PROTOCOLES DE SOLITUDE

PROTOCOLES DE SOLITUDE

Le XXe siècle est marqué par la révolution des transports. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui partent encore parce qu’ailleurs signifie la survie, parce que la mort est à domicile. Parallèlement, devenir étranger est un nouveau loisir. Le temps de quelques jours on se permet de troubler son quotidien pour se sentir vivre autrement. Nous quittons nos repères et intégrons le flux. Nous sommes en circulation. Les routes, les aéroports, les gares sont investis. Tous ces « no man’s land » sont en eux-mêmes la destination. Et tandis que certains sont bloqués au seuil du territoire, prisonniers des frontières, d’autres profitent de ce monde devenu global dont le franchissement de ses bordures ne semble être qu’une simple formalité.

Née du côté des possibles, j’ai pu quitter temporairement la terre natale et m’offrir ce temps ailleurs, celui de la volonté de changement, celui ouvert à la quête existentielle. Tel est le point de départ et contexte dans lequel s’inscrit ma maîtrise.Sous le ton du romanesque, ces quelques pages expriment le processus de«déprise» que j’ai tenté. Ce texte est la trace d’un «Je» en puissance, et surtout en devenir. Ma recherche inter-relie des questionnements liés à l’identité et traite du passage de l’enfant à l’adulte, à la femme, à l’artiste. L’objectif restant flou et multiple, j’ai essayé d’agencer ces pistes de manière chronologique, reprenant le fil de mon cheminement

EXPLORATIONS ANTERIEURES

Premières productions sur la répétition et la variation. Du pictural au performatif : premiers jeux de reflets. Du dispositif de monstration du processus de création, vers une mise en scène de soi 1.1.97 Carrés, Bordeaux, et. Série, suite, La Douze intervention. Mont de Marsan 2007 La variation, le multiple et le temps sont les éléments clefs de ma production. Les rapports qu’ils entretiennent avec l’image changent ce qui est donné à voir. L’œuvre 97 carrés démarre avec l’image. Il s’agit d’un portrait dessiné, d’un homme imaginé, sans identité attitrée. Il est support de la déformation qui se veut progressive et minime. J’ai d’abord travaillé en apportant des variations au niveau du trait, de la forme du visage, en impliquant la durée pour montrer des éléments que la précédente image n’a pas.

De cette manière je montre différentes facettes du visage sans jamais pouvoir montrer la totalité du portrait. Les multiples fonctionnent comme un tout dans lequel chaque partie garde son autonomie. Jusqu’ici le médium utilisé est la peinture et s’attache à la surface. Je montre un travail en série, qui se veut suite pour ne pas être démantelé. Ce travail est présenté comme une série de toiles au mur, une petite collection. Je me base sur le temps chronologique du processus de création, et la variation l’inscrit matériellement.

PROBLEMATIQUE DE LA PERFORMANCE DAMS LES RUINES

« Poser un acte est une démarche consciente visant à volontairement introduire une fissure dans l’ordre de la mort que perpétue la société, et non la manifestation compulsive d’une rébellion aveugle. » Alexandra Jodorowsky , le théâtre de la guérison, Albin Michel, 200î, p.43. Jodorowski disait introduire une fissure dans l’ordre social, et non s’abandonner à une rébellion aveugle. Pour ma part, je ne désire pas non plus cette rébellion aveugle, niais il semble que je ne sais y échapper, comme on peut le voir dans EVE. L’affiche annonçant l’événement performance propose au regardeur une paire de jambes en cire. Pieds scellés au sol, la gravité fait fléchir un lieu de l’os.

Deux positions paradoxales d’un corps, à l’image d’une volonté et d’une réalité qui se refusent et s’empêchent dans un espace flou sans structure. E.V.E. (expérience vécue émergente) est un jeu de limites, dernières gesticulations lors d’une provocation du seuil. Le projet évoque l’allégorie de l’échec d’une transformation à travers un parcours initiatique, script de la performance. Se tenir sur le seuil comme un étranger qui a pris le risque d’un autre monde. Partir de chez soi et aller vers l’inconnu pour se rencontrer, se trouver : telle a été l’impulsion il y a trois ans en venant à Chicoutimi.

QUETE DE L’IDENTITE SANS ISSUE, DE SEUIL EN SEUIL

« La créativité, la création scientifique sont basées sur des analogies fausses. En effet, si les analogies sont parfaites, il n’y a rien à apprendre. Si les analogies sont un peu fausses, mais pas trop, beaucoup de découvertes peuvent être faites (et l’ont été) de cette manière. L’analogie montre la direction et ensuite on peut examiner les détails et les régler. Si l’analogie est tout à fait fausse, cela ne sert à rien. Si elle est presque juste, mais pas tout à fait, c’est peut-être la base de toute créativité. »C. Debru, J. Bernard, M. Bessis (dir.), Soi et non soiL Seuil, 1990, p. 135.
Présentation sous forme de dialogue.
B : C’est ma position en tant qu’être ici, et que j’avais en partant franchir les frontières de mes repères partir à la rencontre de l’autre et de découvrir d’autres choses et de me confronter.
A : Donc le seuil, c’est le seuil des frontières?
Je me considérais comme l’enfant. En venant ici, je voulais tuer l’enfant.
Je voyais ce périple comme une étape. Le voyage portait la volonté de devenir adulte. Cela apparaît dans ma performance par rapport au déplacement dans l’espace, la manière dont je me suis approprié l’espace. C’est une manière de montrer cette idée du parcours initiatique.
L’entrée dans l’espace reprend l’idée du départ et annonce un passage. Lorsque les gens arrivent, je suis encore en train de placer les éléments dans l’espace. Le fait d’entrer par la brèche, d’être dans la brèche indique le commencement, c’est la première séquence. Toute l’attention à ce moment-là est focalisée. Il y a déjà les murs qui sont blancs.

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Table des matières

RÉSUMÉ
REMERCIMENTS
LISTE DES FIGURES
INTRODUCTION
CHAPITRE 1:EXPLORATIONS ANTERIEURES
I. Premières productions sur la répétition et la variation. Du pictural au performatif : premiers jeux de reflets. Du dispositif de monstration du processus de création, vers une mise en scène de soi
CHAPITRE II:PROBLÉMATIQUE DE LA PERFORMANCE DANS LES RUINES
III. Tableau thématique EVE Expériences Vécues Émergentes/Moi, cire qui fond
CHAPITRE3 :QUÊTE DE L’IDENTITÉ SANS ISSUE DE SEUIL 
Présentation sous forme de dialogue
CHAPITRE4:PROTOCOLES DE SOLITUDE
CONCLUSION
ANNEXE I
Chronologie des œuvres de performance (2007-2010)
BIBLIOGRAPHIE.

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