Projet d’exploitation d’or dans une Commune rurale

Les écosystèmes

Cette Région se caractérise par deux Domaines phytogéographiques ; le Domaine de l’Est sur la partie orientale de 0 à 800 m d’altitude et le Domaine du Centre avec une altitude supérieure à 800 m. D’après la classification phytogéographique, la végétation de cette Région doit être dominée par des forêts denses humides de moyenne et de basse altitude à série Anthostema et Myristicaceae, et à série Tambourissa et Weinmannia. Toutefois, les différentes pressions plus particulièrement, les pressions humaines qui pèsent sur ces forêts entrainent leur dégradation. La flore originelle a été donc disparue et remplacée par des formations secondaires. C’est pourquoi, la végétation de cette Région est dominée par des formations herbeuses et des savanes. En général, elle est composée de sept types d’écosystèmes naturels. Ces écosystèmes couvrent au total une superficie de 2 069 214 ha, avec une richesse en ressources naturelles. Parmi ces écosystèmes, les savanes herbeuses et pseudo-steppes sembles être les plus dominantes car elles représentent 77 % de la surface totale des écosystèmes de toute la Région. Les forêts denses humides typiques de cette Région constituent environ 13 %, tandis que les cultures et les plantations ne couvrent que 5 % de la superficie totale de l’écosystème toute entière de la Région (LAHATSARAVITA, 2006). La Région possède une Aire Protégée (AP) qui se trouve à Ranomafana, cette aire fait partie de la Nouvelle Aire Protégée (NAP) de Corridor Fandriana – Vondrozo. Une partie du site « Corridor forestier Fandriana – Vondrozo » se situe dans cette Région autre que la commune de Ranomafana, dont Tsaratanana, Ambohimiera, Analapasina, Fasintsara, Maroharatra, Ambohimanga du Sud, Kianjavato, Antaretra (district d’Ifanadiana), Ikongo, Ambolomadinika, Antodinga, Ikalafotsy, Ankarimbelo, Ambatofotsy, Maromiandra, Tolongoina, Ambohimisafy, Ambinanitromby (district d’Ikongo) et Ambila, Mizilo Gara, Ambahatrazo (district de Manakara).

Savanes et/ou pseudo steppes à Aristidasp

Cette formation est dominée essentiellement par des espèces herbacées. Elle peut se présenter sous différentes formes selon sa composition floristique. Quelques fois, des espèces ligneuses telles que Eucalyptus sp, Albiziasp, Psidiumguyava et Psidiumcatleyanum s’entremêlent dans cette formation basse. La savane herbeuse (Photo nº8) se présente sous deux formes :
– Les savanes à ImperatacylindricaetHyparrheniarufa qui se développent bien sur les sommets et flancs des collines où les sols sont encore peu dégradés. Cette formation est composée par des touffes de graminée continue et dense ;
– Les pseudo-steppes à Aristida similis (Poaceae), parsemés de Ravenala madagascariensis, constituent l’ultime stade de dégradation par suite des passages répétés de feux alors que les touffes de graminée deviennent moins denses et discontinues.

Le transport et la télécommunication

Cette zone reste encore en difficulté avec les réseaux téléphoniques, seul le réseau Airtel existe, mais seulement à partir de certaine points de haute altitude et la communication reste très souvent très mauvaise voire inexistante. Au niveau de la Commune, il existe 02 types de moyen de déplacement collectif:
– Un taxi brousse (4×4) sert de moyen de transport pendant la saison sèche
– Les dos de l’homme (transporteur) sont aussi des moyens courants.
– les motocyclettes sont aussi des moyens de transport personnel praticable dans cette zone, mais en difficulté permanente pendant le période pluvieuse.

CONCLUSION GENERALE

L’Environnement se révèle, depuis longtemps, une inquiétude majeure au niveau mondial, national, et donc local. C’est ainsi que notre pays, à travers ses organes de décision, a multiplié sa politique et sa volonté de conserver et protéger l’Environnement selon le but de développement durable. Dans ce cadre, le promoteur voudrait être un acteur de ces engagements en se conformant aux différents textes réglementaires en vigueur. Le projet d’exploitation aurifère de la commune d’Andranomavo est un permis minier de classe PRE. Le promoteur envisage de réaliser une exploitation semi-mécanique pour sa production. Elle voudra utilisée principalement : de pelle excavateur, tractopelle, trommel et d’autres matériels, avec une dizaine d’ouvriers locaux travaillent au triage par batée. Ce nouveau moyen entrainera une augmentation de production mais en même temps amplifié de plus en plus des impacts sur son environnement. Face à ce procédé technologique, divers problèmes environnementaux apparaissent. En effet, le permissionnaire a élaboré des mesures efficaces, réalisables et conformes aux réglementations en vigueur afin de les affaiblir ou dans la mesure du possible les déraciner complétement. Par ailleurs, le promoteur du permis s’engage à installer un programme de suivi et de surveillance pertinent et crédible pour conserver l’intégrité environnemental. Cela pour parvenir à maintenir les équilibres entre les composantes du développement durable. Pour finir, je tiens à admettre que vue le caractère pluridisciplinaire de la question de l’environnement, ce travail comporte divers faille aussi bien dans ses investigations que dans la reconnaissance des impacts probables du projet. De plus, le temps dont nous disposions figure aussi parmi les causes de ces lacunes sans pour autant mentionner la question budgétaire y afférente. Nous sommes ainsi d’avis qu’une Etude des Impacts environnementaux et sociaux d’un projet ne pourrait être menée à bien que par une équipe pluridisciplinaire composée des compétences requises par les types d’impacts prévisibles. Et l’étude doit être exécutée soigneusement sur le plan microscopique aussi bien que macroscopique afin de mener à bien le travail sans pour autant mentionner la question budgétaire

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Table des matières

INTRODUCTION
I. RAPPEL DU CADRE JURIDIQUE DU PROJET
I.1. Cadre légal
I.2. Le Code Minier
I.3. La Charte de l’Environnement Malagasy
I.4. Le Décret MECIE
I.5. Les autres textes législatifs
II. MISE EN CONTEXTE DU PROJET
III. DESCRIPTION DU PROJET
III.1. Emprise du projet et caractéristiques du gisement
III.1.1. Emprise du projet
III.1.2. Caractéristiques du gisement
III.2. Les différentes étapes du projet
III. 2.1. Phase préparatoire
III. 2.2. Phase d’exploitation
III.2.2.1. Description de la méthode d’exploitation
III.2.2.2. Les moyens matériels à mettre en œuvre
III.2.2.3. Les moyens humains
III. 2.3. Phase de fermeture
IV. DESCRIPTION DE L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
IV.1. Localisation géographique du permis minier
IV.2. Description du milieu physique
IV.2.1. Géomorphologie
IV.2.2. Climatologie
IV.2.3. Pédologie
IV.2.4. L’hydrographie
IV.2.5. La géologie et les ressources minières
IV.3. Description du milieu biologique
IV.3.1. Généralités
IV.3.2. Les écosystèmes
IV.3.3. La végétation du site d’étude
IV.4.Description du milieu humain de la Commune rurale d’Andranomavo-Marofototra
IV.4.1. Démographie de la zone d’étude
IV.4.2. Organisation sociale
IV.4.3. Contextes éducatifs et sanitaires
IV.4.4. Aspects socio- économiques
IV.4.5. Sport et loisir
IV.4.6. Croyance et religion
IV.4.7. Us et coutumes
IV.4.8. Le transport et la télécommunication
V. IDENTIFICATION ET ANALYSE DES IMPACTS
V.1.Identification des impacts
V.2.Analyse des impacts
V.2.1. Impacts sur le milieu physique
V.2.2. Milieu biologique
V.2.3. Impact sur le milieu humain
V.3.Evaluation de l’importance des impacts
V.4.Mesures d’atténuation
V.4.1. Milieu physique et milieu biologique
V.4.2. Milieu humain
V.5.Plan de gestion environnemental
V.5.1. .Remise en état du site
V.5.2. Plan de gestion environnemental
V.5.3. Programme de suivi