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La planification actuelle du tourisme de Madagascar

La relation du tourisme avec le développement n’est pas linéaire. Cette relation existe, mais elle n’est pas toujours directe. Les impacts qui sont imputés à l’activité touristique ont un fondement. (Ministère du Tourisme, 2012) Le tourisme n’est qu’une activité économique, avec ses particularités, maisqui ne peut être dissocié ni du contexte social, où il opère, ni du contexte économique. C’est-à-dire, analyser le tourisme de façon isolée des autres facteurs du développement est uneerreur conceptuelle, lorsque l’objectif est de planifier et d’organiser un contexte économique et social favorable au développement de la performance7. Ainsi, c’est la base même de l’étude de la premiè sous-hypothèse, qui souligne que : «la planification actuelle du tourisme ne conduit pas vers la performance du secteur».

Introduction

Le développement du tourismeest le résultat généré par le mouvement d’ensembles initiatives de ses différents acteurs visant à faire d’une ville, d’une région ou d’un pays, une véritable destination touristique, c’est-à-dire accueillant annuellement et de façon continue de nombreux touristes internationaux tout en contenant ses effets déstructurant sur l’espace et les sociétés. Autrement dit, il s’agit de la conséquencde la synergie des actions des différents protagonistes du secteur du tourisme qui prennent source dans leur pensée et dont le but est le bien-être économique. Le développement du tourismedoit intégrer la dimension de la préservation de la ressource à l’origine de l’offretouristique ou en en renforçant la qualité et l’attractivité, c’est-à-dire le volet de la durabilité sans mettre sous l’éteignoir le volet lucratif. (PLUESS C., 2003).
La recherche de l’équilibre du secteur à la performance peut être une conséquence définie comme le processus de croissance intégrée edl’activité qui repose sur l’accueil et la satisfaction des visiteurs dans un lieu donné. Ellevise la satisfaction des besoins des divers acteurs : touristes, populations d’accueil, Etat. Pour les touristes, généralement en quête de décontraction, de détente et de connaissances sur el milieu naturel et culturel, ils sont prêts à échanger contre quelque argent cet assouvissement. Les populations hôtes, travaillent à la mise en valeur de leurs potentialités naturelles etculturelles sans pour autant désagréger ces structures qui les ont suscitées. En d’autres termes, elles visent la satisfaction des besoins économiques, la préservation du patrimoine et la mise à disposition d’un produit accessible et esthétique. Enfin, l’Etat se présente comme le régulateur par excellence qui veille sur le fonctionnement et l’harmonie du système (DAGNELIE P., 1975). Ainsi, le développement touristique durable est adopté comme un mode de gestion de projet, associant territoire et entreprises, et est devenu pour Madagascar un critère de compétitivité pour sa destination.
La première sous-hypothèse, qui est le tronc de cette partie, permettra d’analyser la planification du secteur adapté par le dispositif public pour le rendre plus performant en tenant compte de l’évolution générale du contexteconomiqueé. Et, de clarifier objectivement la source de revenus supplémentaires qu’il peut constituer pour l’Etat s’il devenait, un facteur de réforme et un important moyen de développement urabled du secteur (issue du «Cycle de Vie touristique de Madagascar»). Cette sous-hypothèse suppose ainsi de produire les indicateurs d’approches et des méthodologies comme mode de vérification, qui dépend de la politique de planification8 touristique en vue de fournir les moyens de promouvoir une offre de qualité auprès du plus grand nombre et au profitd’un développement touristique durable.

Méthodologie analytique par la mise en œuvre du mod èle à tester

Dans le cadre de cette étude, l’emprunt des outils méthodologiques par la méthode d’approche qui, replacée au niveau des groupes sociaux ou économiques prendra en charge les valeurs extra-économiques. Dans le cadre de l’économie touristique, la méthode de cycle de vie approfondira un examen des interactions entre les visiteurs et la performance du tourisme.
Ils ressortent des questions des données qui indiquent une évolution de la vie du secteur dans le temps (du point de vue des ressources et de l’offre de la destination, ou du reflet des priorités en en ce qui concerne les objectifs de développement touristique) telle que : la performance du tourisme de Madagascar est-elle atteinte? Dans quel sens évolue-t-il? Et bien d’autres. Les interrogations vont ainsi montrer si les résultats ont une relation compréhensible de cause à effet entre les efforts consentis et les résultats obtenus en matière de performance.

