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Pamplemousse et Pomelo : une confusion classique
Il existe une confusion dans la terminologie entre le pamplemousse et le pomelo, particulièrement dans les pays de langue française. Le terme pamplemousse est souvent utilisé à tort pour parler du pomelo, particulièrement dans le commerce : en effet, les fruits que nous achetons et consommons sous le nom de pamplemousse, sont en fait des pomelos.
Histoire du pamplemousse
Le terme “pamplemousse”, nom aussi bien masculin que féminin selon le dictionnaire français Larousse, est issu du nom féminin néerlandais pompelmoes, lui même formé de pompel, “en flé”, “gros” et de limoes, “citron”. On peut aussi le retrouver sous le nom pamplemousse vrai ou pamplemousse véritable, ou encore pummelo en anglais.
Le nom scienti fique du pamplemousse, Citrus maxima (Burm.) Merr. ou Citrus grandis (L.) Osbeck, a pour origine les mots latins grandis et maxima, qui signi fient grand et très grand, ce qui est un des premiers caractères visibles de cet agrume.
Le pamplemousse serait originaire des îles de l’Indonésie et de la Malaisie, d’où il serait parti à la conquête de l’Asie, et des îles de l’océan paci fique. Il semble que le pamplemousse prospéra en Chine il y a plus de 4000 ans. Des écrits datant de l’époque de Confucius, soit du VI ème siècle avant notre ère, citent le pamplemoussier parmi d’autres agrumes comme étant une plante de la flore endémique de l’Empire. Il fut conduit en Inde par des navigateurs commerçants chinois vers le IV ème siècle de notre ère, puis serait arrivé en Egypte vers le IXème siècle grâce à des conquérants arabes.
C’est en 1606, accompagné d’autres agrumes, que le pamplemoussier arriva à l’île Maurice, d’où il gagna l’île de la Réunion.
Le pamplemousse était connu des marins portugais et hollandais qui commerçaient entre l’Extrême-Orient et l’Europe, car grâce à sa peau épaisse, il résistait bien à la durée des traversées maritimes. Ainsi, au début du XVIIIème siècle, des cargaisons de pamplemousses arrivèrent en Hollande, où ils étaient appréciés comme condiments.
En 1649, il apparaîtrait que le capitaine anglais Philip Shaddock, de la Compagnie des Indes Orientales, ait apporté des graines du pamplemousse indonésien à la Barbade. L’espèce se propagea dans les Caraïbes à la fin du siècle, et donna des fruits plus petits que ceux d’origine. C’est ainsi que dans cette partie du monde, le nom du capitaine resta pour désigner ces fruits. En effet, le pamplemousse est aussi connu sous le nom de citron des Barbades, ou Shaddock en anglais (Tonelli & Gallouin, 2013).
Histoire du pomelo
Le terme pomelo semble issu d’un glissement des divers noms attribués au pamplemousse.
Si nous cherchons une origine latine à pomelo, nous pouvons penser qu’il viendrait de pomme-melon, mais cela parait douteux étant donné que, même si melo signi fie bien melon en latin, pomme se dit malus. Il faudrait utiliser la racine pom, qui signi fie fruit, pour donner fruit-melon, ce qui n’est pas plus satisfaisant. L’origine latine semble donc peu probable.
Le nom anglais du pomelo est grapefruit, et fait référence aux fleurs puis au fruit du pomelo, qui sont disposés en grappes. Il est connu scienti fiquement sous le nom Citrus x paradisi Macfad.. Le terme paradisi, signi fiant jardin en latin, caractériserait un fruit bon à cultiver, que l’on apprécie. Sachant qu’il fut appelé “forbidden fruit” par les Jamaïcains anglophones au XVIIème siècle, fruit défendu, on peut aisément penser que le terme paradisi trouve ici son origine.
D’un point de vue purement historique, il est très compliqué de connaître l’origine exacte du pomelo, les différents auteurs ayant indifféremment utilisé les termes de grapefruit et de pamplemousse.
Après que le pamplemousse fut amené dans la Barbade par le capitaine Philip Shaddock, en 1649, il semblerait qu’une nouvelle espèce apparut spontanément vers 1750 et se répandit dans les Caraïbes, qui fut appelée “petit shaddock” de par sa taille plus modeste.
