PROPOSITIONS POUR LA FOURNITURE D’ELECTRICITE PAR LA JIRAMA EN TENANT COMPTE DES POSSIBILITES OFFERTES PAR L’ECONOMIE DES RESEAUX

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

Les caractéristiques des services en réseau

Si la représentation du réseau en trois couches peut prêter parfois à confusion, la mise en évidence des caractéristiques que revêtent l’économie des réseaux et plus précisément les services en réseau dissipe amplement tout malentendu possible.
5 Opérateur système qui a pour mission la gestion et la coordination du système de production et de transport de l’électricité en vue d’assurer un équilibre permanent entre la production et la consommation.

Un fonctionnement particulier

L’économie des réseaux présente quelques points de différenciation par rapport à l’économie traditionnelle.

L’effet de réseau

Lorsqu’il est question d’économie des réseaux, la première notion à maîtriser est celle de « effet de réseau ». Ce terme désigne en réalité l’externalité de réseau.
Une externalité se définit comme un effet produit de manière fortuite par l’action d’un agent économique sur les autres agents sans accord au préalable de ces derniers et sans dédommagement versé ou reçu. Elle est soumise à une absence de rivalité ainsi qu’à une absence d’exclusion car l’effet produit profite ou nuit à l’ensemble des agents et même ceux qui ont un pouvoir d’achat pour se passer ou jouir de l’externalité ne peuvent agir dans ce sens. Les externalités peuvent être négatives ou positives, de consommation ou de production6.
L’effet de réseau est une externalité liée à la demande. Elle consiste en une augmentation de la valeur du service en réseau pour ses consommateurs, réels et potentiels, à mesure que le nombre de consommateurs de ce service augmente. L’utilité du service en réseau est donc une fonction croissante du nombre d’abonnés à ce service. La décision de consommation prend alors en compte celle des autres agents en plus des préférences personnelles.
La particularité des externalités de réseau est qu’elles peuvent être directes ou indirectes7.
Un effet de réseau est direct lorsque l’augmentation du nombre d’abonnés influe directement sur la satisfaction tirée par chaque utilisateur du service en réseau. C’est par exemple le cas de la téléphonie ou de quelconque service de communication, lorsque le nombre d’abonnés augmente, l’attrait pour l’abonnement augmente.
L’externalité de réseau est par contre indirecte lorsque l’augmentation du nombre d’utilisateurs n’agit pas de façon directe sur la satisfaction tirée de l’utilisation du service. Dans ce second cas, l’augmentation du nombre de consommateurs stimule l’offre de manière à ce qu’il y ait diversification des services proposés. Ainsi, un nouvel entrant parmi les consommateurs du service pousse les offreurs à améliorer la qualité ainsi que la diversité de leur service, cela aura un effet positif sur la satisfaction de ce nouvel abonné et celle des abonnés déjà présents sur le réseau. Remarque :
 un troisième type d’effet de réseau est mise en avant par l’économiste américain Austan GOOLSBEE dans son article intitulé Le rôle clef des effets de réseau. Savoir reconnaître et faire jouer à plein les potentialités de gains offertes par les réseaux eux-mêmes fait toute la différence dans le secteur des technologies de l’information. paru dans Les Echos, (2000), L’art de la stratégie, pp. VI-VII. Cet effet de réseau est issu du phénomène de bouche-à-oreille ainsi que de l’apprentissage par l’usage. En présence de ce type d’effet de réseau, à mesure que le nombre d’abonnés augmentent, ces derniers apprennent de plus en plus les rouages du service et sont aptes à conseiller les consommateurs désireux de s’offrir le service en réseau, ce qui aura pour effet d’attirer plus de clients si le service est intéressant.
 Les effets de réseaux sont également appelés « effet de club » car ils confèrent aux abonnés des avantages que le service offre et que ceux qui n’en sont pas consommateurs ne possèdent pas. C’est aussi le cas lorsque le service en réseau est un bien qui est constitué de diverses composantes qui doivent être assemblées pour pouvoir fournir la satisfaction promise ; c’est ce que l’on entend par « bien système ».

L’économie d’échelle

L’économie d’échelle s’inscrit en corollaire de l’effet de réseau. En effet, lorsque ce dernier agit sur la demande, un phénomène semblable se passe du côté de l’offre. L’économie d’échelle se présente comme une baisse du coût unitaire du bien ou service en réseau obtenue par l’entreprise en augmentant sa production, du fait de la structure particulière des coûts en économie des réseaux, les biens-réseaux coûtent de moins en moins cher à mesure qu’ils soient produits. L’effet de réseau du côté de la demande ainsi que l’économie d’échelle du côté de l’offre provoquent une rétroaction positive et continue tout au long du cycle du bien ou service en réseau. En phase de démarrage où les abonnés sont d’effectif inférieur à la masse critique, l’offre se doit d’être attrayante de manière à stimuler la demande et permettre à cette dernière d’évoluer vers la masse critique. Après avoir atteint cette masse critique, la croissance jusque là mitigée du réseau va exploser grâce à l’effet de réseau. Cette forte augmentation de la demande va quant à elle motiver les producteurs à accroître (ou diversifier) leurs offres de manière à réduire de plus en plus le coût unitaire du bien ou service et ce grâce à l’économie d’échelle. Un cercle vertueux se forme alors au sein du réseau en pleine croissance, l’effet d’avalanche y prévaut puisqu’une masse suffisante d’utilisateurs est attirée et un niveau d’externalité satisfaisant est produit. Dès lors, toute nouvelle adhésion ne fera que renforcer la croissance du réseau et du cercle vertueux sous l’effet duquel il est : c’est un effet auto renforçant.
Pour le réseau qui n’a pas atteint la masse critique par contre, la disparition devient rapidement une certitude. Une offre mal étudiée n’attire même pas ceux qui, normalement devraient être attirés pas le service ou le bien offert. Par conséquent, un nombre d’abonnés insuffisant, bien en deçà de la masse critique et donc l’absence d’effet de réseau ainsi que d’économie d’échelle. Ainsi, les forts restent forts et deviennent plus forts tandis que les faibles s’affaiblissent et disparaissent sous la dure loi de l’économie des réseaux. Cette situation débouche normalement sur une concentration de l’offre qui caractérise souvent le marché des entreprises en réseau.
Déjà évoquée ci-dessus, la seconde particularité de l’économie des réseaux est la structure des coûts des entreprises qui débouche naturellement, on le verra, sur le phénomène de la concentration de l’offre.

Les coûts dans l’économie des réseaux

Les coûts d’une entreprise en réseau ne se présentent pas de la même manière que ceux d’une entreprise ordinaire. Dans ce type d’activité en effet, les coûts prennent une allure différente en fonction du développement du réseau. Pour mieux comprendre, une première distinction entre coût des infrastructures et ceux des services finaux est requise. Une seconde mise en évidence des coûts fixes et des coûts variables est aussi nécessaire suivie d’une mise en relation de ces deux catégorisations afin de bien démontrer la particularité des coûts dans l’économie des réseaux. Les coûts du réseau sont en fonction des trois phases de développement du réseau à savoir la phase de démarrage où le réseau commence tout juste à pénétrer le marché suivie de la phase de croissance due à l’atteinte de la masse critique et enfin la phase de saturation lorsque la capacité maximale du réseau commence à être approché. La figure ci-après illustre ces trois phases du développement du réseau.