Bref analyse du tourisme International

Le secteur des voyages et du tourisme est devenu au cours des dernières années l’une des principales sources génératrices de revenus etde richesses aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement. Avecun nombre dépassant les 850 millions d’arrivées au cours de l’année 2008, générant desecettesr approchant les 700 milliards de dollars, une part de 10,5% du PIB mondial, 12,2% des exportations mondiales et 9,5% des investissements mondiaux, ce secteur contribue de plus en plus à la croissance des Nations.
Par ailleurs, outre qu’il soit un vecteur de promotion culturelle, le secteur du tourisme joue également un rôle important en matière d’attractivité des pays pour les investissements directs étrangers. (GHEROUS A. et SAKETE S., 2009)
Le Forum Economique Mondial (FEM) a publié son deuxième rapport «The Travel & Tourism Competitiveness, Index 2008» montrant la compétitivité de 130 pays en matièrede voyages et de tourisme. Ce rapport évalue, sur la base d’une analyse comparative, les déterminants de la compétitivité du secteur des voyages et du tourisme au niveau de chaque pays (GHEROUS A. et SAKETE S., 2009). Selon ce rapport :
– La Suisse, l’Autriche et l’Allemagne sont les pays les plus compétitifs dans le domaine du tourisme et des voyages. Le classement de l’Autriche (2ème) est attribuable à ses ressources culturelles (avec huit sites culturels classés patrimoine mondial), à l’infrastructure touristique (2ème) qui se caractérise par les facilités d’hébergement et de location de voiture. L’Autriche est également bien classée en termes destandards respectés pour ce qui est de l’environnement durable et de la qualité d’accueilet d’ouverture des autrichiens aux visiteurs ème ème ème ème étrangers (3 ), en matière de sécurité (3 ), de santé et d’hygiène (4 ). L’Allemagne (3 ) est caractérisée par la richesse de ses ressourcesculturelles (3ème rang mondial pour ses 31 sites culturels reconnus patrimoine mondial) et par le nombre de foires et d’expositions ème ème internationales organisées dans le pays (2 ). Les infrastructures du transport terrestre (3 ) ème et aérien (7 rang) y sont parmi les meilleures dans le monde. L’Allemagne est mieux classée que la Suisse et l’Autriche en termes de réglementation relative à l’industrie des voyages et du tourisme (6ème) grâce à des politiques encourageant l’investissem ent étranger et des accords bilatéraux de services aériens. (GHEROUS A. et SAKETE S., 2009)
– L’Australie, l’Espagne, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, la Suède, et le Canada figurent parmi les dix premiers du classement. Les pays traditionnels du tourisme, comme la France et l’Italie, sont moins bien classés. L’Espagne (5ème) et la France (10ème) sont aussi reconnues pour la richesse de leurs ressources culturelles et naturelles (2ème et 4ème rang mondial respectivement). Le rapport reconnaît la qualité des infrastructures du transport aérien et terrestre en France et la qualité de l’infrastructure touristique en Espagne (1ère au niveau mondial) (GHEROUS A. et SAKETE S., 2009)
– Outre ses infrastructures routières et ferroviaires jugées excellentes, la Suisse ème bénéficie de standards élevés en matière d’environnement et de sécurité (6 ). Elle est ainsi dotée d’un nombre important de sites classés patrimoine mondial culturel et naturel par l’UNESCO et d’une législation rigoureuse et efficac en matière de protection de l’environnement ; et se distingue par la qualité deson réseau d’assainissement et d’eau potable, par ses écoles hôtelières. (GHEROUS A. et SAKETE S., 2009)
Les Recettes du tourisme international ont augmentés de 57 milliards de dollars EU dans le monde en 2008 par rapport à 2007. Pour beau coup de destinations, les dépenses consacrées par les visiteurs à l’hébergement, à lanourriture, aux boissons, aux transports sur place, aux divertissements, aux magasins, etc. constituent un pilier important de leur économie se traduisant par la création d’emplois et de débouchés essentiels au développement. L’OMT estime à 733 milliards de dollars (584 milliards d’euros) les recettes du tourisme international dans le monde en 2008. S’agissant des recettes en valeur absolue, la grande gagnante est l’Europe, avec des recettes supplémentaires de 26 milliards de dollars EU, ce qui porte son total à 374 milliards de dollars, ou 298 milliards d’euros (51 % du total mondial). L’Afrique a gagné 3 milliards de dollars supplémentaires, pour atteindre 24 milliards de dollars (soit une part de 3 %). Quant au Moyen-Orient, les estimations effectuées sur la base des données disponibles font apparaîtreune progression d’un milliard de dollars, à 27 milliards (part de 4 %). (OMT, 2010)
