Promotion du tourisme interne par et pour les acteurs nationaux

Présentation du cadre d’étude, théories d’ancrage et méthodes de recherche

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est nécessaire de définir le cadre dans lequel la recherche a été effectuée. Ce cadre comprend alors dans un premier temps, le contexte de l’étude et le choix du sujet, des éléments qui le justifient. Ensuite dans un second temps, il s’agira de présenter les différentes théories utilisées qui sous tendront la recherche en ellemême. Cette partie s’achèvera avec l’exposé des méthodes de recherche suivis par l’étudiant chercheur dans la réalisation de ce mémoire. Ces contenus étant placés en début afin de définir dès le départ les détails du sujet traité ainsi que la scientificité du travail.

Justification du sujet et cadre d’étude

Le cadre d’étude dont il est question dans ce premier chapitre sous-entend le contexte socio-historique dans laquelle l’étudiant chercheur a été plongé avant et pendant sa recherche. Par ces conditions, on a pu ainsi obtenir le sujet de ce mémoire.

Le nationalisme malgache

Le nationalisme est défini comme étant : « un attachement exclusif à la nation dont on fait partie et à tout ce qui lui est propre » . Cet attachement se traduit par diverses manières chez le sujet en question. Le nationaliste se comportera, dans ses agissements ou dans ses propos, de manière à primer systématiquement ce qui est propre à sa nation. Dans l’achat par exemple : la marque nationale ou un produit de fabrication nationale se verra être le produit le plus acheté parmi les produits totalement similaires d’origine étrangère dans un pays où la population est très nationaliste. Dans le comportement politique : « la doctrine du pays revendiquera la primauté de la puissance nationale sur toute autre considération de rapports internationaux » .

Brève historique de la notoriété du « Vita Malagasy »

Jusqu’à très récemment, les produits de fabrication nationale ont été relégués à l’argot Vita gasy. Cet argot à résonnance négative est utilisé par les consommateurs Malgaches et étrangers de manière à classer les produits de fabrication nationale comme des produits bas de gamme, fragiles, et fait à la va vite. Cela concerne entre autre les jouets, les produits de manufacture comme les sacs, les sandales, les vêtements, etc. Le travail des producteurs locaux jouissait d’une réputation assez mauvaise. Depuis la période de la colonisation, la mentalité malgache est comme programmée à préférer ce qui vient de l’étranger. Ce qui est importé d’ailleurs est « toujours mieux » que ce qui est fait sur place. Les étrangers font « mieux » les choses que les locaux. Les Malgaches semblent bien étrangers au nationalisme.

C’est à partir des années 2000 que l’expression Vita gasy a été transformée en Vita Malagasy. La société d’un des anciens chefs d’Etat qui utilisait des produits nationaux a fait la promotion de la marque Vita Malagasy et a commencé à construire une nouvelle réputation aux produits de fabrication locale. Depuis, les membres de l’association FIVMPAMA (Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy) œuvrent à redorer l’image des produits locaux par le biais de manifestations diverses comme la participation aux foires et salons internationaux durant lesquels les produits Vita Malagasy s’ouvrent au monde. Les relations B to B (Business to Business) sont facilitées durant ces évènements ; de cette manière, les relations d’affaires entre les producteurs locaux et les investisseurs et/ou consommateurs potentiels sont favorisées.

Le Vita Malagasy a alors dorénavant plus de succès auprès des collaborateurs étrangers et des connaisseurs malgaches. Une communication des représentants des producteurs malgaches en matière d’habillement, de sacs et d’accessoires, durant le journal télévisé du mardi 05 Décembre 2017 sur une chaine nationale, témoignait que les produits Vita Malagasy respectaient les normes de qualité et peuvent sans problème concurrencer les produits d’importations. Par ailleurs, leurs produits sont plus destinés à l’exportation qu’au marché local, selon toujours l’interview de ce représentant.

Les procédures pour l’instauration du Label officiel6 Vita Malagasy ont été amorcées cette année 2017. Les consommateurs sont incités à acheter les produits fabriqués à Madagascar pour le bénéfice de tous. Le slogan « Manjifa ny vita gasy aho, tombony ho an’ny rehetra » est véhiculé dans des spots publicitaires diffusés sur des chaînes nationales. Tous ces faits montrent la notoriété grandissante de la marque à Madagascar auprès des connaisseurs.

Le peuple malgache n’est pas encore arrivé à un stade où le nationalisme est présent dans les motivations de chacun. Les démarches n’en sont qu’à la phase de démarrage pour la culture de ce nationalisme. Cependant, la tâche est encore rude si l’on ne considère que le fait que les personnes issues de la classe sociale supérieure préfèrent étudier et travailler à l’étranger au lieu de rester au pays. Le nombre croissant des demandes de bourses extérieures auprès des agences en tout genre en témoigne aussi fortement. De plus, la diaspora Malagasy devient de plus en plus importante au fil des années.

Traditionaliste mais pas nationaliste

Certes, le nationalisme n’est pas encore à l’honneur à Madagascar, par contre l’attachement des Malgaches à sa terre natale est à remarquer malgré tout cela. Le respect des traditions demeure encore. Madagascar fait 587.295km² de superficie et sa population est inégalement répartie sur les 22 régions qui composent le pays. Non seulement, les Malgaches sont dispersés un peu partout sur l’île mais ils semblent beaucoup se déplacer. L’animation quotidienne qui règne dans les stations de taxi brousse de la capitale par exemple (Fasan’ny Karana, Ambodivona, Mahazo, …) en est la preuve. On peut y observer des va-et-vient incessants qui redoublent voire même triplent durant certaines périodes de l’année notamment pendant les périodes de fêtes et les périodes de vacance.

Table des matières

Introduction générale
PARTIE 1 : PRESENTATION DU CADRE D’ETUDE, THEORIES D’ANCRAGE ET METHODES DE RECHERCHE
1.1 Justification du sujet et cadre d’étude
1.2 Théories d’ancrages
1.3 Méthodes de recherche
PARTIE 2 : RESULTATS D’ENQUETE ET ANALYSE DES RESULTATS
2.1 Données recueillies
2.2 Résultats d’enquêtes auprès des entités gouvernementales et privés
2.3 Analyse, interprétation des résultats et vérification des hypothèses
PARTIE 3 : PROJET DE CREATION DU CLUB ZAHA GASY
3.1 Identification du projet
3.2 Etude de marché
3.3 Aspect financier
Conclusion générale
Bibliographie
Annexes
Table des illustrations et graphes
Liste des abréviations
Liste des Tableaux

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