Le coût des infrastructures et le coût des services finaux

Les infrastructures, base du réseau, sont souvent constituées d’équipements lourds dont les coûts sont élevés (infrastructures de transport et de stockage). Il est donc normal que les infrastructures accaparent une grande partie du budget de l’entreprise fournisseur de services en réseau. Ces coûts dépendent alors de la structure du réseau, de sa géographie ainsi que de sa taille. Ces deux facteurs se regroupent dans ce que l’on entend par « économie du dimensionnement ».
L’économie du dimensionnement fait référence à l’optimisation de la taille ainsi que de la structure du réseau en passant par le calcul8. L’étape sine qua none dans le calcul du coût des infrastructures est donc la délimitation du réseau c’est-à-dire la détermination de la capacité du réseau. En effet, de cette taille du réseau dépendra la qualité du service qu’il fournira aux consommateurs. Ainsi, le coût de déploiement du réseau est élevé voire exorbitant mais une fois le réseau déployé, son coût de fonctionnement devient assez faible Le coût des infrastructures et celui des services redeviennent néanmoins élevés quand le réseau s’approche de la saturation, d’où la justification du soin particulier accordé au dimensionnement.

Optique coût fixe et coût variable

Les coûts fixes qui sont indépendants du volume de la production ou d’occupation du réseau, ce sont en général les coûts de déploiement du réseau, les dépenses concernant surtout les infrastructures. Ils sont ensuite majorés des coûts variables lesquels sont tributaires du nombre d’utilisateurs du réseau. Les coûts variables augmentent proportionnellement au volume de production et cette augmentation constitue les dépenses de fonctionnement du réseau.
D’une part, les coûts fixes s’amortissent à mesure que le réseau se développe ; ce qui est source de rendement croissant puisque le coût moyen diminue à mesure que le volume de production augmente. D’autre part, les coûts variables augmentent lorsque le réseau approche de sa capacité maximale, ce qui fera augmenter le coût moyen et entraînera des rendements décroissants. Les coûts du réseau sont alors soumis à deux rendements de différentes natures.
En phase de démarrage, les rendements croissants sont dominants car la saturation est encore éloignée, le coût moyen y est alors relativement faible. Le coût marginal est par contre élevé car cette phase correspond au déploiement du réseau, il est supérieur au coût moyen. La tendance s’inverse par contre lorsque le réseau atteint l’échelle de production efficace. Cette échelle de production efficace est le volume de production qui égalise le coût moyen, à son niveau minimal, au coût marginal. Au-delà de cette échelle, le coût fixe augmente car le rendement décroissant devient dominant. C’est quand produire plus engage plus de coûts, coût moyen et coût marginal augmentent mais de manière différente.

Les abonnés de la JIRAMA

Les abonnés représentent les différents demandeurs en électricité que la JIRAMA a l’obligation de servir moyennant une contrepartie monétaire. Le tableau suivant montre l’évolution du nombre d’abonnés de la JIRAMA. Ce tableau montre une progression non négligeable du nombre d’abonnés puisque qu’en 10ans, ce nombre est passé de 320817 à 444575 soit 123758 abonnés en plus qui viennent s’ajouter aux usagers de l’électricité de la JIRAMA.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

PARTIE I: GENERALITES SUR L’ECONOMIE DES RESEAUX
CHAPITRE I : L’ECONOMIE DES RESEAUX
I. Approche par l’objet : les réseaux
II. Les caractéristiques des services en réseau
III. Les autres spécificités de l’économie des réseaux
CHAPITRE II : L’ELECTRICITE A MADAGASCAR
I. Historique brève de la société JIRAMA
II. La production
III. La distribution
IV. La consommation
V. Critères de reconnaissance
PARTIE 2 : APPROCHE EMPIRIQUE DU CAS DE LA JIRAMA
CHAPITRE I : ANALYSE DU CAS DE LA JIRAMA
I. Les abonnés de la JIRAMA
II. L’offre d’électricité
III. La consommation d’électricité et la croissance
CHAPITRE II : PROPOSITIONS POUR LA FOURNITURE D’ELECTRICITE PAR LA JIRAMA EN TENANT COMPTE DES POSSIBILITES OFFERTES PAR L’ECONOMIE DES RESEAUX
I. Bilan du secteur électricité dans le cas de la JIRAMA: l’offre et la demande 
II. Propositions de solutions
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *