« Sans eau, il n’y a pas de vie ». L’eau occupe une place prépondérante dans la vie humaine. Ici à Madagascar, l’AEP est l’une des difficultés qui préoccupe les habitants dans la région sédimentaire et qui sont caractérisées par la mauvaise qualité. Ainsi pour le cas de Mahajanga, on consiste à un problème surtout d’insuffisance d’eau par rapport au besoin de la population et à l’extension de la ville.
En effet, par exemple deux quartiers d’Amborovy qui est une zone dite résidentielle n’est pas encore alimentée en eau. Il en est de même dans les quartiers très peuplés qui sont alimentés par bornes fontaines autour desquelles se forment des longues files d’attentes. Ainsi le projet réalisé en 2000 est déjà saturé et il faut renforcer la production par réalisation des forages complémentaires.
Ce mémoire a montré que l’eau produite ne suffit pas au besoin de la population. Donc, l’objectif global est l’évaluation de la situation actuelle et la recherche de nouvelles ressources d’eau disponible à long terme.
BASSIN DE MAHAJANGA
CADRE GEOGRAPHIQUE
Localisation
La province Autonome de Mahajanga est située dans la partie Nord-Ouest de Madagascar, dont la superficie est de 150.023 km² , la population est estimée au plus de 2.000.000 Le bassin de Mahajanga est ouvert à l’Ouest sur le canal de Mozambique. Il est limité par les limites Sud et Est ( contact socle-Isalo)qui sont parfois soulignées par une falaise bordière des hauts –plateaux du socle. La limite Ouest, qui est marquée par les dômes du socle de Bekodoka et d’Ambohipaky (l’axe cristallin de la dorsale du cap saint André) ne se traduit par aucun relief important.
Contexte climatique
Le climat est de type tropical à saisons contrastées chaud (25 à 35°C) et pluvieux d’octobre à mai et de type tempéré à sec de juin à septembre.
Précipitation (mm)
La précipitation est comprise entre 1000 à 1800 mm et la valeur moyenne de la précipitation est de l’ordre de 1488,7 mm. Cependant on constate une répartition qui n’est pas uniforme de cette précipitation au cours d’une année. Par exemple pendant le mois de janvier elle est plus abondante(526,2 mm), tandis que l’hiver est plus sec(en juin 0,7 mm).
Température en °C
La température se situe entre deux valeurs bien définies de 24,7°C à 28,7°C. Ce qui donne une température moyenne de 25°C environ. Cette valeur caractérise une zone à climat chaud. D’autre part la fraîcheur n’apparaît qu’au mois de juillet et la température maximale est atteinte en mois de novembre.
Vent mensuelle (en Km/h)
Les données ont été fournies par la direction de la Météorologie de Mahajanga ; elles indiquent les intensités ainsi que la direction du vent.
Morphologie et hydrographie
Le bassin de Mahajanga est un monoclinal, ouvert sur le canal de Mozambique, à pendage régional Nord à Nord Ouest faible ; il s’allonge de Sud Ouest au Nord Est sur 650 km du cap Saint André au Sud Est de la montagne d’Ambre, où il atteint l’Océan Indien.
Le monoclinale est déformé, dans sa partie Ouest par le bombement transversal (SSE-NNO) de la « dorsale du cap Saint André », dont l’axe cristallin(dômes de Bekodoka et d’Ambohipaky) individualise le bassin de Morondava. Il est interrompu au Nord Est par l’anticlinal de la presqu’île d’Ampasindava. Les coulées basaltiques crétacées, qui affleurent sur les deux tiers de la longueur du bassin le subdivise à une zone littorale au Nord Ouest et une zone de bordure au Sud Est.
Zone littorale (crétacé supérieure : Miocène)
Elle est largement pénétrée par la mer (baies de Soalala, de la Bombetoka, de la Mahajamba et de Narinda ) c’est en outre la région d’estuaires de grand fleuve (Mahavavy, Betsiboka, Mahajamba et Sofia).
La cuesta Sud Ouest – Nord Est des calcaires daniens la partage longitudinalement en deux moitiés :
• La moitié Sud, sur les grès continentaux du Crétacé supérieure, est relativement aride et monotone ;
• La moitié Nord (marnes et calcaires du Maestrichtien,du Danien et de l’Eocène , grés du Pliocène continental) est mieux arrosée et plus variée . La brousse à palmiers (satrana) s’y étend entre de petites forêts, fréquentes su les calcaires karstiques éocènes et surtout sur les grès pliocènes.
Zone de bordure ( Isalo à crétacé moyen)
Elle est allongée Sud Ouest – Nord Est entre le socle et la base des plateaux basaltiques crétacés, puis au Nord du parallèle de Maromandia, entre le socle de la mer (Ampasindava, Ambilobe).
Les variations de faciès de Jurassiques dans l’Ouest, les intrusions post-liasiques, permettent de distinguer plusieurs régions naturelles :
• dans la partie Sud et Ouest du bassin, les caresses calcaires du Dogger de l’Ankara, du Tampoketsa et de Namolika forment un vaste plateau désolé, aux maigres ressources en eau. Sillonnée par la vallée méridienne de la Mahavavy, ces carapace sont vers le Nord surplombées par le plateau basaltique de l’Antanimena. Vers le Sud, la falaise bordière du plateau Jurassique domine l’étroite dépression des grès bariolés de l’Isalo, eux- mêmes en contre-bas de haut plateau du socle dans la région de Kandreho ;
• les pays de Tsaramandroso, Mampikony, Port- Bergé et Antsohihy forment la partie médiane de cette zone de bordure ; ils sont plus uniformes ;
• au Nord de Maromandia, le paysage change : les intrusions postjurassiques de Manongarivo de la presqu’île d’Ampasindava et du Sambirano érigent du hauts reliefs à proximité de la mer ;
• la région d’Ambilobe, à l’extrême Nord du bassin comprend du Sud au Nord, entre le socle et les basaltes récents de la montagne d’Ambre :
o une dépression permo-triasique ;
o un pays de hautes collines d’ Isalo ;
o le plateau calcaire du Dogger de l’ Ankarana- Analamena.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I
I- ZONE D’ETUDE : BASSIN DE MAHAJANGA
I.1-CADRE GEOGRAPHIQUE
I.1.1- Localisation
I.1.2- Contexte climatique
I.1.2.1- Précipitation (mm)
I.1.2.2- Température en °C
I.1.2.3- Vent mensuelle (en Km/h)
I.1.3- Morphologie et hydrographie
I.1.3.1- Zone littorale (crétacé supérieure : Miocène)
I.1.3.2- Zone de bordure ( Isalo à crétacé moyen)
I.2- CONTEXTE GEOLOGIQUE
I.2.1- Stratigraphie et lithologie
I.2.2- Tectonique et structure
CHAPITRE II : SYNTHESES DES SYSTEMES EXISTANTS
II.1 GENERALITES SUR LES FORAGES ACTUELS
II.1.1- Localisation Des sites
II.1.2- Présentation des différents types de forages actuels
II.1.3- – Caractéristiques de chaque forage
II.1.3.1–. Caractéristiques principales des forages
II.1.3.2 – Production
II- 1.3.3- Traitements des eaux
II- 1.3.4- Les réservoirs et les conduites
II -1.3.5- L’analyse de l’eau
II.2- LE FONCTIONNEMENT DU FORAGE
II.2.1- Mode de fonctionnement
II.2.2 – Capacité des champs captants
II.2.2.1- Zone d’alimentation
II.2.2.2- Réalimentation de la nappe
II.2.3- Contexte géologique
II.2.3.1- Généralités
II.2.3.2- Structure géologique
II.2.4- Contexte hydrogéologie
II.2.4.1- Caractéristiques de la nappe
II.2.4.2- Caractéristique chimique des eaux souterraines
II .2.4.3- Mécanisme des écoulements souterrains
CHAPITRE III : PARAMETRES HYDROGEOLOGIQUES
III .1- ETUDE GEOLOGIQUE DES EAUX SOUTERRAINES
III .1.1- généralités
III.1. 2- STRATIGRAPHIE ET LITHOLOGIE
III.1. 2.1- Lithologie
III .1.2.2- La Récurrence des couches
III.1.3- PETROGRAPHIE
III.1.3.1- Les marnes grises
III.1.3.2- Les marnes crayeuses et calcaires marneux
III.1.3.3- Le calcaire de Marohogo
III.1.3.4- Les grès de Marohogo
III.1.3.5- Les calcaires et calcaires dolomitiques de Mahabibo
III.1.3.6- Les calcaires marneux ou gréseux
III.1.3.7-La carapace sableuse et les alluvions
III.1.4- LA TECTONIQUE
III .1.4.1- Photo-interprétation
III.1.4.1.1- L’image satellite
III.1.4.1.2-Interprétation de l’image satellite
III.2- ETUDE HYDROGEOLOGIQUE
III.2.1- Caractérisation de la nappe
III.2.1.1- Alimentation de la nappe
III.2.1.1- Régime d’écoulement
III.2.1.2- Evaluation potentialité en eau
III.2.1.2.1- Piézomètrie
III.2.1.2.2- Caractérisation du réservoir
III.2.1.3- Caractérisation de l’eau
III.2.1.3.1- Approche de la qualité de l’eau
III.2.1.3.2- Norme et qualité de l’eau
CONCLUSION