Promotion de la filière Ecotourisme pour mieux conserver les ressources naturelles forestières

En 1996, des décideurs malgaches en politique de gestion environnementale ont adopté la décentralisation de la gestion des ressources naturelles de Madagascar favorisant ainsi l‟implication effective des acteurs locaux. Cela s‟inscrit dans le programme environnemental phase II de la charte de l‟Environnement malgache de 1990. Des textes juridiques et réglementaires y afférents, incluant les principes de subsidiarité et de valorisation économique dans la gestion participative des ressources naturelles renouvelables, constituent la loi Gelose nouvellement crée. Une commune rurale sise à Arivonimamo, affectée par le dilemme de la protection autoritaire de l‟Etat Malgache et d‟accès libre des riverains dans la gestion de ces forêts endémiques de Tapia, est prise en compte par l‟application de cet instrument juridique fondamental en se référant aux critères et aux modes requis dans le PE II de 1995 à 2001. L‟utilité économique-écologique de ses ressources naturelles endémiques ainsi que la pauvreté de sa population locale ont été davantage considérées dans la perspective de développement durable. En fait, la loi Gelose s‟applique dans le territoire abritant les forêts de Tapia et qui intègre cette collectivité territoriale décentralisée rurale et les localités des chefs-lieux de la région Itasy : Miarinarivo. Par ailleurs, des problèmes récurrents au niveau de la protection de cette manne écologique endémique et du développement économique intégré de ce territoire persistent au fil des années dans cette commune rurale d‟Arivonimamo à savoir la régression galopante de la superficie forestière de Tapia, les phénomènes d‟ensablement des rivières et de réduction des surfaces cultivables, l‟inexistence du partenariat public privé privilégiant les investissements structurels et conjoncturels locaux en termes de valorisation des ressources forestières territoriales, la pauvreté rurale tant matérielle qu‟immatérielle de la population accroissant le manque de revenus – la précarité de niveau de vie – la faiblesse de capacité et d‟instruction – le chômage – l‟exode rural et l‟insécurité. Par ailleurs, une Aire Protégée d‟Anjozorobe Angavo co-gérée par l‟ONG Fanamby a manifesté ces mêmes aspects écologique et économique en matière d‟opportunités et de menaces avant 2005.

Symbiose du tryptique Ecotourisme – Gelose – Forêt de Tapia d’Arivonimamo

Concepts et pratiques du tryptique 

Ecotourisme à Madagascar

Essence et idéologie de la pensée écotouristique
En raison du développement rapide du transport puis des progrès de la communication et de la démocratie, l‟activité écotouristique mondiale se trouve en pleine effervescence. Elle est tributaire non seulement de la possibilité des touristes responsables des pays émetteurs du Nord à effectuer des voyages de par le monde mais aussi de la disponibilité de l‟offre écotouristique. Une régression ou une évolution de l‟écotourisme mondial se profile t- elle à l‟horizon ? Certes, les sommets de la Terre à Rio en 1992 et en 2012 ont changé bon nombre de choses.

Evolution internationale du tourisme
Selon l‟OMT en 2004, avec 500 milliards de dollars représentant 12 % du PIB mondial, et 200 millions d‟emplois approximativement 8 % de l‟emploi mondial, le tourisme se positionne parmi les industries planétaires les plus performantes. Et sa croissance reste supérieure à 4 % par an, en dépit de la hausse des dangers terroristes. Le nombre de touristes devrait passer d‟un milliard en 2010 à 1,6 milliard en 2020 . Le chiffre d‟affaires du secteur s‟estimera alors à 2 000 milliards de dollars. La demande mondiale s‟accroît en Occident du fait de l‟extension des temps de loisir puis de l‟arrivée des générations du « baby-boom » qui parviennent à la retraite avec du temps et de l‟argent, et par l‟extension, à peu près généralisée, des classes moyennes. De nouvelles catégories de touristes apparaissent, comme ceux provenant d‟Europe centrale ou de Chine. Néanmoins, la fluctuation du prix des transports aériens influence énormément les arrivées. De surcroît, la vulgarisation des technologies numériques de la communication à l‟instar d‟internet permet aux futurs voyageurs de repérer des offres nombreuses, diversifiées, à des prix concurrentiels. Suite à la globalisation de la langue anglaise, la communication se facilite davantage. Le développement du tourisme de masse fondé sur des investissements lourds en infrastructures et sur le rôle central des agences de voyages et autres tour-opérateurs, s‟est fortement précisé au cours des dernières décennies. Ce secteur s‟est caractérisé par une forte concentration spatiale à savoir les bords de mer, les stations de montagne et les sites historiques ou géographiques, et par une forte concentration économique entre les mains de quelques acteurs, tels que groupes hôteliers, compagnies de transport aérien, tour-opérateurs. Les entreprises touristiques recherchent souvent la rentabilité à tout prix et à court terme, et ce secteur présente des conséquences néfastes sur les régions qu‟il est censé valoriser : il constitue un danger réel non seulement à l‟environnement naturel mais aussi à la sauvegarde des cultures traditionnelles des communautés locales.

Conséquences socioculturelles lourdes du tourisme de masse 

Avant d‟aborder à une analyse des effets néfastes du tourisme classique, il convient inexorablement d‟expliciter les traits caractéristiques de ce secteur d‟activité humaine. Le tourisme de masse ou classique, ou encore traditionnel, se basant sur d‟importants déplacements effectués par la masse populaire pourvue d‟un excédent budgétaire susceptible d’être consacré à leur temps libre passé à l’extérieur de leur résidence principale, a été surtout influencé par la généralisation des congés payés dans les pays industrialisés depuis 1936. Souvent, il répond aux besoins d‟évasion et d’exotisme offert par les paysages des pays en voie de développement. Grâce au développement de ces voyages de masse promouvant des produits packages vendus tout compris, on assiste à une forte consommation de la part des voyageurs. Cette approche commerciale des voyages a entraîné de nombreux effets négatifs. C’est ainsi notamment qu’un petit nombre de tour opérateurs occidentaux très puissants imposent maintenant leurs règles, leurs prix et souvent leurs standards marketing aux pays d’accueil et aux prestataires de services locaux, tout comme à leurs clients. Quoique le tourisme devrait, non seulement établir des relations directes entre les populations de cultures différentes pouvant contribuer à la construction d’un monde plus à l‟abri de la pauvreté et de l‟injustice sociale, mais aussi permettre à des communautés locales des pays de destination touristique de valoriser leur culture et de participer durablement à leur développement, il aurait tendance à devenir essentiellement un moyen générateur de profit pour une minorité d‟opérateurs privés.

De façon inéquitable, cette tendance renforce les relations entre dominants et dominés en négligeant le fait de respecter la diversité culturelle et les équilibres sociaux et naturels souvent fragiles. Issus de ces circonstances et sous la contrainte des règles imposés, d’un côté les professionnels locaux les plus défavorisés se livrent à une concurrence effrénée entre eux et vulgarisent leurs produits avec des conséquences déplorables tant pour eux-mêmes que pour leur environnement à savoir social, économique, écologique, et culturel, de l’autre, les populations locales ont de la peine à trouver des espaces commerciaux et des interlocuteurs pour bâtir un tourisme qui les respecte et leur permet de vivre dignement. Alors, concernant les fléaux du tourisme de masse à l‟encontre des valeurs socioculturelles des populations des pays d‟accueil, il est nécessaire d‟expliciter respectivement ces faits suivants à savoir les prostitutions enfantine et professionnelle, la fragilité des populations locales, le travail forcé, les déplacements humains forcés, les diverses restrictions sociales, l‟apparition d‟emplois subalternes voire dégradant pour les locaux, …

Avant tout, la pédophilie et la prostitution enfantine portent préjudice directement aux mineurs en raison des atteintes à l‟intégrité physique et morale. Le tourisme traditionnel favorise l‟entrée massive des touristes pervers occidentaux et spécialement d’Europe du Nord, étant à l’origine de ce fléau, qui ravage des pays comme le Brésil, Thaïlande, les Philippines, …, et quelques pays d’Afrique. En d‟autres termes, les enfants sont victimes d’enlèvements ou sont achetés à leurs familles, puis se trouvent enfermés de force dans des habitations spéciales dans le seul but d‟être vendus aux voyageurs occidentaux ayant une conscience tranquille, ne craignant rien des vacances pour quelques temps. Toutefois, aucune région du monde en voie de développement n’échappe vraiment à cette calamité, condamnant au SIDA des enfants à peine pubères et à une déchéance physique et morale complète. Bien que ces faits soient très médiatisés et condamnés unanimement lors des conférences internationales, cela demeure une triste réalité pour bon nombre d’enfants à travers le monde. Malheureusement, c’est loin d’être le seul aspect négatif du tourisme.