Ce nouveau fruit fut découvert en 1805, lors de la bataille de Trafalgar, lorsque le comte Odet Philippe, chirurgien des armées napoléoniennes, fut fait prisonnier des anglais et conduit dans une île des Bahamas. Passionné de botanique, il reccueillit un sac de graines qu’il sema une fois libéré et installé en tant que médecin à Charleston, en Caroline du Sud. Les résultats furent décevants, mais il réitéra l’expérience lorsqu’il s’installa dans la baie de Tampa, en Floride, où le climat fut beaucoup plus adapté à la prolifération de pomelos. C’est ainsi que commença la culture des pomelos, qui couvrent aujourd’hui la Floride. Des cultivars plus résistants au froid permirent ensuite la culture de pomelos au Texas.
En 1837, le botaniste James Macfadyen pensait que Citrus paradisi était né d’une mutation naturelle de Citrus maxima. Ce n’est qu’en 1948 que des spécialistes des agrumes précisèrent que le pomelo était en réalité un hybride spontané entre le pamplemousse Citrus maxima et l’orange douce Citrus sinensis. Cette découverte fut con firmée ultérieurement par des travaux utilisant des marqueurs moléculaire s (Kumamoto et al., 1987; Meyer-Wegener, 2002; Tonelli & Gallouin, 2013).
Arbre à l’origine du fruit
Pamplemoussier
Nomenclature
Le pamplemoussier est connu sous le nom scienti fique Citrus maxima (Burm.) Merr. depuis 1917 (Mabberley, 1997 ; Site internet n°30).
Mais il existe plusieurs synonymes à Citrus maxima :
– Aurantium maximum Burm. , depuis 1755, qui n’est autre que le basionyme de Citrus maxima.
– Citrus grandis (L.) Osbeck, depuis 1757.
– Citrus aurantium var. grandis L., depuis 1753, qui est le basionyme de Citrus grandis.
– Citrus aurantium var. decumana L., ou Citrus decumana L., depuis 1763.
Classi fication
Il existe actuellement deux principales méthodes de classi fications botaniques, la classi fication morphologique (basée sur des critères morphologiques), et la classi fication phylogénétique (basée sur des caractères phylogénétiques). Nous avons choisi dans cette thèse la classi fication phylogénétique APG III (Angiosperms Phylogeny Group, 3ème édition), classi fication des plantes à fleurs mise en place par des chercheurs systématiciens anglosaxons.
Clade : Spermatophyta (plantes à graines).
Clade : Angiospermes (plantes à fleurs).
Clade : Dicotylédones vraies = Eudicotylédones.
Clade : Noyau des Dicotylédones vraies = Eudicotylédones supérieures.
Clade : Rosidées.
Clade : Malvidées = Eurosidées II.
Ordre : Sapindales.
Famille : Rutaceae.
Genre : Citrus.
Espèce : Citrus maxima (Burm.) Merr.
Description
Le pamplemoussier est un grand arbre pouvant atteindre 10 mètres de hauteur, et 8 mètres d’envergure.
Une épine molle peut être retrouvée à l’aisselle des feuilles. Ces feuilles sont alternes, brillantes, et d’un vert franc, et à leur apparition, elles sont pubescentes au revers, c’est à dire qu’elles sont recouvertes d’un duvet de poils fins et courts. De grande taille, allant jusqu’à 16 cm de longueur par 7 cm de largeur, elles sont ovales, avec une marge légèrement dentée vers l’extrémité qui est en pointe, et elles possèdent un pétiole ailé en forme de coeur. Comme pour la plupart des arbres de la famille des Rutaceae, les feuilles sont persistantes (Botineau, 2010; Tonelli & Gallouin, 2013; Dupont & Guignard, 2015).
Concernant les fleurs, celles-ci sont très odorantes, et mesurent 6 cm de large quand elles sont épanouies. De couleur blanche de par leurs pétales, les fleurs d’une même cyme ont 5 sépales pour la pemière et 4 pour les autres, et autant de pétales. Les étamines sont nombreuses, on peut en compter une trentaine, et soudées par leur filet en faisceaux (androcée polyadelphe), et les carpelles, nombreux aussi, sont entièrement soudés (gynécée gamocarpique).
Lorsque la fleur est encore en bouton, on peut observer des ponctuations sur les pétales, qui correspondent à des glandes oléifères.
