Plaque à recouvrement complet
La partie antérieure de la base repose sur le cingulum des dents restantes. Pour pallier l’absence de décolletage de l’anneau gingival, une décharge est réalisée dans l’intrados. Le polissage soigné du métal diminue le risque d’inflammation de la gencive marginale. Le patient doit être informé de l’absolue nécessité d’une hygiène rigoureuse. Le bord postérieur est situé de 1 à 3 mm en avant de la limite distale du palais dur. Dans certains cas, il est souhaitable d’établir un contact sur la ligne de flexion du voile, comme pour une prothèse complète. Pour cela, il est recommandé de ménager dans la plaque sur 4 ou 5 mm, une grille destinée à retenir une bande de résine acrylique. Cette disposition permet d’assurer un joint postérieur précis et modifiable sans difficultés. Cette armature est envisagée pour les édentements de grande étendue justifiant un large appui ostéo-muqueux (Figure 10).
Fil d’appui corono-cingulaire
Ce fil appelé aussi barre corono-cingulaire est disposé à la fois sur le cingulum des dents antérieures et sur les surfaces de guidage des prémolaires et molaires, participant ainsi aux indications de ceux précédemment décrits. Il trouve en général ses indications dans les édentements possédant des modifications intéressant le secteur antérieur.
Crochet équipoise
L’utilisation de ce crochet nécessite l’élaboration d’une prothèse fixée, généralement une couronne. La rétention est ici assurée par deux phénomènes : la friction et l’exploitation de la contre dépouille. Il comprend deux parties (Figure 31) :
– Un système tenon-mortaise, parallèle à l’axe d’insertion, situé sur la face mésiale de la dent bordant l’édentement, qui assure la sustentation, la stabilisation, le guidage et la rétention par friction.
– Un bras de crochet qui part du tenon et suit les faces linguale et distale de la dent pour se terminer dans l’angle disto-vestibulaire, dans une dépression, assurant ainsi la rétention par accrochage. La profondeur de la dépression ne doit pas dépasser 0,20 mm car ce bras est court et donc peu flexible.
La mortaise, ménagée dans la prothèse fixée, doit présenter un fond à la même hauteur que l’extrémité du crochet afin d’assurer la réciprocité d’action à la partie active du crochet. La potence courte et rigide, en mésial de la dent bordant l’édentement, joint le tenon à l’armature. Le crochet équipoise est indiqué sur les dents visibles, en particulier pour les édentements postérieurs en extension. Il est alors nécessaire de solidariser les deux dernières dents. La couronne de la dent bordant l’édentement ne doit pas comporter d’épaulement lingual ou distal car cet épaulement se comporterait, lors de la mastication d’un aliment dur, comme un appui et déporterait l’axe de rotation de la selle en distal. Il provoquerait ainsi un bras de levier nocif pour la stabilité parodontale de la dent bordant l’édentement. Ce crochet présente des avantages sur les plans mécaniques par une sustentation, une stabilisation et une rétention efficaces, biologique par l’absence de surcontour, et esthétique par sa discrétion vu qu’il n’entoure pas la face vestibulaire dentaire.
Observation clinique
L’observation clinique permet de faire une étude évaluative des éléments entrant en jeu dans l’élaboration de la prothèse amovible devant s’intégrer harmonieusement dans l’appareil manducateur. Elle consiste en la compilation des signes, d’éléments et des renseignements qui sont ensuite reconnus, analysés et classés pour servir au diagnostic médical et fonctionnel [26]. Un interrogatoire minutieux et un examen clinique méticuleux permettront de collecter des éléments anatomiques et physiologiques et d’avoir une bonne approche de la psychologie du patient [77]. L’interrogatoire général est alors abordé avec sollicitude, prudence oratoire et discrétion en recherchant successivement et sélectivement les facteurs généraux et locaux pouvant avoir une incidence sur notre plan de traitement, hypothéquer le succès thérapeutique ou le pronostic. L’examen exo buccal permet de voir le profil du patient afin de noter la classe squelettique, la symétrie ou asymétrie, la dimension verticale d’occlusion et le soutien labial. A l’ouverture et à la fermeture buccale nous cherchons la présence ou non de bruits articulaires, l’amplitude de l’ouverture buccale puis de vérifier la tonicité des muscles faciaux et la présence ou non des lésions ou des brides cicatricielles. L’examen endobuccal permet de vérifier la présence des dents à extraire, d’évaluer les tissus osseux (forme, volume, hauteur, degrés de résorption, voute palatine, suture intermaxillaire, trigones), les tissus de revêtement (coloration, densité, adhérence de la fibro-muqueuse), la salive (qualité, viscosité), les pathologies (aphtes, leucoplasie, lichen plan, etc.), les allergies. L’examen radiologique est systématique et a pour but de compléter l’examen clinique. Il peut s’agir d’une radiographie panoramique ou rétro alvéolaire. Un examen biologique sera nécessaire si le patient présente une maladie générale [26]. Un modèle d’étude vient compléter l’examen clinique, il donne une « vue d’ensemble » et une base sur laquelle nous pouvons concevoir le plan de traitement et la prothèse. Il doit représenter de manière fidèle et précise l’arcade dentaire (surface occlusale et axiale) et les tissus intra-buccaux (structure ostéomuqueuse) du patient. Il sert aussi pour la réalisation de porte-empreinte individuel pour la prise d’empreinte secondaire [82, 80]. Une conclusion pré prothétique sera faite pour définir un diagnostic, le plan de traitement et un pronostic.
Détermination de La Dimension Verticale d’Occlusion (DVO)
Les bourrelets d’occlusion sont ramenés en clinique afin de régler le plan d’occlusion prothétique. On utilise la réglette et le plan de Fox. Le transfert de la maquette d’occlusion maxillaire sera fait sur articulateur semi-adaptable avant la détermination de la DVO. La DVO est la hauteur de l’étage inférieur de la face lorsque les bourrelets d’occlusion ou les dents prothétiques maxillaires et mandibulaires présentent un maximum de surface de contact, stabilisant ainsi l’occlusion et éliminant tout espace libre [9]. C’est cette DVO qui doit être transférée sur l’articulateur. Lamaquette d’occlusion mandibulaire est progressivement réglée pour que son bourrelet établisse un contact parfait sans dérapage latéral ou antérieur avec son antagoniste à une DVO correctement établie.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : NOTIONS FONDAMENTALES DE PROTHESE ADJOINTE PARTIELLE
I. EDENTEMENT PARTIEL
1. Epidémiologie
Sénégal
Afrique
2. Classification des édentements
Classification de Kennedy
Classification de Kennedy- Applegate
Classification de Cummer
II. PROTHESE ADJOINTE PARTIELLE
1. Définition
2. Intérêt
3. Eléments constitutifs du châssis
Connexion principale
3.1.1. Maxillaire
3.1.1.1. Plaque large
3.1.1.2. Plaque à recouvrement complet
3.1.1.3. Plaque en U
3.1.1.4. Plaque étroite
3.1.1.5. Simple entretoise
3.1.1.6. Double entretoise palatine
3.1.1.7. Plaque palatine ajourée
3.1.2. Mandibule
3.1.2.1. Barre linguale
3.1.2.2. Bandeau lingual
3.1.2.3. Bandeau cingulaire
Selles
3.2.1. Selles métalliques
3.2.1.1. Selles grillagées
3.2.1.2. Selles festonnées
