Le tourisme désigne à la fois une migration, le fait de voyager, pour son plaisir hors de son espace du quotidien, des lieux de vie habituels, et d’y résider de façon temporaire, mais aussi un secteur économique qui comprend l’ensemble des activités liées à la satisfaction et aux déplacements des touristes. Ce déplacement s’approvisionne du besoin du voyageur et qui a fait naitre le tourisme. Depuis les années 1990 et la prise de conscience environnementale, une nouvelle forme de tourisme respectueuse de son environnement se développe à travers notamment le tourisme durable mais aussi le tourisme culturel au respect de l’altérité et l’authenticité. L’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) définit le tourisme culturel comme étant tout déplacement de personne hors de sa résidence pour plus de 24H vers une destination spécifique culturelle, qu’elle concerne musée, patrimoine ou événement. Le tourisme est un moyen important d’accéder à la culture, de découvrir le patrimoine culturel d’une région et par extension, le mode de vie des habitants.
Au niveau mondial, l’OMT a publié son dernier « baromètre » annuel qu’il fait état d’un total de 1,235 milliard d’arrivées de touristes internationaux des visiteurs ayant passé au moins une nuit dans un autre pays en 2016, soit une croissance annuelle de 3,9%, contre 4,6% en 2015, ou une hausse de 46 millions du nombre de visiteurs. Au niveau des régions du monde, l’Asie-Pacifique a enregistré la meilleure croissance avec plus de 8,4%. L’Afrique a également connu une forte croissance avec plus de 8,1%, et la croissance pour l’Amérique est de 4,43%. Par contre les pays du Moyen-Orient est en repli de 4,1% et l’Europe a connu une croissance limitée à plus de 2%. Mais pour l’Europe, le rythme de croissance du tourisme international tombe à 2%. L’OMT évoque une stagnation pour les pays de l’Europe de l’Ouest, tandis l’Europe du Nord et Centrale connaissent de bonnes progressions (+6% et +4%). (Graphique: OMT) .
CADRE PHYSIQUE : LA ZONE D’ETUDE
La Région Analamanga se trouve au centre de Madagascar. Elle se caractérise par sa situation de Métropole Nationale à la fois capitale de Madagascar et centre politique, administratif et économique du pays. Elle est limitée au Nord par la Région Betsiboka ; à l’Est par la Région Alaotra Mangoro ; au Sud par la Région Vakinankaratra ; et à l’Ouest par les Régions Itasy et Bongolava.
La raison de notre choix est l’évidence que le Hira gasy trouvé son origine en Imerina, est capitalisée durant des millénaires. Cette opérette malgache fait partir intégrante de l’identité de cette région concordant à l’objet de notre étude. Cela facilite et élargie notre recherche des informations aussi bien que les données recherchées ne se concentrent pas dans la ville d’Antananarivo mais un peu partout dans la périphérique oudes régions rurales de la région Analamanga.
Délimitation géographique
La région Analamanga est l’une des vingt-deux régions de Madagascar. Elle s’étend sur une superficie de 19.081 Km2 qui représente environ 3,24% du territoire national. Elle est située à une altitude variant de 1000m à 1600m, et cela offre un paysage complexe et non dépourvu de charmes, composé de plaines et de reliefs qui mérite qu’on lui consacre du temps.
Analamanga peut être considérée en tant que cœur de l’Imerina des hautes terres centrales de Madagascar si bien que le groupe de population merina s’élargie en partie dans la région d’Itasy et de Vakinankaratra. Nous y trouvons la capitale de l’ile qui est une ville authentique, débordante de vitalité, pleine de ressources, capitale de la culture et du patrimoine. Elle semble le terrain parfait pour notre zone d’étude en terme de tourisme et surtout dans le domaine de la culture qui la spécifie des autres régions.
Historique
Analamanga ou la foretbleue, premier nom d’Antananarivo, était à l’origine peuplée par des groupes attirés par sa position défensive avantageuse. L’Imerina ancienne ressemblait à une grande mer intérieure et les collines émergeaient comme des îles. Ainsi, l’Antananarivo du 19e siècle apparaissait comme une île verte au milieu d’une mer de rizières. Le roi Andrianjaka a pris possession d’Analamanga en 1610 sans avoir à combattre. Les Vazimba, premiers habitants, s’inclinent devant la démonstration de force du Roi et de ses guerriers. Un siècle plus tard, du temps du roi Andriamasinavalona, où l’on voit la construction de nombreuses digues pour l’aménagement hydraulique du Betsimitatatra, le grand marais autour de la ville. Ces digues serviront aussi plus tard de chemins traversant les vastes étendus de rizières. A partir de 1794 avec le roi Andrianampoinimerina (règne 1787 – 1810), la capitale du royaume merina quitte Ambohimanga et s’installe à Antananarivo. La ville devient le siège d’un pouvoir royal qui s’est fixé pour but d’unifier l’ile.
Les nombreux missionnaires, architectes et artisans européens, à partir de 1861, vont accélérer la transformation de la ville par la prolifération des constructions, notamment l’édification des temples et églises. La suppression en 1868 de l’Edit Royal interdisant la construction de maisons en bois permit à la pierre et à la brique de métamorphoser le visage d’Antananarivo.
Et durant la période coloniale, la population d’Antananarivo, favorisée par la centralisation administrative et celle des affaires privées, augmente rapidement (71000 en 1925 ; 163 000 en 1946). Pour prévenir ce problème de croissance, fut créée en 1918 une commission d’urbanisme dont l’architecte Géo Cassaigne fut chargé de présenter un plan d’aménagement et d’assainissement de la Capitale. Ce sont ces transformations coloniales de la première moitié du XXème siècle, inscrites sur le fond d’une agglomération séculaire, qui ont façonné le visage de la ville.Antananarivo a su garder les charmes d’un passé révolu, tout en absorbants les avancées du modernisme. (Oberle P, Tananarive et l’Imerina, description historique et touristique, Antananarivo, 183 pages) ; (Rafolo A et Alii (1998), La cité des mille, Antananarivo : histoire, architecture, urbanisme, Cite Ambatonakanga / Tsipika, 181 pages) .
Potentialités touristiques
La Région Analamanga est une zone administrative, économique et culturelle. La concentration des infrastructures est fortement présente dans cette région. Elle est considérée comme une région culturelle car elle est dotée de nombreux patrimoines naturels, culturels matériels et immatériels dont ceux connus et reconnus mondialement et ceux qui se limitent juste à l’intérieur de la région.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I. GENERALITE DE LA RECHERCHE
1-1- CADRE PHYSIQUE : LA ZONE D’ETUDE
1-2- DELIMITATION DE LA THEMATIQUE
1-3- CADRE THEORIQUE
1-4- CADRE METHODOLOGIQUE
PARTIE II: APPROCHE ANALYTIQUE
2-1- RESULTATS DE LA RECHERCHE
2-2- DIAGNOSTIC DES RESULTATS
2-3- VERIFICATION DES HYPOTHESES
2-4- IDENTIFICATION DES PROBLEMES
PARTIE 3 – PERSPECTIVE DE MISE EN PLACE D’UN PROJET
3-1- PRESENTATION DU PROJET
3-2- ETUDE DE FAISABILITE
3-3- ETUDE DES IMPACTS
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
FILMOGRAPHIE
LISTE DES ANNEXES
ANNEXES