Cadre gรฉnรฉral du projet
Gรฉnรฉralitรฉs sur la microfinanceย
Histoire de lโIMF ร Madagascar
Les premiรจres Institutions de microfinance ร Madagascar sont apparues trรจs rรฉcemment ; trois phases distinctes marquent lโรฉvolution de ce secteur financier : la pรฉriode prรฉcรฉdant les annรฉes 90, celle allant de 1990 ร 1995 et la pรฉriode actuelle sโรฉtendant de 1996 ร nos jours.
Avant 1990, les expรฉriences en matiรจre de microfinance รฉtaient limitรฉes et aucune institution spรฉcialisรฉe en matiรจre de microfinance nโexistait pas encore ร cette รฉpoque. Nรฉanmoins, on peut recenser quelques expรฉriences dans ce secteur. Comme celle de la banque dโEtat pour le dรฉveloppement rural (BTM), banque nationale depuis 1976 puis reprise en 1990 par le Banque Of Africa (BOA) dans le cadre de sa privatisation. La BOA intervient dans ce domaine ร lโoctroi de crรฉdit au paysannat, mais elle nโatteignait quโune frange limitรฉe de la population rurale.
Lโintervention de cette banque en faveur du secteur de la microfinance sโest toutefois maintenue aprรจs sa rรฉcente privatisation, dโautres expรฉriences peuvent รชtre รฉvoquรฉes, comme celles de la Sociรฉtรฉ dโInvestissement pour la Promotion des Entreprises ร Madagascar (SIPEM) qui aide les petites et moyennes entreprises en leur fournissant un appui financier. Ou encore celle des Institutions Financiรจres qui se limitaient ร la collecte de lโรฉpargne comme la Caisse dโEpargne de Madagascar (CEM). La pรฉriode de 1990 ร 1995 est la phase dโรฉmergence des premiรจres Institutions financiรจres spรฉcialisรฉes intervenant dans le domaine de microfinance, cette รฉmergence a รฉtรฉ favorisรฉe par la conjugaison des interventions des acteurs de la microfinance. Mais ce dรฉveloppement est aussi dรป au dynamisme du secteur privรฉ. En effet, dรจs 1987, le Groupement des Entreprises ร Madagascar (GEM) a crรฉรฉ lโAPEM (Association pour la Promotion des Entreprises ร Madagascar), par laquelle entreprend, en pionnier, lโappui financier des jeunes diplรดmรฉs sous forme de participation en capital et avances de compte courant dโassociรฉ. Au cours de cette pรฉriode, de nombreuses institutions financiรจres, intervenant dans le domaine de la microfinance se sont crรฉรฉes. On peut notamment recenser en ce qui concerne les Institutions Mutualistes AECA/ CIDR en 1990 dans la rรฉgion de Marovoay, CECAM/ FERT en 1990 dans la rรฉgion de Vakinakaratra, OTIV/DID en 1994 dans la rรฉgion de Toamasina et du Lac Alaotra, ADEFI en 1995 ร Antsirabe et OTIV/ WOCCU en 1995 ร Fianarantsoa (WOCCU est lโoperateur qui a lancรฉ lโimplantation initiale du rรฉseau TIAVO ; il a ensuite relayรฉ par lโIRAM ร partir de 1990.
Quant aux institutions financiรจres non mutualistes, on peut recenser SIPEM ร partir de 1990 ร Antananarivo et dans un rayon de 30 Km autour dโAntananarivo, APEM crรฉรฉe en 1987 sur Antananarivo et Tulรฉar, EAM (Entreprendre ร Madagascar) initiรฉ sous forme de projet en 1990 et transformรฉ en 1996 en association de droit malagasy, le projet VOLAMAHASOA/ CIDR crรฉรฉ en 1993 ร Tulรฉar. Enfin, la pรฉriode de 1996 ร nos jours peut รชtre considรฉrรฉe comme la phase de dรฉveloppement et de croissance de lโinstitution de microfinance. Elle se caractรฉrise par lโextension gรฉographique et la consolidation des rรฉseaux crรฉรฉs durant la pรฉriode prรฉcรฉdente, et รฉgalement par la crรฉation de nouvelles structures intervenant dans la microfinance mais qui ne sont pas encore suffisamment structurรฉes. Elles constituent en quelque sorte un stade de ยซ prรฉ institutionnalisation ยป. Cette phase traduit le dynamisme de ce secteur en plein dรฉveloppement au niveau national.
Les acteurs de la microfinanceย
A Madagascar, le secteur microfinance a connu un dรฉveloppement considรฉrable grรขce ร lโintervention des principaux groupes dโacteurs suivants :
– Le Gouvernement, avec sa politique en faveur de la promotion dโun secteur financier au service du dรฉveloppement agricole,
– Les bailleurs de fonds qui ont mis en ลuvre plusieurs programmes dโappui au secteur ร partir de 1990, notamment la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Dรฉveloppement, lโUnion Europรฉenne, lโAgence Franรงaise de Dรฉveloppement, la Coopรฉration Suisse, le PNUD, etc.
– Les opรฉrateurs techniques spรฉcialisรฉs : ACEP, CIDR, WOCCU, IRAM, FERT, ICAR, DID qui ont apportรฉ ร la grande Ile leur savoir-faire et les expรฉriences issues de leurs interventions en Afrique et dans dโautres continents,
– Les associations professionnelles des institutions de microfinance : APIFM et AIM
– Les institutions de microfinance,
– Les institutions Bancaires .
La politique gouvernementale sur la microfinance
Dans le cadre de sa politique รฉconomique, le Gouvernement malgache sโest fixรฉ comme objectif dโassurer la croissance รฉconomique soutenue, et ce, en partie, grรขce ร lโaugmentation de la contribution de la part des investissements privรฉs ร la rรฉduction de la pauvretรฉ. Lโun des moyens retenus pour atteindre cet objectif a รฉtรฉ la reforme du secteur financier, cette reforme sโest concrรฉtisรฉe, entre autres, par la promotion de la microfinance et ce par la crรฉation des systรจmes financiers, proches des bรฉnรฉficiaires dans lesquels les clients sont non seulement bรฉnรฉficiaires des services et de crรฉdit mais รฉgalement membres propriรฉtaires des parts sociales et clients dโรฉpargne. La politique du Gouvernement de Madagascar pour le secteur de microfinance est volontaire et concerne ร la fois dรฉveloppement de celui-ci et sa rรฉgulation, la mise en ลuvre sโest traduite par :
– Lโengagement pour la reforme du secteur financier (politique monรฉtaire et fiscale)
– Lโadoption dโune loi (96-020) portant rรจglementation des activitรฉs et organisation des Institutions Financiรจres Mutualistes.
– La coordination de la politique gรฉnรฉrale du Gouvernement en matiรจre de microfinance est dรฉvolue au Ministรจre des Finances ; c’est-ร -dire que cette coordination en partenariat avec les intervenants est sous la responsabilitรฉ de ce Ministรจre suivant lโarrรชtรฉ nยฐ 3312/ 95/ Min/ FIN/ ECO du 08 Avril 1995.
– Lโattribution ร la CSBF du rรดle de surveillance du secteur, du suivi de lโapplication des normes prudentielles et rรจgles dโautorisation dโagrรฉment.
Un cadre de libre marchรฉ pour la microfinanceย
Le gouvernement a dรฉcidรฉ de permettre le dรฉveloppement des IMF dans un cadre de libre marchรฉ pour la microfinance sans imposer de contraintes particuliรจres sur la fixation des taux dโintรฉrรชt. Les programmes dโassistance des bailleurs de fonds ont รฉtรฉ harmonisรฉs afin dโรฉviter les redoublements et amener la prรฉsence des divers รฉlรฉments nรฉcessaires au dรฉveloppement de la Microfinance. En collaboration avec les diffรฉrents acteurs et intervenants, le gouvernement malgache a engagรฉ une rรฉflexion sur :
โถย Lโappui ร la professionnalisation des IMF
โถย La rรฉgularisation de leur dรฉveloppement sur tout le territoire
โถย La dรฉfinition dโun cadre sรฉcurisant et favorisant lโaccรจs au refinancement.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
Partie I :IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I-PRESENTATION DU PROJET
Section 1 : CADRE GENERALE DU PROJET
section2 : Caractรฉristiques du projet
Section 3 : Prรฉsentation du lieu dโimplantation du projet
Chapitre II : ETUDE DU MARCHE
Section 1- Description du marchรฉ visรฉ
Section 2- Analyse de lโoffre et de la demande
Section 3- Les stratรฉgies et les politiques marketings
Chapitre III : Activitรฉs du projet
Section 1- Technique opรฉratoire de lโinstitution ยซ IFMB ยป
Section 2- Analyse du critรจre dโoctroi de prรชt
Section 3- Stratรฉgie de mise en place du projet
Partie II : ETUDE DE FAISABILITE TECHNIQUE ET RENTABILITE FINANCIERE DU PROJET
Chapitre I : ETUDE ORGANISATIONNELLE DU PROJET
Section 1 : Organigramme de lโinstitution de microfinance mutualiste de Betroka
Section 2: Description des attributions de chaque poste
Chapitre II ETUDE FINANCIERE DU PROJET
Section 1 : Les couts des investissements et les comptes de gestion
Section 2- Le financement du projet
Section 3- Etats financiers prรฉvisionnels
CHAPITRE III. EVALUATION DE LA RENTABILITE DU PROJET
Section 1 : les outils dโรฉvaluation de ce projet
section.2- Les critรจres dโรฉvaluation du projet
Section 3 : impact SOCIO-ECONOMIQUE du projet
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGAPHIE