Ce troisième millénaire sera marqué par la mondialisation, un phénomène de notre temps, tant bien sur le plan économique que sur le plan socioculturel. Elle représente beaucoup d’opportunités pour l’économie Malagasy, dont les principales sont les suivantes :
– Disparition des barrières douanières;
– Mouvements importants de capitaux et de transfert de technologie;
– Et, intensification des échanges.
Face à la mondialisation, les entreprises doivent s’intégrer dans le nouveau système où triomphe le libéralisme. Par conséquent, elles doivent s’adapter à cette mutation incessante du contexte économique et se préparent à cette rude concurrence et les effets néfastes y afférents.
La terre est devenue en effet, un village mondial. Pour faire face à cette tendance, l’Etat doit mettre en place une politique efficace à long et moyen terme pour le développement de son pays.
Ainsi, la stratégie du gouvernement actuel privilégiera les réformes et les initiatives visant à valoriser aussi rapidement que possible le potentiel de croissance de l’économie nationale tout en préservant la stabilité macro-économique à travers l’assainissement de la finance publique et le renforcement de la gestion du secteur public et privé en général. Les efforts viseront à accélérer la reforme de la fonction publique et la privatisation des entreprises publiques et de création des projets de développement rural tout en assurant la mise en place d’infrastructures de qualité, améliorer la compétitivité intérieure et extérieure de l’économie, assurer une meilleure répartition des revenus, faciliter l’accès des pauvres aux services sociaux, assurer un climat de sécurité propice au développement.
L’application déterminée de cette stratégie devrait permettre à Madagascar d’accélérer le rythme de la croissance de son PIB réel pour atteindre le taux escompté à moyen terme qui est de l’ordre de 6-7%, et de ramener le taux d’inflation à des niveaux proches de ceux des partenaires commerciaux.
Généralité sur la filière pisciculture
Historique
L’aquaculture d’eau douce est sans conteste la plus ancienne activité de production de ressources aquatiques ; ses premières traces connues remontent à 2 500 ans. Le poisson en est le principal produit et l’étang de terre est à la fois le mode de production le plus ancien et le plus employé, puisque sa contribution à la production aquacole d’eau douce représente 80% à 85% de la totalité.
L’aquaculture d’eau douce diffère des autres systèmes aquacoles par un certain nombre de caractéristiques. Elle permet, à différents nouveaux, une forte intégration aux systèmes de production agricoles (agriculture et élevage) grâce à l’utilisation de l’eau, au recyclage des déchets comme fertilisants des étangs de piscicultures, ou à l’utilisation des sous-produits agricoles comme aliments pour le poisson. La production aquacole d’eau douce repose principalement sur des espèces à chaîne alimentaire courte (carpes, Tilapia) et se distingue ainsi nettement de l’élevage d’espèces marines basé principalement sur des poissons carnivores (Saumon, Sériole). L’aquaculture d’eau douce est surtout mis en œuvre à travers des systèmes de production aquacoles extensifs et intensifs dans lesquels la polyculture, la fertilisation et l’alimentation complémentaire constituent les points essentiels à maîtriser.
Quelques organismes de formation, de recherche et d’appui dans le secteur
Beaucoup sont les organismes, nationales ou internationales, qui sont en exercice dans ce secteur à Madagascar. Nous allons citer quelques-uns :
La FO.FI.FA
Principale institution de recherche agricole à Madagascar, la FOFIFA réalise toutes les recherches intéressant le développement rural. C’est la principale institution de recherche agricole du Système National de Recherche Agricole à Madagascar. Elle a pour mission de concrétiser la politique nationale de recherche en matière de développement rural, de définir, d’orienter, coordonner et capitaliser toutes les activités de recherche telles que : « la production agricole, la production animale, la pisciculture, La foresterie, la gestion des ressources naturelles, la technologie de transformation post-récolte, la socio-économique et l’agro-économie. » .
Les formations supérieures
Il s’agit de la formation d’ingénieur agro-alimentaire de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA) d’Antananarivo.
Cet établissement forme des ingénieurs destinés à être responsable de production dans une entreprise de transformation agro-alimentaire. Ces ingénieurs peuvent évidemment s’installer à leur compte.
Le Département I.A.A. est le cinquième département de l’E.S.S.A, créé en 1975; en tant que Département d’une institution universitaire, il assume des activités de formation et de recherche, tout en assurant des prestations de service en appui aux industries agricoles et alimentaires et aux organismes œuvrant dans ce domaine.
L’I.A.A effectue aussi des prestations extérieures telle que :
– Convention d’analyse et contrat de recherche ;
– Appui au secteur professionnel (formulation de fabrication, procédés de fabrication, systèmes de qualité, perfectionnement des cadres et des techniciens, formation à la carte et en entreprise…etc.) ;
– Audit technico-économique d’entreprises Agro-alimentaires ;
– Diagnostic et études sur terrain ;
– Analyse de produits agricoles et alimentaires.
Localisation
Le choix de la localisation du site piscicole est primordial car il conditionne la réussite de l’exploitation tout entière. De ce choix, dépendront non seulement la réussite mais aussi les coûts d’aménagement, la dimension de l’exploitation, les facilités d’entretien. Pour ce projet, la zone d’implantation est le village d’Ambohitsararay qui se trouve environ à 35 Km de la capitale vers la route nationale n°2. Elle fait partie de la commune rurale d’Anjepy, souspréfecture de Manjakandriana. C’est une zone à forte potentialité agricole, mais avec des paysans ayant un niveau de revenu très faible. Cette localité est choisie notre exploitation car le terrain est déjà disponible et les conditions climatiques et les paramètres physico-chimiques de l’eau sont favorables à la pratique de la pisciculture.
Pour ce faire, des études ont été menées dans la région et les résultats issus de ces recherches sont détaillés dans les sous-sections ci-dessous :
Climat
Cette région présente un climat de type tropical d’altitude supérieur à 900m, caractérisé par l’alternance d’une saison sèche et froide (du mois d’avril au mois d’octobre) et d’une saison chaude et pluvieuse (du mois de Novembre au mois de Mars). Avec une température annuelle supérieure ou égale à 18°C, et une pluviométrie variable d’une région à l’autre, la région offre une possibilité pour asseoir un développement de la pisciculture.
Topographie
C’est une région présentée par un paysage très varié. Elle est formée par une succession de collines coupées par un chaos de boules granitiques.
Hydrologie
La qualité et la quantité de l’eau disponible dans une vallée sont des éléments de première importance pour sélectionner un site à vocation piscicole.
D’après les observations, les enquêtes et les analyses qui ont été menées, la région n’a pas de problème d’eau et sa maîtrise est déjà acquise surtout sur les bas-fonds. Ainsi, les risques d’inondations sont minimes même pendant les périodes de grandes crues. Aussi, les analyses physicochimiques de ces eaux ont révélé que :
– Le teneur en oxygène dissous dans l’eau est en quantité suffisante pour couvrir les besoins du Tilapia 7.2 mg/l.
– Le pH est de l’ordre de 6.5.
L’existence d’eau souterraine fait que la plupart des habitants prennent leur eau pour usage domestique dans les sources et dans les puits. Une citerne d’eau, par contre assure l’approvisionnement en eau du reste de la population. L’eau de cette citerne est traitée avant d’être distribuée pour les consommateurs.
Pour conclure, l’alimentation en eau dans cette zone est assurée toute l’année. Il peut atteindre 2 à 5 litres par secondes/ ha.
Pédologie
Le sol de la région d’Ambohitsararay présente une structure idéale pour la construction d’un étang. Riche en argile, il est non seulement facile à creuser, à compacter et à taluter mais surtout suffisamment imperméable une fois sous-eau.
Pour le projet, l’état des reliefs d’Ambohitsararay ne constitue en aucun cas un frein, au contraire, les caractéristiques du sol et des terrains vont de paire avec les conditions requises.
Végétation
La région d’Ambohitsararay est une région très riche en couverture végétale ce qui est un paramètre important dans la protection du sol lors des grands crues. Les conditions qui prévalent dans la localité d’Ambohitsararay permettent de mettre en place un projet de pisciculture de Tilapia.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : IDENTIFICATION DU PROJET
Chapitre 1 : Présentation du projet
Section 1 : Descriptif général du projet
Section 2 : Caractéristiques du projet
Section 3 : Calendrier de réalisation
Chapitre 2 : Etudes et analyses
Section 1 : Analyse du secteur d’activité
Section 2 : Analyse de la demande
Section 3 : Analyse de l’offre
Section 4: Analyse diagnostic de l’environnement externe
Section 5 : Analyse stratégique de marketing à adopter
Chapitre 3 : Théories générales sur les critères d’évaluation et outils de gestion
Section 1 : Théorie générale sur les critères d’évaluation
Section 2 : Outils de gestion
PARTIE II : CONDUITE DU PROJET
Chapitre 1 : Étude technique
Section 1 : Les différentes hypothèses à retenir
Section 2 : Mise en œuvre du projet
Section 3 : Valorisation du produit
Chapitre 3 : Capacité de production
Section 1 : Les facteurs de production
Section 2 : La production envisagée
Section 3 : Estimation des quantités vendues annuellement
Section 4 : Estimation des besoins en fonctionnement
Chapitre 3 : Structure organisationnelle
Section 1 : Forme d’exploitation
Section 2 : Structure de l’exploitation
Section 3 : Organisation fonctionnelle hiérarchisée
Section 4 : Organisation du travail
Section 5 : Avantages salariaux et sociaux
PARTI III : ETUDE FINANCIERE
Chapitre 1 : Coût d’investissement et comptes de gestion
Section 1 : Les investissements nécessaires
Section 2 : Dépréciation des immobilisations
Section 3 : Comptes d’exploitation prévisionnelle
Section 4 : Programme de financement
Chapitre 2 : Etude de faisabilité et analyse de rentabilité
Section 1 : Compte de résultat prévisionnel d’exploitation
Section 2: Plan de financement prévisionnel
Section 3 : Plan de trésorerie prévisionnelle
Section 4 : Le tableau de grandeurs caractéristiques de gestion
Sections 5 : Bilan prévisionnel
Chapitre 3 : Evaluation du projet
Section 1 : Evaluation économique
Section 2 : Evaluation financière
Section 3 : Evaluation sociale
CONCLUSION
ANNEXES