PROPOSITION D’AMELIORATION DE SOLUTIONS : LDPC ET SYSTEMES COOPERATIFS

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Types de diversitรฉ

On connait plusieurs techniques de diversitรฉ et de combinaison de techniques de diversitรฉ, mais voici les principales :

Diversitรฉ spatiale

La diversitรฉ spatiale, aussi connue sous le nom de diversitรฉ dโ€™antennes, ou diversitรฉ matricielle est lโ€™une des techniques les plus anciennes. Elle est facile dโ€™implรฉmentation et ne requiรจre pas de ressources frรฉquentielles supplรฉmentaires. Lโ€™objectif est dโ€™avoir plusieurs antennes sรฉparรฉes dโ€™une distance suffisante pour avoir un dรฉ corrรฉlation de canal. Il faut donc avoir un espacement suffisant. La distance nรฉcessaire dรฉpend de divers รฉlรฉments, soit du terrain, de lโ€™environnement, de lโ€™antenne elle-mรชme, ses dimensions, etc. Lorsque le canal est connu, le transmetteur peut aussi utiliser ce type de diversitรฉ. Sinon, il en profitera via un autre type de diversitรฉ tel quโ€™on verra en sous-section.

Diversitรฉ angulaire

Cette technique est grandement reliรฉe ร  la diversitรฉ spatiale, elle implique que lorsque les faisceaux รฉmis par les antennes sont suffisamment sรฉparรฉs angulairement, il est possible que le niveau de corrรฉlation soit assez bas pour profiter dโ€™un degrรฉ de diversitรฉ.
Optimisation des codes LDPC dans les systรจmes coopรฉratifs ร  relais dans la tรฉlรฉphonie mobile Cette technique est surtout utilisรฉe pour les rรฉseaux internet sans-fil domestiques pour accroรฎtre la capacitรฉ en dรฉbit du rรฉseau.

Diversitรฉ frรฉquentielle

Cette technique, de catรฉgorie explicite, demande lโ€™envoi du mรชme signal sur des frรฉquences diffรฉrentes. Il faut toutefois faire attention ร  la largeur de bande cohรฉrente et ร  lโ€™รฉtendue frรฉquentielle due au multi parcours et aux distances ร  franchir par la transmission. On doit faire รฉgalement attention ร  la bande de frรฉquence disponible pour lโ€™utilisation de cette technique qui est exigeante de ce cรดtรฉ.

Diversitรฉ de parcours

Cette technique implicite est utilisable lorsque la largeur de bande du signal est plus grande que la largeur de bande cohรฉrente du canal. Cโ€™est la technique derriรจre le multi parcours, oรน le rรฉcepteur profite de la prรฉsence de plusieurs versions du signal pour obtenir un gain en diversitรฉ.

Diversitรฉ temporelle

Lorsque lโ€™on sรฉpare lโ€™envoi du mรชme signal par le temps cohรฉrence du canal, il est possible de profiter de la diversitรฉ temporelle. Tout dรฉpend รฉgalement de la vitesse de dรฉplacement du mobile et de la frรฉquence porteuse. Il faut toutefois que la vitesse du mobile demeure assez รฉlevรฉe ou que les dรฉlais entre les signaux restent suffisamment grands.

Diversitรฉ spatio-temporelle

La diversitรฉ spatio-temporelle est un exemple de combinaison de techniques de diversitรฉ. En effet, cette technique envoie deux versions de signal diffรฉrรฉes dans le temps via deux antennes transmetteurs. Ainsi, atteint un niveau de diversitรฉ plus aisรฉ.
Comme nous lโ€™avons vu tantรดt, la diversitรฉ spatiale est utilisรฉe pour lutter contre les effets dรฉlรฉtรจres de la dรฉcoloration par la transmission, les signaux provenant de diffรฉrents endroits, permettant ainsi diffรฉrentes versions fanรฉes indรฉpendamment du signal au niveau du rรฉcepteur. L’idรฉe dโ€™un systรจme avec entrรฉe multiple sortie multiple (MIMO) a รฉtรฉ proposรฉe pour gรฉnรฉrer de la diversitรฉ spatiale en รฉquipant les appareils sans fil de plusieurs antennes.
Ainsi dans la section qui suit nous aborderons plus en dรฉtails les systรจmes MIMO.

MIMO

Principe de la technique MIMO

Dans les systรจmes de transmission traditionnel, chaque nล“uds possรจde une antenne : lโ€™รฉmetteur tout comme le rรฉcepteur. On les appelle les systรจmes SISO pour Single Input Single Output. Or avec lโ€™avancรฉe de la technologie, y a une demande de plus en plus forte de transmission de donnรฉes, donc une augmentation de la capacitรฉ de transmission. Ainsi pour augmenter cette capacitรฉ des SISO et satisfaire ร  la demande, les bandes passantes de ces systรจmes et les puissances de transmission ont รฉtรฉ largement augmentรฉ. Mais les rรฉcents travaux ont montrรฉ quโ€™il รฉtait possible dโ€™accroitre le dรฉbit de transmission des donnรฉes et cela sans augmenter ni la bande passante de lโ€™antenne, ni la puissance du signal ร  lโ€™รฉmission grรขce ร  lโ€™utilisation de plusieurs antennes ร  lโ€™รฉmission et ร  la rรฉception. Cette technique sโ€™appelle MIMO (Multiple Input Multiple Output).

Les diffรฉrents types de codage MIMO

Diffรฉrentes mรฉthodes sont utilisรฉes pour le codage dans ces systรจmes :
Optimisation des codes LDPC dans les systรจmes coopรฉratifs ร  relais dans la tรฉlรฉphonie mobile

Le multiplexage par rรฉpartition de frรฉquence orthogonale (OFDM)

Il consiste ร  diviser sur un grand nombre de porteuses, le signal numรฉrique que nous souhaitons transmettre (comme si nous combinons le signal ร  transmettre sur des รฉmetteurs indรฉpendants et ร  des frรฉquences diffรฉrentes) . Pour que les frรฉquences des porteuses soient les plus proches possibles et ainsi transmettre le maximum d’informations sur une portion de frรฉquences donnรฉe, l’OFDM utilise des porteuses orthogonales entre elles.
Les signaux des diffรฉrentes porteuses se chevauchent mais grรขce ร  l’orthogonalitรฉ, n’interfรจrent pas entre eux. Ainsi, dans un environnement multi- trajets oรน certaines frรฉquences seront dรฉtruites ร  cause des perturbations, le systรจme sera tout de mรชme capable de rรฉcupรฉrer l’information perdue sur d’autres frรฉquences porteuses qui elles n’auront pas รฉtรฉ dรฉtruites.

