Promotion des exportations dans les pays en developpement

Dans le cadre de la mondialisation et de l’intégration régionale actuelle qui constituent et régis désormais le contexte économique et commercial mondial, Madagascar essaie de se mettre activement au fait des relations diplomatiques, politiques et socio-économiques internationales, régionales et bilatérales pour atteindre un niveau de développement meilleur. Pour ce faire, il déploie des efforts considérables de promotion du pays à travers la publicité de ses potentialités en ressources naturelles, humaines et autres, ainsi que de développement de ses échanges commerciaux à travers la diversification de ses produits et marchés d’exportation. En effet, d’une part, l’augmentation des exportations figure parmi les orientations et stratégie de politique de développement économique du gouvernement actuel et d’autre part, elle constitue une source de devise non négligeable avec l’exportation de la vanille et des zones franches industrielles à part le tourisme.

LES SITUATIONS ECONOMIQUES ET FINANCIERES DE MADAGASCAR

Madagascar est une île- continent isolée dans l’Océan Indien. Cette situation insulaire est aggravée par un fort cloisonnement physique du territoire lié à un relief très accidenté. Malgré les handicaps liés au relief et aux aléas climatiques, le potentiel de production est élevé et diversifié. Dans beaucoup de régions, ce potentiel n’est pas ou n’est plus mis en valeur où la production rizicole constitue la principale production vivrière tandis que les principales cultures d’exportations sont le café, la vanille, le girofle et le poivre. Cependant, ces cultures et même les autres produits d’exportation ont subi ces dernières années une baisse de la production et une détérioration de la qualité. En effet, la mauvaise organisation des marchés, la chute des cours, l’absence d’efficacité des services d’appui à l’agriculture ont conduit les paysans à redéployer leurs activités et à marginaliser ces cultures dans le système de production. En conséquence, le pays s’est appauvri en particulier dans les régions rurales ; près de 85% de la population vit dans le seuil de la pauvreté. Outre cela, le revenu par habitant a diminué de plus de 40% durant les deux décennies écoulées. A cet effet, le premier chapitre cadre l’étude sur la situation économique et financière du pays comprenant quatre points fondamentaux : le taux de croissance économique ; l’inflation et le change ; les finances publiques ; et la situation monétaire et du crédit.

TAUX DE CROISSANCE ECONOMIQUE 

Le taux de croissance économique se définit comme la mesure de l’évolution de la croissance économique d’un pays durant une année et il est mesuré en francs constants. La croissance économique est mesurée par le taux de croissance du PIB évalué en francs constants et dans ce cas, il s’agit de la croissance réelle c’est-à-dire augmentation de la production après avoir éliminé la hausse due à l’inflation.

Lorsque la croissance économique est mesurée en francs courants, il s’agit de la croissance nominale.

Évolution annuelle du taux de croissance

Après la crise post –électorale de l’année 2002, Madagascar a connu une reprise des activités économiques en 2003. Si le taux de croissance était de –12,7% en 2002, il était passé à 9,8% en 2003. Cette évolution se trouve ainsi à un niveau supérieur aux prévisions des analystes qui tablaient sur une hausse de 6%. En se référant à celle de l’année 2003, cette croissance a fortement reculé pour les années 2004 à 2006. Les prévisions initiales n’ont pas été atteintes mais l’économie a pu tout de même maintenir sa stabilité face aux imperfections et aux divers chocs comme les aléas climatiques, la hausse du prix des carburants et de l’énergie, les flambées du cours mondial de pétrole, la vulnérabilité de la monnaie malgache, le délestage, le démantèlement de l’Accord Multifibre,…

Évolution par secteurs d’activités du taux de croissance économique

Il y a trois secteurs d’activité qui sont : le secteur primaire, secondaire et tertiaire. Pour le secteur primaire, il est dominé par l’agriculture. Celui ci occupe 70% de la population active de malgache, représente 20% des exportations et 27% du PIB. Le secteur secondaire se concentre autour de quatre branches d’activités : l’industrie agro alimentaire, les bois et dérivés, le textile et habillement et l’industrie métallurgique. Ce secteur représente 14% du PIB et 50% des exportations. Enfin, le secteur tertiaire repose essentiellement sur les transports, le commerce, les communications et le tourisme et représente 51% du PIB.

Le secteur primaire
Vu le tableau ci-dessus, c’est le secteur primaire qui a connu la plus faible performance avec un taux de croissance moyen de 2,2%. Deux facteurs expliquent cette réticence :
❖ L’effet conjugué de la stagnation des activités de la pêche, de l’élevage et de la sylviculture ;
❖ Les fluctuations de la production agricole à cause des mauvaises conditions climatiques.

Cependant, le taux de croissance de la production de la branche agriculture a atteint 3,5% en 2004 et 4,5% en 2005, alors qu’il était seulement à 2,6% en 2003 et en 2006. De son coté, la branche sylviculture est marquée par la mise en œuvre de la politique d’assainissement soutenue des exploitations forestières. Des mesures ont été prises par le gouvernement pour le développement du secteur primaire telles que: la suppression des taxes sur les matières premières et les équipements agricoles et le renforcement de la mise en œuvre des programmes de développement rural.

Le secteur secondaire
C’est le secteur le plus dynamique avec un taux de croissance annuelle moyen de 7,2%. Ce succès florissant des entreprises résulte de la mise en place du fonds de garantie et de l’application des mesures fiscales incitatives pour réduire le coût de production. Concernant la production, elle a connu une forte hausse de 75% et de 25% pour le secteur des entreprises franches au cours des deux premières années. Mais suite à la hausse du prix de l’électricité, au délestage et au démantèlement de l’Accord Multifibre, la croissance au niveau des entreprises franches a connu une baisse.

Le secteur tertiaire
C’est le secteur dont le taux de croissance est le plus stable. Cette stabilité est la conséquence de l’injection d’importants d’investissements dans le domaine des infrastructures, de la communication et de la construction de logements. Mais c’est la branche des bâtiments et des travaux publics (BTP) qui a été la plus performante en réalisant une croissance annuelle moyenne de 25%, même si des contraintes budgétaires ont contribué à une décélération des activités en 2005.

Les activités sont florissantes pour les branches transport, assurance, banque et télécommunication car elles ont bénéficié de la modernisation des routes, de la relance des activités dans le logement par la suppression des taxes sur les matériaux de construction et l’offre accrue du développement des secteurs primaires et secondaires. Quant au tourisme, le secteur tourisme s’est aussi amélioré progressivement, suite aux efforts de promotion de destination Madagascar et à l’ouverture de nouvelles lignes aériennes extérieures depuis 2004.

TAUX D’INFLATION ET TAUX DE CHANGE 

Avant d’entrer dans les détails, commençons par définir l’inflation et le change. Ainsi, l’inflation se définie comme un mouvement auto entretenu d’une hausse généralisée des prix tandis que le change c’est la conversion d’une monnaie en une autre monnaie.

Le taux d’inflation

C’est l’évolution mesurée en pourcentage de la hausse généralisée du niveau des prix. Du fait du rétablissement de la situation économique en 2003, le taux d’inflation, mesuré par l’indice de prix à la consommation est de –0,8% en terme de glissement après une forte hausse de 13,4% en 2002. Entre 2004 et 2006, la hausse continue du prix du pétrole et du riz sur le marché international et la dépréciation du franc malgache grèvent la balance de paiements et entraînent une hausse générale des prix intérieurs, qui a atteint en terme de glissement de 27% en 2004.

Cependant, à partir du mois de mars 2005, une décélération du prix fut observée, l’inflation est contenue à 11,4% en 2005 et à 10,8% en 2006, soit une légère amélioration, suite à un ensemble de mesures prises par le gouvernement et les autorités monétaires dont la mise en place du MID (Marché Interbancaire de Devises) en continue en juillet 2004 ; la poursuite de la mise en œuvre d’une politique monétaire prudente en coordination avec une politique budgétaire restreinte et la constitution de stocks régulateurs pour le riz (accroissement des importations) combinée avec une bonne récolte en 2005. En août 2006, la Banque Centrale a fait baisser de 16% à12% le taux directeur suite à la baisse du taux d’inflation amorcé en juin et à l’amélioration de la balance de paiements, qui s’est traduit par un léger affermissement de l’Ariary sur le marché de changes.

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Table des matières

Introduction
Partie 1 : Cadre de la recherche
Chapitre 1 : Situations économiques et financières de Madagascar
Section1 : Taux de croissance économique
Section 2 : Taux d’inflation et taux de change
Section 3 : Finances Publiques
Section 4 : Monnaie et Crédit
Chapitre 2 : Contexte régional et international du commerce international
Section 1 : Contexte régional
Section 2 : Contexte international
Chapitre 3 : Principaux textes sur l’exportation
Section 1 : Réglementations applicables
Section 2 : Obligations administratives fiscales
Section 3 : Documents nécessaires à l’exportation
Partie 2 : Problématiques et suggestions pour la promotion de l’exportation
Chapitre 1 : Le secteur extérieur de Madagascar
Section 1 : L’importation
Section 2 : L’exportation
Section 3 : Balance commerciale
Section 4 : Balance des paiements
Chapitre 2 : Problématiques pour la promotion des exportations
Section 1 : Problèmes au niveau de la production
Section 2 : Contraintes au niveau de l’exportation
Chapitre 3 : Suggestions relatives aux problèmes de l’exportation
Section 1 : Revalorisation de la production
Section 2 : Amélioration du processus de l’exportation
Conclusion

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