Propositions d’amélioration de la rentabilité d’un centre de loisirs en vue de son autofinancement

Le phénomène de « changement » dans le monde entier a marqué son empreinte dans divers secteurs d’activités de l’économie mondiale dont le secteur du transport. Tenant compte de la place prépondérante occupée par les échanges commerciaux qui passe par les mers, les maillons constituant la chaîne du transport maritime ont beaucoup évolué dans leurs techniques et leurs organisations au cours de ces dernières décennies. Les ports, en particuliers, ont été obligés à faire face à ces changements et à s’adapter en conséquence, et ce, afin de pouvoir répondre aux besoins sans cesse croissants de leur clientèle et faire face à la concurrence qui devient, de jour en jour, de plus en plus forte.

Les ports de Madagascar, Grande île de l’ Océan Indien, n’ont pas fait exception à cette règle. En effet, les dirigeants Malgaches, conscients de l’enjeu, ont commencé la réforme au niveau du secteur portuaire depuis l’année 2000. Cette réforme est basée principalement sur la politique de désengagement de l’Etat de tous les secteurs publics générateurs de revenus tout en gardant les prérogatives du pouvoir public.

La réforme du secteur portuaire Malgache, régie par la loi n°2003-025 du 05 septembre 2003 portant statuts des ports, prévoit diverses réorganisations permettant aux ports Malgaches d’avoir une meilleure performance dans la réalisation de leurs activités en mettant en place un meilleur contrôle du pouvoir public. Entre autres, cette réforme prévoit la création de l’Agence Portuaire Maritime et Fluviale (A.P.M.F), organe chargé de l’administration et de la régulation des ports à Madagascar. Par ailleurs, ce qui est important à mettre en exergue sur cette loi, c’est la classification des ports Malgaches en Port d’ Intérêt National (PIN) et en Port d’Intérêt Provincial (PIP) selon l’importance de ces ports au niveau de l’échiquier de l’économie nationale.

Présentation générale de la S.E.P.T 

L’historique de la S.E.P.T est rattaché à celui du port de Toamasina. Ceci nous conduit à explorer d’abord la chronique de ce grand port avant l’obtention de l’indépendance de Madagascar et les changements qu’il a vécu après cette époque.

Le port de Toamasina

Avant l’année 1960

D’après Alain REY dans le dictionnaire « Le Robert Micro » édité en 1996, « un port est un abri naturel ou artificiel aménagé pour recevoir des navires pour l’embarquement et le débarquement de leur chargement ».

Ainsi, le port de Toamasina, situé à 18°9’5 Sud et 49°25 à l’Est de l’Ile Malgache, a été construit dans une rade naturelle bordée de récifs dont : au Sud par le récif nommé « Hastie » servant à diminuer la force des houles provenant du Sud, et au large par le grand récif servant de barrière contre les lames apportées par le vent du Nord- Est.

Au cours du 16ème siècle, ce port servait d’abri pour les navires des pirates et des négriers, les vaisseaux marchands et les navires de guerre et ce, pour des opérations commerciales telles que la vente des riz, des étoffes, et des armes sur des barques légères.

Vers la fin du 18ème siècle, l’époque où Madagascar fut devenu colonie française, tous les patrimoines nationaux étaient sous l’administration des colons, y compris le Port de Toamasina. Toutefois, l’état primitif de ce dernier avait empêché l’exploitation des colons par le fait que les vagues de la grande houle du Sud- Est pénétrèrent dans la rade par la passe du Nord, et les récifs étaient submergés par les raz de marées. A cet effet, ils se sont efforcés de trouver des solutions efficaces pour remédier à cette situation.

Ces solutions reposent sur le choix d’un nouvel emplacement du port d’une part, et sur la construction des infrastructures portuaires d’autre part. Divers projets ont été présentés et les études ont duré presque pendant une trentaine d’années. Le 1er projet fut donc présenté juste à l’aube de la colonisation tandis que le dernier datait de 1924, avant la prise de la décision finale dans le second semestre de cette même année. Soulevons, à titre d’informations, les projets suivants :

– Le projet Bourgounon de l’année 1912 : Celui-ci avait préconisé de construire un port pour les grands navires avec des quais d’accostage. Il fut admis par le comité des travaux publics le 15 décembre 1913. D’où la construction de la môle A.
– Le projet Batelage (1924) : Ce projet avait été établi suite à la demande des usagers en appuyant sur les points suivants : construction d’un quai à l’angle nord-est de la pointe Hastie, dragage d’une darse naturelle à la face du mur au quai, construction d’un terre-plein pour supporter les installations de la gare maritime, construction d’une digue de protection sur le récif Hastie, et enfin construction d’un cale de halage servant au carénage des matériels de batelage et à abriter le port en cas de cyclone.