Logique de l’alternative de l’écotourisme
Une énorme contribution de la part des pays du Sud au tourisme international a été inéluctablement marquée durant trois décennies. Cette activité touristique procure de nouvelles perspectives de créations d‟emplois et de développement dans les pays pauvres et structurellement faibles. Sous certains aspects, le tourisme s‟avère être un pôle majeur de croissance pour bon nombre de pays les moins industrialisés. Toutefois, les pays du Nord demeurent les principaux bénéficiaires en raison de la compétitivité et de la performance de leurs prestataires de service dans ce domaine à savoir les compagnies aériennes, les tours opérateurs, les chaînes hôtelières, … ; et le tourisme se développe trop souvent au détriment des communautés locales dans les pays d‟accueil quand il est confronté à une mauvaise gestion engendrant des difficultés comme la flambée du prix de l‟eau, le renchérissement du foncier, l‟hyper concentration des infrastructures touristiques , le travail des enfants … De ce fait, la majorité des bénéfices est ainsi distribué surtout aux professionnels du Nord, et les pays de destination ne perçoivent que les fléaux du tourisme. Il est donc apparu indispensable de mettre en place d‟autres formes de tourisme qui, non seulement troublent le moins possible le système socioéconomique et l‟environnement naturel des pays d’accueil, mais aussi se situent dans une perspective de développement durable. Ainsi se crée le tourisme alternatif, qui se base à la fois sur la protection de l‟écosystème naturel et sur le dialogue avec d’autres cultures, tout en favorisant l’implication des communautés locales dans les différentes étapes du projet écotouristique. Il privilégie aussi une distribution plus équitable des ressources générées. Par ailleurs, depuis 1995, le concept de tourisme durable qui s‟est inspiré de l‟idée de développement durable, a essentiellement englobé les traits caractéristiques de ce tourisme alternatif. En d‟autres termes, selon le Code mondial d’éthique du tourisme publié par l’OMT, plusieurs modes de tourisme qualifié d’alternatif à savoir solidaire, équitable, responsable, …, évoluent autour du concept de développement et de tourisme durable ; mais chacun se définit par un aspect particulier.

Pour la promotion du développement durable 

Dans la perspective du développement durable, l‟origine de ce concept, qui est apparue à Rio au Brésil lors de la Conférence des Nations Unis sur l‟environnement et le développement en 1992, découle du rapport établi par la commission mondiale Brundtland. De 1983 à 1987, ce groupe d‟experts internationaux à savoir des scientifiques, des législateurs, et des diplomates a diligenté des études sur la satisfaction des besoins fondamentaux de la population mondiale qui ne s‟arrête de s‟accroître constamment. Dans ce rapport, il a dénoncé que le développement socioéconomique, inéluctablement indissociable d‟une forte croissance économique, constituait un grave danger à notre planète qui risquerait d‟être invivable pour toute l‟humanité dans l‟avenir, à cause des problèmes majeurs respectifs : le réchauffement climatique, les pénuries d‟eau douce et de ressources énergétiques, la pollution par de importantes montagnes de déchets, le manque de surfaces cultivables, et les conflits croissants entre les nations dus aux inégalités grandissantes. Alors, selon cette commission internationale, pour maintenir notre planète vivable, il conviendrait d‟opter à un autre modèle de développement, capable de subvenir aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs, qui n‟était autre que le développement durable. En d‟autres termes, il se base essentiellement sur la rationalité de la gestion des ressources naturelles, humaines et économiques face à la satisfaction des besoins primaires de la population mondiale en pleine accroissement. En effet, pour mener à bien le développement durable, nous sommes confrontés à diverses obligations comme la préservation de l‟équilibre des milieux naturels, la réduction de la production de déchets promouvant le recyclage, la rationalisation à la fois de la production et de la consommation d‟énergie, la répartition et l‟utilisation des ressources équitables entre tous les nations du monde.

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Table des matières

INTRODUCTION
I- Symbiose du tryptique Ecotourisme – Gelose – Forêts de Tapia d’Arivonimamo
I–1- Concepts et pratiques du tryptique
I–1–1- Ecotourisme à Madagascar
I–1–2- Transfert de gestion des ressources naturelles à Madagascar
I–1–3- Forêt de Tapia d’Arivonimamo
I–2- Liens fondamentaux du tryptique
I–2–1- Optique d’une gestion communautaire des ressources naturelles
I–2–2- Vers un développement durable local
II- Filière Ecotourisme au service de la conservation des ressources forestières de la région d’Arivonimamo
II–1- Promotion régionale de la filière Ecotourisme
II–1–1- Valorisation écotouristique des ressources naturelles de la réserve forestière
II–1–2- Structuration de la filière Ecotourisme dans la localité
II–1–3- Planification des activités locales de la filière
II–2– Enjeux et défis de la promotion de la filière Ecotourisme soucieuse de la sauvegarde des forêts d’Arivonimamo
II–2–1- Impacts de la filière Ecotourisme sur la protection forestière de Tapia
II–2-2- Conditions de réussite de la promotion de la filière Ecotourisme dans le domaine à l’instar de l’Aire Protégée d’Anjozorobe Angavo co-gérée par l’ONG Fanamby
CONCLUSION

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