Prolongement holomorphe des fonctions harmoniques

Prolongement holomorphe des fonctions harmoniques

Le phรฉnomรจne de Hartogs

Considรฉrons un polydisque Dn(a, r) dans C n . Soit p un nombre entier tel que 1 โ‰ค p โ‰ค n (donc n โ‰ฅ 2) et soit ย = (1, …, n) avec j des constantes vรฉrifiant 0 < j < rj , (rj โˆˆ R) pour tout j = 1, …, n. Notons Hn(a, r, ) le domaine de C n qui est la rรฉunion des deux domaines suivants : D = {z โˆˆ Dn(a, r), |zj โˆ’ aj | < j pour j > p } et A = {z โˆˆ Dn(a, r), |zj โˆ’ aj | > rj โˆ’ j pour j โ‰ค p } On appelle Hn(a, r, ) une figure dโ€™Hartogs ou une marmite dโ€™Hartogs 1 . Thรฉorรจme 3.1.1. (Hartogs1) Soit f une fonction holomorphe sur une figure dโ€™Hartogs Hn(a; r;) . Alors f sโ€™รฉtend de maniรฉre unique en fonction holomorphe sur Dn(a; r). Dรฉmonstration. Soit r0 = (r 0 1 , …, r0 n ) tel que rj โˆ’ j < r0 j < rj pour j โ‰ค p et j < r0 j < rj pour j > p. Il suffit de montrer que f se prolonge en fonction holomorphe sur Dn(a; r0). Comme f est holomorphe sur Hn(a, r, ), on obtient pour tout z โˆˆ Dn(a, r0) โˆฉ Hn(a, r, ) f(z) = 1 (2iฯ€) n Z |ฮพ1โˆ’a1|=r 0 1 … Z |ฮพnโˆ’an|=r 0 n f(ฮพ) (ฮพ1 โˆ’ z1)…(ฮพn โˆ’ zn) dฮพ1…dฮพn. La derniรจre expression dรฉfinit une fonction holomorphe sur Dn(a, r0) qui est donc un prolongement holomorphe de f sur Dn(a, r0). Ceci termine la preuve du thรฉorรฉme. Voici une variante utile du thรฉorรจme de Hartogs. Thรฉorรจme 3.1.2. (Hartogs2 ) Soient โ„ฆ un domaine de C n avec n โ‰ฅ 2 et K un compact de โ„ฆ. Supposons que โ„ฆ\K est connexe, alors toute fonction holomorphe sur โ„ฆ\K se prolonge de maniรฉre unique en fonction holomorphe sur โ„ฆ. Dรฉmonstration. Soit f une fonction holomorphe sur โ„ฆ\K. Soit ฯ‡ une fonction lisse ร  support compact dans โ„ฆ telle que ฯ‡ = 1 au voisinage de K. Considรฉrons la fonction (1 โˆ’ ฯ‡)f. Elle est bien dรฉfinie sur โ„ฆ et on la prolonge par zรฉro ร  travers K. Cette fonction nโ€™est pas holomorphe mais on va la ยซย corrigerย ยป pour obtenir une extension holomorphede f sur โ„ฆ. Considรฉrons la (0, 1)-forme lisse g dรฉfinie par g = โˆ‚(โˆ’ฯ‡f) = โˆ‚((1 โˆ’ ฯ‡)f). Cette forme est dรฉfinie et โˆ‚-exacte sur โ„ฆ\K. Elle est nulle prรฉs du bord de โ„ฆ\K. Par consรฉquent, elle se prolonge par zรฉro en une (0, 1)-forme lisse โˆ‚-fermรฉe ร  support compact dans C n . Dโ€™aprรฉs le thรฉorรจme (1.3.2), il existe une fonction h lisse ร  support compact dans C n telle que โˆ‚h = g. On utilise ici lโ€™hypothรจse que n โ‰ฅ 2. Cette รฉquation montre que h est holomorphe Cโ€™est donc une fonction holomorphe sur โ„ฆ. Elle est รฉgale a f sur lโ€™ouvert non-vide D โˆฉ (โ„ฆ\K). Comme โ„ฆ\K est connexe, le thรฉorรจme (1.3.2) entraine que ef = f sur โ„ฆ\K. Donc ef est une extension holomorphe de f ร  โ„ฆ. La dรฉmonstration du derniรจre thรฉorรจme illustre une idรฉe fondamentale en analyse complexe. Elle peut รฉtre rรฉsumรฉe comme suit. Lorsquโ€™on veut construire des fonctions holomorphes (ou plus gรฉnรฉralement, des applications ou dโ€™autres objets holomorphes) satisfaisant certaines propriรฉetรฉs, il est plus facile de construire des fonctions lisses satisfaisant des propriรฉtรฉs similaires. Ensuite, on rรฉsout, quand cโ€™est possible, une รฉquation โˆ‚ adaptรฉe pour corriger la fonction lisse afin dโ€™obtenir une fonction holomorphe.

Fonction entiรจre arithmรฉtiques de type exponentiel

Les fonctions entiรจres de type exponentiel arithmรฉtiques, cโ€™est-ร -dire les fonctions f(z) telles que lโ€™on ait pour |f|(r) = max{|f(z)|, |z| โ‰ค r}, une estimation de la forme |f|(r) โ‰ค exp(ar) si r est assez grand, et telles que f(n) appartient Z pour tout n dans Z ont รฉtรฉ dโ€™abord รฉtudiรฉes par Polya, Guelfond et Carleson, qui ont montrรฉ que si a < log 2, alors f est un polynรดme. Ces recherches ont รฉtรฉ poursuivies par de nombreux auteurs, dont Pisot 1 qui a donnรฉ des rรฉsultats pour le cas oรน lโ€™on a plus a < log 2. Pisot avait รฉgalement dans une note aux comptes rendus de lโ€™acadรฉmie des siences en 1946, abordรฉ la question des fonctions presque arithmรฉtiques, cโ€™est a dire des fonctions de type exponentiel prenant des valeurs trรฉs proches dโ€™entiers rationnels aux points de N. Il obtenait comme rรฉsultat que si pour tout n dans Z, on a f(n) = r(n) + e(n) avec r(n) dans Z et e(n) est une suite de nombres complexes dรฉcroissant de maniรจre exponentielle tendant vers zรฉro, et si la dรฉcroissance de e(n) vers zรฉro est assez rapide et de type de f assez petit, alors f est encore un polynรดme . Il ne semble pas, dโ€™ailleur que Pisot ait jamais publiรฉ des relations explicites entre la dรฉcroissance vers zรฉro de la suite e(n) et le type de la fonction f pour quโ€™il en soit ainsi. Dรฉfinition 4.2.1. Une fonction entiรจre f est dite de type exponentiel ฯ„ si pour chaque ฮต โ‰ฅ 0 on a : |f(z)| = O(e (ฯ„+ฮต)|z| ), |z| โ†’ โˆž. Exemple 4.2.1. Les fonctions x โ†’ exp(x) est de type exponentiel ฯ„ = 1.

 

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Table des matiรจres

Introduction
1 Notions de base
2 Cellule dโ€™harmonicitรฉ des ouverts connexes de R N (N โ‰ฅ 2)
3 Prolongement holomorphe des fonctions harmoniques
4 Complexifiรฉes des fonctions sรฉparรฉment harmoniques et application
aux fonctions arithmรฉtiques entiรจres
5 Une classe dโ€™opรฉrateurs h- intรฉgraux de Fourier
Bibliographie

 

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