Soutenance mémoire
Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études
Approche culturelle de Pierre Bourdieu
Cette approche s’intéresse à la culture macro-sociale et à ses effets sur l’entreprise, elle se focalise sur la culture qui émerge de l’activité continue au sein du lieu de travail. De ce fait, Pierre Bourdieu (F. CHATAGNER, 1997) met en évidence que le capital est divisé en trois groupes : le capital économique se mesure aux avantages qu’ils procurent (l’entreprenariat, la profession des membres et la possession de patrimoine) ; le capital social qui renvoie aux réseaux de relations dont disposent la famille, l’appartenance à diverses associations, le système d’homogamie peut être aussi mis en évidence; et le capital culturel englobe les connaissances, les écoles d’origine, l’habilité, lesavoir, le savoir-faire et le savoir-être des individus.
Ce système peut être exploité pour étudier l’impactde la culture sociale sur les comportements individuels dans une organisation. Selon les auteurs du behaviorisme, la culture inclut les idées partagées par les groupes d’individus et les langages par lesquels ces idées sont communiquées. La dynamique de groupe fait partie de ce sous-chapitre. La culture se repère ainsi à travers l’institution de règles issues en partie de la situation d’action, et d’une autre partie des représentations des relations entre acteurs. Par ailleurs, cette vision de Bourdieu peut être utilisée afin d’étudier l’accession à un poste de décision pour un membre selon sa profession et son appartenance sociale (parents, association) au sein de SE.KRI.MA.
Modèle de Talcott Parsons
La théorie de Parsons est souvent considérée commel’expression la plus achevée du fonctionnalisme, dans la lignée de Spencer, Malinowski, Durkheim. Car Parsons a très largement employé les notions de fonction et de structure. Il adopte comme point de départ l’ensemble, la totalité, qu’il traite à la manière d’un système. Pour lui, l’analyse fonctionnelle revient à étudier les problèmes que tout système doit résoudre pour exister et se maintenir en activité.
Dans cette optique de Parsons, notre étude va faire sortir les différentes contraintes rencontrées, que ce soit d’ordre social, économique, culturel, existant au sein de SE.KRI.MA. Ces différents éléments peuvent se répercuter sure fonctionnementl de cette association.
Le SE.KRI.MA comprend quatre éléments d’étude sociol gique:
– des valeurs, des objectifs (mission, projets) .
– des ressources humaines au fonctionnement ou disfonctionnement de l’entité étudiée .
– des connaissances et des technologies (formation technique et morale) .
– l’intégration de tous ces éléments sous forme deplanification (plan d’action annuelle).
Cette approche sociologique nous aide à repérer les motivations, attentes, rôles, statuts des personnes œuvrant dans l’organisation, à identi fier la place qu’occupent les jeunes et à détecter les caractéristiques de cette association:elle tient compte des effets d’une décision sur tous les éléments d’une organisation, elle analyseles interactions (la communication) dans notre objet d’étude.
Approche sociologique du syndicat
Nous nous référons aussi sur quelques auteurs pourla réalisation de notre étude. comme Paquet (1995), Paquet et Dufour (1999) et McShane (1986) furent utilisés. Puis, le questionnaire comprenait des indices validés permetant de mesurer les valeurs sociales (Bullock, 1979), l’idéologie collectiviste (Matsumoto, 1997), l’attitude syndicale (McShane, 1986), la perception de la valeur instrumentale du syndicat (Kochan, 1979), la norme sociale relative à l’implication syndicale (Cohen, 1993), l a perception du degré d’influence sur le syndicat (Sverke, 1996), la centralité du travail (Mannheim, 1997) et la satisfaction au travail (Gordon et al., 1980).
Prise de décision et détermination des objectifs
Les prises de décision sont importantes au bon fonctionnement d’une organisation. Nous essayons de détecter les principaux décideurs,les moments adéquats pour prendre des décisions. Mais nous pouvons avancer une hypothèse que toutes décisions se procèdent normalement par vote, c’est la démocratie, mais certaines ne le sont pas et cela pourrait entraîner des conflits entre les membres, perturbant ainsi l’atteinte des objectifs, voire l’organisation elle-même.
Traitement et analyse des données et des informations recueillies
Une fois que les données sont acquises, au moyen des méthodes et techniques de recueil d’informations, il reste à faire les interp rétations. Par ailleurs, nous procéderons pour une analyse bivariée c’est-à-dire l’ analyse à deux dimensions , une méthode d’analyse des données où l’on considère deux variables à la fois (exemple : corrélation entre l’âge et la religion).
Ensuite, l’analyse multivariée procède à l’introduction de nombreuses variables explicatives (pourcentage par lignes et pourcentage par colonnes) à titre d’exemple la répartition des activités est fonction de l’accordavec l’opinion). Puis l’ analyse qualitative de Weber Max c’est-à-dire qu’il existe une relation lo gique entre deux phénomènes. Dont la comparaison permet de déterminer leurs caractéristiques communes et éventuellement leurs différences.
Cette analyse quantitative nous aidera à faire sort ir les spécificités et l’idéal type des membres de SEKRIMA. Et enfin, nous procèderons à l’ analyse fonctionnelle de Merton, elle consiste à expliquer un phénomène ou une institution par le rôle qu’ils jouent dans la société sans une quantification de la réalité. Ces différents types d’analyses cités au dessus nous seront très utiles dans notre recherche afin de connaître la réalité du mouvement cible, le type d’organisation que nous avons, le dynamisme des membres au sein de SEKRIMA, les motivations ou les démotivations des membres, les apports de force existants entre les acteurs membres, et le type de pouvoir adopté dans cette organisation syndicale. Cette étude sera clôturée par une approche comparative et une approche prospective. Et dans la dernière partie de notre mémoire concerne les analyses des donnéescollectées par une approche comparative ainsi qu’une approche prospective seront mises en exergue.
Système d’Organisation syndicale SEKRIMA
Dans cette deuxième partie, la recherche sur terrain sera mise en valeur c’est-à-dire le recueil des données, les entretiens réalisés auprèsdes enquêtés peuvent nous aider à connaître la réalité sociale de notre organisation cible et ed faire sortir des analyses de ces données collectées. Il faut donc déterminer les variables te les indicateurs pertinents des hypothèses qu’il faudra recueillir. Boudon, R (1984) Les méthodes en sociologie, le concept de variable renvoie au résultat de la partition d’ensemble d’objets selon un ou plusieurs critères spécifiques : sexe, niveau de qualification, religion,
Caractéristiques des membres du SEKRIMA
Nous allons diviser les membres en deux catégories,c’est-à-dire les jeunes travailleurs et les syndiqués non travailleurs, qui vont être répartis en tranche d’âge. Mais nous nous intéresserons aux jeunes affiliés à cette organisation, pour en détecter leur perception du monde syndical.
Membres âgés plus de 35 ans
Les membres âgés de plus de 35 ans sont plus représentatifs du Membership syndical quant à leur degré d’implication et à leur attitude . Les prochains paragraphes vont nous aider à connaître les activités de ces membres actifs de ce mouvement syndical : la pratique religieuse, être fille ou fils de tel membre. En effet, nous avons pu voir que d’anciens travailleurs syndiqués ont déjà eu de proches parents dans le syndicat. La reproduction sociale de Bourdieu peut aussi être mise en exergue dans notre recherch.
Nous avons observé que les membres de plus de 35 ans font partie des décideurs dans cette organisation syndicale. Ce deuxième groupe d’âge se trouvent surtout à la tête de SEKRIMA c’est-à-dire que les membres du bureau de cette organisation sont, à l’unanimité âgés de plus de 35 ans, dont 85.6% sont déjà à la retraite et que les 14.4% travaillent encore.
En effet, ces membres de bureau travaillent soit à plein temps ou soit à mi-temps au siège, sis à Behoririka. Quelques membres de bureaux seulement, sont rémunérés mensuellement, pour un mandat de quatre ans, par un partenaire international CMV (une organisation Hollandaise). Nous pouvons observer que toutes les décisions concernant l’organisation passent par eux dont l’âge moyen est de 53 ans.
Dans ce groupe d’âges la religion protestante (FJKM ) domine avec 75% et le reste 25% appartient à la confession catholique. Par cont re, parmi les membres de bureau, il y a ceux qui appartiennent à la religion musulmane, mais est très minoritaire (0.5%). Ce groupe d’âges (plus de 35 ans) interviewé montre que ce sont eux qui détiennent les rennes du pouvoir dans cette organisation, car toutes décisions importantes concernant l’association leur sont incontournables et ils assurent le fonctionnement de l’organisation. Leur principal atout, ce sont les années d’expériences en matière de syndicalisme.
Cependant, ils se disent être débordés dans les interventions à gérer dans les conflits entre patron et travailleurs (négociation collective, gestion des dossiers contentieux aux inspections du travail et au tribunal), puisque les interventions ne sont pas couvertes par l’effectif, très faible, des intervenants. Selon Durkheim7« L’individu reçoit en naissant des goûts et des aptitudes qui le prédisposent à certaines fonctions plus qu’à d’autres, et ces prédispositions ont certainement une influence surla manière dont les tâches se répartissent »
Mode d’adhésion
Tout individu travailleur peut adhérer au SEKRIMA. Les exigences c’est que ces personnes qui désirent être membres doivent être tifsac professionnellement. Et ensuite, il doit acquitter de la cotisation annuelle. Il s’inscrit dans l’UR de son choix, il selon ses activités professionnelles (ex : FECTRASI, FIMPAMA).
Après avoir rempli une fiche d’adhésion, le travailleur est devenu membre syndiqué, muni de sa carte d’adhésion. Il peut alors participer aux différentes activités organisées par le mouvement, et a droit au vote dans les élections des membres de bureau.
Par contre, sur terrain, nous avons pu constater qu’il existe un problème à l’acquisition de la carte des membres car le président de la fédération nationale vit à Tuléar (1000km d’Antananarivo) et toutes les cartes des membres doivent passer par lui pour la signature avant d’être valable. Et ce circuit peut pendre six mois en moyenne voire deux ans pour quelques membres.
|
Table des matières
I. Aperçu global sur le SEKRIMA et approche historique
Chapitre 1 : Aperçu sur le SEKRIMA
1.1 Approche historique de l’organisation
1.2 Caractéristiques démographiques de la population
1.3 Monographie du SEKRIMA
Chapitre 2 : Cadre théorique, approche méthodologique
2.1 Auteurs et le syndicalisme
2.2 Approche méthodologique
2.2.2 Recueil de données
2.2.3 Traitement et analyse des données et des informations recueillies
II. Système d’Organisation syndicale SEKRIMA
Chapitre 3 : Caractéristiques des membres du SEKRIMA
3.1 Membres âgés de 18 – 35 ans
3.2 Membres âgés plus de 35 ans
3.3 Présentation des groupes existants dans cette organisation
Chapitre 4 : Relations interpersonnelles
4.1 Source de motivation
4.2 Source de démotivation
4.3 Autres facteurs
Chapitre 5: Relation d’interdépendance
5.1 Rôle et communication
5.2 Leadership
5.3 Pouvoir
III Approche prospective du syndicalisme pour la jeunesse malgache
Chapitre 6 : Comparaison des opinions sur les valeurs syndicales
6.1 Jeunes cadres dans des secteurs privés (banques, opérateurs téléphoniques)
6.2 Jeunes cadres dans des secteurs industriels
6.3 Jeunes dans des organismes internationaux
6.4 Personnes âgées plus de 40 ans
Chapitre 7 : Bilan des études
Section 1 : Problèmes rencontrés
7.1 Problèmes de conflits au sein du mouvement et les conséquences
7.1.1 Conflits de valeurs
7.1.2 Conflits d’intérêts
7.2 Intégration des jeunes dans les prises de décision syndicale
7.3 Politique de la relève
7.4 Proposition d’un marketing syndical pour augmenter le degré d’implication syndicale des jeunes
Chapitre 8 : Place des jeunes dans les syndicats
8.1 Approche comparative des jeunes dans deux syndicats différents SEKRIMA et FISEMA 48
8.1.2 Historique
8.1.3 Activités
8.1.4 Place des jeunes dans le FISEMA
8.1.5 Représentativité
8.2 Idéal type des syndiqués malgaches et modèles de jeunes malgaches
8.2.1 Syndiqués « militants »
8.2.2 Syndiqués devenus « agents d’affaires »
8.2.3 Modèles pour les jeunes malgaches ?
Conclusion générale
Bibliographie
Télécharger le rapport complet
