Bilan de la bibliothèque
La plupart des bibliothèques de musée, surtout des grands musées sont relativement séparées du musée lui-même. Il s’agit finalement souvent d’une bibliothèque en tant que tel qui est rattachée à un musée et qui en conserve les documents imprimés en rapport avec les expositions et moins fréquemment une bibliothèque de musée dont l’usage est strictement interne. C’est particulièrement le cas pour les grands musées, par exemple celui de l’Elysée à Paris et le Centre Pompidou, qui ont tous les deux une très grande collection, empruntable par le public comme dans n’importe quelle bibliothèque. Il y a bien d’autres exemples comme ceux-ci ou de bibliothèques de musée différentes à divers points de vue, mais en faire la liste exhaustive ne servirait pas ce travail. Plus proche de Morat, le musée Gruérien à Bulle a aussi en ses murs une bibliothèque mais elle en est plutôt bien séparée en étant publique et scolaire.
Dans le cas de Morat, qui est un musée de taille modeste, la bibliothèque n’a pas cette vocation de grand centre de documentation et d’ouverture au public. Yvan Hochet différencie les bibliothèques de musée en disant : « il est néanmoins possible d’en dresser une typologie, à partir de leurs missions, selon trois modèles de base (centre de documentation, bibliothèque de recherche, médiathèque) » (Hochet, 2013, p. 4). Les entretiens réalisés avec les personnes qui travaillent au musée et relatés plus bas2 nous aident à classer la bibliothèque du musée de Morat selon la typologie d’Yvan Hochet. En effet, il semble qu’elle soit de type bibliothèque de recherche puisque les collaborateurs s’en servent pour préciser leurs recherches. Mais, comme elle sert également à la documentation des expositions et autres objets, elle pourrait également se rapprocher d’un centre de documentation mais à usage uniquement interne par là même.
La collection
La bibliothèque est composée de 418 ouvrages en tout, uniquement des imprimés. Il y a 85 ouvrages sur Morat, 95 sur le canton de Fribourg, 130 concernant la Suisse, 54 pour les musées, 22 au sujet de l’art et 32 documents ayant trait à d’autres sujets.
Plusieurs ouvrages sont présents en plusieurs exemplaires. En ce qui concerne la répartition des langues, la bibliothèque contient 291 documents en allemand, 99 ouvrages en français, 23 imprimés bilingues allemand-français et 5 documents en anglais.
La collection a été principalement construite et augmentée autour des besoins du musée. On y trouve des ouvrages qui concernent d’abord les objets de l’exposition permanente, mais chaque exposition temporaire a également laissé une trace dans la bibliothèque. En effet, le musée a acquis un certain nombre d’ouvrages concernant le sujet de chaque exposition temporaire afin de documenter et d’enrichir celle-ci. La collection est donc relativement variée et s’est construite autour de plusieurs thématiques très diverses. Ces différents sujets composant la bibliothèque sont très facilement repérables au sein même de la bibliothèque mais aussi dans l’inventaire.
Sur l’ensemble de la collection, il y a une certaine parité entre les monographies et les périodiques, mais certaines catégories n’ont pas cet équilibre. Par exemple, les ouvrages concernant la ville de Morat sont en grande majorité des monographies alors qu’il apparaît que ceux qui ont trait au canton de Fribourg sont plutôt des périodiques. Pour ce qui est des autres catégories, celle à propos des musées est principalement tournée vers les périodiques alors que les trois autres catégories sont plutôt à caractère monographique.
Sans inventaire jusque-là, il est difficile de quantifier l’accroissement annuel moyen de la collection documentaire du musée. Ce qui est certain c’est que chaque nouvelle exposition enrichit la bibliothèque de nouveaux ouvrages. Ceci car chaque exposition est documentée par des documents écrits sur le thème exposé. Il y a donc un accroissement, mais il n’est probablement pas constant. Maintenant que le musée est doté d’un inventaire pour sa bibliothèque, il est possible d’évaluer l’accroissement annuel moyen de la bibliothèque. Il suffit pour cela de comparer l’inventaire d’année en année et de comptabiliser les nouvelles entrées. L’idéal pour pouvoir réaliser cette comparaison serait de garder une version de l’inventaire à la fin de chaque année.
Pour ce qui est du budget alloué à la bibliothèque, le directeur ne peut pas articuler de chiffres précis car la bibliothèque n’a pas un budget spécifique. Celui-ci est inclus dans le budget global du musée. Il faudrait tenir une comptabilité dédiée uniquement à la bibliothèque pour pouvoir évaluer la somme d’argent qui lui est dévolue chaque année. Comme cette situation est satisfaisante et que la bibliothèque ne fait pas partie des priorités du musée ou des personnes qui y travaillent, le statu quo va probablement perdurer.
Le traitement
Pour le traitement de cette bibliothèque, à savoir l’inventaire, il a fallu faire le choix d’un logiciel pertinent pour ce genre de bibliothèques. Un choix qui s’appuie surtout sur le côté pratique et facile de l’utilisation du logiciel pour les personnes qui doivent travailler avec lui. Un programme ne nécessitant pas de formation spécifique me paraissait être le plus approprié. Il existe plusieurs logiciels utiles au catalogage des bibliothèques ou servant à toute forme d’inventaire. La plupart ont un prix relativement conséquent ou sont lourds à utiliser, et parfois même les deux.
C’est un tableau Excel qui a été choisi. Cette décision a été prise car ce logiciel est aisé à l’utilisation et accessible à tout le monde. En effet, il est important que toute personne qui travaille actuellement et à l’avenir au musée puisse lire, utiliser et surtout compléter lors d’acquisitions ce catalogue. Dans ce but, le logiciel Excel est idéal puisqu’il s’agit d’un logiciel courant de bureautique que maîtrisent également les personnes qui ne sont pas spécialisées dans le milieu de la documentation.
Le document Excel est composé de six onglets, un pour chaque catégorie citée précédemment. Chaque document est inventorié selon six critères, l’auteur, le titre, l’année, le thème3, les mots-clés4 et les remarques5. Ces choix ont été motivés par des raisons de lisibilité et de praticité. Dans la rubrique des mots-clés, j’ai uniquement listé quelques mots qui concernent le sujet de l’ouvrage. A l’heure actuelle, les mots-clés sont adaptés à chaque ouvrage et n’ont rien en commun sauf si le hasard veut qu’un document traite des mêmes sujets. Pour ce qui est des remarques, j’ai noté les caractéristiques particulières des ouvrages s’il y en a, par exemple si l’ouvrage existe en plusieurs exemplaires dans la bibliothèque, s’il est est doté d’un inventaire pour sa bibliothèque, il est possible d’évaluer l’accroissement annuel moyen de la bibliothèque. Il suffit pour cela de comparer l’inventaire d’année en année et de comptabiliser les nouvelles entrées. L’idéal pour pouvoir réaliser cette comparaison serait de garder une version de l’inventaire à la fin de chaque année.
Pour ce qui est du budget alloué à la bibliothèque, le directeur ne peut pas articuler de chiffres précis car la bibliothèque n’a pas un budget spécifique. Celui-ci est inclus dans le budget global du musée. Il faudrait tenir une comptabilité dédiée uniquement à la bibliothèque pour pouvoir évaluer la somme d’argent qui lui est dévolue chaque année. Comme cette situation est satisfaisante et que la bibliothèque ne fait pas partie des priorités du musée ou des personnes qui y travaillent, le statu quo va probablement perdurer.
Le traitement
Pour le traitement de cette bibliothèque, à savoir l’inventaire, il a fallu faire le choix d’un logiciel pertinent pour ce genre de bibliothèques. Un choix qui s’appuie surtout sur le côté pratique et facile de l’utilisation du logiciel pour les personnes qui doivent travailler avec lui. Un programme ne nécessitant pas de formation spécifique me paraissait être le plus approprié. Il existe plusieurs logiciels utiles au catalogage des bibliothèques ou servant à toute forme d’inventaire. La plupart ont un prix relativement conséquent ou sont lourds à utiliser, et parfois même les deux.
C’est un tableau Excel qui a été choisi. Cette décision a été prise car ce logiciel est aisé à l’utilisation et accessible à tout le monde. En effet, il est important que toute personne qui travaille actuellement et à l’avenir au musée puisse lire, utiliser et surtout compléter lors d’acquisitions ce catalogue. Dans ce but, le logiciel Excel est idéal puisqu’il s’agit d’un logiciel courant de bureautique que maîtrisent également les personnes qui ne sont pas spécialisées dans le milieu de la documentation. Le document Excel est composé de six onglets, un pour chaque catégorie citée précédemment. Chaque document est inventorié selon six critères, l’auteur, le titre, l’année, le thème3, les mots-clés4 et les remarques.
Propositions d’amélioration de la bibliothèque
La bibliothèque étant très récente, il est difficile de chercher des améliorations car nous manquons de recul temporel et son utilisation n’a pas encore été vraiment suffisante pour trouver de grosses améliorations à apporter.
Il y a cependant de petites choses, presque des détails, qui peuvent contribuer à son amélioration, essentiellement en ce qui concerne son usage. Pour trouver ce qui peut être changé pour amener un ou des plus à la bibliothèque, nous passerons par sa collection puis par tous les autres éléments qui la composent comme le logiciel utilisé, la mise en forme de l’inventaire et le choix et l’aménagement du local. A la suite de cette analyse, j’émettrai quelques réflexions et recommandations au sujet de pistes à éventuellement suivre pour élargir les horizons de cette jeune bibliothèque.
Collection
Je ne vois pas beaucoup de choses à améliorer au niveau de la collection actuelle qui, comme dit précédemment, suffit aux besoins du musée. Il est cependant intéressant de noter que la plupart des livres et revues présents dans la collection se trouvent déjà dans les bibliothèques universitaires et publiques et spécialement à la Bibliothèque cantonale et universitaire qui se trouve à Fribourg. Concrètement on y retrouve la grande majorité. Presque tout le matériel de référence utile au musée se trouve donc relativement proche de Morat et du musée, Fribourg n’étant pas très éloigné de Morat. On peut se demander dès lors pourquoi ne pas limiter la collection aux ouvrages qui ne sont pas présents en bibliothèque afin de n’avoir que l’essentiel des documents les plus usités par les personnes travaillant au musée et peut-être gagner de la place ainsi. Ce serait également un moyen de faire des économies et de pouvoir, ainsi, investir cet argent ailleurs.
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Table des matières
Remerciements
Résumé
1 Introduction
2 Mise en contexte du musée et histoire de sa bibliothèque
2.1 Courte description du musée
2.2 Mandats du musée
2.3 Réalisation de la bibliothèque
3 Bilan de la bibliothèque
3.1 La collection
3.2 Le traitement
3.3 Enquête qualitative auprès des usagers
3.4 Analyse des résultats
4 Propositions d’amélioration de la bibliothèque
4.1 Collection
4.2 Inventaire et aménagement
4.3 Réflexions et recommandations
5 Conclusion
6 Bibliographie
6.1 Muséologie et musée de Morat
6.2 Bibliothèques de musées
6.3 Méthodes qualitatives
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