Promouvoir la santé de la population active pour une meilleure performance économique

Les problèmes somatiques et nutritionnels

                  Les surcharges et les longues durées de travail expliquent la fatigue permanente et la survenue des maladies. L’incidence des maladies chez les travailleurs est encore augmentée par certains facteurs tels que la consommation d’alcool et de tabac. On ne pourrait pas, en plus, négliger la propagation actuelle du SIDA, menaçant l’environnement sanitaire des travailleurs, et nuisant leur bien-être. Ce fait est encore aggravé par les problèmes nutritionnels rencontrés par la majorité de la population active des pays en voie de développement. Dans les trente dernières années, bien que la sécurité alimentaire ait progressé, la famine n’en est pas pour autant éliminée .Le nombre des personnes sous-alimentées a diminué dans certains pays comme la Chine, mais il augmente encore dans la plupart des pays en développement, puisque 800millions d’habitants de ces pays souffrent actuellement de famine chronique dont 60% sont des femmes. Dans notre pays, 6 millions de Malgaches sont victimes de malnutrition11.Or, la famine et la malnutrition accroissent la vulnérabilité des maladies et réduit la capacité de l’individu à assurer le revenu au travail. Elles tuent une personne sur trois dans le monde12. On rencontre, au cours de la réalisation des tâches, divers problèmes de santé et sécurité au travail.Ils sont relatifs avec l’absence d’hygiène du milieu de travail et la non résolution des difficultés dans les conditions travail , à savoir13 :
 La non application des normes en matière de sécurité ;
 L’insuffisance d’indemnisation des risques ;
 L’insuffisance de formation des cadres en Santé et Sécurité au travail ;
 Niveau d’éducation trop faible du personnel ;
 Environnement socioculturel qui n’est pas porteur.

Les valeurs économiques de la santé de la population active

                 L’OIT rapporte que le coût annuel des accidents professionnels et des maladies professionnelles s’évalue à 1.250 milliards dans le monde. Cela correspond à environ 4% du PIB mondial16. Ces risques entraînent aussi la retraite précoce, l’absentéisme fréquente, le chômage élevé, et la pauvreté des ménages par faiblesse du revenu. A Madagascar, le coût des accidents de travail et des maladies professionnelles peut atteindre jusqu’à 10%du PNB selon le même organisme. Mais il n’existe pas de méthodes universelles et reconnues pour estimer le poids économique de ces risques. Par ailleurs, les vents contraires de récession économique mondial et de l’endettement généralisé ont conduit de nombreux pays à prendre des mesures d’austérité débouchant sur une très sensible réduction des dépenses publiques pour le secteur santé. De même, certaines prises de positions tendent à considérer que dans un contexte économique de globalisation, des exigences en nature et en sécurité sanitaires pourraient réduire la compétitivité des entreprises ; et que les pays pauvres ne pourraient faire face à ces exigences. Pourtant, ce n’est pas le point de vue de l’OIT qui considère qu’il ne saurait y avoir un travail décent sans sécurité. Des maintes études démontrent que les entreprises et les pays les plus compétitifs sont ceux où la sécurité et la santé au travail sont les mieux assurées17. Malheureusement, des secteurs de production et de services s’installent chaque jour sans assurance ni garantie d’hygiène de sécurité et santé au travail.Ceci, au moment où il existe un engouement et un afflux de création d’entreprise, surtout dans notre pays, pourvue de main-d’œuvre habile et bon marché18. La majorité de la population en général ignore, en plus que les coûts d’insécurité de ces travailleurs pèsent, non seulement sur les victimes, mais aussi sur les proches. Ces réalités alarmantes de risques professionnels, de stress et dépression et de stress au travail, accentuées par la pauvreté et la malnutrition demeurent sans que des mesures aient été prises dans les entreprises déjà connues comme génératrices de dangers, et des changements devraient être faits le plus vite possible mais sans hâte excessive, au niveau national, qu’international, pour remédier à toutes situations de perte économique. Il importe alors de bien choisir les domaines d’activités dans lesquels on commence l’intervention pour promouvoir, la santé de la population active.

Amélioration de la santé générale de la population active

                Pour cela, il faut à tout prix investir dans la santé et renforcer les actions d’intervention dans les secteurs où la santé des travailleurs est la plus fragile selon le pays. Les dirigeants politiques et les organismes internationaux œuvrant dans le domaine de la santé en sont convaincus. Comme exemple de pays développé, le gouvernement français, dans son plan de santé au travail 2005-2009, priorise cette action d’investissement dans la santé et incite le lancement d’appel de projet de recherche en santé au travail.35 A sa manière, l’OMS procède par36:
 Le recensement des problèmes qui existent dans le secteur santé suivant les activités;
 Le développement des couvertures par les soins de santé ;
 L’aide à l‘élaboration de programmes de santé des travailleurs et à l’édification d’un service d‘infrastructure d’hygiène de travail, surtout les actions d‘information, de formation, de recherche, et de surveillance ;
 Le développement du recours de l’économie de la santé dans la formulation et l’application des politiques de santé.
Cependant, cet organisme donne priorité aux pays les plus démunis, tout en s’efforçant de renforcer les bureaux de représentation de l’OMS, de créer des équipes régionales de développement sanitaire, et de restructurer les bureaux régionaux qui existent. Au niveau national, les décideurs du secteur santé à leur tour, ont besoin des suggestions et des outils qui leur aident à prendre les décisions les plus appropriées, afin de maîtriser 38:
• L’évolution des ressources employées à la santé ;
• Le financement et l‘organisation des services de santé ;
• L’efficacité et l’équité d’allocation des ressources ;
• L’identification des secteurs de gaspillage et de meilleure utilisation des ressources ;
• La réduction de l’incertitude quant à la précarité des décisions en matière de politique nationale de santé et leurs effets.
En outre, la particularité des mères et des enfants implique l’inscription de l’amélioration de leur santé parmi les objectifs du troisième millénaire, tels que 39 la réduction de deux–tiers de la mortalité infantile, la réduction de trois-quart de la mortalité maternelle, l’arrêt de la propagation du SIDA, commençant par le changement de comportement des femmes. A Madagascar, on suit le courant mondial de développement sanitaire. Parmi les grandes orientations de la politique nationale de santé, on découvre la décentralisation du système nationale de santé, l’amélioration du financement du secteur santé , la promotion de mode de vie et de comportement favorables à la santé40. Pour les couches vulnérables, cette politique priorise aussi la réduction de la mortalité maternelle et l’accroissement de la couverture contraceptive. D’ici 2015, les objectifs du ministère de la santé de Madagascar sont la diminution de 10% de la proportion de la population ayant l’espérance de vie inférieure à 40 ans et le maintien de la prévalence du SIDA au dessous de 1%. Lorsque la santé en générale de la population active s’améliore, on peut s’attendre à une résistance élevée des travailleurs aux affections courantes et une diminution de la prévalence des maladies professionnelles qui profitent de l’immunodepression des employés comme les maladies respiratoire, les pneumoconioses, la grippe. Mais la solution fondamentale pour une meilleure santé au travail réside de plus en plus dans la prévention des risques professionnels et l’amélioration des conditions de travail selon les normes exigées par l’OIT et aussi par la loi en vigueur dans le pays.

Communautés, familles, ménages, individus

                   Dans le cadre du développement sanitaire, la promotion des initiatives pour la santé communautaire suscite une large participation de la communauté, des familles, des ménages, des individus. Les districts sanitaires servent d’unité de mise en œuvre d’unité de santé primaire. Le réseau de développement sanitaire joue aussi un grand rôle avec son appui technique et structurel opérationnel à la santé communautaire. Les travailleurs du monde ruraux et du secteur informel sont beaucoup plus avantageux avec cette stratégie de participation communautaire car ils ne disposent pas de service spécial s’occupant de leur santé au travail comme pour les entreprises et les fonctionnaires. A Madagascar, la politique nationale de santé est orientée vers la mobilisation communautaire, faisant intervenir des associations, des clubs, des comités religieux, économiques, culturels, les leaders des communautés, la presse locale et nationale. Ces principaux acteurs appartenant aux domaines politique, économique, social apportent tous leur contribution dans la proposition et la mise en œuvre de stratégies de promotion de la santé, que on étudiera dans le chapitre suivant.

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Table des matières

Chapitre 1 :LES MOTIFS DE LA PROMOTION DE LA SANTE DE LA POPULATION ACTIVE
1)Les divers problèmes de santé au travail
a)Les risques professionnels
b)Les problèmes psychologiques au travail
c)Les problèmes somatiques et nutritionnels au travail
d)Cas de la population active malgache
2)Les valeurs économiques de la santé de la population active
Chapitre 2 :LES SECTEURS D’INTERVENTION
1)Le secteur agricole
2)Les secteurs non agricoles. -L’industrie
-Le bâtiment
-La pêche
3)Le secteur informel
4)La fonction publique
5)Les couches vulnérables
6)Les chômeurs
Chapitre 3 :LES PRIORITES D’ACTION
1)Amélioration de la santé en générale de la population active
2)Prévention des risques professionnels
3)Amélioration des conditions de travail
4)Lutte contre la pauvreté et la malnutrition
Chapitre 4 :LES PRINCIPAUX ACTEURS
1)Les dirigeants politiques
2)Les organismes et institutions internationaux
3)Les institutions sociales
4)Les spécialistes multidisciplinaires
5)Centrales syndicales des travailleurs
6) Centrales syndicales des employeurs
7)Les communautés, ménages, familles, individus
Chapitre 5 :LES METHODES ET POLITIQUES PROPOSEES
1)Stratégies d’amélioration de la santé de la population active
2)Stratégies de lutte contre les risques professionnels
3)Stratégies d’amélioration des conditions sociales et psychologiques de travail
4)Politique nutritionnelle et lutte contre la pauvreté
Chapitre 6 : EFFICACITE STRATEGIQUE PREVISIONNELLE
Chapitre 7 : LE BIEN-ETRE SOCIOPROFESSIONNEL
1)Détermination du bien-être socioprofessionnel
2 )Promotion de la santé , vecteur du bien-être socioprofessionnel
3 ) Le bien-être socioprofessionnel, de l’individu à la nation
Chapitre 8 :L’HARMONIE SANTE –ECONOMIE
1)La santé pour l’économie
2)L’économie pour la santé
3)Harmonie santé – économie , une cohérence pour la performance
Chapitre 9 :LA PERFORMANCE AU NIVEAU MICRO-ECONOMIQUE 
1)Les paramètres de performance en micro-économie
2 )Performance économique de l’ individu et du ménage
3 ) Performance économique au sein de l’entreprise
4)Performance économique au niveau des secteurs
Chapitre 10 :LA PERFORMANCE AU NIVEAU MACROECONOMIQUE
1 )Les paramètres de performance macro-économique
2)Promotion de la santé, génératrice de croissance économique
3) Promotion de la santé, facteur de développement économique
Chapitre 11 :MAINTIEN ET LIMITE DES RESULTATS 
1)Maintien des résultats
2 )Limite des résultats

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