Ce dernier projet fut donc tout de suite adopté et réalisé et le premier chantier fut organisé dans le second semestre de l’année 1924. Malheureusement, le chantier était ravagé par le violent cyclone qui frappait la ville de Toamasina pendant l’année 1927. Par conséquent, les travaux de réaménagement ne furent repris que pendant l’année 1929 et, terminés et remis officiellement aux autorités en place vers l’année 1935. De là, les trafics portuaires s’amélioraient de mieux en mieux car non seulement cette construction avait permis de mettre la rade à l’abri de la houle entrant par la passe, et d’améliorer les opérations de batelage en défendant les récifs contre l’envahissement de la mer, mais elle lui avait aussi permis de procurer quelques matériels nécessaires pour l’exploitation du port. De là, l’Ile avait pu exporter quelques produits agricoles (café, girofle, vanille,…) et importer d’autres marchandises comme des quincailleries, des tissus,…

Même si cette aubaine avait produit des avantages pour le port de Toamasina, on avait toujours remarqué que les outillages portuaires n’étaient pas suffisants à l’égard des navires qui y circulaient car beaucoup d’entre eux restèrent en rade. Suite à cet incident, une môle composée d’un quai avait été construite vers l’année 1957 dans le but de faciliter les opérations portuaires.

À partir de l’année 1960

A cette époque, Madagascar avait obtenu son indépendance, et tous ses biens lui revenaient. Parallèlement à ce triomphe, l’Etat Malgache avait déjà prononcé la concentration de tous les ports ouverts aux long-courriers afin de rentabiliser les installations portuaires existantes. Ainsi, le port de Toamasina a été confié sous la Régie Nationale des Chemins de Fer (RNCF) Malgache qui était son concessionnaire en outillages. De ce fait, ce statut avait permis au port de Toamasina de réaliser plus de trafics.

Ensuite, le 1er janvier 1968, le port de Toamasina fut confié à l’administration du Ministère de l’équipement et de la communication Malgache suite à l’application de la loi de finance sur le principe des « budgets annexes ».

A partir de l’année 1969, ce port avait manutentionné plus que sa capacité normale alors que les infrastructures existantes ne parvenaient plus à satisfaire les besoins des utilisateurs. A cet effet, des nouvelles orientations avaient été prises dont l’essentiel était « l’autonomie financière » du port de Toamasina. D’où la naissance du Port Autonome de Toamasina (P.A.T) en 1972.

En 1976, par le décret n° 76430 du 04 décembre 1976, le port de Toamasina a pris le nom de la Société d’Exploitation du Port de Toamasina (SEPT) en héritant des actifs du PAT. La S.E.P.T est une société d’Etat régie par le régime de droit commun des sociétés. Elle est placée sous la tutelle technique et administrative du Ministère des Transports et la tutelle financière du Ministère des Finances. Elle est aussi une Société Anonyme (S.A) à forte participation de l’Etat Malgache car le 51% des actions lui appartenaient.

Par ailleurs, un plan de redressement a été établi au cours des années 80. Ce plan de redressement s’appuyait sur différentes actions telles que la remise en état des infrastructures et du parc matériel, l’appui sur la fonction exploitation pour améliorer les différentes prestations de service, à l’instar de la restauration de la fonction finance, comptabilité, de la gestion du personnel et des ressources humaines, l’élaboration d’un schéma directeur informatique appliqué dans le domaine de la gestion, et la planification des formations pour pérenniser les acquis en vue d’une gestion participative permettant l’épanouissement de la société.

Les actions qui étaient entreprises avaient eu des effets très encourageants pour la S.E.P.T surtout au niveau de la gestion.

Entre autres, elle a pu augmenter son capital jusqu’à deux milliard trois cent onze millions quatre cent un mille cinq cent trente neuf ariary (soit Ar 2.311.401.539) et ses trafics ont atteint les 2.000.000 tonnes vers la fin des années 1990.

Toujours dans ce processus de développement, et dans le cadre de la politique de désengagement de l’Etat de tous les secteurs publics générateurs de revenus à Madagascar, le Port de Toamasina est, depuis quelques années, entré dans une phase de réforme qui touche le secteur portuaire Malgache en général.

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Table des matières

Introduction générale
1ère partie : Contexte général du projet
Chapitre I- Présentation du cadre de l’étude
Section 1- Présentation générale de la S.E.P.T
Section 2- Présentation du Centre de Loisirs de la S.E.P.T
Chapitre II- Justifications du projet d’amélioration de la rentabilité du centre en vue de son autofinancement
Section 1- Les raisons d’être du projet
Section 2- La méthodologie d’approche
2ème partie- Amélioration de la rentabilité du centre de loisirs de la S.E.P.T en vue de son autofinancement
Chapitre I- Analyse critique des existants
Section 1- Analyse de l’environnement du centre
Section 2- Analyse des moyens utilisés par le centre
Section 3- Analyse du compte de résultat du centre
Chapitre II- Les propositions d’amélioration de la rentabilité du centre
Section 1- Optimisation de l’utilisation des infrastructures existantes
Section 2- Définition des nouvelles activités
Section 3- Réorganisation du centre
Section 4- Autres suggestions d’amélioration
Section 5- Compte de résultat prévisionnel du centre
Conclusion générale
Bibliographie
Annexes

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