Pomelo
Nomenclature
Les plantes d’origine hybride sont signalées par le signe x précédant leur nom, quel que soit le rang taxonomique qu’on leur attribue. Lorsque le croisement s’opère entre deux espèces appartenant au même genre, ce qui est notre cas, on obtient une espèce hybride. Ce croisement peut s’effectuer spontanément dans la nature si les deux parents coexistent et ont le même rythme de floraison (Raynal-Roques, 1995; Site internet n°19; Site internet n°30).
Le pomelo est un hybride de Citrus maxima (Burm.) Merr. et de Citrus sinensis (L.) Osbeck, respectivement le pamplemousse vrai et l’oranger. Il est connu sous le nom scienti fique Citrus x paradisi Macfad. depuis 1830.
Il existe deux synonymes à Citrus x paradisi Macfad. :
– Citrus grandis var. racemosa (Roemer) Stone.
– Citrus maxima var. urocarpa Merr. & Lee depuis 1924.
Classi fication
Classi fication APG III.
Clade : Spermatophyta (plantes à graines).
Clade : Angiospermes (plantes à fleurs).
Clade : Dicotylédones vraies = Eudicotylédones.
Clade : Noyau des Dicotylédones vraies = Eudicotylédones supérieures.
Clade : Rosidées.
Clade : Malvidées = Eurosidées II.
Ordre : Sapindales.
Famille : Rutaceae.
Genre : Citrus.
Espèce : Citrus x paradisi Macfad.
Description
Les dimensions du pomelo sont plus modestes que celles du pamplemoussier. En effet, l’arbre n’atteint « que » 6 à 7 mètres de hauteur. Il présente un port arrondi au sommet, grâce à ses branches disposées régulièrement. Les feuilles, persistantes, sont ovales, et d’un vert foncé et brillant. Elles possèdent un pétiole qui est moins largement ailé que chez les pamplemoussier. Les fleurs sont disposées en grappes à l’aisselle des feuilles. Elles possèdent des caractéristiques identiques à celle du pamplemoussier : elles possèdent 5 pétales pour la première fleur puis 4 pétales pour les autres, blancs, et 5 sépales pour la première fleur, puis 4 pour les autres, et sont très odorantes. Les nombreuses étamines sont encore soudées par leur filet en faisceaux, et les carpelles, présents en nombre indéterminé, sont entièrement soudés (Meyer-Wegener, 2002; Botineau, 2010; Tonelli & Gallouin, 2013; Dupont & Guignard, 2015).
Fruit
Quelle que soit l’espèce, ces fruits sont sensibles au froid, abimés dès -1°C à -2°C. Les feuilles se détériorent à partir de -3°C, bien que l’arbre puisse résister jusque vers -6 à -7°C.
Il faut savoir que les caractéristiques du fruit, la couleur de sa peau et de sa chair, ainsi que les caractères organoleptiques, sont très dépendants de la température et du nombre d’heures d’ensoleillement. Par exemple, une variété cultivée sous les tropiques sera plus sucrée, moins amère et moins acide, plus juteuse, avec une peau plus colorée et moins épaisse, que la même variété cultivée dans le Bassin méditerranéen.
La coloration de la peau et de la pulpe du fruit est directement liée à la concentration en lycopène (famille des caroténoïdes), et au climat (Meyer-Wegener, 2002; Botineau, 2010; Tonelli & Gallouin, 2013; Dupont & Guignard, 2015).
Pamplemousse
Le pamplemousse est le plus gros des agrumes, allant de 15 à 30 centimères de diamètre, et pouvant peser jusqu’à plusieurs kilos.
Pyriforme, sa peau est soit lisse, soit granuleuse, de couleur jaune clair à verte, et épaisse. Sur cette peau sont présentes de très nombreuses poches à essence, colorées par des caroténoïdes, et qui sont visibles à l’oeil nu. Il possède un large albedo, avec environ 16 à 18 quartiers bien séparés. Selon les différentes espèces, la pulpe peut être blanche, rose ou encore plus colorée. Elle renferme plus ou moins de gros pépins ovoïdes et pointus, qui sont mono-embryonnés.
Pomelo
Le pomelo possède des dimensions plus modestes, avec un diamètre de 8 à 15 centimères, et un poids pouvant aller jusqu’à 500 grammes. De forme subglobuleuse, c’est à dire ronde et un peu aplatie, sa peau est plus lisse et moins épaisse que le pamplemousse, et de couleur jaune, rosée ou orange. Il présente 12 à 14 quartiers, dont la chair est jaune, rose ou encore rouge en fonction des variétés et du climat de la zone de production.
Quant aux pépins, ils sont blancs et le plus souvent poly-embryonnés.
Les premiers fruits n’apparaissent en général qu’au bout de 4 à 7 ans. Chaque année, un arbre peut produire entre 500 à 700 pomelos, soit une moyenne de 500 kg de fruits par saison. Il faut savoir qu’une fois cueillis, les fruits cessent de mûrir.
Différentes variétés
On appelle cultivars les formes variantes des plantes cultivées. Ce mot s’applique à des entités de natures diverses qui ont toutes en commun d’être obtenues par l’homme en vue de culture et de constituer des subdivisions d’espèces.
Un cultivar peut être une variété horticole, c’est à dire une plante résultant d’une mutation brusque, un clone, un hybride issu de croisements multiples et/ou inconnus… (Raynal-Roques, 1994).
Le nom des cultivars doit se démarquer immédiatement de ceux des plantes naturelles grâce à des règles de nomenclature propres aux plantes cultivées. Ainsi, les noms de cultivars se reconnaissent aux signes suivants :
– Depuis le 1er Janvier 1959, les cultivars reçoivent obligatoirement des noms tirés de langues vivantes et non du latin (mais les noms horticoles latins attribués avant cette date restent valables).
– Le nom d’un cultivar s’écrit toujours avec une initiale capitale.
– Il est signalé par des guillemets simples ‘ ‘.
– Il ne s’écrit pas en caractères italiques, contrairement au noms scienti fiques latins des plantes spontanées.
Variétés de pamplemousses
Il existe de nombreuses variétés de pamplemousses cultivées différentes, dont la couleur, le goût et la forme varient.
La plupart des variétés extrême-orientales ne sont cultivées que dans leur pays d’origine, où les conditions climatiques permettent aux fruits d’atteindre leur maturité. Les fruits sont juteux, mais très amers, et remplis de pépins. Ils y sont appréciés, et entrent dans la cuisine traditionnelle. On retrouve ensuite des variétés améliorées, moins amères, plus douces, mais moins juteuses, qui sont cultivées en Extrême-Orient et dans d’autres régions du monde.
En France, les pamplemousses sont encore peu commercialisés. On en trouve quelquefois dans les boutiques de produits exotiques, et certaines grandes surfaces, mais le nom de vente reste souvent écrit » pomelo « , et il est très dif ficile de connaître la variété. Pourtant, il existe actuellement 24 variétés différentes de pamplemousses, dont la plupart présente un intérêt commercial. Seules 4 d’entre elles n’ont jamais été commercialisées (Willard Hodgson, 1967; Morton, 1987; Tonelli & Gallouin, 2013, Site internet n°7).
• Citrus maxima ‘Banpeiyu’.
Variété originaire de Malaisie, elle fut introduite à Taiwan en 1920, puis au Japon.
Le fruit de taille conséquente est plutôt rond, et sa peau est lisse, jaune pâle et épaisse. Il présente 15 à 18 quartiers à parois minces, et la chair est de couleur jaune pâle, ferme mais tendre, juteuse, d’une saveur douce et acide en même temps.
L’arbre nécessite un climat chaud pour produire des fruits de qualité.
Composition chimique
D’un point de vue nutritionnel, les fruits apportent de l’eau potable, des glucides, des fibres, des minéraux et des vitamines, en particulier hydrosolubles. Les éléments directement assimilables (eau, ions, oses, acides gras, acides aminés, alcools, etc.) se nomment des nutriments. La valeur nutritionnelle des fruits est très variable en fonction de leur nature, de leurs conditions de culture et du moment où ils sont consommés (Tonelli & Gallouin, 2013).
Les composés chimiques seront divisés en deux parties : d’une part les composés du métabolisme primaire, et d’autre part les composés du métabolisme secondaire.
Il faut savoir que la composition chimique varie de façon non négligeable selon les cultivars ou variétés étudiés.
Composés du métabolisme primaire
La croissance de tous les êtres vivants est assurée par un ensemble complexe de réactions chimiques auxquelles on donne le nom général de métabolisme.
Le métabolisme primaire est constitué des réactions qui permettent la synthèse et l’utilisation des substances essentielles pour la vie, telles que les sucres, les acides aminés, les nucléotides et les polymères qui en dérivent (protéines, acides nucléiques, polysaccharides) (Botineau, 2010).
Les composés du métabolisme primaire sont ainsi les glucides, les lipides, et les protides.
Vitamine C
Les fruits du genre Citrus, les agrumes, sont riches en glucides, en particulier en vitamine C (Botineau, 2010).
Aussi connue sous le nom d’acide L-ascorbique, la vitamine C dérive directement du D-glucose chez les végétaux. Cependant, elle ne peut être synthétisée par l’homme, c’est pourquoi elle doit lui être apportée par son alimentation.
Cette vitamine est impliquée dans de nombreuses réactions biologiques. Elle est indispensable à l’élaboration et au maintien de l’intégrité du collagène chez les animaux, ainsi qu’à celle des extensines, qui sont des protéines intervenant dans la formation des parois cellulaires des végétaux (Bruneton, 2016). De plus, elle est utile au métabolisme de la dopamine, de la noradrénaline et de l’hémoglobine, ainsi qu’à la régénération de la vitamine E, et elle favorise l’absorption intestinale de fer. En fin, c’est une molécule anti-oxydante qui va donc capter les radicaux libres (Site internet n°1).
La vitamine C est présente dans les pépins et la pulpe de Citrus x paradisi (Cvetnic & Vladimir-Knezevic, 2004) ainsi qu’au niveau de sa peau (Wu et al., 2007).
D’après une étude menée en 2011 par Uckoo et al. (Uckoo et al., 2011), les jus de pamplemousse et de pomelo contiennent tous deux de la vitamine C. Ces jus ont été préparés à partir de fruits pelés et mixés; on peut donc facilement considérer que la valeur de vitamine C trouvée dans le jus correspond à la valeur de vitamine C présente dans la pulpe. Ainsi, le jus de Citrus x paradisi contient entre 244,55 et 257,09 g de vitamine C par mL alors que le jus de Citrus maxima contient entre 135,26 et 139,06 g de vitamine C par mL.
Paul D. K. & Shaha R. K. étudièrent aussi le pamplemousse et le pomelo en 2004 (Paul & Shaha, 2004) en analysant la composition en nutriments, vitamines et minéraux des parties fraîches et comestibles des fruits. Il en ressort que Citrus x paradisi contient entre 210 à 410 mg de vitamine C par kg de fruit, alors que Citrus maxima n’en contient que 130 à 270 mg par kg.
On peut donc en conclure que le fruit de Citrus x paradisi est plus riche en vitamine C que le fruit de Citrus maxima.
Pectines
Les pectines sont des polysaccharides complexes contenant des acides -D-galacturoniques. Ce sont des polymères particulièrement abondants dans les fruits charnus immatures. Dans un premier temps, ils sont insolubles et donnent une certaine rigidité aux tissus. Puis, ils sont dégradés en sucres et en acides lorsque le fruit mûrit (Bruneton, 2016).
Les pectines sont intéressantes car leur utilisation régulière pourrait participer au contrôle de la cholestérolémie. En effet, la cholestérolémie totale serait diminuée de 0,07 mmol/L par gramme de pectine ingérée et le LDL-cholestérol serait diminué de 0,055 mmol/L par gramme de pectine ingérée. De plus, elles diminuent l’absorption intestinale de glucose, et elles augmentent l’excrétion des acides biliaires (Bruneton, 2016). Elles sont aussi beaucoup utilisées dans l’industrie agro-alimentaire en tant qu’agents géli fiants.
Chez Citrus maxima (Burm.) Merr., les pectines sont retrouvées dans l’albedo et le flavedo, avec une concentration plus importante au sein de l’albedo (Chaidedgumjorn et al., 2009). De plus, la qualité des pectines solubles dans l’eau serait meilleure au sein de l’albedo.
D’après une étude de Wang et al. réalisée en 2008, la peau de pamplemousse contiendrait entre 81,9 et 86,4 mg/g de pectines, dont 29,6 à 33,3 mg/g de pectines solubles dans l’eau (Wang et al., 2008).
Phytostérols
Les phytostérols sont des lipides naturellement présents chez les végétaux, dont la structure est proche de celle du cholestérol animal. Ingérés en quantité importante, ils diminuent le taux de cholestérol sanguin en enrayant son absorption intestinale (Bruneton, 2016).
La pulpe de Citrus x paradisi Macfad. a été analysée en 1982 par Tushishvili et al. et selon cette étude, elle contiendrait principalement du -sitostérol, suivi du campéstérol et du sigmastérol. Mais cette pulpe contiendrait aussi du cholestérol (Tushishvili et al., 1982).
Une autre étude, réalisée en 2000 par Tirillini sur des pépins de Citrus x paradisi Macfad., a montré la présence de stigmastérol, du campestérol et du -sitostérol, mais pas de cholestérol. (Tirillini, 2000).
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I GÉNÉRALITÉS AUTOUR DU PAMPLEMOUSSE
1. Généralités sur les agrumes
2. Pamplemousse et Pomelo : une confusion classique
2. 1. Histoire du pamplemousse
2. 2. Histoire du pomelo
3. Arbre à l’origine du fruit
3. 1. Pamplemoussier
3. 1. 1. Nomenclature
3. 1. 2. Classification
3. 1. 3. Description
3. 2. Pomelo
3. 2. 1. Nomenclature
3. 2. 2. Classification
3. 2. 3. Description
4. Fruit
4. 1. Pamplemousse
4. 2. Pomelo
5. Différentes variétés
5. 1. Variétés de pamplemousses
5. 2. Variétés de pomelos
6. Composition chimique
6. 1. Composés du métabolisme primaire
6. 1. 1. Vitamine C
6. 1. 2. Pectines
6. 1. 3. Phytostérols
6. 1. 4. Nutriments, vitamines et minéraux
6. 2. Composés du métabolisme secondaire
6. 2. 1. Flavonoïdes
6. 2. 1. 1. Généralités sur les flavonoïdes
6. 2. 1. 2. Flavonoïdes dans le pamplemousse et le pomelo
6. 2. 2. Limonoïdes
6. 2. 2. 1. Généralités sur les limonoïdes
6. 2. 2. 2. Limonoïdes dans le pamplemousse et le pomelo
6. 2. 3. Caroténoïdes
6. 2. 3. 1. Généralités sur les caroténoïdes
6. 2. 3. 2. Caroténoïdes dans le pamplemousse et le pomelo
6. 2. 4. Coumarines
PARTIE II L’EXTRAIT DE PÉPINS DE PAMPLEMOUSSE
1. Complément alimentaire
131. 1. Définition du complément alimentaire
1. 2. Réglementation des compléments alimentaires
1. 2. 1. Conditions de mise sur le marché
1. 2. 2. Conditions de vente
1. 2. 3. Règles d’étiquetage
1. 2. 4. Cas particulier des compléments alimentaires à base de plantes
1. 3. Nutrivigilance
2. Procédé de fabrication des EPP
3. Composition chimique des EPP
3. 1. Composés actifs
3. 1. 1. Flavonoïdes
3. 1. 2. Vitamine C
3. 1. 3. Autres composés
3. 2. Excipients
3. 2. 1. Définition
3. 2. 2. Glycérine
3. 2. 3. Sirop d’agave
3. 2. 4. Eau
3. 3. Cas des conservateurs
3. 3. 1. Chlorures d’ammonium
3. 3. 1. 1. Chlorure de benzethonium
3. 3. 1. 2. Chlorure de benzalkonium
3. 3. 1. 3. Origine naturelle des chlorures d’ammonium
3. 3. 2. Triclosan
3. 3. 3. Méthyl-paraben
3. 3. 4. Conclusion
PARTIE III PROPRIÉTÉS ET INDICATIONS DES EXTRAITS DE PÉPINS PAMPLEMOUSSE
1. Activité antimicrobienne
1. 1. Activité antibactérienne
1. 1. 1. Rappel sur les bactéries Gram + et Gram –
1. 1. 2. Spectre d’activité des EPP
1. 1. 3. EPP et infections urinaires
1. 1. 4. Mécanisme d’action des EPP sur les bactéries
1. 2. Activité antifongique
1. 2. 1. Spectre d’activité des EPP sur les champignons
1. 2. 2. Candida albicans : un champignon plus sensible que les autres à l’EPP
1. 2. 3. Mécanisme d’action des EPP sur les champignons
1. 3. Activité antivirale
1. 4. Activité antiparasitaire
1. 5. Applications liées à l’activité antimicrobienne des EPP
1. 5. 1. EPP et agriculture
1. 5. 1. 1. Applications de l’effet antibactérien des EPP
1. 5. 1. 2. Applications de l’effet antifongique des EPP
