Propriétés physicochimiques et synthèse

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Physiopathologie de l’hypertension artérielle

Elle est décrite par plusieurs paramètres :
• Augmentation du débit avec résistance périphérique ;
• Sténose rénale et hyper activité de la rénine ;
• Réajustement du barrot reflexe à des valeurs plus élevées ;
• Hyperfonctionnement des catécholamines ou hyper sensibilité à l’adrénaline ;
• Augmentation de l’apport sodé.
Parmi les complications fréquentes : l’athérosclérose, l’AVC, l’Insuffisance cardiaque, l’hypertrophie ventriculaire gauche et l’insuffisance coronaire.

Médicaments antihypertenseurs

Le traitement de la maladie cible :
• Les reins par régulation de la volémie ;
• Les nerfs sympathiques par régulation du fonctionnement des catécholamines ;
• Les artérioles par réduction des résistances périphériques ;
• Et la régulation au niveau du Système nerveux central (SNC).
Plusieurs classes médicamenteuses sont utilisées dont :
• Les béta bloquants ;
• Les vasodilatateurs ;
• Les anticalciques ;
• Les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II ;
• Les diurétiques ;
• Les antihypertenseurs centraux ; et
• Les Inhibiteurs de l’enzyme de conversion.
 Captopril ;
 Enalapril ;
 Cilazapril ;
 Benazepril ;
 Fosinopril ;
 Lisinopril.

Propriétés physicochimiques et synthèse

Propriétés physicochimiques

Le Captopril est une poudre blanche, soluble dans l’eau (160mg/ml) (Pubchem, 2017), dans l’alcool, le chloroforme et le chlorure de méthylène. Sa masse molaire est de 217,28 g/mol, il a deux couples acidobasiques de pKa 3,7 et 9,8. Il a une température de fusion comprise entre 103-104°C.
Le Captopril, de nom chimique acide (2S)-1-[(2S)-2-methyl-3-sulfanylpropanoyl] pyrrolidine-2-carboxylique, a comme formule brute C9H15NO3S.

Propriétés pharmacologiques

Mécanisme d’action

Le captopril est un inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) de l’angiotensine I en angiotensine II, substance vasoconstrictrice mais également stimulant la sécrétion d’aldostérone par le cortex surrénalien. Il en résulte :
• une diminution de la sécrétion d’aldostérone,
• une élévation de l’activité rénine plasmatique, l’aldostérone n’exerçant plus de rétrocontrôle négatif,
• une baisse des résistances périphériques totales avec une action préférentielle sur les territoires musculaire et rénal, sans que cette baisse ne s’accompagne de rétention hydrosodée ou de tachycardie réflexe.
L’action anti hypertensive du captopril se manifeste aussi chez les sujets ayant des concentrations de rénine basses ou normales. L’association du captopril à un diurétique antihypertenseur, l’hydrochlorothiazide, a un effet antihypertenseur additif, qui entraîne une baisse de la pression artérielle plus importante que chacun des composants utilisés seuls. L’association d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion et d’un diurétique thiazidique entraîne un effet synergique et diminue en outre le risque d’hypokaliémie induite par le diurétique seul (Vidal, 2013).

Pharmacocinétique

Par voie orale, le captopril est rapidement absorbé (pic sanguin atteint à la première heure). La quantité absorbée représente 75 % de la dose administrée et est diminuée de 30 à 35 % par la prise d’aliments, sans influence sur l’efficacité. Dans le plasma, 30 % sont fixés à l’albumine plasmatique. La demi-vie d’élimination du captopril inchangée est proche de 2 heures. Le Captopril éliminé dans les urines représente environ 95 % (dont 40 à 50 % sous forme inchangée) de la dose de Captopril administrée.
Chez l’insuffisant rénal, les concentrations plasmatiques de Captopril sont significativement plus élevées chez les patients ayant une clairance de la créatinine inférieure ou égale à 40 ml/min ; la demi-vie peut aller jusqu’à 30 heures.
Le Captopril passe dans le placenta ; le passage dans le lait maternel s’effectue en très faible quantité.
Après administration d’une dose de 100 mg de captopril administré par voie orale 3 fois par jour, chez 12 femmes, les concentrations maximales de captopril dans le lait étaient de 4,7 µg/l ; 3,8 heures après la prise. On estime qu’un enfant allaité exclusivement à partir du lait maternel serait exposé à une dose maximale correspondant à 0,002 % de la dose quotidienne de captopril de la mère (Vidal, 2017).

Indications

Le médicament est prescrit dans plusieurs cas :
• Hypertension artérielle ;
• Insuffisance cardiaque congestive ;
• Infarctus du myocarde dans les 24 premières heures chez les patients en situation hémodynamiquement stable ;
• Post-infarctus du myocarde chez les patients avec dysfonction ventriculaire gauche (fraction d’éjection ≤ 40 %), et par ailleurs en l’absence de signe clinique d’insuffisance cardiaque. Le traitement au long cours par le captopril améliore la survie à long terme, réduit le risque de récidive d’infarctus ainsi que le risque de développement d’insuffisance cardiaque ;
• Néphropathie diabétique macroprotéinurique insulinodépendant. Le traitement au long cours ralentit la progression de l’atteinte rénale.

Médicament et qualité

L’assurance de la qualité est certes fondée sur des réglementations et normes, mais ce sont des hommes et des femmes qui font respecter cette réglementation ou s’efforcent de faire en sorte que les médicaments satisfassent à des normes qui font toute la différence entre la qualité et l’absence de qualité. Assurer la qualité, l’innocuité et l’efficacité des médicaments est un souci permanent de l’OMS (OMS, 1998).
Le patient doit avoir la garantie que la qualité du médicament est irréprochable. Dans cette vision les médicaments sont confiés à des professionnels et soumis à une réglementation stricte.

Définition d’un médicament

Selon la loi 94-57, l’Article 511 du Code de la Santé Publique (CSP), On entend par médicament « toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales, ainsi que toute substance ou composition pouvant être utilisée chez l’homme ou chez l’animal ou pouvant leur être administrée, en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions physiologiques en exerçant une action pharmacologique, immunologique ou métabolique » (République Français, 2007).

Définition de la qualité

Selon l’Agence Française de Normalisation (AFNOR) : « la qualité est l’aptitude d’un produit à satisfaire ses utilisateurs ». Selon la norme ISO 9000 : 2000 la qualité est « l’aptitude d’un ensemble de caractéristiques intrinsèques à satisfaire des besoins ». De façon plus simple Joseph Moses Juran (statisticien, auteur et consultant très influent dans le domaine de la qualité) définit la qualité comme l’aptitude à l’emploi, la meilleure adéquation au besoin. La qualité d’un médicament c’est la somme de tous les facteurs qui contribuent directement ou indirectement à la sécurité, à l’activité et à l’acceptabilité du produit (AFNOR NF X 50-120).

Critères de qualité des médicaments

La désignation « qualité » appliquée à un médicament exige (Fall, 2010) :
• qu’il contienne la quantité de chaque principe actif inscrite sur l’étiquette, dans les limites applicables de ses spécifications;
• qu’il contienne cette quantité dans chaque dose unitaire ;
• qu’il soit exempt de substances étrangères
• qu’il maintienne son dosage, sa disponibilité thérapeutique, son apparence jusqu’à utilisation ;
• qu’après administration, il libère le principe actif avec une entière biodisponibilité.
Les principaux critères de qualité pour un médicament sont l’identité, la pureté, l’activité, l’uniformité et la biodisponibilité (Ndoye, 2010).

Identité

Le principe actif correct doit être présent dans le produit. Cette caractéristique est généralement la plus facile à garantir. Dans la plupart des cas, quand les analyses révèlent la présence d’un principe actif différent de celui qui est associé au médicament, il s’agit d’une erreur de conditionnement ou d’étiquetage.

Pureté

La majorité des médicaments contiennent des principes actifs et des adjuvants qui sont ajoutés pour améliorer une propriété telle que la consistance ou la couleur. Il est essentiel que ces adjuvants soient exempts de contaminants nocifs, de bactéries et d’autres micro-organismes qui peuvent nuire à la santé du malade.

Sécurité

Le médicament pris dans les conditions normales est inoffensif. La sécurité, ou innocuité, d’un médicament est déterminée par des études de toxicité (carcinogenèse, tératogenèse) et de pharmacocinétique.

Activité

Le médicament doit contenir la quantité exacte de principe actif indiquée. La majorité des pharmacopées acceptent qu’un médicament donné contienne entre 90 et 110% de la quantité de principe actif inscrite sur l’étiquette. Cette quantité doit être stable jusqu’à la date de péremption du médicament.

Uniformité

La consistance, la couleur, la forme et la taille d’un médicament donné (qu’il soit sous la forme d’un comprimé, d’une crème ou d’un liquide) ne doivent pas varier d’une dose à la suivante. L’absence d’uniformité peut provenir de problèmes au niveau de l’identité, de la pureté ou de l’activité.

Biodisponibilité

La biodisponibilité est la vitesse et l’intensité de mise à disposition du principe actif ou de sa fraction thérapeutique destinée à devenir disponible au niveau des sites d’action.

Stabilité

La stabilité est l’aptitude d’un médicament à conserver ses propriétés chimiques, physiques, bactériologiques et biopharmaceutiques dans les limites spécifiées ; pendant toute sa durée de validité.
Cette stabilité dépend de paramètres extrinsèques (température, humidité, lumière etc.) et intrinsèques qui sont liés aux matières premières, à la forme pharmaceutique et au conditionnement. Elle peut être déterminée, selon les conditions de température et d’humidité choisies, par une étude de dégradation accélérée ou par une étude de stabilité en temps réel.

Problématique des médicaments de qualité inferieure

Les médicaments de qualité inférieure sont des produits dont la composition et la qualité des principes actifs ne répondent pas aux normes spécifiées. Par conséquent, ils sont inefficaces et souvent dangereux pour le patient. La qualité inferieure d’un médicament peut être le résultat d’une négligence, d’une erreur humaine, de ressources humaines et/ou financières insuffisantes ou d’une contrefaçon (OMS, 2003). Le problème des médicaments contrefaits s’inscrit dans un cadre plus large des produits pharmaceutiques de qualité inférieure. La différence entre ces deux catégories de produits repose sur le fait qu’un médicament contrefait est étiqueté frauduleusement de manière délibérée pour en dissimuler la nature et/ou la source. La contrefaçon peut aussi bien concerner le médicament princeps que les produits génériques. Les médicaments contrefaits peuvent contenir des substances identiques à celles qui composent le produit authentique ou des substances différentes et les principes actifs peuvent être absents ou présents en quantité insuffisante. La contrefaçon peut également porter sur le conditionnement, une imitation de l’emballage par exemple. Dans les pays développés, la contrefaçon concerne le plus souvent des médicaments à coût élevé tels que les hormones, les corticoïdes et les antihistaminiques. Dans les pays en voie de développement, les médicaments qui font le plus souvent l’objet de contrefaçons sont ceux qui sont utilisés contre les affections potentiellement mortelles comme le paludisme, la tuberculose et le VIH/SIDA (OMS, 2003). Par ailleurs la pauvreté est l’un des principaux facteurs déterminants de la production et de la consommation de produits vendus de façon illicite. Malgré les moyens déployés par les autorités, à savoir l’introduction des médicaments génériques et les campagnes de sensibilisation contre les médicaments de la rue, le marché illicite des médicaments ne cesse de se développer dans les pays en voie de développement (Sarr, 2013).

Les méthodes d’identification et de dosage

Les méthodes chromatographiques

Principe général

La chromatographie est une méthode de séparation des constituants présents dans un mélange. Elle sert en analyse à des fins d’identification et de quantification. Le principe de base repose sur une différence de distribution des composés à séparer entre deux phases non miscibles : une phase stationnaire qui exerce un effet retardateur et une phase mobile qui entraine les produits à travers la phase stationnaire. En chromatographie, la phase dite stationnaire est emprisonnée dans une colonne ou fixée sur un support plan et l’autre dite mobile se déplace au contact de la première. Si plusieurs composés sont présents, ils se trouvent entrainés à des vitesses différentes, provoquant ainsi leur séparation (Rouessac et al., 2009).
On peut distinguer deux types de méthodes chromatographiques en fonction du procédé mis en œuvre (Skoog et al., 2015) :
• la chromatographie planaire : la phase stationnaire est présente à la surface d’un support plan (chromatographie sur couche mince, CCM) ou immobilisée à l’intérieur des pores d’une feuille de cellulose (chromatographie sur papier). On parle de chromatographie planaire. Dans ce cas la phase mobile se déplace à travers la phase stationnaire par capillarité ou sous l’effet de la gravité
• la chromatographie sur colonne : la phase stationnaire est maintenue dans un tube étroit et la phase mobile progresse par gravité ou sous l’action d’une différence de pression,
Parmi les méthodes chromatographiques, la chromatographie liquide haute performance (CLHP) est l’une des plus utilisées pour le dosage du Captopril (Leanpolchareanchai et al., 2015).

Chromatographie liquide haute performance (CLHP)

Appareillage

L’appareil de chromatographie liquide haute performance comporte les éléments de base suivants (Figure 3) :
• Réservoirs de phase mobile : Les appareils modernes sont équipés d’un ou plusieurs réservoirs en verre ou en acier inoxydable contenant chacun au moins 500 ml de solvant (pur ou mélange de solvant dans des proportions connues) ;
• Pompe : La pompe d’un chromatographe a pour rôle de provoquer dans la colonne un écoulement de la phase mobile compatible avec la séparation chromatographique. Elle doit répondre à des exigences rigoureuses : obtention de pression allant jusqu’à 420 bars, absence de pulsation, débit compris entre 0,1 et 10 ml par minute, contrôle du débit meilleur que 0,5%, résistance à la corrosion quel que soit le solvant ;
• Injecteur : Permet d’envoyer l’échantillon dans la colonne. Il existe plusieurs procédés d’injection : injection directe à l’aide d’une micro seringue pour de faibles volumes à pression inférieure à 150 bars ; boucle d’injection permettant la répétabilité du volume d’injection allant du microlitre au millilitre ;
• Colonnes : Les colonnes utilisées en CLHP se caractérisent par leurs dimensions et par la nature des phases qu’elles contiennent ;
• Détecteur : Permet de suivre en continu la présence des composés dans la phase mobile au fur et à mesure de leur élution ;
• Enregistreur : traduit graphiquement les informations (signaux) des détecteurs sous forme de chromatogramme.

Fonctionnement

Parmi les techniques chromatographiques dont la phase mobile est un liquide, la chromatographie liquide haute performance (CLHP) est la plus connue (Rouessac et al., 2004). Son succès est dû à la possibilité d’agir de manière très précise sur des paramètres comme la sélectivité et la résolution entre les composés par le choix de la phase stationnaire contenue dans la colonne et de la composition de l’éluant, c’est-à-dire en exploitant les interactions soluté/phase mobile/phase stationnaire.
La CLHP constitue une technique très générale d’emploi. Elle correspond à une évolution de la chromatographie préparative sur colonne dont les performances, en termes de sélectivité et de résolution, se sont trouvées grandement améliorées par l’utilisation de phases stationnaires très élaborées. Ces dernières, constituées généralement de microparticules sphériques dont le diamètre est compris entre 2 et 5 micromètres conduisent à une perte de charge importante dans la colonne. Il faut donc exercer sur la phase mobile parcourant la colonne une forte pression pour obtenir un débit convenable.
A l’instant initial, le mélange à séparer est injecté à l’entrée de la colonne où il se dilue dans la phase mobile qui l’entraine à travers la colonne. Un détecteur placé à la sortie de la colonne couplé à un enregistreur permet d’obtenir un tracé appelé chromatogramme. Le type d’injecteur le plus couramment utilisé comporte une vanne à boucle d’échantillonnage d’une capacité fixée à 10, 20, 50,… μL. Cette boucle calibrée, remplie de l’échantillon à étudier, peut être introduite, sans variation importante de la pression, dans le circuit allant des pompes vers l’entrée de la colonne. Le signal généré par le détecteur est transmis au calculateur muni d’une table traçante intégrée.

Electrophorèse capillaire (EC)

L’Electrophorèse Capillaire (EC) est une méthode séparative d’analyse datant du début des années 1980 qui s’est développée grâce aux acquis de la CLHP et des procédés plus anciens d’électrophorèse. Cette technique analytique a été appliquée à un large nombre de composés allant des petits ions aux macromolécules tels que les anions et cations inorganiques, les acides aminés, les catécholamines, les principes actifs pharmaceutiques, les vitamines, les sucres, les peptides, les protéines, les acides nucléiques, les nucléotides, les polynucléotides et de nombreuses autres espèces.

