dormir parfois dans l’une des voitures qu’ils surveillaient. Il disait : « je suis otage de la rue, j’ai eu à voler pour manger mais je n’ai jamais commis de meurtres de ma vie. Une fois j’ai blessé un ami lors d’une bagarre, parfois il le faut, c’est pour qu’on te respecte dans la rue».
Quelques années plus tard, il a commencé à aller au marché de Thiaroye dans la banlieue dakaroise où il a fait la connaissance d’un vendeur de drogues. Celui-ci lui confiait une partie de sa marchandise pendant qu’il écoulait le reste dans le marché.
A l’âge de 29 ans, en 1996, il a commencé à vendre du cannabis. C’est durant cette même année qu’il a commencé à fréquenter sa femme actuelle. Ils ont voulu se marier mais toutes les deux familles s’y étaient opposées à cause des
problèmes de castes selon le patient. Il disait : « mon père était contre ce mariage, arguant que la femme est griotte. En plus il disait que j’avais déjà une promise, une cousine ». Ils ont continué à se fréquenter durant huit ans avant de célébrer leur mariage contre la volonté de leurs parents. En 2002 l’année de son mariage, à l’âge de 35ans, il a été arrêté pour trafic de cannabis et incarcéré au camp pénal pendant deux ans. L’année de son incarcération, son épouse a mis au monde une fille dans des conditions de santé très difficiles, sans l’aide de leurs familles respectives. Il dit avoir beaucoup souffert pendant son séjour au camp pénal.
A sa sortie de prison en 2005, alors qu’il avait 38 ans, il a tenté de reprendre son commerce de cannabis mais sans succès. Il s’est reconverti en agent d’assainissement pendant 12 mois.
En 2007, il a émigré en Afrique de Sud. Une fois là-bas il faisait du commerce en tant que marchant ambulant pendant plus d’un an. Réalisant qu’il ne faisait pas d’économies, il a quitté l’Afrique du Sud pour le Libéria. Il y est resté pendant deux mois sans pouvoir travailler. A la suite de cela il s’est rendu au Maroc. Cependant, il n’avait plus d’argent. Il a dormi dans les jardins publics pendant un mois avant d’être recueilli par une marocaine. Cette dernière l’a hébergé et lui a offert l’opportunité de travailler chez elle comme jardinier. Au bout d’un mois elle l’a recommandé à un cultivateur. Chez ce dernier, il faisait la cueillette d’oranges et de raisins. Au bout de deux ans, il a tenté de regagner l’Espagne via la Tunisie. Malencontreusement, ses camarades de voyage et lui sont tombés entre les mains d’un faussaire. Ce dernier après leur avoir pris leur argent les a abandonnés dans le désert. Ils ont alors marché jusqu’à Tunis (on lit beaucoup de peine sur son visage quand il en parle). Une fois à Tunis, il a travaillé comme plongeur dans un restaurant pendant deux mois afin d’obtenir le transport pour rentrer à Dakar. Le patient nous rapporte qu’il était en contact permanent avec son épouse durant tous ses voyages excepté durant son séjour au Libéria.
Une fois rentré au Sénégal, il travaillait en alternance comme agent d’assainissement et gardien. Son employeur dans le gardiennage l’aidait beaucoup financièrement. Il continuait à vivre avec son épouse et ses enfants en parfaite harmonie. Cependant il n’entretenait aucune relation avec ses parents mais laissait son fils aller de temps en temps leur rendre visite. Il désirait que ses enfants connaissent leurs grands-parents parce que lui n’avait pas connu les siens. Il parlait quelques fois à sa grande sœur qui vivait à Dagana dans la région nord du Sénégal mais n’avait aucune nouvelle de sa sœur benjamine.
Dans sa dynamique familiale notre patient rapporte que son père était trop colérique et violent, il battait sa mère devant lui et ses sœurs. Il nous confie qu’il vivait très mal cela. Il disait : « j’étais très proche dans ma mère, mon père était pratiquement toujours absent à cause de son travail. Parfois nous n’avions pas envie qu’il soit là à cause de son tempérament et des histoires qu’il faisait avec ma mère ».
Le patient nous confie que son père voulait qu’il soit militaire mais qu’il n’a jamais aimé le service militaire. Il nous disait en souriant : « je déteste obéir, j’étais le seul des enfants qui osais dire non à mon père. Il m’a toujours battu à cause de cela. J’avoue que j’étais terrible et très turbulent».
Dans son enfance, notre patient a déménagé à maintes reprises en fonction des affectations de son père militaire. Notre patient rapporte qu’il se bagarrait très souvent avec ses demi-frères et ses amis.
Le patient dit avoir commencé à fréquenter sa femme en 1996, année de la naissance de leur premier enfant. Malgré l’opposition des parents, ils ont continué à se fréquenter et ils ont eu deux autres enfants avant de se marier en 2002. Au début ils vivaient chez la grand-mère de l’épouse. La femme rapporte que quand ils étaient plus jeunes, il arrivait par moment qu’Ibrahima parle seul, sans interlocuteur, ou qu’il fasse des gestes bizarres. Ces symptômes apparaissaient par moment et disparaissaient sans traitement. Elle nous a aussi confié que les demi-frères du patient venaient aux cérémonies qu’elle organisait.
A chaque fois qu’elle était enceinte, Ibrahima partait au premier trimestre de la grossesse. Il disait aller chercher de l’argent pour le baptême. Il lui envoyait de l’argent mais il ne revenait qu’après le baptême de l’enfant.
Il aurait donné en mariage sa fille adoptive à un trafiquant de cannabis. Ce mariage était très problématique. Il rapporte : « Il y a eu beaucoup de tension lorsqu’elle a voulu se marier avec ce garçon. Mais nous n’avions pas le choix dans la mesure où ils avaient déjà un enfant naturel. J’avais l’impression que l’histoire se répétait. Moi-même quelques années auparavant j’étais dans la même situation avec sa mère. Je ne voulais pas que mes enfants vivent la même souffrance. Cependant, ma fille insistait, elle disait que ce garçon était l’homme de sa vie ».
Le patient nous a confié : « j’ai pardonné à mon père. Il était innocent, il n’était pas au courant de tout ce qui se passait dans la maison. D’ailleurs, je suis allé lui rendre visite avant mon incarcération et nous nous sommes réconciliés ». Il continue en ces termes : « mon père a finalement découvert la vraie personnalité de ma tante». Le patient dit avoir 06 demi-frères de cette tante. Il disait « J’ai de bonnes relations avec son ainé. D’ailleurs mon fils porte son nom ».
Le patient rapporte qu’il entretiendrait de bons rapports avec un petit frère qui serait le seul rescapé de sa famille. Il disait : « il était le seul chanceux de notre famille. Il vit actuellement en Europe. Beaucoup de membres de notre famille le blâment pour son absence mais moi je pense que c’est mieux qu’il reste là bas ». La grande sœur du patient aurait été donnée en mariage forcé à l’âge de 12ans, lorsqu’elle était en classe de CM2. Elle aurait souffert dans ce mariage qui a fini par un divorce. Actuellement elle se serait remariée. Ibrahima disait avec un air triste : « elle a beaucoup souffert de l’absence de notre mère. Un jour notre tante lui avait versé de l’eau chaude sur le visage et depuis ce jour elle souffre d’une diminution de son acuité visuelle ».
Pour ce qui est de son profil de personnalité, notre patient se décrit comme quelqu’un de caractériel dans des moments de frustrations. Il aime aider les autres, prendre leur défense et déteste l’injustice. Il dit qu’il lui arrive d’être impulsif devant toute situation de colère ou quand il se sent humilié.
Selon son épouse, Ibrahima est très irritable; il se fâche vite, il ne tolère pas la frustration. Il lui est souvent arrivé de se montrer agressif envers elle. Cependant il ne l’a battu qu’une fois.
Nous avons retrouvé des traits de caractère à type d’agressivité, d’intolérance à la frustration, de mythomanie, d’impulsivité, d’irritabilité, de manipulation et défiance de l’autorité.
A l’examen d’entrée, le jour de son hospitalisation, nous avons noté une bonne présentation corporelle et vestimentaire. Sa mimique était figée et le regard lointain.
Le contact était bon. Le patient était coopérant; il répondait aux questions posées. Le langage était cohérent et le discours limpide, compréhensible, avec une bonne articulation. La psychomotricité était normale. Par moment on notait un apragmatisme. Il rapportait une insomnie d’endormissement et de réveils précoces.
L’humeur était dépressive et on notait un sentiment d’irritabilité. Tantôt il était gai tantôt il s’énervait durant l’entretien surtout quand il est revenu sur son histoire personnelle ou sur son voyage en Tunisie. Le patient a pleuré en évoquant toute l’injustice qu’il dit avoir subi depuis son enfance. Il y avait aussi de la tristesse et des sentiments de regrets. Au niveau de la pensée, nous avons noté la présence d’idées délirantes de complots : « le policier qui m’a emprisonné voulait se venger de son ami qui a été rétrogradé à cause de moi », d’injustice et de préjudice : « je n’en peux plus, je voulais en finir avec cette situation, j’ai été arrêté injustement et on me demande de vivre une autre injustice en refusant de me soigner ». Selon le patient, il subissait tout le temps des injustices. Il avoue qu’il était maudit et qu’il est condamné par son passé. Selon lui, les gens le jugent à cause de son histoire de vie.

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Table des matières

1. REVUE DE LA LITTÉRATURE
1.1. Définitions
1.2. Epidémiologie
1.3. Historique et données théologiques
2. PSYCHOPATHOLOGIE DU SUICIDE
2.1. Approches psychopathologiques
2.2. Approche psychologique
2.3. Approche sociologique
3. LA SANCTON PENALE
3.1. Historique de la sanction pénale
3.2. Conception de la prison
3.3. Psychopathologie en milieu carcéral
4. METHODOLOGIE
4.1. Objectif général
4.2. Objectifs spécifiques
4.3. Cadre de l’étude
4.4. Type d’étude
4.5. Recueil des données
5. NOTRE ETUDE
5.1. Observation clinique
5.2. Diagnostic positif
5.3. Traitement
5.3.1. Objectif
5.3.2. Conduite à tenir dans l’urgence
5.4. Evolution
6. DISCUSSION
6.1. Discussion diagnostique
6.1.1. L’épilepsie fronto-temporale
6.1.2. La personnalité antisociale
6.1.2.1. Les mécanismes de défense
6.1.2.2. Le passage à l’acte
6.2. Impact de l’incarcération sur la personnalité
6.2.1. Vécu de l’incarcération en général
6.2.2. Les remodelages de la personnalité lors de l’incarcération
6.2.3. Personnalité pathologique, milieu carcéral et suicide
6.3. La consommation de substances psychoactives
6.3.1. Facteurs de vulnérabilités et substances psychoactives
6.3.2. Comorbidité de l’addiction avec la personnalité antisociale
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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