2. Activité sur le système immunitaire
2. 1. Rappels sur le système immunitaire
2. 1. 1. Immunité innée ou naturelle
2. 1. 2. Immunité acquise ou adaptative
2. 2. Rôle des EPP sur le système immunitaire
2. 2. 1. Effet des flavonoïdes sur le système immunitaire
2. 2. 2. Effet de la vitamine C sur le système immunitaire
3. Activité antioxydante
3. 1. Rappel sur les radicaux libres et le stress oxydant
3. 1. 1. Définitions
3. 1. 2. Effets des radicaux libres sur l’organisme
3. 1. 3. Protection de l’organisme vis à vis des radicaux libres
3. 1. 4. Pathologies liées aux radicaux libres
3. 2. EPP comme antioxydants
PARTIE IV EPP ET INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES
1. Rappels pharmacocinétiques
1. 1. Devenir du médicament dans l’organisme
1. 1. 1. Absorption
1. 1. 2. Distribution
1. 1. 3. Métabolisation
1. 1. 4. Élimination
1. 2. Cytochromes P450
1. 3. Cas de la glycoprotéine P
1. 4. Inhibition enzymatique et interactions médicamenteuses
1. 4. 1. Définitions
1. 4. 2. Inhibition des cytochromes P 450
1. 4. 2. 1. Mécanismes de l’inhibition enzymatique
1. 4. 2. 2. Conséquences de l’inhibition enzymatique
1. 4. 3. Inhibition de la glycoprotéine P
2. Jus de pamplemousse : un inhibiteur enzymatique reconnu
2. 1. Mécanisme d’action et composés en cause
2. 2. Médicaments concernés
3. Cas de l’extrait de pépins de pamplemousse
3. 1. Interactions médicamenteuses rapportées
3. 2. Conclusion
PARTIE V EXTRAITS DE PÉPINS DE PAMPLEMOUSSE ET HUILE ESSENTIELLE DE PAMPLEMOUSSE, ATTENTION AUX CONFUSIONS
1. Définitions
1. 1. Huile essentielle
1. 2. Aromathérapie
2. Procédé de fabrication de l’huile essentielle de pamplemousse
3. Composition de l’huile essentielle de pamplemousse
3. 1. Terpènes
3. 1. 1. Propriétés biologiques générales des monoterpènes
3. 1. 2. Toxicité des terpènes
3. 1. 3. Cas du limonène
3. 2. Coumarines
3. 2. 1. Propriétés biologiques générales des coumarines
3. 2. 2. Toxicité des coumarines
4. Propriétés de l’huile essentielle de pamplemousse
5. Conclusion
PARTIE VI 15EXTRAITS DE PÉPINS DE PAMPLEMOUSSE PRÉSENTS SUR LE MARCHÉ
1. Différentes formes d’EPP
2. Quelques spécialités
2. 1. Grapex
2. 1. 1. Mode de fabrication
2. 1. 2. Composition chimique
2. 1. 3. Allégations présentées par le laboratoire
2. 1. 4. Conseils d’utilisation
2. 2. Pépins de pamplemousse Biotechnie – Cosmediet
2. 2. 1. Composition chimique
2. 2. 2. Allégations présentées par le laboratoire
2. 2. 3. Conseils d’utilisation
2. 3. Gouttes EPP Citrus Actif Olioseptil®
2. 3. 1. Composition chimique
2. 3. 2. Allégations présentées par le laboratoire
2. 3. 3. Conseils d’utilisation
2. 4. QuantaEPP
2. 4. 1. Mode de fabrication
2. 4. 2. Composition chimique
2. 4. 3. Allégations présentées par le laboratoire
2. 4. 4. Conseils d’utilisation
2. 5. EPP 700 ® et EPP 800+ ®
2. 5. 1. Composition chimique
2. 5. 2. Allégations présentées par le laboratoire
2. 5. 3. Conseils d’utilisation
2. 6. Pamplemousse 400 et Pamplemousse 1600 Bio
2. 6. 1. Composition chimique
2. 6. 2. Allégations présentées par le laboratoire
2. 6. 3. Conseils d’utilisation
3. Comparatif entre les extraits de pamplemousse liquides
DISCUSSION
CONCLUSION
ANNEXE 1
ANNEXE 2
ANNEXE 3
ANNEXE 4
BIBLIOGRAPHIE
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