Le multiplexage par division spatiale (SDM)

Au cours duquel plusieurs flux de donnรฉes indรฉpendants (essentiellement des canaux virtuels) sont simultanรฉment multiplexรฉs dans un canal spectral. Le multiplexage SDM peut amรฉliorer le dรฉbit de faรงon significative, car le nombre de donnรฉes spatiales rรฉsolues est plus important.
Chaque flux spatial doit disposer de sa propre paire d’antennes de transmission/rรฉception ร  chaque extrรฉmitรฉ du lien radio. Il est important de noter qu’une chaรฎne de radio frรฉquences RF et qu’un convertisseur analogique-numรฉrique distincts sont nรฉcessaires pour chaque antenne du systรจme MIMO. Les configurations qui nรฉcessitent plus de deux chaรฎnes d’antennes RF doivent รชtre conรงues avec attention pour maintenir des coรปts peu รฉlevรฉs tout en rรฉpondant aux attentes en matiรจre de performances.

Le codage spatio-temporel par bloc (STBC)

Tout comme le SDM permet d’envoyer des signaux diffรฉrents sur chaque antenne. Le principe du STBC est dโ€™introduire une redondance dโ€™information entre les deux antennes. Le canal STBC comprend M*N sous canaux. Chaque sous canal est un canal ร  รฉvanouissements indรฉpendants ; ce qui fait que le STBC augmente la diversitรฉ du canal de transmission et donc la robustesse du rรฉcepteur. Cette mรฉthode est trรจs attractive car elle n’exige pas la connaissance de l’รฉtat du canal (CSI) mรชme si cela peut rรฉduire la capacitรฉ de transmission des donnรฉes. Le gain de diversitรฉ rรฉsultant amรฉliore la fiabilitรฉ des liaisons sans fil ร  รฉvanouissements et la qualitรฉ de la transmission. Il est ร  noter que ce type de codage n’amรฉliore pas la capacitรฉ de transmission linรฉairement avec le nombre d’รฉlรฉments utilisรฉs.
Ainsi pour amรฉliorer ร  la fois la capacitรฉ et la qualitรฉ, un systรจme MIMO doit รชtre implรฉmentรฉ avec les deux types de codages ร  savoir le SDM et le STBC.

Capacitรฉ de canal

Nous allons ici comparer les capacitรฉs des diffรฉrents canaux existants (SISO, SIMO, MIMO) sans connaissance prรฉalable de l’รฉtat du canal CSI. De mรชme, nous allons aussi comparer les limites thรฉoriques donnรฉes par la capacitรฉ de Shannon qui est l’espรฉrance de la capacitรฉ et qui ne peut รชtre obtenue que dans un canal idรฉal, avec un codage idรฉal.

Capacitรฉ d’un systรจme SISO

Soit un systรจme SISO (Figure 1- 1) avec h le gain du canal, ฮณ le rapport signal sur bruit ร  l’antenne de rรฉception ; la capacitรฉ sans connaรฎtre le CSI est : = log2 (1 + |โ„Ž|2) (1.1)
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Ainsi la capacitรฉ thรฉorique sera alors : t = ( ) = log2 (1 +(|โ„Ž|2)) (1.2)
Or (hi2) = 1, ainsi : t = log2 (1 + ) (1.3)
Elle augmente, en fonction du logarithmique de 1 + . Lorsque le SNR est รฉlevรฉ, un gain de 3dB sur le ฮณ ne fournira une augmentation que d’un bit par seconde par hertz (bit/s/Hz) [1].

Canal SIMO

Un canal SIMO (Single Input, Multiple Output), est un systรจme multi-antennes (Figure 1- 2) (rรฉalisant par exemple, de la formation de voix en rรฉception) avec une antenne ร  l’รฉmission et N antennes ร  la rรฉception. Avec hi le gain complexe entre l’antenne รฉmettrice et la i-iรฉme antenne rรฉceptrice, sa capacitรฉ sera alors: = log2 (1 + โˆ‘ =1 โ”‚โ„Ž โ”‚2) (1.4)
Sa capacitรฉ de Shannon est donnรฉe par : t = ( ) = log2 (1 +2) (1.5) Avec (โˆ‘ = โ”‚ โ”‚2) = N2
Nous constatons que sa capacitรฉ augmente en fonction du logarithmique de 1+ Nยฒ, soit un peu plus vite que dans le cas SISO.

ร‰tapes ร  suivre pour concrรฉtiser la coopรฉration:

Cette section traite de la procรฉdure de coopรฉration qui est effectivement mis en ล“uvre dans la pratique. Il est supposรฉ que chaque nล“ud du rรฉseau possรจde un numรฉro d’identification distinct. Les รฉtapes impliquรฉes dans la rรฉalisation de cette coopรฉration sont les suivants:
๏ƒ˜ Etape 1 : Maintenance Voisin
Chaque nล“ud source dans le groupe diffusera ร  un intervalle rรฉgulier un COR (Coopรฉrative Demande). Cela va รชtre diffusรฉ sur une chaรฎne de contrรดle, et sera reรงu par tous les nล“uds voisins qui sont dans le rayon d’รฉmission. Une fois que le COR est transmis, il y a deux conditions probables: La premiรจre est que le nล“ud qui a reรงu le COR va coopรฉrer et l’autre est que le nล“ud est occupรฉ ou nโ€™a pas assez dโ€™รฉnergie, donc ne peut pas coopรฉrer. Si le nล“ud est disponible, il enverra ร  son tour au nล“ud demandeur un AOC (accord de coopรฉration) avec son nom dโ€™utilisateur. Ainsi la source va stocker lโ€™ID de tous les nล“uds prรชts ร  coopรฉrer dans un tableau similaire ร  celui de routage.
๏ƒ˜ Etape2 : lโ€™รฉchange d’informations
Lorsque le AOC est reรงue par le nล“ud demandeur, il envisage de transmettre l’information. Maintenant, reste ร  savoir est ce que le nล“ud relais est prรชt ร  recevoir des informations de la source. Et pour cela la source envoi un TR (demande de transmission).
๏ƒ˜ Etape3 : Installation de distribution locale
Aprรจs toutes ces รฉtapes de sรฉlection de nล“ud et de donnรฉes, la rรฉpartition de puissance se fait avec l’un des proposรฉs algorithmes. Enfin les donnรฉes sont diffusรฉes ร  chacun des nล“uds sรฉlectionnรฉs programmรฉs, et donc la coopรฉration est rรฉalisรฉe et mise en place.

Etude des stratรฉgies de relayage

Considรฉrons un systรจme ร  3 nล“uds comme le montre la figure 1-9. La source S est reliรฉe au relais R par un canal โ„Žsr et ร  la destination D par un canal โ„Žsd. Le relais est reliรฉ ร  la destination par un canal โ„Žrd.
Optimisation des codes LDPC dans les systรจmes coopรฉratifs ร  relais dans la tรฉlรฉphonie mobile Dans la premiรจre phase, le nล“ud source diffuse des informations s ร  la fois en direction de la destination et du nล“ud de relais. Le signal reรงu ร  la destination, et au nล“ud de relais sont respectivement :
d,s = โ„Žds s + ds (1.8)
r,s = โ„Žrs s + rs (1.9)
Oรน nrs est le signal de bruit ajoutรฉ ร  โ„Žrs et ds est le signal de bruit ajoutรฉ ร  โ„Žds.
Dans la seconde phase, le relais peut retransmettre le signal reรงu ร  la destination que par le mode de transmission directe.
Voilร  un modรจle de coopรฉration en deux phases qui est le modรจle le plus simple, et il en existe dโ€™autres.

Signal de dรฉcodage

Nous introduisons quatre rรฉgimes de dรฉcoder le signal ร  la destination qui sont le rรฉgime direct, le rรฉgime non-coopรฉratif, le rรฉgime coopรฉratif et le schรฉma adaptatif. Sauf le rรฉgime direct, la destination utilise le signal relayรฉ dans tous les autres rรฉgimes.

Programme Direct

Dans le schรฉma direct, la destination dรฉcode les donnรฉes ร  l’aide du signal reรงu ร  partir de la source ร  la premiรจre phase oรน la transmission de la deuxiรจme phase est supprimรฉe de sorte que le relais n’est pas impliquรฉ dans la transmission. Le signal codรฉ reรงu depuis la source est: ds = hdsxs + nds (1.10)
Bien que l’avantage du rรฉgime direct soit sa simplicitรฉ en termes de traitement de dรฉcodage, la puissance du signal reรงu peut รชtre sรฉvรจrement faible si la distance entre la source et la destination est importante. Ainsi, dans ce qui suit, nous considรฉrons le rรฉgime non-coopรฉratif qui exploite le signal du relais pour amรฉliorer sa qualitรฉ.

Rรฉgime non coopรฉratif

Dans le rรฉgime non coopรฉratif, la destination dรฉcode les donnรฉes en utilisant le signal reรงu du relais sur la deuxiรจme phase, ce qui conduit ร  la puissance du signal augmentant le gain. Le signal reรงu ร  partir du nล“ud relais qui nโ€™est rien dโ€™autre que la retransmission du signal source sโ€™รฉcrit: dr = โ„Ždr rs + dr = โ„Ždrโ„Žrs s + โ„Ždr rs + dr (1.11)
Optimisation des codes LDPC dans les systรจmes coopรฉratifs ร  relais dans la tรฉlรฉphonie mobile Oรน โ„Ždr est le canal entre le relais et les nล“uds de destination et rs est le signal de bruit ajoutรฉ ร  โ„Ždr.
La fiabilitรฉ de dรฉcodage peut รชtre faible. Il n’y a aucune augmentation de l’ordre de diversitรฉ puisque ce systรจme exploite uniquement le signal relayรฉ et le signal direct du nล“ud source nโ€™est pas exploitable ou n’est pas pris en compte. Ainsi, dans ce qui suit, nous considรฉrons le systรจme coopรฉratif qui dรฉcode le signal combinรฉ ร  la fois des signaux direct et relayรฉ.

Le schรฉma coopรฉratif

Pour le dรฉcodage coopรฉratif, la destination combine deux signaux reรงus ร  partir de la source et du relais qui se traduit par l’avantage de la diversitรฉ. Le vecteur du signal reรงu ร  la destination peut รชtre modรฉlisรฉ comme: = [ ds dr] T = [โ„Ždsโ„Ždrโ„Žrs] T s + [1 + โˆš|โ„Ž |2 + 1] T d = โ„Ž s + d (1.12)
Oรน ds et dr sont les signaux reรงus ร  la destination ร  partir de la source et du relais respectivement. On remarque quโ€™ici les deux versions du signal sont utilisรฉes.

Le schรฉma adaptif

Le schรฉma adaptatif sรฉlectionne l’un des trois modes dรฉcrits ci- dessus qui sont le direct, le non-coopรฉratif, et les schรฉmas de coopรฉration, en s’appuyant sur les informations des รฉtats des canaux et d’autres paramรจtres de rรฉseau.

Les techniques de coopรฉration

Les techniques de communications coopรฉratives sโ€™organisent en deux grandes familles : les protocoles de relayage rรฉgรฉnรฉratifs et les protocoles de relayage transparents.
Dans le relayage transparent, le signal est relayรฉ tel quโ€™il est reรงu sans aucune modification. Dans cette famille de techniques, nous pouvons citer : Amplify-and- Forward (AF) ou Linear-Process and Forward.
Les protocoles de relayage rรฉgรฉnรฉratifs quant ร  eux, modifient le signal reรงu avant de le retransmettre. Dans cette famille, nous pouvons nommer les protocoles Estimate-and-forward, Compress-and-Forward ou Decode-and-Forward (DF).
Dโ€™une maniรจre gรฉnรฉrale, les techniques rรฉgรฉnรฉratives sont plus performantes que celles transparentes et nรฉcessitent beaucoup plus de capacitรฉ de calcul.

Etude dรฉtaillรฉe des techniques de coopรฉration

Ici nous nous intรฉressons aux protocoles de relayage fixes ร  savoir Decode-and-Forward et Amplify-and-Forward et aux protocoles de relayage adaptatifs.

Amplify and Forward(AF)

Amplify-and-Forward (AF) est lโ€™une des techniques de coopรฉration les plus simples et les plus populaires. La source transmet le signal en premier lieu, et le relais lโ€™amplifie et le transmet vers la destination en second lieu. La destination reรงoit donc deux copies du mรชme signal : la copie transmise par la source et celle donnรฉe par le relais. La copie du signal transmise par le relais est modรฉlisรฉe par lโ€™expression suivante : R[]=R[] (1.13)
Oรน R [ ] est le symbole transmis par le relais R, R [ ] est le signal reรงu par le relais et รฉmis par S et ฮฒ est le coefficient dโ€™amplification.
Optimisation des codes LDPC dans les systรจmes coopรฉratifs ร  relais dans la tรฉlรฉphonie mobile Ce schรฉma peut รชtre considรฉrรฉ comme une transmission ร  partir de deux antennes diffรฉrentes.
En revanche, le relais amplifie le bruit reรงu en amplifiant le signal.

Decode and Forward(DF)

La plus importante des stratรฉgies de relayage est sans doute le DF. Le relais dรฉcode le paquet reรงu donc รฉlimine le bruit avant de rรฉ-encoder puis de retransmettre. La premiรจre partie de la communication pour Decode-and- Forward (DF) est la mรชme que celle de AF, la source transmet le paquet et la destination et les voisins entendent. Ensuite, les relais qui ont rรฉussi ร  dรฉcoder le signal le rรฉ-encodent et vont essayer de le relayer vers la destination. Dans ce cas, contrairement ร  AF, le bruit nโ€™est pas amplifiรฉ et une nouvelle version du signal est transmise. Le signal transmis par R peut รชtre donnรฉ par: R[ ]= โ€ฒR[ ] (1.14)
Oรน โ€ฒR [ ] est le symbole dรฉcodรฉ et rรฉ-encodรฉ du signal reรงu.
Mais il faut savoir que les techniques รฉnoncรฉes prรฉcรฉdemment concernent le relayage fixe qui a l’avantage dโ€™รชtre facilement mis en ล“uvre et ont comme inconvรฉnient une faible bande passante. En effet, la moitiรฉ des ressources du canal est affectรฉe ร  l’รฉquipement de transmission, ce qui rรฉduit le taux global. Cela est particuliรจrement vrai lorsque le canal source-destination n’est pas trรจs mauvais, car dans un tel scรฉnario un pourcentage รฉlevรฉ des paquets transmis par la source ร  la destination peut รชtre reรงu correctement par la destination et les transmissions du relais ne seront que gaspillages. Pour surmonter ce problรจme, les protocoles de relayage adaptatif peuvent รชtre dรฉveloppรฉs pour amรฉliorer l’inefficacitรฉ.

Le protocole de relayage ARP (Adaptive Relaying Protocol)

Le protocole de relayage ARP [1] combine dโ€™une maniรจre adaptative les deux protocoles de relayage fixe AF et DF. Ce protocole se fait en deux phases. Dans un premier temps, la source diffuse le paquet ร  la destination et au relais. Ensuite, le relais dรฉcode le paquet reรงu en utilisant un dรฉcodeur correcteur dโ€™erreurs puis en utilisant un dรฉcodeur dรฉtecteur dโ€™erreurs. Sโ€™il n y a pas dโ€™erreurs de dรฉcodage alors le relais fonctionne selon le protocole de relayage DF. Par contre, sโ€™il y a des erreurs de dรฉcodage, le relais transmet le paquet en utilisant le protocole de relayage AF. Ce protocole bรฉnรฉficie des avantages des deux protocoles de relayage fixe AF et DF et il se dรฉbarrasse des inconvรฉnients de ces deux protocoles. Le signal transmis par le relais est exprimรฉ par :
R [ ] =R [ ], CRC=ok (1.15)
R [ ] = โ€ฒR [ ], CRC=No (1.16)

Le protocole de relayage par sรฉlection des relais

Dans le protocole DF, le relais transmet toujours les paquets rรฉ-encodรฉs ร  la destination. Ce protocole souffre de propagation des erreurs gรฉnรฉrรฉes par le codage dโ€™un paquet erronรฉ. Pour surpasser cet inconvรฉnient, le protocole de relayage par sรฉlection a รฉtรฉ proposรฉ [1].Ce protocole se fait en deux pรฉriodes. Tout dโ€™abord, la source diffuse le signal ร  la destination et aux relais. Aprรจs la rรฉception du paquet, le relais dรฉcode, rรฉ-encode puis avant de transmettre le signal ร  la destination, il mesure les conditions de transmission. Si ces mesures sont supรฉrieures ร  un certain seuil alors le relais transmet les donnรฉes ร  la destination. Sinon, le relais nโ€™envoie pas son paquet rรฉ-encodรฉ et il reste dans un รฉtat inactif. Ceci a pour rรดle dโ€™รฉviter le phรฉnomรจne de propagation dโ€™erreurs qui perturbe le dรฉcodage du paquet combinรฉ au niveau de la destination. Le signal transmis par le relais est exprimรฉ par :
Optimisation des codes LDPC dans les systรจmes coopรฉratifs ร  relais dans la tรฉlรฉphonie mobile R[ ]= โ€ฒR[ ] (1.18)
Si le seuil est atteint le relais est inactif, sinon dans [1], un seuil optimal ร  appliquer au niveau du relais a รฉtรฉ proposรฉ. Ce seuil calculรฉ dรฉpend de la puissance du signal reรงu, de la densitรฉ de puissance du bruit, des interfรฉrences set des coefficients dโ€™attรฉnuation du canal.

Les techniques de combinaison

Nous allons clore cette section par les techniques de combinaison ร  la rรฉception qui vont permettre la rรฉcupรฉration optimale du signal original.
Un systรจme de diversitรฉ combine les chemins de dรฉcoloration indรฉpendants pour obtenir un signal. La combinaison peut se faire de plusieurs maniรจres selon la complexitรฉ ou la performance globale. Voici trois types de combinaison quโ€™on peut utiliser ร  la rรฉception et dans nโ€™importe quโ€™elle type de diversitรฉ:
๏ƒ˜ La combinaison sรฉlection.
๏ƒ˜ ร‰gale ร  la combinaison de gain.
๏ƒ˜ La combinaison de ratio maximale (MRC).
La plupart des techniques de combinaison sont linรฉaires : la sortie du combinateur est juste une somme pondรฉrรฉe des diffรฉrents chemins de dรฉcoloration ou des branches, comme illustrรฉ ร  la Figure 1.10 pour la diversitรฉ avec M branches.
Parlons par exemple de la technique Maximal Ratio Combining (MRC) : Elle permet de combiner plusieurs copies de signal issues de plusieurs canaux afin de restaurer la version originale du signal et de combattre la distorsion du canal. En effet, dans un systรจme de diversitรฉ dโ€™ordre M (oรน la destination reรงoit M copies indรฉpendantes du mรชme signal) ayant un dรฉbit et une puissance de transmission fixe, lโ€™รฉnergie dโ€™un symbole dโ€™une copie transmise est de 1/ .Le rรฉcepteur reรงoit donc une copie dont le SNR (Rapport Signal sur Bruit) est la somme des SNR des M copies du signal propagรฉ.
Optimisation des codes LDPC dans les systรจmes coopรฉratifs ร  relais dans la tรฉlรฉphonie mobile Le rรฉcepteur commence par modifier la phase de chaque copie reรงue pour aligner les phases de toutes les copies. Ensuite, il affecte un poids ร  chaque copie suivant la qualitรฉ du canal duquel elle est issue, celles provenant dโ€™un canal robuste obtiennent les poids les plus forts et celles des canaux les plus faibles obtiennent les poids les plus faibles. Le rรฉcepteur effectue ensuite une somme pondรฉrรฉe de ces signaux pour avoir le signal final. Cette technique de combinaison sโ€™appelle Maximal Ratio Combining (MRC).

Propriรฉtรฉs des codes linรฉaires

On appelle distance de Hamming entre deux vecteurs x et y, le nombre de positions oรน ces deux vecteurs sont diffรฉrents. On note cette distance H (x, y). Le poids de Hamming dโ€™un vecteur x, notรฉ H(x) est รฉgal au nombre de composantes non nulles. On peut donc aussi exprimer le poids de Hamming comme la distance de Hamming entre x et un vecteur nul. Par dรฉfinition, on appelle i le plus petit poids dโ€™un mot de code gรฉnรฉrรฉ par un mot dโ€™information de poids . On peut noter que 1 correspond au plus petit nombre dโ€™รฉlรฉments non nuls par ligne de la matrice gรฉnรฉratrice 1.
La capacitรฉ de correction dโ€™un code est mesurable2 si on a connait la distance minimale du code notรฉe min. La distance minimale dโ€™un code est la plus petite distance de Hamming entre deux mots de codes. Comme nous nous intรฉressons a des codes linรฉaires (et donc la diffรฉrence entre deux mots de code est รฉgalement un mot de code), la distance minimale entre deux mots de code distincts est รฉgale au plus petit poids de Hamming dโ€™un mot de code non nul. On peut donc exprimer la distance minimale de la faรงon suivante : min = min iโˆ€ โˆˆ [1, ] (2.7)
On note ( ), le nombre de mots de code de poids . Nous dรฉfinissons le spectre de distance dโ€™un code par lโ€™ensemble {( ), โ‰ฅ 1}. A partir du spectre de distance on peut dรฉfinir la fonction รฉnumรฉratrice des poids (Weight Enumerating Function WEF) donnรฉe par : = โˆ‘ โ‰ฅ1 ( ) l (2.8)
Oรน est une variable formelle. Cet outil est trรจs utile pour calculer des bornes relatives ร  la probabilitรฉ dโ€™erreur binaire trame, (Frame Error Rate) (FER), pour le canal ร  bruit additif blanc gaussien (AWGN : Additive White Gaussian Noise) dans la rรฉgion de rapport signal sur bruit รฉlevรฉ, et sous lโ€™hypothรจse dโ€™un dรฉcodage ร  maximum de vraisemblance : โ‰ค 1 ( ) | l =(โˆš ) (2.9)
Oรน b / 0 est le rapport de lโ€™รฉnergie par bit sur la densitรฉ spectrale de puissance du bruit.

Exemple de codes linรฉaires

La famille de codes linรฉaires sans doute la plus connue, est la famille des codes convolutifs. Ces codes inventรฉs en 1954 par P. Elias [2] constituent une famille de codes dont la simplicitรฉ et les bonnes performances sont en grande partie ร  lโ€™origine de leur succรจs. Leur dรฉcodage se rรฉalise trรจs facilement en utilisant lโ€™algorithme de Viterbi. Cet algorithme parcourt le diagramme en treillis du code et dรฉtermine le chemin le plus vraisemblable. Ce diagramme en treillis reprรฉsente lโ€™รฉvolution de lโ€™รฉtat du codeur en fonction du temps. Les codes convolutifs sont souvent associรฉs ร  un code externe formant un code concatรฉnรฉ puissant avec un fort pouvoir de correction. Ces schรฉmas de codes concatรฉnรฉs introduits par Elias et Forney [2] [3] ont une complexitรฉ de dรฉcodage raisonnable obtenue grรขce ร  un dรฉcodage sรฉquentiel des codes constitutifs. Les schรฉmas de concatรฉnation les plus connus sont sans doute la concatรฉnation dโ€™un code convolutif avec un code BCH (du nom de leurs auteurs Bose Chaudhuriet Hocquenghem) [4] dit rรฉciproquement, code interne et code externe (exemple figure 2-4). En particulier les codes RS (Reed-Solomon) sont trรจs largement utilisรฉs dans nombreux standards (DVB-T par exemple).
Ces codes RS sont des codes correcteurs trรจs puissants dans lequel les bits du mot de code sont remplacรฉs par un symbole dโ€™un corps de Galois (en pratique on se restreint ร  GF (2q)). Une des propriรฉtรฉs intรฉressantes des codes RS est lโ€™expression analytique de la distance minimale qui est รฉgale ร  โˆ’ + 1.
Dโ€™autres familles de codes sont trรจs largement utilisรฉes et non dรฉtaillรฉes dans ce manuscrit. Nous citerons par exemple les codes CRC (Cyclic Redundancy Code) qui permettent de vรฉrifier lโ€™intรฉgritรฉ dโ€™un mot formรฉ de plusieurs bits, ou encore les codes de Hamming.
Cette premiรจre partie illustre succinctement quelques principes de base nรฉcessaires ร  la bonne comprรฉhension du document. La suite de ce chapitre a pour but dโ€™introduire les techniques de codage canal dites avancรฉes notamment les Turbo-codes et les codes LDPC.

Principe turbo et Turbo-codes

Principe Turbo

Lโ€™invention des Turbo-codes ne dรฉcoule pas dโ€™une thรฉorie linรฉaire et limpide et encore moins dโ€™un beau dรฉveloppement mathรฉmatique. Elle est le fruit dโ€™un long tรขtonnement [5]. Cette phrase rรฉsume lโ€™รฉtat dโ€™esprit grรขce auquel le principe turbo a vu le jour. La concatรฉnation de deux codes (par exemple deux codes convolutifs) est un moyen simple dโ€™obtenir des distances รฉlevรฉes. Cependant les performances ร  faible rapport signal sur bruit sont dรฉgradรฉes du fait de la rรฉpartition de lโ€™รฉnergie de la redondance entre les diffรฉrents codes constituants. En effet, dans un schรฉma classique de rรฉcepteur oรน des dรฉcodeurs sont concatรฉnรฉs, lโ€™exploitation de lโ€™information nโ€™est pas optimale. Plus gรฉnรฉralement, un dรฉcodeur composรฉ de sous-dรฉcodeurs optimaux ne forme pas un systรจme optimal. Dans le cas dโ€™une concatรฉnation dโ€™un code interne et externe, le dรฉcodeur externe ne bรฉnรฉficie que de lโ€™information contenue dans les symboles de redondance qui lui sont associรฉs. Le second dรฉcodeur bรฉnรฉficie quant ร  lui des symboles de redondance et du travail du dรฉcodeur externe qui le prรฉcรจde. Cette dissymรฉtrie suggรจre de rรฉinjecter une information issue du deuxiรจme dรฉcodeur dans le premier dรฉcodeur.
Cette rรฉinjection de la sortie vers lโ€™entrรฉe est analogue au principe du moteur turbo. Ce principe a รฉtรฉ proposรฉ par C. Berrou, A Glavieux et P.Thitimajshima, en 1993 [6] et a รฉtรฉ rendu possible grรขce aux travaux de G. Battail [7], J. Hagenauer et P. Hoeher [8] sur le dรฉcodage ร  sorties pondรฉrรฉes. Le principe turbo, initialement introduit pour le codage canal, a รฉtรฉ ensuite รฉtendu ร  lโ€™ensemble de la chaรฎne de rรฉception. Ainsi, on parle de turbo synchronisation, turbo estimation de canal, turbo รฉgalisation et plus gรฉnรฉralement de rรฉcepteurs itรฉratifs.

Turbo-codes

Il faut souligner que pour la premiรจre fois, un code correcteur dโ€™erreurs fonctionnant ร  moins de 0.5 dB de la limite de Shannon fut dรฉmontrรฉ. Cette rupture technologique dans le domaine du codage de canal a tout dโ€™abord surpris la communautรฉ scientifique, mais les rรฉsultats ont รฉtรฉ trรจs rapidement confirmรฉs. Lโ€™idรฉe dโ€™un dรฉcodeur itรฉratif fut aussi introduite pour la premiรจre fois.
Cette idรฉe, trรจs simple en soi, consiste en un dรฉcodeur comportant deux sous- ensembles de dรฉcodage sโ€™รฉchangeant de lโ€™information. Pour expliquer le fonctionnement dโ€™un tel dรฉcodeur, la notion dโ€™information extrinsรจque fut introduite. Cette information associรฉe ร  un symbole est lโ€™information apportรฉe par le dรฉcodage du lien entre le symbole considรฉrรฉ et lโ€™ensemble des autres symboles. Cโ€™est cette information qui est รฉchangรฉe entre les dรฉcodeurs au cours des itรฉrations. Un Turbo-code est donc caractรฉrisรฉ par ces codes constituants et la fonction dโ€™entrelacement. Tout dโ€™abord, dans le cas des Turbo -codes parallรจles, au moins lโ€™un des codes constituants doit รชtre un code convolutif rรฉcursif. En pratique les codes constituants sont choisis identiques. La fonction dโ€™entrelacement permet dโ€™introduire une fonction dโ€™alรฉatoire entre les dรฉcodeurs. Ainsi, plus lโ€™effet de brassage sera important, plus les informations extrinsรจques seront dรฉ corrรฉlรฉs, ce qui amรฉliorera la qualitรฉ du dรฉcodage. Cette fonction a aussi un rรดle important sur la propriรฉtรฉ de distance minimale du code [9].
Les Turbo -codes ainsi prรฉsentรฉs ont ouvert de nombreuses voies de recherche dans le domaine du codage de canal. Ce bouleversement dans la faรงon de concevoir un systรจme de dรฉcodage a รฉgalement permis de redรฉcouvrir les travaux de Gallager sur les codes LDPC [4].

Codes LDPC

Les codes LDPC (Low Density Parity Check) ont รฉtรฉ inventรฉs par Gallager en 1962. Ils forment une classe de codes en bloc qui se caractรฉrisent par une matrice de contrรดle creuse. Du fait de leur complexitรฉ dโ€™encodage, de dรฉcodage et des moyens matรฉriels de lโ€™รฉpoque, ces codes nโ€™ont pas suscitรฉ suffisamment dโ€™intรฉrรชt au sein de la communautรฉ de la thรฉorie du codage. Ils ont รฉtรฉ dรฉcrits pour la premiรจre fois dans la thรจse de Gallager au dรฉbut des annรฉes 60. Dans cette thรจse, lโ€™auteur y proposait dรฉjร  le dรฉcodage itรฉratif qui est basรฉ sur la propagation de croyance (en anglais Belief Propagation (BP)).
Aprรจs lโ€™invention des turbo-codes [3], les codes LDPC furent redรฉcouverts au milieu des annรฉes 90 par Mackay et Neal. Depuis, des progrรจs considรฉrables sur les rรจgles de construction de bons codes LDPC, sur les techniques dโ€™encodage et de dรฉcodage, ont permis aux codes LDPC dโ€™รชtre utilisรฉs, tout comme les turbo-codes, dans des applications pratiques.
Dans cette session nous allons รฉtudier le principe de fonctionnement des codes LDPC : mรฉthodes de construction, dโ€™optimisation, dโ€™encodage et de dรฉcodage

Dรฉfinitions et Notations

Un code LDPC est un code dont la matrice de contrรดle de paritรฉ H est de faible densitรฉ. La faible densitรฉ se traduit par le fait que le nombre de ยซ 0 ยป est supรฉrieur ร  celui de ยซ 1 ยป dans la matrice H. Rappelons que la relation de contrรดle de paritรฉ entre un mot de code x et la matrice de contrรดle de paritรฉ H est : t = 0 (2.10)
La matrice de contrรดle de paritรฉ H est de dimension ร— dรฉfinissant ainsi un code en bloc oรน le nombre de bits dโ€™information est = โˆ’ .
Les รฉquations de paritรฉ (voir [3]) associรฉes ร  cette matrice et ร  un mot de code = [ 0, 2,โ€ฆโ€ฆ, 7] sont :
0+ 4=0
1+ 4+ 5=0
2+ 5+ 6=0
3+ 6+ 7=0
Les codes LDPC peuvent รชtre aussi reprรฉsentรฉs sous forme graphique. Cette reprรฉsentation est souvent appelรฉe graphe de Tanner ou bipartite. Le graphe bipartite contient deux types de nล“uds : les nล“uds de donnรฉes (variables) et les nล“uds fonctionnels (contrรดles). Un nล“ud de donnรฉes i est reliรฉ ร  un nล“ud de contrรดle j par une branche, si et seulement si, lโ€™รฉlรฉment correspondant ร  la -iรฉme ligne et ร  la – iรฉme colonne de la matrice est non nul. Par convention, les nล“uds de donnรฉes sont reprรฉsentรฉs par des cercles et ceux de contrรดle par des carrรฉs. La figure 2-4 donne une reprรฉsentation du graphe bipartite de la matrice H ci-dessus.
Le graphe bipartite est une reprรฉsentation trรจs simple dโ€™un code LDPC. Ce graphe permet dโ€™illustrer les algorithmes de dรฉcodage associรฉs aux codes LDPC qui seront reprรฉsentรฉs par la suite.
Une famille de codes peut รชtre distinguรฉe par le taux de connexion des รฉquations de paritรฉ. On distingue deux familles de codes LDPC :
๏ƒ˜ les codes LDPC rรฉguliers.
๏ƒ˜ Les codes LDPC irrรฉguliers.
Les codes LDPC rรฉguliers sont les codes dont le nombre de ยซ 1 ยป par ligne et le nombre de ยซ 1ยป par colonne est constant. Par extension, les codes LDPC irrรฉguliers sont les codes dรฉfinis par des matrices de contrรดle de paritรฉ oรน le nombre de ยซ 1 ยป par ligne ou par colonne nโ€™est pas constant. Lโ€™irrรฉgularitรฉ de ces codes se spรฉcifie ร  travers deux polynรดmes ( ) et ( ).
( ) = ฮฃiโ‰ฅ1 i i-1 (2.11)
( ) = ฮฃiโ‰ฅ2 i i-1 (2.12)
Oรน i (respectivement i) Caractรฉrise la proportion du nombre de branches connectรฉes aux nล“uds de donnรฉes (aux nล“uds de contrรดle) de degrรฉ par rapport au nombre total de branches. Le degrรฉ est dรฉfini comme le nombre de branches connectรฉes ร  un nล“ud. On peut relier le profil dโ€™irrรฉgularitรฉ du code au rendement de codage de la faรงon suivante : โˆ‘ โ‰ฅ2แต  โ„ โ‰ฅ1โ‰ฅ 1 โˆ’ โˆ‘ โ„ (2.13)
Le degrรฉ est dรฉfini comme le nombre de branches connectรฉes ร  un nล“ud. Par consรฉquent, nous pouvons en dรฉduire que :
(1) = ฮฃiโ‰ฅ1 1 = 1 (2.14)
(1) = ฮฃiโ‰ฅ2 1 = 1 (2.15)
Remarque : Concernant les codes rรฉguliers ce rendement est donnรฉ par : R = 1 – vโ„ (2.16)
Oรน et reprรฉsentent respectivement le nombre de ยซ 1 ยป par colonne et ligne respectivement. On peut aussi dรฉterminer lโ€™irrรฉgularitรฉ dโ€™un code si la matrice de contrรดle de paritรฉ est de rang plein par deux autres polynรดmes ฬŒ ( ) et าƒ( ) qui caractรฉrisent la proportion de nล“uds de mรชme degrรฉ (plutรดt que la proportion de branches) de la maniรจre suivante : ฬŒ ฬƒ i-1 (2.16) ( ) = ฮฃiโ‰ฅ1 i (าƒ ) = ฮฃiโ‰ฅ2 าƒi i-1 (2.17)
Ou ฬŒi et าƒireprรฉsentent la proportion des nล“uds de donnรฉes et de contrรดle de paritรฉ de degrรฉ i.
Les deux reprรฉsentations polynรดmiales sont reliรฉes par les รฉquations suivantes : ฬŒ 1 i = (2.18) โˆ‘ โ„ โ‰ฅ1 าƒi= 1 แต  (2.19)
La reprรฉsentation par graphe dโ€™un code LDPC nous permet dโ€™introduire la notion de cycle. Un cycle existe dans un graphe dรจs lors quโ€™il y a un chemin pour quitter et revenir ร  un nล“ud sans passer par les mรชmes branches. Le nombre de branches traversรฉes dรฉterminent la longueur du cycle. Un graphe sans cycle est appelรฉ un arbre.

Dรฉcodage des codes LDPC

En gรฉnรฉral le dรฉcodage des codes ldpc se fait ร  lโ€™aide dโ€™un algorithme de dรฉcodage souple (BP) ou plutรดt des dรฉrivรฉes de la mรฉthode BP.

Algorithme ร  propagation de croyance

Lโ€™algorithme de dรฉcodage itรฉratif souple prรฉsentรฉ initialement par Gallager [10], revu ensuite par Mackay [11] dans le cadre de la thรฉorie des graphes, est connu sous le nom dโ€™algorithme de propagation de croyance5 (Belief Propagation (BP)). Le principe de la propagation de croyance est lโ€™application directe de la rรจgle de Bayes sur chaque bit dโ€™une รฉquation de paritรฉ. La vรฉrification de paritรฉ permet de calculer une estimation de chaque bit. Ces estimations, formant des messages se propageant sur les branches du graphe, sont alors รฉchangรฉes itรฉrativement afin de calculer une information ร  posteriori sur chaque bit. Dans le cas dโ€™une propagation de croyance sur un graphe sans cycle, les messages รฉchangรฉs sont indรฉpendants, ce qui conduit au calcul simple et exact des probabilitรฉs a posteriori : lโ€™algorithme est dans ce cas optimal. Si le graphe factoriel prรฉsente des cycles, lโ€™hypothรจse de messages indรฉpendants nโ€™est plus valide. Cependant, plus le graphe est creux (cโ€™est ร  dire moins la matrice de contrรดle de paritรฉ est dense), plus lโ€™approximation dโ€™un graphe sans cycle devient valide.
Cโ€™est donc sous cette hypothรจse que lโ€™algorithme de dรฉcodage est dรฉcrit.
Ainsi, le BP est un algorithme dโ€™รฉchange dโ€™informations entre les nล“uds de donnรฉes et ceux de contrรดle associรฉs ร  travers les blanches. Il peut รชtre dรฉcomposรฉ en plusieurs รฉtapes :
๏ƒ˜ Une premiรจre phase consiste ร  calculer les messages se propageant dโ€™un nล“ud de donnรฉes ร  un nล“ud de contrรดle (cf. figure 2-6).
๏ƒ˜ Une seconde รฉtape calcule les messages gรฉnรฉrรฉs au niveau des nล“uds de contrรดle.
๏ƒ˜ Une fois lโ€™ensemble des messages mis ร  jour, ceux-ci sont propagรฉs des nล“uds de contrรดle vers les nล“uds de donnรฉes (cf. figure 2-7).
๏ƒ˜ Enfin, aprรจs un certain nombre dโ€™itรฉrations, lโ€™information ร  posteriori associรฉe ร  chaque nล“ud de donnรฉes est mise ร  jour avant la prise de dรฉcision.
Pour la suite, nous noterons vc les messages se propageant dโ€™un nล“ud de donnรฉes ร  un nล“ud de contrรดle, cv est utilisรฉe pour dรฉsigner les messages issus dโ€™un nล“ud de contrรดle et transmis ร  un nล“ud de donnรฉes.
La mise ร  jour des messages vc issus du nล“ud de donnรฉes ร  lโ€™itรฉration est calculรฉe de la faรงon suivante (cf. figure 2-6) : mivc =v0 + โˆ‘ โ€ฒ โˆvโ„ โ€ฒ โˆ’1 (2.20)
Oรน 0 reprรฉsente le log-rapport de vraisemblance issue de lโ€™observation v en sortie du canal : V0 = ln Pr( โ”‚ =0) (2.21) Pr( โ”‚ =1)
Et oรน reprรฉsente lโ€™ensemble des nล“uds de contrรดle connectรฉ au nล“ud de donnรฉes . A la premiรจre itรฉration, les messages provenant des nล“uds de contrรดle sont nuls. La deuxiรจme รฉtape de lโ€™algorithme de propagation de croyance consiste ร  mettre ร  jour les messages en sortie dโ€™un nล“ud de contrรดle. Les messages cv sont calculรฉs ร  lโ€™itรฉration de la faรงon suivante (fig 2.7) :A

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Table des matiรจres

INTRODUCTIONGENERALE
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LES SYSTEMES COOPERATIFS
INTRODUCTION
1.1 Ladiversitรฉ
1.1.1 Gรฉnรฉralitรฉ
1.1.2 Types de diversitรฉ
1.2 MIMO
1.2.1Principe de la technique MIMO
1.2.2Les diffรฉrents types de codage MIMO
1.3Les systรจmes de communication coopรฉratifs
1.3.1ร‰tapes ร  suivre pour concrรฉtiser la coopรฉration:
1.3.2 Etude des stratรฉgies de relayage
1.3.3 Signal de dรฉcodage
1.3.4 Les techniques de coopรฉration
1.3.5 Etude dรฉtaillรฉe des techniques de coopรฉration
1.3.6 Les techniques de combinaison
CONCLUSION
CHAPITRE 2 : LES CODES CORRECTEURS Dโ€™ERREURS
INTRODUCTION
2.1 Le codage canal
2.1.1 Concepts de base
2.1.2 Quelques Rappels
2.1.3 Propriรฉtรฉs des codes linรฉaires
2.1.4 Exemple de codes linรฉaires
2.2 Principe turbo et Turbo-codes
2.2.1 Principe Turbo
2.2.2 Turbo-codes
2.3 Codes LDPC
2.3.1 Dรฉfinitions et Notations
2.3.2 Dรฉcodage des codes LDPC
2.3.3 Encodage des codes LDPC
2.3.4 Construction des codes LDPC
CONCLUSION
CHAPITRE 3 : PRESENTATION ET ANALYSE DES TRAVAUX PRECEDENTS
INTRODUCTION
3.1 Le modรจle de canal ร  relais
3.1.1 Le modรจle simple
3.1.2 Le modรจle complexe
3.2 Codage rรฉseau pour canal ร  accรจs multiple avec relais
3.3 Stratรฉgie de coopรฉration DF
3.4Application des codes LDPC aux systรจmes coopรฉratifs
CONCLUSION
CHAPITRE 4 : PROPOSITION D’AMELIORATION DE SOLUTIONS : LDPC ET SYSTEMES COOPERATIFS
INTRODUCTION
4.1 Codes SC-LDPC
4.1 Description des codes SC-LDP
4.1.2 Mรฉthode de construction
4.1.2.1 Principe gรฉnรฉrale
4.2 Application des codes SC-LDPC au systรจme coopรฉratifs
4.2.1 Modรจle dโ€™รฉtude
4.2.2 Le Relayage dโ€™information souple (SIR)
4.2.2.1 Calcul des bits dโ€™information
4.2.2.2 Calcul des LLR ร  la destination
4.3 Rรฉsultats de la simulation et discussions
CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES

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