GENERALITE
Madagascar est un pays sous développé dont près de 80% de la population vivaient encore des activités liées directement à la terre et à l’heure actuelle, parallèlement à cela, la croissance démographique ne cesse d’augmenter. Cette augmentation de la population pose également le problème du principal moyen de production qui est la terre et donc des surfaces cultivables. Quelle va être l’influence de la qualité des sols cultivables et des techniques de production mises en œuvre sur le niveau de vie des communautés rurales.
Dans la région Alaotra Mangoro, des milliers d’hectares de rizières sont perdus à cause de la déforestation, de l’érosion, de l’ensablement et de la pratique du tavy. Ce dernier fait baisser la pluviométrie devant alimenter les sources d’eau et fragilise le sol, souvent la réversibilité des dégradations n’est plus envisagée par les villageois dans le monde rural .La solution réside alors dans la fuite hors du village lui-même. C’est ici qu’intervient alors l’action du travailleur social qui a pour objectif d’assister et mobiliser les individus, les groupes, les communautés en vue d’améliorer leur bien être et leur capacité à résoudre leurs problèmes pour promouvoir le développement.
En prenant le cas de la commune rurale de Mandialaza, dans la région d’Alaotra Mangoro, nous avons voulu surtout nous pencher sur l’importance de la terre qui est un enjeu social lié à la reproduction du groupe et qui assure à l’homme ses moyens de subsistance. Son usage est indispensable pour survivre. Toute perte en quantité et en qualité du sol, baisse de la fertilité et donc de la productivité, sont alors sources de difficultés dans ce milieu.
OBJET DE L’ETUDE DE LA SOCIOLOGIE DE DEVELOPPEMENT
LA SOCIOLOGIE RURALE
La sociologie rurale est une branche de la sociologie qui se définit, non selon des orientations théoriques particulières, mais selon son champ d’application, son objet de recherche. Cette branche s’intéresse aux sociétés rurales dans leur entièreté et dans leurs rapports avec le reste du monde.
La sociologie rurale fait appel, dans une approche qui va du particulier au global, à des notions et des outils qui appartiennent à la sociologie générale, à des sociologies particulières (Sociologie politique, sociologie du travail, sociologie de la famille mais aussi à d’autre disciplines telles que la psychologie, la géographie, l’agronomie….). Ainsi, selon le sociologue, Henri Mendras « le milieu rural est un champ d’investigation pour toutes les sciences sociales et son étude ne saurait constituer une discipline autonome ».
Les géographes qui analysent les relations entre l’homme et le milieu naturel et la distribution spatiale des phénomènes humains ont tout naturellement commencé par se pencher sur la campagne. L’économie rurale est une branche de l’économie politique.
L’histoire sociale s’attachant à un passé où l’agriculture était l’activité de la plus grande partie des hommes, fait un large place à la description de la vie paysanne. Les ethnologues étudient des structures dites archaïques dans lesquelles la recherche ou la production de la nourriture occupe tous les hommes.
Enfin, citadins et ruraux intéressent également le psychologue, le démographe. Cependant, ils vivent dans un milieu particulier qui réacquiert une certaine spécialisation chez les chercheurs et parfois une problématique différente. La sociologie rurale doit donc connaitre les méthodes et techniques de toutes les autres sciences sociales.
LA SOCIOLOGIE DE DEVELOPPEMENT ET LE DEVELOPPEMENT RURAL
LA SOCIOLOGIE DE DEVELOPPEMENT
Elle se questionne sur les processus de développement social et économique. Cette branche de la sociologie place ces processus en regard de ses impacts sur la société (communauté, village, ville, pays ou région). Le terme « sociologie de développement » est plus courant dans la littérature en anglais qu’il ne l’est en français. La sociologie de développement est généralement à la croisée des chemins de l’histoire ; de l’anthropologie la science politique .
La sociologie de développement est placée à cheval entre les oppositions suivantes :
▶ établir des remèdes / faire de l’analyse
▶ critiquer le développement / en faire sa promotion .
Qu’elle soit critique ou qu’elle en fasse la promotion, le champ de la sociologie qui étudie le développement pose généralement les questions suivantes (et tâche d’y répondre) :
▶ comment le développement a-t-il lieu ?
