Projet d’ouverture d’un circuit de randonnee au sein du parc national d’andasibe mantadia

Avec sa superficie de 590 000km² , Madagascar est la quatrième des plus grandes îles du monde. Séparée de l’Afrique depuis 60 millions d’années environ, la faune et la flore y ont évolué d’une façon unique. Actuellement, la grande île figure parmi les pays de méga biodiversité au niveau planétaire avec un très haut taux d’endémisme qui sont de 80% pour la faune et de 90% pour la flore. Mais, malheureusement cette richesse subit une importante pression qui la rend vulnérable et menacée. Sa grande partie a même déjà disparu. Ces pressions sont souvent d’origine humaine à cause de la pauvreté, de l’insuffisance de terrain pour l’agriculture et de l’explosion démographique. Conscient de cette destruction massive de l’environnement , au milieu des années 80, le gouvernement a fourni un effort intense pour créer un système de développement lié à la conservation. Ce système aboutit à l’élaboration d’un programme nationale de protection de l’environnement en 1984, d’une politique forestière en 1985 et d’un Plan National d’Action Environnementale (PNAE) en 1989 renforcé par la charte de l’environnement. Cette charte a ainsi servi de référence pour l’adoption de la Politique Nationale de l’Environnement.

Description de la zone d’études

Localisation géographique 

Le PNAM est formé de deux attractions touristiques à savoir la Réserve Spéciale d’Analamazaotra (RSA) et le Parc National Mantadia (PNM). Ce parc se trouve à cheval entre deux zones climatiques : celle de l’est et du centre malgache. Administrativement, il se trouve dans la province de Toamasina, dans le Fivondronana de Moramanga et il est à cheval sur les deux communes rurales Andasibe et Ambatovola. Localisé environ à 142km de la Capitale donc à 30 km de Moramanga et environ 225km de Toamasina, il est facilement accessible par la Route Nationale numéro 2 (RN2). Quant au village d’Ankondromorona, il se trouve dans la commune d’Ambatovola. Il est joignable à pieds du chef lieu de la commune d’Ambatovola à environ deux heures de marche vers l’ouest. Il est l’un des villages périphériques du PNM. Pour en savoir plus, voyons maintenant les deux cartes de localisation.

Historique

Historique du village d’Andasibe
En 1910, Andasibe n’était qu’un simple campement de villageois forestiers. Le village d’Analamazaotra existait bien avant le campement. De 1924 à 1927, en accord avec le service des Eaux et forêts, les chemins de Fer ont planté près de 168ha d’eucalyptus en compensation de la forêt naturelle dont l’exploitation leur avait été accordé pour subvenir à leurs besoins en bois d’énergie pour les locomotive à vapeur et les traverses des chemins de fer. C’est en ces temps que des travailleurs immigrèrent à Andasibe. Vu l’importance de besoins en Mains d’œuvre payés, le reboisement avait été instauré par les colons français comme une corvée coloniale . En 1940, le Colon Izouard commença à s’installer et à exploiter les riches gisements de graphite de la région. Son entreprise fut aussi à l’origine de création d’emplois et d’immigration, ce qui agrandit encore plus le village d’Andasibe. Il a été établi que les immigrants viennent de différentes régions de Madagascar et surtout de Moramanga, d’Antananarivo, d’Ambatondrazaka et de la côte est de l’île, ce qui explique l’actuelle hétérogénéité de la population d’Andasibe, actuellement constituée de 18 ethnies (tiré du Plan de Gestion du PNAM) .

Historique de la création du PNAM
Toute la région était dans le temps recouverte de forêts. Mais avec les besoins importants des chemins de fer en bois d’énergie et en traverses pour la voie ferrée, la déforestation commença à prendre de l’importance car les coupes se faisaient en blanc étoc. Cela fut aggravé par une immigration galopante. Près de 430 000ha de forêts naturelles constituaient dans le temps le domaine privé de l’ancien service des chemins de fer de Madagascar. Les forêts exploitées furent reboisées en eucalyptus sur une surface de 168ha. En 1955, ce domaine fut affecté au service des eaux et forêts. Cela fut un précurseur à l’établissement de la forêt classée de Sahanody (260 787ha) en 1965 dont une partie est devenue par la suite le Parc National Mantadia.

En outre, depuis 1913 environ 1 500 ha de forêts naturelles ont été classées en station forestière d’Analamazaotra. Cette station a été à vocation de reboisement jusqu’en 1961, année à laquelle sa gestion a été assurée par le Centre Technique Forestier Tropical (CTFT) sous la tutelle de la direction des Eaux et Forêts. En 1973, le FOFIFA a pris la relève. Les principales activités de la station étaient dans le temps axées sur des essais et des recherches en matières de défense et de restauration de sol, de sylviculture, de technologie de bois et de pisciculture.

En 1970, quelques parcelles de la station furent classées en réserve de faune pour Indri. Comme la rivière qui longe la station du sud au nord est “ Analamazaotra ”, la réserve porte son nom. Elle est étendue sur 810 ha de superficie. Elle était instituée par l’arrêté n°2278- MAER/SEGREF/FOR du 21 juin 1970. Son essence est de préserver l’Indri qui est en voie de disparition. Cette réserve se trouve à Andasibe.

En 1988, il a été décidé de créer une aire protégée dans la région d’Andasibe. Des prospections et des reconnaissances ont été entreprises dans la forêt classée de Sahanody. Ainsi en 1989, le Parc National Mantadia dénommé auparavant “ parc national n°3 de Mantadia ” a été créé par le décret n°89-011 du 11 janvier 1989. Le parc a environ une superficie de 15 000ha. Il est réparti entre les deux communes Ambatovola et Andasibe. La raison de cette mutation en AP est due à :
– L’importance de la biodiversité qui est représentative de la région.
– Les diverses pressions humaines comme l’exploitation forestière illicite, le braconnage et la collecte des espèces menacées et la pratique sans cesse du “ Tavy ”.
– Le fait que la région constitue le principal versant du barrage hydroélectrique d’Andekaleka.
– Le développement très prometteur de l’écotourisme dans la région.

Depuis leur création, ces deux aires protégées ont toujours été visitées. Au début, seuls les chercheurs s’intéressaient à ce parc mais par la suite il était également ouvert aux visiteurs en quête de récréation. Seule une autorisation gratuite du service de la protection de la nature auprès de la Direction des Eaux et Forêts permettait cette visite. En 1989, on a mis en place le système de Droit d’entrée qui est perçu comme toutes les recettes publiques. En 1992, l’ANGAP a pris en main la gestion du parc. Dans le cadre du concept de Conservation et de Développement Intégré, l’écotourisme est l’un des secteurs très promoteur. En plus, le PNAM est l’un des parcs les plus visités de Madagascar.

Actuellement, les prestations offertes par le parc sont multiples. Il y a tout d’abord différents circuits : le circuit INDRI I, INDRI II, aventure et visite nocturne dans la RS et le circuit Rianasoa, Chute Sacrée, Riana Sacrée et Tsakoka dans le PN. Les droits d’entrée sont payés à l’ANGAP et les tarifs de guidage aux guides. Les visiteurs sont nombreux mais seulement 6% d’entre eux vont au PNM. La réserve risque d’être détruite puisque le nombre des visiteurs tend à dépasser sa capacité d’accueil. Ainsi, il faut donc limiter le nombre des visiteurs de la réserve et augmenter celui de PNM. Pour ce faire on doit créer un nouveau produit. Les activités du parc ne se limitent pas seulement à ces circuits. Il a comme activités secondaires : la location de tentes, le centre d’interprétation, l’écoshop et les filmages dans les Aires Protégées. A titre secondaire, ces activités n’apportent pas autant d’argent au parc. Ensuite, l’ANGAP accorde quelques pourcentages de Droit d’Entrée dans les Aires Protégées (DEAP) au financement de microprojets dans les zones périphériques comme projet alternatifs à la destruction de l’environnement. Plus le nombre de visiteurs se multiplie, plus les DEAP croissent et plus le nombre de population sensibilisée augmente. Enfin, le fait de leur faire bénéficier directement de l’arrivée des visiteurs les rendra immédiatement conscients de l’importance du Parc. Ainsi, il faut créer un nouveau circuit et des activités bénéfiques à la population.

Données climatiques

Andasibe se trouve en deux zones climatiques : celle de l’Est et du centre. Le climat est de type tropical humide, il est influencé par l’alizé. La précipitation moyenne annuelle est de 1700 mm. L’humidité est due à la richesse forestière de la région. Ce climat est composé de deux périodes et chacune d’elles deux saisons distinctes à savoir :
– la période chaude pendant la quelle on trouve des orages violents, des pluies chaudes fréquentes ou même des cyclones ravageurs et une température élevée. Cette période comporte deux saisons :
• La saison sèche de mi-septembre jusqu’à mi-novembre
• La saison des fortes précipitations (abondance de pluie) de mi novembre à Mars
– la période fraîche, avec des crachins, des brouillards et des nuits tièdes et qui est composée de deux saisons :
• La saison des précipitations occultes (petite saison sèche) au mois d’avril et mai et où on observe le phénomène de rosées et de brouillard en fin de journée jusqu’à une heure avancée du jour.
• La saison des crachins, de juin à mi-septembre .

On observe aussi une hydrométrie élevée pratiquement en toutes saisons. La valeur hydrométrique moyenne de l’aire en une année est de 90% mais souvent des variations sont enregistrées. Les températures sont suffisamment élevées :la température moyenne annuelle est de 18°C variant de 10°C en hiver (juillet – Août) à 27° C en janvier –Février (tiré du plan de gestion du PNAM) .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET
SECTION 1 : DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDES
SECTION 2 : CARACTERISTIQUE DU PROJET
CHAPITRE II : ETUDE MARKETING DU PROJET
SECTION 1 : DESCRIPTION DU MARCHE PROPREMENT DIT
SECTION 2 : ANALYSE DE LA DEMANDE
SECTION 3 : ANALYSE DE L’OFFRE
SECTION 4 : ANALYSE DE LA CONCURRENCE
SECTION 5 : POLITIQUE MARKETING ET STRATEGIE A ADOPTER
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE I: TECHNIQUES DE REALISATION
SECTION 1 : LES MOYENS MIS EN ŒUVRE
SECTION 2 : TECHNIQUES DE REALISATION DES INFRASTRUCTURES
SECTION 3 : TECHNIQUES D’EXPLOITATION
CHAPITRE II : CAPACITE D’ACCUEIL ENVISAGEE
SECTION 1 : PRODUCTION DE L’ENTREPRISE
SECTION 2 : PREVISION DE CA PAR AN ET PENDANT LES 5 ANS
CHAPITRE III: ETUDE ORGANISATIONNELLE DU PROJET
SECTION 1 : ORGANISATION DES RESSOURCES
SECTION 2 : CHRONOGRAMME
SECTION 3 : GESTION DE PERSONNEL
TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
CHAPITRE I : MONTANT DES INVESTISSEMENTS ET COMPTE DE GESTION
SECTION 1 : INVESTISSEMENTS NECESSAIRES
SECTION 2 : TABLEAUX DES AMORTISSEMENTS
SECTION 3 : PLANNING DE FINANCEMENT
SECTION 4 : TABLEAU DE REMBOURSEMENT DE DETTES
SECTION 5 : COMPTES DE GESTION
CHAPITRE II : ETUDE DE FAISABILITE ET ANALYSE DE RENTABILITE
SECTION 1 : ETATS FINANCIERS
SECTION 2 : FLUX DE TRESORERIE (PAR METHODE DIRECTE)
SECTION 3 : BILANS PREVISIONNELS
CHAPITRE III : EVALUATION ET IMPACT DU PROJET
SECTION 1 : EVALUATION ECONOMIQUE
SECTION 2 : EVALUATION FINANCIERE DU PROJET
SECTION 3 : EVALUATION SOCIALE
SECTION 4 : EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
CONCLUSION GENERALE

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