La viande bovine tient une place prépondérante dans les préférences des consommateurs parmi les autres catégories proposées au niveau des marchés non seulement, c’est une viande hallal , mais aussi elle est indéniable comme source importante de protéine. Le besoin nutritif humain connaît communément que l’alimentation normale requiert en minimum de 30% de la protéine fournie par les denrées d’origine animale. Par ailleurs, la consommation individuelle de protéine d’origine animale varie beaucoup en fonction des pays et des groupes sociaux. «Dans les pays développés, la consommation est souvent supérieure en moyenne à ce chiffre, alors que dans certains pays en développement « le minimum vital » est loin d’être atteint » (FAO, 1986 ; CHATELLIER.V et al, 2003). La consommation annuelle mondiale de produits carnés s’élève à 290 millions de tonnes. Une croissance de 25% continue de progresser sous l’effet de la croissance de la population et de son niveau de vie moyen lors de la dernière décennie. Toutefois, la projection de l’OCDE-FAO pour « l’horizon 2050 » estime que 470 millions de tonnes de viandes soient nécessaires pour nourrir le monde en matière de protéine animale après les quatre décennies à venir. Ces chiffres expliquent un élargissement durable du marché de la viande et qu’il constitue encore une nature d’activité qui pourrait profiter pour baser l’économie .
Matériels
Justification du thème
« Au même titre que le riz, la volonté du gouvernement à considérer le zébu comme un produit stratégique et d’en faire du développement de sa filière une Politique nationale, constitue la première garantie de réussite de toute action en faveur de ce patrimoine » (MINEL 2012). La filière bovine occupe une place considérable dans le secteur socioéconomique de la nation. Elle tient aussi une source de protéine animale et un grand porteur des valeurs ajoutées. Selon l’étude de l’EPM/INSTAT en 2010, le résultat agricole indique que sur 2 429 000 exploitations agricoles recensées, les 48% pratiquent l’élevage de zébu. D’ailleurs, si auparavant, un zébu mature plus de 6 ans pesait entre 400 et 500kg, actuellement, ce poids est réduit de 100 à 250kg (MINEL 2012) et que l’effectif du cheptel s’aligne à un bœuf pour 2 personnes. D’où la réduction actuelle de la consommation de viande bovine à 2kg per capita. Si ce produit a coûté 3000Ar en 2003 (lors de la Journée africaine de la statistique, 2004), après une décennie, 1kg s’élève à 6000Ar avec une hausse de 100%. Par conséquent, il est temps de restaurer la notoriété publique sur l’élevage de bovin pour que l’appellation «Ile de zébus» retrouve sa place et que soit tirée la sonnette d’alarme pour promouvoir l’élevage de bovin à viande. La promotion d’une telle activité demeure en fait subsidiaire à la maitrise des procédés technico-économiques ouverts sur le marché pour améliorer les revenus monétaires des éleveurs. L’élevage bovin a procuré de 935 000Ar /an par éleveur en 2010 (EPM, 2010).
Réalités sur le sous-développement de la production des bovins à viande
Faiblesse de productivité animale
Diagnostic des paramètres de reproduction pour les vaches naisseuses
Compte tenu de la conduite d’élevage et la capacité alimentaire des animaux, l’analyse des paramètres de reproduction de 687 vaches reproductrices au niveau des 100 éleveurs retenus dans le district de Marovoay fait apparaitre les ratios annuels ci-après :
– Le taux de fertilité apparente (TFA) a baissé jusqu’à 6,1% ;
– Le taux de mise bas (TMB) est de 29,8% et le taux d’Avortement (TAV) de 1,5% ;
– Le taux de natalité (TN) est de 32,2% avec une viabilité au sevrage (SV) de 91,4% ;
– Le taux de mortalité globale avant sevrage (TMS) s’élève à 6,4% et le taux de mortalité périnatale (TMP) est de 6,1%.
Les ratios issus de ces différents paramètres confirment que Marovoay ne pourra avoir que 202 veaux ou velles avant sevrages avec les 687 vaches naisseuses observées au niveau des éleveurs. Et seul les 185 parmi eux sont vivants après le sevrage. Par rapport à l’état de la dynamique du cheptel conçu par la régression du poisson, ces veaux contribuent à l’augmentation de 8,7% du cheptel seulement, alors que des contraintes minables frappent ces animaux durant la vie de ces bétails. En effet, il est important de renforcer la capacité des éleveurs en matière de sélection, détection de la chaleur des vaches afin de maitriser la chute du cheptel bovin.
Reproduction non linéaire
La conséquence de la nutrition sur les capacités de reproduction des vaches est un pilier incontournable pour l’optimisation des performances zootechniques. Généralement, les performances de reproduction des animaux sont fortement perturbées si les besoins énergétiques et protéiques de l’organisme ne sont pas couverts. D’ailleurs, au niveau du district de Marovoay, la perfection de l’alimentation des animaux demeure instable tout au long de l’année. Les éleveurs n’arrivent pas à maitriser la situation non seulement sur l’impact d’alternance saisonnière, mais aussi sur l’extensification de l’élevage. Les éleveurs n’ont pas l’habitude de stocker des aliments complémentaires ou d’ensiler des fourrages pour prévoir la saison sèche, moment où les plantes fourragères s’avèrent médiocres. En effet, la mise en chaleur des vaches est prépondérante durant la saison de pluie qui s’étale en mi-octobre jusqu’au mois d’avril, et durant la saison sèche, une minime de fécondité a été constatée.
Taux de mortalité des animaux assez prépondérant
✔ les jeunes animaux
Durant l’année 2012, le taux de mortalité des veaux s’élève à 6,1% c’est-à-dire 13 veaux parmi les 215 nés sont déclarés morts par les 100 éleveurs enquêtés. Ces mortalités infantiles sont dues suite à des accidents et des maladies comme diarrhée et cachexie. La sousalimentation en période sèche ou à la maladie parasitaire explique la cause de ces maladies. Goodger, en 1999, souligne que le taux de mortalité maximum tolérable pour les jeunes animaux est de 20% par an.
✔ animaux adultes
Par rapport à la norme, la mortalité maximale des adultes est de 10% par an (Goodger, en 1999). Il est constaté que 8 vaches et 4 mâles seulement sont déclarés morts parmi les 1454, c’est-à-dire : un taux de 0.82%. Les causes de la mortalité de ces animaux sont axées aux difficultés du vêlage pour les vaches, des accidents et de fasciolose bovine due à la mauvaise qualité des mini-lacs, de l’eau dans la rizière servant les points d’abreuvement durant la saison sèche. En effet, ces fléaux ne justifient pas un problème majeur chez les éleveurs du Marovoay mais une situation qui ne pourrait pas ignorer.
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Table des matières
INTRODUCTION
I. MATERIELS ET METHODES
I.1 MATERIELS
I.2 METHODES
II. RESULTATS
II.1 SITUATION DE L’ELEVAGE DE BOVIN A VIANDE EN FONCTION DE LA LOGIQUE D’EXPLOITATION
II.2 FACTEURS DE REGRESSION DU CHEPTEL BOVIN A VIANDE
II.3 COMMERCIALISATION DES BETAILS A VIANDE
III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
III.1 DISCUSSIONS
III.2 RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES
LISTE DES ANNEXES