▶ pourquoi le développement a-t-il lieu ?
Karl Marx offre une interprétation du développement comme étant indissociable d’un système de rapports sociaux qu’il résume avec le terme « capitalisme ». Ce système se traduit notamment par la dépossession des instruments de production pour une partie de la population qui se constitue alors en prolétariat- par la classe des capitalismes.
LES FACTEURS QUI ENTRAINENT LA DEGRADATION DE L’ENVIRONNEMENT
A l’heure actuelle, la dégradation de l’environnement ne cesse d’augmenter du faite de l’action de l’homme à la recherche et découverte de nouvelles technologies et qui devient une menace pour le monde entier. A Madagascar, cette dégradation sont causées par plusieurs formes, entre autres, le défrichement, les incendies, la croissance démographique.
Le défrichement
C’est la menace la plus importante qui pèse sur la biodiversité et c’est occasionné par la pratique de la culture itinérante sur brûlis. Cette pratique est destructrice, car elle ne repose pas sur une rotation parcellaire, mais sur une avance continuelle sur de nouvelles parcelles forestières. Elle favorise en outre le processus d’érosion par ruissellement.
Etant donné que la commune rurale de Mandialaza est entourée des montagnes, le défrichement entraîne la disparition de la couverture végétale et par conséquent entraîne l’érosion entraînent et de ce fait, l’ensablement des rizières. A terme, les conséquences peuvent être catastrophiques sur les récoltes de diminuer les récoltes car sur les 10ha des rizières qui existent, 3ha entre eux sont désormais ensablés.
Les incendies
Cette menace affecte principalement la partie Ouest de Madagascar, ainsi que la Commune rurale de Mandialaza. Les incendies ont pour origine des feux de pâturage non contrôlés ou sont d’origine criminelle. D’après les paysans de la commune, aucune initiative précise n’a jamais été prise auparavant par les autorités locales ou entre les villages pour limiter les incendies. Aucune mesure sérieuse n’a été prise pour sanctionner les auteurs de ces incendies.
La croissance démographique
La déforestation et les feux de brousse provoquent une perte annuelle estimée à 10% du PIB potentiel. La perte de biomasse et l’érosion créent les conditions pour une aridification croissante du climat. Les eaux de pluie qui ne sont plus retenues par le couvert végétal ruissellent et provoquent des phénomènes d’érosion en nappe et de ravinement (lavaka) privées de leur biotope naturel. Des espèces végétales et animales se raréfient ou disparaissent à jamais.
Concernant la commune de Mandialaza, elle possède une forte croissance démographique, et la pratique de la déforestation est devenue un phénomène atavisme pour eux dans le sens où les descendants pratiquent habituellement la déforestation comme l’ont fait leurs prédécesseurs sans se préoccuper du risque qu’ils font courir à eux même, mais surtout à leurs descendants pour l’avenir.
Pourtant, l’accroissement de la population demande l’élargissement des terrains que ce soit pour subvenir aux besoins de la famille par l’agriculture et l’élevage, mais aussi pour les habitats.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : APERCU GENERAL DE LA DEGRADATION DE SOL ET PRESENTATION DE LA COMMUNE RURALE DE MANDIALAZA
Chapitre I : Cadre théorique de la recherche et aperçu contextuel de la dégradation de l’environnement et du sol
Chapitre II : Présentation de la Commune Rurale de Mandialaza Moramanga
PARTIE II : LES CAUSES ET LES CONSEQUENCES DE LA PRATIQUE DU TAVY CHEZ LES PAYSANS MANDIALAZA ET SON IMPACT SUR LE MONDE RURAL
Chapitre III : Les causes et les conséquences de la pratique du « tavy » chez les paysans de Mandialaza et son impact sur le monde rural
Chapitre IV : L’exode rural
PARTIE III : PERSPECTIVE EN FAVEUR DU MOUVEMENY DES PAYSANS DANS LA COMMUNE RURALE DE MANDIALAZA
Chapitre V : Protection de l’environnement
Chapitre VI : Réponses aux aspirations des paysans
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIES
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES TABLEAUX
ANNEXES