3.2.1.3. Selles pleines
3.2.2. Selles en résine
Connexions secondaires
3.3.1. Fil d’appui cingulaire
3.3.2. Fil d’appui coronaire
3.3.3. Fil d’appui corono-cingulaire
Potences
Crochets
3.5.1. Crochets à abord coronaire
3.5.1.1. Crochet de Ackers
3.5.1.2. Crochet anneau
3.5.1.3. Crochet de Bonwill
3.5.1.4. Crochet de Nally-Martinet n°4
3.5.1.5. Crochet équipoise
3.5.2. Crochets à abord cervical
3.5.2.1. Crochets de Roach
3.5.2.2. Crochet RPI
3.5.2.3. Crochet RPA
3.5.3. Taquets occlusaux
4. Etapes de réalisation
Observation clinique
Prise des empreintes primaires
Améloplaties
Ajustage clinique des portes empreintes individuels
Prise des empreintes secondaires
Essayage du châssis
Détermination de La Dimension Verticale d’Occlusion (DVO)
Enregistrement des rapports inter-arcades (RIA)
Choix des dents
Essayage de maquettes
Mise en bouche
Contrôles
DEUXIEME PARTIE : NOTIONS FONDAMENTALES DE MASTICATION
I. DEFINITION
II. PHYSIOLOGIE DE LA MASTICATION
1. Mode de mastication
2. Motricité lors de la mastication
Cycles masticatoires
2.1.1. Mouvements mandibulaires
2.1.2. Mouvements linguaux
2.1.3. Déplacement du condyle
Phases de la séquence masticatrice
Force développée
Activité musculaire
2.4.1. Muscles élévateurs de la mandibule
2.4.2. Muscles ptérygoïdiens latéraux
2.4.3. Muscles sus-hyoïdiens abaisseurs de la mandibule
2.4.4. Muscles de la langue
2.4.5. Muscles faciaux
3. Caractéristiques du bolus influençant la mastication
Dureté
Taille
III. EVALUATION DE LA MASTICATION
1. Méthodes subjectives
2. Méthodes objectives
Evaluation simple d’éléments impliqués dans la mastication
2.1.1. Denture
2.1.1.1. Méthode du coefficient masticatoire
2.1.1.2. Comptage ou analyse fonctionnelle d’unités dentaires
2.1.1.3. Méthode du décompte des unités fonctionnelles
2.1.2. Musculature masticatrice
2.1.2.1. Electromyographie
2.1.2.2. Force de morsure
Evaluation composite des structures impliquées dans la mastication
2.2.1. Granulométrie
2.2.1.1. Aliment test
2.2.1.2. Méthodes d’analyse granulométrique
2.2.2. Chewing-gum
3. Méthode descriptive
IV. FACTEURS INFLUENCANT LA MASTICATION
1. Pertes dentaires
2. Morphologie cuspidienne
3. Prothèses dentaires
4. Soins conservateurs
5. Xérostomie
6. Langue
7. Douleurs de la cavité buccale
8. Sexe
9. Personnalité
TROISIEME PARTIE : EVALUATION DE LA MASTICATION DES SUJETS PORTEURS DE PROTHESE ADJOINTE PARTIELLE METALLIQUE
I. JUSTIFICATION ET OBJECTIF
II. MATERIELS ET METHODES
1. Description de l’étude
2. Échantillonnage
Population d’étude
Critères d’inclusion
Critères de non-inclusion
3. Considérations éthiques
4. Outils d’évaluation de la mastication
5. Méthodologie de l’étude de la mastication
Caractéristiques des aliments test
Procédures de mastication
Variables déduites de l’étude de la mastication
6. Analyse des données
III. RESULTATS
1. Paramètres généraux
Age
Sexe
2. Paramètres prothétiques
3. Paramètres masticatoires
Selon le nombre de cycles
Selon le temps de mastication
4. Relation entre paramètres généraux et paramètres masticatoires
Relation entre âge et paramètres masticatoires
4.4.1. Cycles masticatoires
4.4.2. Temps de mastication
Relation entre sexe et paramètres masticatoires
4.2.1. Cycles masticatoires
4.2.2. Temps de mastication
5. Relation entre paramètres prothétiques et paramètres masticatoires
Types de prothèses et paramètres masticatoires
5.1.1. Cycles masticatoires
5.1.2. Temps de mastication
Durée de port et paramètres masticatoires
5.2.1. Cycles masticatoires
5.2.2. Temps de mastication
Classe d’édentement restauré et paramètres masticatoires
5.3.1. Cycles masticatoires
5.3.2. Temps de mastication
Localisation de l’édentement et paramètres masticatoires
5.4.1. Cycles masticatoires
5.4.2. Temps de mastication
Etendue de l’édentement restauré et paramètres masticatoires
5.5.1. Cycles masticatoires
5.5.2. Temps de mastication
IV. DISCUSSION
1. Considérations méthodologiques
2. Caractéristiques générales de la population
Age
Sexe
3. Paramètres prothétiques
4. Paramètres masticatoires
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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