Si toutes les régions ont profité de cette progression en valeur absolue, les taux de croissance ont cependant varié. En valeur relative,et exprimées en monnaies locales et à prix constants (c’est-à-dire compte tenu de l’effet des taux de change et de l’inflation), les recettes du tourisme international dans le monde se sont accrues de 4,3 % en 2008, après une hausse de 3,2 % en 2007. De même, les arrivées de touristeinternationaux ont augmenté d’environ 5,5 % en 2008 et 2007. Comme dans le cas des arrivées, les recettes ont enregistré les plus fortes croissances en Afrique (+10 %) et en Asie-Pacifique (+9 %). L’Afrique s’est révélée la première région au titre de la croissance du nombred’arrivées de touristes internationaux, et cela pour la deuxième année de suite, avec une hause de 9 % sur l’ensemble de l’année (+7 % en Afrique du Nord et +10 % en Afrique subsaharienne). Parmi les grandes destinations de l’Afrique subsaharienne, le Cap-Vert (+22 %), le Kenya (+15 % en nombre d’arrivées), le Lesotho (+18 %), Madagascar (+13 %), l’Afrique du Sud (+14 %), le Soudan (+33 %), l’Ouganda (+15 %) et le Zimbabwe (+47 %) font partie de celles qui ont obtenu les meilleurs résultats. (OMT, 2010)
Il faut souligner aussi que dans les îles de l’Océan Indien, l`île Maurice est relativement une petite île (1 865 Km2). Elle est réputée pour former avec les Seychellesune des destinations les plus prises en matière de Tourisme balnéaire. Avec ses 330 Km de plage, Maurice est une île qui sait faire parler d`elle : avec le siège de la Commission de l’Océan Indien, et ses atouts en établissement d’hébergement de classe international. (RANJANAVOLA R.)
Cet île accueille près de 650 000 touristes par an, et offre au touriste une destination finement travaillée axée principalement sur le tourisme balnéaire. Etant un secteur porteur de l`économie mauricienne (avec l`industrie textile et sucrière), le tourisme rapporte près de 14,200 Milliards de Roupies par an. Et, depuis son accession à l`indépendance, l`île Maurice, consciente de ses potentialités, mise pour son démarrage économique, sur l`agriculture sucrière, le tourisme et sur les industries textiles. Le pays n`étant pas très grand, mais l`option retenu en matière de politique touristique est le tourisme de luxe. Cette option, seule alternative d`ailleurs a donc été travaillé pour que les 330 KM de cotes puisse rapporter le maximum de monnaies étrangères. La destination mauricienne, dans le but d`attirer la clientèle haut de gamme doit donc se donner les moyens pour parfaire son image touristique dans le monde : le «Dream Image» (ou le cliché de rêve). Trois (3) instruments importants sont utilisés pour cela : la sécurité (du touriste, de l`investisseur) ; la tranquillité (ne pas être dérangé par les marchands et autres) ; et, le cadreparadisiaque. (RANJANAVOLA R.)
Les 3 S (Sea – Sun – Sand ) ou «Mer, Soleil et Sable», atouts et label de l`Ile Maurice, font leur effet, combinés avec la sécurité, la tranquillité. Le Tourisme est donc une des figures de proue de l`Ile Maurice ayant des impacts sur :
· Arrivée importante de «Touristes haut de gamme» provenant de l`Europe, des Etats-Unis, de l`Asie. La clientèle varie des couples en lune de miel, de famille en quête de vacances, homme d`affaires en quête de repos ou destars en quête de tranquillité.
· Services impeccables, le standing des hôtels oblige : *la qualité de service est exceptionnelle *le standing oblige le pays à se doter d`un école hôtelière (l`école d`hôtellerie et de tourisme de Réduit) dont la réputation est internationale.
· Rentrées de devises : A travers la publicité, la réputation de Maurice s’accroît et la promotion est assurée.
Le milieu naturel, dont le pays est doté, lui est d`une très grande utilité. Le tourisme haut de gamme ne peut s`opérer que dans un cadre enchanteur. Ainsi les promoteurs, dans leur propre intérêt, doivent tenir compte de leurenvironnement immédiat. Et afin de ne pas gaspiller les ressources naturelles, les espaces sont intensivement exploités ; la prise de conscience de l`étroitesse du pays aidant. La surface occupée par les hôtels sur tout le territoire est de 12 %, ce qui est relativement faible par rapport à ce qu`il rapporte (près de 14.2 Milliards de Roupies par an, soit environ 2 840 Milliards de Francs Malgaches). Il faut noter que les hôtels 4 étoiles et 5 étoiles sont largement placées sur les sites Balnéaires. Les chambres varient de 12 à 333 chambres, avec des pet its hôtels repoussés à l`intérieur du pays et une prolifération importante de pensions de famille. La palette touristique de l`Ile Maurice est donc basée sur un tourisme intensif. (RANJANAVOLA R.)

Diagnostic analytique du tourisme de Madagascar

Le Tourisme est un secteur d’exportation et de distribution. C’est un des plus gros employeurs et assure une contribution majeure au produit intérieur brut de Madagascar. C’est aussi le secteur d’activité qui connait la croissance la plus vigoureuse dans les activités de développement (Ministère du Tourisme, 2012). Le secteur du tourisme de Madagascar est tributaire de la bonne volonté des hôtes locaux (INSTAT, 1998). Parmi les facteurs qui poussent les gens à voyager figurent le fait de tro uver des installations irréprochables, une culture locale authentique et des populations amicales (Secrétaire d’Etat à l’Economie et au Plan et PNUD., 1996). Ainsi, chacun des partenaires doit jouer le rôle qui lui revient pour créer un environnement favorable, non seulement pour les touristes mais aussi pour la nature et la population locale. (PAGE, 2001).
Dans une étude sous forme de Plan Directeur du Tourisme pour Madagascar (Concept pour le développement du Tourisme conduit par GATOou German Tourism Organization for Development and Investment avec des Plans conceptuels et des Plans d’actions prioritaires) initié par l’ex-Président de la République de Madagascar, Monsieur Marc Ravalomanana, des dirigeants du Ministère du Tourisme de Madagascar de 2002 et 2004, et de Monsieur Axel Gränitz, vice-Président de GATO, plusieurs causes expliquent les dysfonctionnements de développement du secteur. Celles-ci peuvent se résumer à ceci : d’abord, les institutions clairement définies ne sont pas suffisantes pour l’organisation, la coordination et le contrôle du développement du tourisme et des activités touristiques. Ensuite, les applications pratiques des directives générales du tourisme et des lois existantes sont limitées (par exemple le Code du Tourisme). Enfin, une mauvaise coordination des activités existe entre le secteur public, privé et les organismes, et certaines menaces et contraintes externes susceptibles de survenir pourraient nuire au développement des potentiels etlimiter la capacité de les saisir. (Ministère du Tourisme, 2012).
Le tourisme est un phénomène économique et socialtrès complexe. De nombreux acteurs interviennent dans ce secteur à travers une chaîne complexe et hétérogène de produits et de services. On peut toutefois identifier cinq acteurs principaux impliqués directement dans cette dynamique : les touristes, la population locale, l’Administration, les collectivités publiques et les opérateurs touristiques qui s’occupent de la promotion de la destination.9
Les touristes constituent l’acteur principal. Et, la population locale participe à la dynamique touristique directement ou indirectement. Les Tours Opérateurs sont les intermédiaires qui vendent sur le marché des touristes potentiels l’ensemble des services offerts par une destination. Et les collectivités publiques s’occupent de la promotion de la destination. A Madagascar, elles opèrent à deux niveaux : Les Offices Nationaux qui établissent la stratégie nationale pour répondre à la compétition internationale des destinations. Et, au plan régional, les Offices Régionaux qui orientent les politiques qui ont pour but de promouvoir les destinations régionaux ;et offrant ainsi des services de proximité aux touristes sur place. Ainsi, un outil structuré est nécessaire pour utiliser des informations relatives à la mesure de la performance de la desti nation. (Ministère du Tourisme, 2012)
Le tourisme est un gros consommateur de ressources humaines et il offre des possibilités d’emploi aux femmes et aux jeunes. Le tourisme bénéficie d’un accès libre au marché. Contrairement à d’autres secteurs, il n’est pas entravé par des barrières douanières, qui augmentent le coût et réduisent la compétitivit d’autres exportations des pays en développement vers les grands marchés, ce qui en diminue l’avantage comparé. De ces faits, les potentialités touristiques en termes écosystémiques de Madagascar engendreront des productions de biens et de services où afflueront les fonds du secteur tourisme. (Ministère du Tourisme, 2012). Or, comme toute production de biens et de services, la production en matière de tourisme nécessite des facteurs de production. Ces facteurs de production sont le capital et le facteur travail.
(i) Le facteur capital : c’est le facteur le plus important dans le développement du tourisme et dans la production touristique malgache, puisque l’existence des autres facteurs de production nécessite des moyens financiers pour pouvoir être exploités. En matière de tourisme, il présente une différence par rapport aux autres processus de production. En effet, dans le tourisme, le capital peut être divisé en capital naturel et en capital financier. (BERNIER L., 1997)
Le capital naturel est constitué par l’ensemble des ressources touristiques. Ces ressources touristiques sont composées des ressources naturelles, culturelles et historiques (KOECHLIN J. et al., 1974). Les ressources naturelles sont aussi composées de sites, de paysages, de faunes et de flores, de plages, des conditions atmosphériques et d’autres (RANDRIAMBOAVONJY J. C., 1997). Ce sont des ressources touristiques qui peuvent être considérées comme de prestations non marchandes dans le secteur tourisme, et peuvent influer l’attraction des touristes dans le pays. (Ministère du Tourisme, 2003)
Le capital financier constitue un autre facteur de production dans le secteur tourisme. En effet, le capital financier constitue la source des investissements touristiques. L’amélioration des infrastructures et des structures d’accueil, l’aménagement des sites touristiques ne peuvent se faire sans les moyens financiers. (BERNIER L., 1997)
(ii) Le facteur travail : Dans la production touristique, il est diversifié et varie selon le type de production. (BERNIER L., 1997). Comme la production dans le secteur tourisme malgache peut être une production saisonnière ou permanente, il existe donc des travailleurs saisonniers et des travailleurs permanents (OMT, 2003). Les différentes activités touristiques : hébergement, transport, distribution, loisirs-accueil, administration, etc. sont considérées comme créatrices de nombreux emplois auxquels s’ajoutent les emplois que ces activités induisent dans d’autres secteurs d’activité économique (agriculture, commerce, bâtiment, énergie, transports, services, etc.). Les emplois primaires concernent les personnes affectées aux biens et services directement utilisés par les touristes ou mis sur le marché. Ils se répartissent en emplois directs résultant d’activités purement touristiques (hébergement, organisation de voyages, administration du tourisme, etc.) et en emplois indirects résultant d’activités partiellement touristiques (certains transports, restaurants, bars, centres de loisirs et de sports, etc.). De plus, dans le secteur tourisme, la production touristique demande une main d’œuvre variée. Il peut s’agir de guides touristiqu es, de chauffeurs. Par ailleurs, le domaine de restauration emploie les cuisiniers, les serveurs, les barmans,… Les emplois secondaires correspondent à des activités non touristiques par nature, mais productrices de biens et services consommés par les touristes (agriculture, industrie, artisanat, transport, …). (Ministère du Tourisme, 2000). Ils couvrent à la fois:
– les emplois induits en amont : c’est-à-dire l’ensemble des emplois résultant de la production de biens et services utilisés sous forme de consommation intermédiaire ou de biens capitaux, pour la réalisation de prestationstouristiques (les emplois dans les organismes de formation ou d’études spécialisées dans le tourisme relèvent de cette catégorie); (Ministère du Tourisme, 2000)
– les emplois induits en aval : c’est-à-dire l’ens emble des emplois résultant de la production des biens et services utilisés par les personnes qui tirent leurs revenus du tourisme; les emplois non touristiques (médecins permanents, instituteurs, personnel d’entretien et autres) appartiennent à cette catégorie. (Ministère du Tourisme, 2000)
La production touristique est donc créatrice d’emploi divers, non seulement dans le secteur du tourisme mais également dans d’autres branches de l’économie. En outre, un leadership créateur des zones forestières et écosystémiques est nécessaire pour accroître les avantages économiques du tourisme et les répartir ed façon équitable (Direction des Eaux et Forêts, 1996). Un monitoring attentif et une évaluation des impacts environnementales du tourisme aideront ainsi les planificateurs de destination et les administrateurs à mettre de l’avant une vision d’économie durable (tant globale que spécifique à la destination). Il faut souligner que le marché touristique fait intervenirdeux catégories d’agents économiques : les producteurs et les consommateurs. (BERNIER L., 1997). Les consommateurs sont les touristes, et les producteurs des agents économiques qui produisent des biens et des services proposés aux touristes. Les produits touristiques proposés aux consommateurs sont variés puisqu’ils sont constitués des prestations marchandes ou non marchandes. (Ministère du Tourisme, 2000)
En se référant aussi aux autres activités économiques telles que l’agriculture, l’élevage et la pêche, le secteur tourisme fait une figure nouvelle. Cependant grâce aux diverses potentialités dont dispose le pays, le tourisme devient un marché potentiel pour de nombreuses activités dans des secteurs tels que le transport et le commerce. (BERNIER L., 1997). Et, comme le tourisme est un secteur exportateur, pour Madagascar, il en résulte une grande variété de possibilité (créer un produit complémentaire, ou tirer un revenu du tourisme et diversifier leurs moyens d’existence). D’où, la présence des parcs et réserves dans les zones enclavés constitue un moyen de développer économiquement les zones périphériques de Madagascar ; cela garantit la réduction des inégalités entre les régions touristiques et l’amélioration de développement d’autres activités(Ministère du Tourisme, 2012).
A la suite des installations et l’accessibilité des infrastructures de viabilisation, la population locale bénéficiera d’une amélioration deleur condition de vie : au niveau des voies d’accès terrestre et aérienne, la réhabilitation et/ou la construction de nouvelles voies facilitent la circulation des biens et des personnes (Ministère du Tourisme, 2012). Le développement du tourisme dans les 22 régions administratives du pays en profitera également, car, elle permettra à ces régions d’avoir plus d’ouverture et de relation avec d’autres régions. Il en est de même pour les autres installations : télécommunication, eaux et électricité dont les retombées vont directement ou indirectement à la population. Pour l’incitation au développement du secteur agricole: Les Réserves Foncières Touristiques (Cf. Figure 5) représentent des sites touristiques pour Madagascarqui apporte de l’argent dans l’économie de subsistance de régions éloignés (Ministère du Tourisme, 2012).

Profil descriptif attendus dans la performance du secteur

La prévision peut se définir comme la connaissance quantitative de l’avenir. L’évolution de la demande est une préoccupation constante pour l’industrie du tourisme. Le tourisme est une activité très sensible aux changements politiques, économiques, sociaux et climatiques. Au niveau national, la prévision sur ’évolution du nombre des touristes se base sur les variables quantifiables, telles que l’observation de l’effectif des touristes débarquant à l’Aéroport International d’Ivato de 1998 à 2011.
Pour la méthode de l’équation du modèle linéaireimple,s l’année 2009 et 2010 ne sont pas tenues en compte dans la régression du fait quela variation accidentelle du nombre des touristes, dû à l’évènement de 2008. Cela a perturbée la tendance générale de l’arrivée des touristes à Madagascar. Cependant, il est supposé que le pays revient dans l’ordre économique, social et politique à partir de 2012. Ainsi, l’année de base est l’année 2011 au vu des concordances des résultats statistiques du tourisme de l’année 2011 qui se rapproche de 2004 (l’après crise de 2002);
Une équation de forme linéaire est appliquée pourpouvoir effectuer les calculs prévisionnels, car elle y est plus explicite. Cetteéquation est utilisée à partir des opérations calculées par ordinateur pour pouvoir mieux éviterdes erreurs. Elle découle du nombre des arrivées touristiques et des recettes engendrées par les touristes internationaux (cf. Tableau 04 et 05), et elle est de la forme : (1) y = a + bx
L’équation permettra d’effectuer des prévisions aussi bien pour les arrivées des touristes de 2012 à 2020, que pour les recettes en gendrées par ces touristes pour ces années. Pour les touristes, l’équation est de la forme : (2) y = 39 335,2 207 + 16 774,6 173 t écart-type (7310,8) (782,87) T-student 4,7 7,7 2 = 98,97%, y est l’effectif des touristes, et t est la dont le coefficient de corrélation est R variable temps. Les valeurs de t pour 6 degrés de liberté montrent que les coefficients du modèle sont significativement non-nuls. En effet, la valeur donnée par la table de Student pour 6 degrés de liberté à une erreur de 5% est de2,3.
En outre, la valeur de R2 très grande signifie que le modèle est valide. Lavariation du nombre de touristes arrivée à Madagascar est expliquée à 98,97% par la variation du temps. C’est-à-dire que le nombre de tourisme évolue avec le temps. Le modèle permet donc de calculer la projection de nombre de touriste pour les temps à venir. Il est à supposer que la tendance reste le même jusqu’en 2020. Le modèle del’équation permet donc de calculer par la même méthode la recette, suivant l’équation descoefficients du modèle linéaire simple, comme le montre l’Annexe 06 est de la forme : (3) y = 2,2 895 + 0,3 521 t où, y est la recette prévue et t est la variable temps.
D’où, à l’aide de ces deux équations (2) et (3), il sera procédé une prévision de ces deux éléments. La prévision portera sur neuf années consécutives, allant de 2012 à 2020.

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Table des matières

GLOSSAIRE
INTRODUCTION GENERALE
I. Méthodologie générale de recherche
1.1. Problématique globale
1.2. Hypothèses de recherches
1.3. Méthodes de recherche
1.4. Contraintes de recherche
II. La planification actuelle du tourisme de Madagascar
2.1. Introduction
2.2. Méthodologie analytique par la mise en œuvre du modèle à tester
2.2.1. Bref analyse du tourisme International
2.2.2. Diagnostic analytique du tourisme de Madagascar
2.2.3. Observation tactique du secteur
2.3. Résultats
2.3.1. Classifications considérées
2.3.2. Profil descriptif attendus dans la performance du secteur
2.3.3. Les embûches dans la performance du secteur
2.3.3.1. Les obstacles au niveau macro-économique
2.3.3.2. Les menace au niveau micro-économique
2.3.3.3. L’alerte des aléas extérieurs
2.4. Discussions
2.4.1. Planification en vue de la performance
2.4.1.1. Développer la gestion de l’espace touristique
2.4.1.2. Dynamiser la promotion des investissements
2.4.1.3. Promouvoir le cadre légal du développement touristique
2.4.2. Les transepts du modèle
2.4.2.1. La composante offerte par le Compte Satellite du Tourisme
2.4.2.2. Originalité de l’outil
2.5. Conclusion partielle
III. L’essor du tourisme par le géotourisme
3.1. Introduction
3.2. Méthodologie analytique par la mise en œuvre du modèle à tester
3.2.1. Démarche analytique
3.2.2. Critère d’analyse de la destination Madagascar
3.2.3. Visée de la méthodologie
3.3. Résultats
3.3.1. Description attendu dans le dynamisme de la destination
3.3.2. Classification observée
3.3.3. Les freins visibles et invisibles au développement du secteur
3.3.3.1. La menace du tourisme sexuel
3.3.3.2. La dégradation du milieu naturel
3.3.3.3. L’insuffisance de voies et moyens de communication
3.4. Discussion
3.4.1. Innovation promotionnelle en faveur du géotourisme
3.4.1.1. Un phénomène multiplicateur du géotourisme assuré
3.4.1.2. Une nécessité d’orientation vers le géotourisme
3.4.1.3. Une croissance résolue par le géotourisme
3.4.2. Création d’un espace géotouristique intégré
3.4.2.1. Ordonnancement stratégique du projet
3.4.2.2. Planification tactique du projet
3.4.2.3. Les impacts du projet
3.4.3. Les limites et perspectives de recherche du géotourisme
3.4.3.1. Limites dans la construction du géotourisme
3.4.3.2. Perspectives dans l’établissement du géotourisme
3.5. Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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