Principe

L’EC permet la séparation, la détection et la quantification de composés organiques et inorganiques. La séparation est basée sur le rapport taille / charge des espèces chimiques soumises à un champ électrique. L’appareillage est constitué de deux récipients, contenant un électrolyte tampon, dans lesquels trempent les extrémités d’un tube capillaire (dont le diamètre interne est compris entre 10 et 100 μm) ainsi que deux électrodes de platine.
Lorsqu’une molécule traverse le détecteur, elle absorbe une certaine quantité de lumière. Cette information est transcrite en un signal visible sous la forme d’un pic dans un électrophorégramme (Sarr, 2013).

Appareillage

La séparation électrophorétique s’effectue dans un capillaire en silice fondue de très faible diamètre interne (10 à 100μm) et avec une longueur de 20 à 100 cm. Ces capillaires sont recouverts extérieurement d’une gaine de polyimide qui leur confère une grande souplesse.
Les deux extrémités du capillaire plongent dans des récipients remplis d’une solution d’électrolytes (tampon de séparation). Ce tampon doit également être présent dans le capillaire afin de garantir des conditions constantes de force ionique et de pH pendant la séparation. Une différence de potentiel pouvant aller jusqu’à 30 kV (en fonction de l’appareillage) est appliquée au moyen de deux électrodes en platine plongeant dans les récipients d’électrolyte. Les courants maximums générés peuvent aller jusqu’à 200μA et les puissances jusqu’à 6W.
Afin de prévenir l’échauffement du capillaire par effet joule, celui-ci est placé dans une enceinte thermo-statée (Rouessac et al., 2004).
La procédure générale d’une analyse se décompose de la manière suivante (Rouessac et al., 2004):
• Conditionnement du capillaire : le capillaire est conditionné par de la soude 0,1 M, de l’eau et enfin la solution électrolytique ;
• Injection de l’échantillon : dans le cas d’une détection à la cathode (pôle négatif), l’échantillon est injecté à l’anode soit en mode hydrodynamique (application d’une surpression à la surface de l’échantillon) soit en mode électrocinétique (application d’une différence de potentiel) ;
• Séparation : La séparation des analytes a lieu dans le capillaire lors de l’application d’une différence de potentiel ; les deux extrémités du capillaire ainsi que les électrodes plongent dans la solution électrolytique
• Détection : le signal est transcrit sous forme de pic dans l’électrophorégramme.

Paramètres importants

Quelques paramètres importants en EC mériteraient d’être présentés :
• La migration électrophorétique
La migration électrophorétique correspond au déplacement d’un analyte porteur d’une charge sous l’influence d’un champ électrique à une vitesse appelée vitesse de migration électrophorétique Vep (m.s-1).
Elle s’exprime en fonction de la charge de l’ion q (C), de son rayon hydrodynamique Rh (m), du champ électrique appliqué E (V.m-1) et de la viscosité du milieu η (Pa.s).
Vep = qE /6πηRh = μepE (μep : mobilité électrophorétique en m².s-1.V-1).
Ainsi, la vitesse de migration électrophorétique est directement proportionnelle au rapport charge / rayon hydrodynamique de l’ion. Les ions chargés positivement sont attirés vers la cathode et les ions chargés négativement sont attirés vers l’anode.
La mobilité électrophorétique d’un composé dépend du pH et de la force ionique de l’électrolyte ainsi que des interactions éventuelles de l’analyte avec les espèces présentes dans l’électrolyte (tensioactif) (Atoun, 2014).
• Flux électro-osmotique
Le second facteur qui contrôle la migration des solutés est l’écoulement de l’électrolyte. La vitesse de l’écoulement électro-osmotique Vfeo (m.s-1) est reliée à la densité de charge portée par le capillaire ξ (m³.Kg².C-3.s-4), au champ électrique appliqué E (V.m-1), à la viscosité de la solution η (Pa.s-1) et à la constante diélectrique du tampon ε (C².N-1.m-2).
Vfeo = ε ξ E /4 π η= µfeo E (µfeo : mobilité électroosmotique en m2.s-1.V-1)
L’application d’une tension à travers un capillaire rempli d’électrolyte produit un flux de solution s’écoulant dans le capillaire de l’anode vers la cathode. Il est dû à l’ionisation des groupements silanols à caractère acide de la paroi interne du capillaire en contact avec la solution. A pH supérieur à 3, les groupements silanols (Si-OH) du capillaire sont ionisés en silanoates (Si-Oˉ). Pour maintenir l’électroneutralité, ces sites anioniques attirent les cations présents dans la solution afin de former une couche cationique mobile. Entre ces deux couches naît une différence de potentiel (le potentiel zéta), dont la valeur dépend de la concentration de l’électrolyte et du pH. Lorsque la tension est appliquée, les cations migrent vers la cathode. Les molécules d’eau solvatant les cations se déplacent aussi, provoquant un écoulement global de la solution. Au cœur de la solution, le champ électrique entraîne la migration des cations vers la cathode. Les anions sont également entrainés et progressent de façon contre électroosmotique.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : Rappels bibliographiques
I Hypertension artérielle (HTA)
I.1 Définition et classification de l’HTA
I.2 Facteurs étiologiques
I.3 Physiopathologie de l’hypertension artérielle
I.4 Médicaments antihypertenseurs
II Monographie du captopril
II.1 Structure chimique du captopril
II.2 Propriétés physicochimiques et synthèse
II.2.1 Propriétés physicochimiques
II.2.2 Synthèse
II.3 Propriétés pharmacologiques
II.3.1 Mécanisme d’action
II.3.2 Pharmacocinétique
II.3.3 Indications
III Médicament et qualité
III.1 Définition d’un médicament
III.2 Définition de la qualité
III.3 Critères de qualité des médicaments
III.3.1 Identité
III.3.2 Pureté
III.3.3 Sécurité
III.3.4 Activité
III.3.5 Uniformité
III.3.6 Biodisponibilité
III.3.7 Stabilité
III.4 Problématique des médicaments de qualité inferieure
IV Les méthodes d’identification et de dosage
IV.1 Les méthodes chromatographiques
IV.1.1 Principe général
IV.1.2 Chromatographie liquide haute performance (CLHP)
IV.1.2.1 Appareillage
IV.1.2.2 Fonctionnement
IV.2 Electrophorèse capillaire (EC)
IV.2.1 Principe
IV.2.2 Appareillage
IV.2.3 Paramètres importants
IV.2.4 Différents modes d’analyse et leurs applications
IV.2.5 Avantages et inconvénients
IV.2.6 Techniques pour l’amélioration du seuil de quantification
DEUXIEME PARTIE
I Objectifs
I.1 Objectif général
I.2 Objectifs spécifiques
II Cadre d’étude
III Matériel et Méthodes
III.1 Matériel
III.1.1 Appareillage et verrerie
III.1.1.1 Appareils d’électrophorèse capillaire
III.1.1.2 Verrerie
III.1.2 Petit matériel
III.1.3 Réactifs
III.1.4 Substances de référence
III.2 Méthodes
III.2.1 Développement de la méthode
III.2.2 Validation de la méthode
III.2.2.1 Préparation des solutions de travail
III.2.2.2 Préparation des solutions d’injection
III.2.2.2.1 Solutions standard de captopril
III.2.2.2.2 Solutions standard
III.2.2.3 Conditions d’analyse du captopril
III.2.2.4 EVALUATION DES PARAMETRES DE VALIDATION
III.2.2.4.1 La sélectivité
III.2.2.4.2 La linéarité
III.2.2.4.3 La fidélité
III.2.2.4.3.1 Répétabilité
III.2.2.4.3.2 Fidélité intermédiaire
III.2.2.5 La justesse
III.2.2.6 La limite de détection
III.2.2.7 La limite de quantification
III.2.2.8 Analyse et traitement des données
IV RESULTATS
IV.1 Développement
IV.2 Validation
IV.2.1 Spécificité
IV.2.2 Linéarité
IV.2.3 Justesse et fidélité
IV.2.4 Profil d’exactitude
IV.2.5 Limites de détection et de quantification
IV.2.5.1 Limite de détection
IV.2.5.2 Limite de quantification
V DISCUSSION
CONCLUSION
Références bibliographiques

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