La Prothèse Totale de Hanche ou PTH est une articulation artificielle destinée à remplacer l’articulation coxo-fémorale endommagée. La mise en place d’une prothèse totale de la hanche est une intervention fiable qui soulage la douleur du patient et qui améliore le patient sur le plan fonctionnel (1). En progression constante et avec ses grands progrès sur le traitement des diverses pathologies coxo-fémorales, elle est étiquetée comme l’opération du siècle (2). Le nombre annuel de prothèse de hanche en France est en constante augmentation : 73.000 cas pour la coxarthrose en 2001, 135 000 cas en 2009 .
METHODE
VOIE D’ABORD
Tous nos patients ont été opérés par la voie d’abord postéro-latérale de MOORE Les temps essentiels de l’intervention comprennent :
– L’installation du patient qui se fait en décubitus latéral
– L’incision cutanée qui est arciforme centrée sur le sommet du grand trochanter sur une quinzaine de centimètres ;
– L’incision du fascia lata en bas et discision du grand fessier en haut ;
– L’exposition des muscles pelvitrochantériens : du pyramidal en haut au carré crural en bas et section sur leur insertion trochantérienne ;
– L’exposition de la capsule à sa partie postérieure et ouverture longitudinale en partant au-dessus du cotyle jusqu’à son insertion sur la ligne inter trochantérienne ;
– La luxation de la hanche qui est obtenue en flexion – rotation interne et la section du col fémoral à 1,3 cm du petit trochanter ;
– La préparation du cotyle jusqu’à la mise en place de la cupule prothétique ;
– La préparation du fémur jusqu’à l’insertion de l’implant fémoral ;
– La réduction et les tests de stabilité ;
– La fermeture capsulaire ;
– La réinsertion des muscles pelvitrochantériens ;
– La fermeture des plans musculo-aponévrotiques sur un drain de Redon puis du plan cutané.
ANALGESIE POSTOPERATOIRE
L’analgésie postopératoire a été suivie selon un protocole associant Paracétamol et Néfopam par voie veineuse en perfusion au moins pendent 72 heures, relayé par du paracétamol par voie orale jusqu’à la disparation complète de la douleur.
ANTIBIOPROPHYLAXIE
Chaque patient bénéficie d’une antibioprophylaxie en peropératoire et en postopératoire association Céphalosporine de troisième génération et Métronidazole prescrite au moins pendant cinq jours.
PREVENTION DE LA MALADIE THROMBOEMBOLIQUE
La prévention de la maladie thromboembolique en postopératoire immédiat et à continuer en postopératoire à court terme a été l’administration d’Héparine à Bas Poids Moléculaire. Elle a été réalisée pour tous les patients à raison de 0,4 ml durant 10 à 20 jours successifs. Selon le risque et les moyens ; l’ASPIRINE 100mg a été administrée pendant 20 jours.
REEDUCATION FONCTIONNELLE
Chaque patient avait bénéficié d’un lever précoce au deuxième jour postopératoire et une déambulation avec appui total au quinzième jour, mis à part le travail de renforcement musculaire et de mobilisation douce et progressive de la hanche.
METHODE D’EVALUATION DES RESULTATS
L’évaluation radio-clinique pré, postopératoire, lors des suivis à J30, J90, J180 et tous les ans a été adoptée. Le score de Merle d’Aubigné-Postel (6) a été utilisé pour l’évaluation clinique et les analyses radiologiques pour l’évaluation radiographique ont été les moyens d’évaluation .
RESULTATS
LA SERIE
Durant notre période d’étude, 34 PTH chez 31 patients ont été posées dont deux cas de PTH de révision chez deux patients opérés initialement dans d’autres Centres. La fréquence de la PTH était de 2,43% soit 34 PTH sur 1394 interventions chirurgicales réalisées. Parmi nos 31 patients: 12 étaient salariés moyens, sept ménagères, quatre étudiants, quatre retraités, deux agriculteurs, un commerçant et un sans emploi. La moyenne d’âge de nos patients était de 41 ans avec des extrêmes allant de 15 ans à 79 ans. Seize hommes et 15 femmes étaient enregistrés. Le sex-ratio était de 1,06. La répartition des patients selon l’âge et le sexe est résumée dans le Tableau I. La répartition selon les tranches d’âges est représentée dans le Tableau II. Il y avait 17 hanches du côté droit et 17 hanches du côté gauche. Six patients, soit 14% n’avaient aucun antécédent particulier. Les antécédents de traumatisme dans huit cas (26%), et épiphysiolyse dans deux cas (6%) étaient les principaux antécédents orthopédiques rencontrés. Dans les antécédents médicaux, la drépanocytose était notée dans neuf cas (29%). Le séjour moyen à l’Hôpital était de 12,8 jours. Le recul moyen était de 3,13 ans avec des extrêmes allant de six mois à sept ans.
INDICATIONS
La coxarthrose post-traumatique (20,50%) , la coxarthrose primitive (23,50%) , la nécrose drépanocytaire (26,50%) et la nécrose aseptique de la tête fémorale (14,50%) étaient les principales indications.
ANESTHESIE ET TRANSFUSION SANGUINE
Vingt six hanches (76,50%) étaient opérées sous une anesthésie générale et huit hanches (23,50%) sous une anesthésie locorégionale. Tous les patients étaient transfusés de deux poches de sang total en moyenne .
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : NOTRE ETUDE
I. MATERIELS ET METHODE
I.1- MATERIELS
I.1.1- CADRE DE L’ETUDE
I.1.2- TYPE D’ETUDE
I.1.3- PERIODE D’ETUDE
I.1.4- DUREE DE L’ETUDE
II.1.5- CRITERES D’INCLUSION
II.1.6- CRITERES DE NON INCLUSION
II.1.7- RECUEIL DE DONNEES
I.1.8- PARAMETRES ETUDIES
I.2- METHODE
I.2.1- VOIE D’ABORD
I.2.2- ANALGESIE POSTOPERATOIRE
I.2.3- ANTIBIOPROPHYLAXIE
I.2.4- PREVENTION DE LA MALADIE THROMBOEMBOLIQUE
I.2.5- REEDUCATION FONCTIONNELLE
I.2.6- METHODE D’EVALUATION DES RESULTATS
I.2.7- ETUDE DE SURVIE DES PROTHESES
I.2.8- CONSIDERATION ETHIQUE
II. RESULTATS
II.1- LA SERIE
II.2- INDICATIONS
II.3- ANESTHESIE ET TRANSFUSION SANGUINE
DEUXIEME PARTIE : DISCUSSION
IV- DISCUSSION
IV.1- CONTEXTE ET INCIDENCE
IV.2- EPIDEMIOCLINIQUE
IV.3- INDICATIONS
IV.4- FACTEURS DE RISQUE D’INFECTIONS PERIPROTHETIQUES
IV.5- MARQUES DE PROTHESES
IV.6- SURVIE DES IMPLANTS ET COUPLE DE FROTTEMENT
IV.7- TAILLE DE LA TETE ET COMPLICATIONS
IV.8- MODULARITE DU COL ET LONGUEUR DU MEMBRE OPERE
IV.9- MODE DE FIXATION ET SURVIE DES IMPLANTS
IV.10- DESCELLEMENT ET USURE PROTHETIQUE
IV.11- RESULTATS FONCTIONNELS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES