Soutenance mémoire
Propeptide carboxy-C-terminal du pro-collagène de type
Gain Moyen Quotidien
Au cours des premiers jours suivant la naissance, le poulain nouveau-né ne perd pas de poids contrairement à ce qui se passe chez la plupart des espèces (44). La vitesse de croissance d’un poulain se mesure grâce au Gain Moyen Quotidien ou GMQ, exprimé en g/j. Ce GMQ est très élevé au cours du premier mois. Il est de l’ordre de 1500g/j pour les races de selle et de 2000g/j pour les races lourdes (46), le poulain doublant son poids de naissance au cours du premier mois de vie (44, 47). Au cours du 3ième mois, le GMQ diminue car les quantités ingérées et l’utilisation digestive de l’herbe par le poulain sont encore trop limitées pour compenser la réduction des apports par la production laitière de la jument à partir du 2ième ou 3ième mois de lactation (44, 47). Au sevrage vers l’âge de 6-7 mois, les poulains pèsent 220 à 250 kg pour les races légères et de 300 à 400kg pour les races lourdes, soit 45% du poids vif adulte. Il n’y a pas de différence entre mâle et femelle (44). Entre 6 mois et un an, le GMQ est de 250g/j pour les poneys atteignant 200kg à l’âge adulte, de 1000g/j pour les chevaux de selle de 500kg de poids adulte et de 1300g/j pour les chevaux de races lourdes pesant 800kg adulte.
Le GMQ dépend à la fois du potentiel génétique du poulain et de la production laitière de la mère au cours des trois premiers mois de lactation, le poulain ayant par la suite d’autres sources alimentaires (pâturage, aliments concentrés, foin…) (46). Cependant, la variation de vitesse de croissance n’entraîne pas de modifications importantes dans le poids des muscles, ni dans leur distribution (45). D’autre part, la vitesse de croissance est plus faible pour les races de selle que de trait, du fait de la relation avec le poids vif à l’âge adulte et elle est un peu plus élevée chez les Selle Français par rapport aux Pur-Sang Anglais ou aux Trotteur, de même que chez les mâles par rapport aux femelles (47). Les résultats de l’étude réalisée en Basse-Normandie et présentés par Valette et al. (75) ont également permis d’établir des courbes de suivi du GMQ en fonction de l’âge.
i l’on cherche à suivre d’encore plus près les modifications du GMQ, on peut alors mettre en évidence que celui-ci varie de mois en mois. Par exemple, l’augmentation la plus importante du GMQ chez les Pur-Sang Anglais s’effectue entre les mois de février et avril à 1 an d’âge (1,72 kg/j) puis diminue à moins de 0,38 kg/j entre octobre et décembre. Il y a un second pic entre avril et juin à 2 ans (0,84 kg/j) au moment où la qualité des pâtures est maximale .
Après le sevrage, le GMQ varie de 600 à 1000g/j jusqu’à 24 mois selon les conditions d’alimentation. Le poids du poulain représente alors 70% du poids vif adulte. Puis le GMQ diminue de 500g/j à 100g/j (47) jusqu’au stade adulte qui est atteint à 3,5 ans à un poids de 450-500kg pour le Pur-Sang Anglais et à 5 ans avec un poids de 700 à 1000kg chez les races de trait .
Notion de courbe optimum
L’élevage du poulain de sport ou de course vise à produire un athlète, très bien développé sur les plans osseux et musculaires, sans accumulation superflue de graisse de réserve. Cela conduit donc à rechercher une croissance optimale et non pas maximale comme pour un animal destiné à la boucherie. De plus, chez le cheval de course, la précocité revêt une importance particulière en vue d’une participation rapide à la compétition. Cette précocité connaît tout de même un maximum génétique et dépend de plus des conditions d’élevage et du rationnement alimentaire. Toute carence ou déséquilibre du régime entraîne un retard ou même une atteinte irréversible du développement et de la croissance .L’évolution du format au cours de la période de sevrage jusqu’à l’âge de 4 ans est proportionnelle à l’évolution du poids vif. L’âge et le poids vif au sevrage paraissent déterminant sur l’évolution ultérieure du poids vif et du format. Une croissance modérée et constante après le sevrage peut permettre au jeune cheval d’atteindre à l’âge de 4 ans un poids vif et un format comparables à ceux des chevaux réalisant une croissance proche de leur potentiel. Elle semblerait permettre en outre de limiter les apparitions d’anomalies de l’ossification. Mais une croissance trop faible après le sevrage paraît limiter la croissance en épaisseur du cortex des canons. Les optima d’âge et de poids vif au sevrage ainsi que du niveau de croissance (et donc du niveau des apports alimentaires) après le sevrage restent à préciser selon le type d’animal et les objectifs de production.
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Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie Les manifestations de la croissance |
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Table des matières
Sommaire
Table des illustrations
Introduction
I. Croissance quantitative
A. Les manifestations de la croissance
a. Croissance pondérale
¾ Croissance prénatale
¾ Croissance post natale
¾ Estimation du poids en fonction de l’âge
b. Croissance staturale
c. Gain Moyen Quotidien
d. Notion de courbe optimum
B. La prévision de la croissance
C. Facteurs de variation de la croissance
a. Propres à l’animal
¾ Sexe
¾ Race
b. Propres à l’environnement
¾ L’alimentation
¾ Les conditions d’élevage
¾ Date de naissance, saison de poulinage
¾ Age de la mère
II. Les paramètres biochimiques du suivi de la croissance
A. Calcium et Phosphore
a. Répartition corporelle
b. Normes sériques
c. Mécanismes de régulation de la calcémie et de la phosphatémie
d. Utilisation digestive
e. Excrétion
f. Exportations
B. Calcitonine
C. Parathormone
D. Hormone de croissance
E. Hydroxyproline
F. Phosphatase alcaline
G. Ostéocalcine
H. Propeptide carboxy-C-terminal du pro-collagène de type
I. Carboxyterminal cross-linked telopeptide du collagène de type I
J. Pyridinoline et déoxypyridinoline
Conclusion
Bibliographie
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