Depuis 1982, la politique de relance économique à Madagascar mise beaucoup sur les créneaux porteurs de croissance : le secteur informel, le partenariat industriel, l’accès à la propriété des terres au niveau des agriculteurs et le tourisme. Ce dernier est censé comme un produit stratégique pour le pays du fait qu’il est une grande industrie capable de drainer des devises et de créer des emplois. Selon les données mondiales obtenues jusqu’à 1998 le tourisme balnéaire connaît 90 % du marché contre 10 % celui du tourisme de découverte comme l’écotourisme. Or ici à Madagascar l’écotourisme, malgré l’insuffisance des infrastructures d’accueil, occupe les deux tiers (2/3) du tourisme.
L’ANALYSE DE L’EXISTANT
l’etat de lieu de l’écotourisme à Andasibe
Le parc national de Mantadia-Andasibe est constitué par deux aires protégées ; la réserve spéciale d’Indri d’Analamazaotra et de parc national de Mantadia. Le tout couvre une superficie de plus de 10.000 ha dans le Fivondronana de Moramanga de la province de Toamasina . Faisant partie des hautes terres centrales, le parc national de Mantadia-Andasibe se trouve sur la route nationale N°2 à 3 heures de route issue de la capitale avec les coordonnées longitude 48°24’ et latitude 18°46’. D’une altitude de 1100 – 1200 mètres, le relief est accidenté, le climat perhumide, d’une pluviométrie moyenne de 1700 mm ; reparties sur 210 jours la température moyenne est 18°C. Le parc de Mantadia-Andasibe est une des quatre (4) aires protégées phares gérées par l’ANGAP. Les trois autres AP phares sont la Montagne d’Ambre, Isalo et Ranomafana, Il y a trois hôtels à Andasibe mais à Mantadia il y en a aucun. Durant l’année 2000 ce parc national n’a accueilli que 6,8% des visiteurs à Madagascar , malgré sa place de carrefour de l’Est de la Grande Ile . En effet, ce parc de Mantadia-Andasibe est le plus proche des axes routiers tels que la RN2 reliant Antananarivo à Toamasina, la RN44 reliant Moramanga à Ambatondrazaka et la RIP4 reliant Moramanga à Anosibe An’Ala. Française, Allemande et Américaine sont les trois premières nationalités des visiteurs étrangers. Les Malagasy arrivent en deuxième rang du classement global derrières les Français. En matière de promotions du parc le marketing-mix de ce parc ne se contente que du site web de l’ANGAP www.parcs-madagascar.com or le contenu de ce site est encore assez pauvre et la présentation s’y annonce peu attrayante.
Après l’insuffisance de la promotion, le transport vers le site, l’accueil et l’hébergement dans les hôtels sont jugés moyennement satisfaisants. Le transport, plus précisément qui est mal organisé par la coopérative KOFIMANGA ne contribue plus à la promotion du parc de Mantadia-Andasibe. En effet, cette coopérative gère le transport en deux itinéraires : Moramanga – Antananarivo et Moramanga – Andasibe. Une telle organisation accroît le stress des touristes tant sur le frais du transport que la durée du trajet. On assiste en tout cas aux décisions marketing frileuses du parc qui enveniment son image. C’est-à-dire les visiteurs sont encore loin d’être satisfaits.
la projection de la tendance
La projection établit que : cette image négative du site touristique de MantadiaAndasibe prospère si on ne se donnera d’aménager les infrastructures d’accueil et de pérenniser la campagne de promotion du parc, d’assurer une ligne de transport reliant la capitale au parc de Mantadia – Andasibe. Par un esprit de créativité pour l’implantation d’un écolodge de trois (3) étoiles le marketing est une technique permettant de positiver cette situation et d’orienter les besoins exprimés de la collectivité vers l’intérêt général comme l’écotourisme. En collaboration avec le projet MADIO de l’INSTAT, le Ministère du Tourisme utilise temporairement la technique de segmentation en Marketing (1998 et 2000 jusqu’à maintenant). Et il arrivait à dissocier les touristes à Madagascar en deux segments principaux :
– les touristes à titre principal : ce sont ceux venus principalement pour faire du tourisme (loisirs / vacances, sport, écotourisme ; aventure / découverte et circuits, excursions).
– les touristes à titre secondaire : ce sont les voyageurs dont le principal motif de voyage n’est pas le tourisme (travail, affaires, visite des proches…) et qui auraient profité de leur séjour pour s’adonner ou non aux loisirs et autres activités touristiques.
Alors, notre projet a comme cible les touristes à titre principal. Par ailleurs, ces touristes ne cessent plus de se plaindre dans le mode d’hébergement, de n’avoir été touché que de la bouche à oreille, et de dénoncer les difficultés au sein du transport. C’est-à-dire, lorsqu’on aura pas une intention d’améliorer l’offre touristique, la tendance d’atteindre un objectif de recevoir 500 000 touristes chaque année d’ici quatre (4) ans pour Madagascar restera un rêve et donc une persistance de la situation précaire de Mantadia-Andasibe.
Le concept du marketing de l’écotourisme
Etant le moyen afin de défendre les intérêts de parcs et réserves, le marketing de l’écotourisme diffère du marketing classique et repose :
– sur l’identification des besoins et intérêts des visiteurs
– sur la fixation des objectifs
– et sur l’amélioration et préservation du bien être des touristes et des autres parties prenantes.
Concrètement le Marketing de l’écotourisme du projet procède :
– à fasciner les écotouristes par l’intermédiaire de l’écolodge de trois (3) étoiles et du transport liant la capitale et du parc d’une part et d’autre part grâce aux politiques de prix performantes et abordables aux touristes.
– à changer leurs attitudes et comportements par la politique permanente de promotion et de communication outre que la bouche à oreille. Car la demande touristique est très élastique au moment où la destination est frappée de la crise politique et l’insécurité les touristes changent brusquement leur destination.
Pour assurer le développement durable, le marketing de l’écotourisme du projet va mettre en exergue deux variables, la rigidité de l’investissement même si règne le risque zéro, et l’étude permanente de marché pour savoir les attitudes, désirs et les comportements des visiteurs locaux et internationaux.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
Chapitre 1 : – Analyse de l’existant et du contexte
Section 1 : – Analyse de l’existant
Section 2 : – Analyse du contexte touristique
Chapitre 2 : Etude de marché
Section 1 : – La situation du marché et de concurrence
Section 2 : – L’étude de l’évolution du marché
Chapitre 3 : – La formulation des objectifs et stratégies à mener
Section 1 : – Formulation des objectifs
Section 2 : – Les stratégies à mener
DEUXIEME PARTIE : LA GESTION DU PROJET
Chapitre 1 : – La technique de prestations
Section 1 : – Les prestations envisagées
Section 2 : – L’identification des ressources
Section 3 : – Le planning
Chapitre 2 : – La capacité de prestations envisagées
Section 1 : – Les différents facteurs de prestations
Section 2 : – La prévision du chiffre d’affaire
Chapitre 3 : – L’organisation de la mise en œuvre
Section 1 : – Les organisations stratégiques
Section 2 : – Les organisations politiques
Section 3 : – Les organisations tactiques
TROISIEME PARTIE : L’EVALUATION ET ETUDE DES IMPACTS
Chapitre 1 : – L’évaluation qualitative
Section 1 : – Les évaluations à priori
Section 2 : – L’évaluation économique et sociale
Chapitre 2 : – L’évaluation quantitative
Section 1 : – L’investissement
Section 2 : – La faisabilité financière
Chapitre 3 : – Etude des impôts
Section 1 : – Les impacts environnementaux
Section 2 : – Les impacts culturels du tourisme
CONCLUSION