Dans le cadre de mon projet individuel de première année de formation d’ingénieur en aménagement du territoire, j’ai décidé de m’intéresser au territoire sur lequel j’habite depuis maintenant 20 ans, Bièvres.
Depuis plusieurs années maintenant, l’expansion et l’urbanisation des villes est de plus en plus importante, ce qui rend la préservation de l’environnement de plus en plus difficile. Seulement, quelques territoires font face à ce fléau. Bièvres est un territoire rural qui se préoccupe beaucoup de la place de l’environnement dans la ville, et qui a le souci de le préserver et de le protéger. Ainsi, à la fin du XXème siècle, Bièvres a intégré des sites classés et inscrits au titre de l’environnement, déterminés par le Ministère de l’environnement, avec pour objectif une conservation de l’aspect naturel en ville et une limitation de l’urbanisation. De plus, elle possède deux espaces boisés classés qui viennent renforcer ce désir de protection de l’environnement et de maintien d’un caractère rural.
Cependant, en 1960, dans le cadre d’un plan de rénovation et de développement, les villes voisines ont créé une certaine rupture paysagère avec Bièvres. Néanmoins, au-delà de l’aspect environnemental, Bièvres ne peut lutter contre la croissance démographique et l’évolution des villes au fil des années. En effet, la commune doit remplir des objectifs économiques, des objectifs concernant les transports et se préoccuper de la mixité sociale.
Diagnostic territorial
Présentation du territoire
Bièvres est un petit village d’environ 6000 habitants situé en région parisienne (à 13km au sud-ouest de paris) dans le département de l’Essonne.
C’est un petit village niché dans la vallée de la Bièvres situé aux portes de Paris et de Versailles et qui appartient à la communauté d’agglomération de Versailles grand Parc.
Contexte Bièvres
Bièvres appartient à la communauté d’agglomération de Versailles Grand Parc et fait partie du Contrat De Développement Territorial de Saint-Quentin en Yvelines.
Bièvres se situe à l’ouest de cette communauté d’agglomération et se trouve à proximité de Versailles. Ce CDT rassemble plutôt des entreprises tertiaires, de service et de recherches avancées. Ce projet favorise la prise en compte des enjeux environnementaux. C’est un outil de contractualisation entre les collectivités territoriales et l’Etat : il s’intéresse principalement à diverses problématiques : urbanisme et logement, transports et déplacement, lutte de l’étalement urbain, développement économique, protection des espaces agricoles, forestiers et naturels, continuités écologiques, maitrise de l’énergie….
Par conséquent, Bièvres doit apporter sa part pour honorer son contrat et doit remplir ou essayer de remplir l’ensemble des objectifs, des problématiques sur lesquelles s’est penché le CDT.
Bièvres est surtout bordé par les villes de Vélizy-Villacoublay et Clamart. Ce sont deux communes, à l’origine, plutôt rurales et industrielles mais qui ont connu en 1960 un plan de rénovation urbanistique et de développement pour devenir aujourd’hui un espace résidentiel, un pôle d’activité et commercial, et un espace vert en lisière de la forêt domanial de Meudon. Seulement, ses villes semblent être en rupture paysagère avec la commune de Bièvres qui a su préserver son caractère naturel et maintenir une rupture verte avec Clamart.
Préservation de l’environnement par la commune
Bièvres se situe dans une vallée et se trouve enclavé et entouré à l’est par le Bois de Verrières (556 hectares) formés principalement de chênes, bouleaux et châtaigniers, et à l’ouest par le bois du Loup Pendu (80 hectares) composé surtout de chênes.
Ces bois sont aménagés aves divers sentiers et diverses pistes cyclables. Le bois de Verrières est un ancien bois royal d’où une préoccupation de le préserver de l’urbanisation.
Le bois de Verrières est classé dans une ZNIEFF (zone naturelle d’intérêts écologiques, faunistique et floristique) de type II. (Annexe 1) C’est un grand ensemble naturel riche qui offre des potentialités biologiques importantes : cohérence écologique et paysagère. Ce bois n’a pas été dégradé par le mitage pavillonnaire. Les boisements forestiers occupent une fonction ancienne qu’il convient de conserver.
Protection du patrimoine et de la nature par la présence de site classés et inscrits au titre de l’environnement
A Bièvres il existe des sites classés et inscrits : ce sont des sites classés et inscrits au titre de l’environnement et sont déterminés par le Ministère de l’environnement. De plus, il existe deux bâtiments classés : un château et une abbaye.
Enfin, Bièvres possède des espaces boisés classés non constructibles (EBC). Ces bois appartiennent à un plan site classé : protection naturelle classée en 2000 afin de préserver l’environnement de la vallée ; c’est une réglementation nationale dont la commune s’est appropriée. Pour faire une demande de construction, il faut s’adresser au ministère de l’environnement. Une partie des espaces boisés classés peut se trouver dans le site inscrit ou classé. On remarque que notre terrain d’étude semble vraiment être un endroit propice à une construction car il y a aucune protection.
Des logements pas assez diversifiés
Il existe à Bièvres environ 2000 logements alors qu’il y en avait 1072 en 1968 : 95% sont des résidences principales et plus de 70% sont des habitats individuels. Bièvres essaie de garder un caractère naturel et de créer une rupture paysagère avec ses villes voisines. Toutefois, concernant les logements sociaux, Bièvres est en deçà de son quota. Afin de rattraper le taux requis par la loi, la commune s’est engagée dans des travaux le long de la gare et a construit 92 logements dont 48 logements locatifs sociaux. En effet, le maire, initialement se situait plutôt dans une logique de conservation du caractère naturel mais a vite réalisé qu’il se devait de proposer des sociaux. Ainsi, on remarque que dans la construction des logements près de la gare, l’objectif est d’harmoniser bâtiments et nature. Malgré cette initiative, le quota n’est toujours pas respecté. Si la construction de logements sociaux trouve sa place, elle se fera dans le souci de conserver l’harmonie de la commune. On peut envisager de construire des logements sociaux sur notre terrain d’étude mais il se fera dans le souci d’une bonne isolation au regard du PEB.
Activité économique prédomine face à l’activité industrielle et agricole
La commune de Bièvres ne connait pas d’exploitation agricole et ne dispose pratiquement d’aucune prairie. Elle dispose néanmoins de deux parcs qui ont une vocation culturelle, touristique, sportive et de balade. De plus, il faut savoir que la vallée de la Bièvre possède des versants dissymétriques avec ses coteaux qui sont principalement boisés et creuse des plateaux de 70 à 80 mètres. L’urbanisation y est donc difficile voire impossible .
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Table des matières
INTRODUCTION
Partie I : Diagnostic territorial
I.1) Présentation du territoire
I.2) Contexte Bièvres
I.3) Préservation de l’environnement par la commune
I.4) Protection du patrimoine et de la nature par la présence de sites classés et inscrits au
titre de l’environnement
I.5) Une commune très exposée au bruit
I.6) Des logements pas assez diversifiés
I.7) L’activité économique prédomine face à l’activité industrielle et agricole
I.8) Un réseau de transport peu développé
Partie II : Enjeux, Objectifs
II.1) Economique
II.2) Sociaux
II.3) Accessibilité/Transports
II.4) Environnementaux
II.5) Bilan Enjeux
Partie III : Projet d’aménagement
III.1) Lié à l’accessibilité et au transport
III.2) Lié à l’installation de logements sociaux
III.3) Lié à l’implantation de bureaux professionnels
III.4) Lié à l’aspect écologique et naturel
INTERACTION AVEC LES DIFFERENTS ACTEURS
CONCLUSION
ANNEXE
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