Projet d’elevage de canards mulards pour le foie gras

On constate de nos jours que Madagascar fait encore partie des pays en voie de développement, caractérisé par sa balance commerciale très déficitaire. De même, le niveau de production émanant du secteur primaire, précisément l’agriculture et l’élevage, est très faible. Or, 79% (environ 10.400.000) de la population vivent encore en milieu rural et ce bas niveau de production provoque une grande insatisfaction des besoins de la population, surtout dans le domaine alimentaire ; étant donné que la sous alimentation frappe plus de 35% (environ 6.300.000) de la population entière. Pourtant, la grande île possède une grande potentialité en matière agricole, compte tenu des étendues géographiques, des terres fertiles, du climat et surtout en matière d’élevage du fait de l’existence de plusieurs espèces animalières, de l’abondance des ressources naturelles et on se demande pourquoi nous ne pouvons pas satisfaire la demande ? Tout au moins, de notre population, ensuite du marché national, et finalement du marché extérieur.

PRESENTATION DU PROJET

Historique du projet

Le foie gras à Madagascar

Il existe une fresque datant de 2500 avant Jésus Christ sur laquelle on peut observer des Egyptiens procédant au gavage des oies (sculpture de Ti à Saqqarah) , et ensuite des Grecques et des Gaulois. A Madagascar, la production de foies gras a débuté dans les années 1960 à Behenjy. Les éleveurs de la région ont vite maîtrisé la technique de gavage. La filière se développa dans les années 1980 avec la création de la société Bongou (1983) qui apporta des débouchés nouveaux aux produits du canard gras .Dès lors, les zones d’approvisionnement en canards mulards prêtes à gaver ou PAG apparaissent et d’autres régions de gavage telles Ivato et Mahitsy se formaient par la suite. Pour notre étude, nous avons choisi le district d’Antanifotsy dans la région de Vakinakaratra, qui se trouve au Sud au PK 109 de la RN7, formé généralement de plaines, dont la grande majorité de la population est paysanne, donc une importante main d’œuvre.

Le choix de la zone est basé sur les facteurs suivants :climat favorable bien aéré, terrain spacieux pour les infrastructures pour l’élevage, voies d’accès facile (route nationale n°07 et gare ferroviaire Ilempona), production céréalière abondante, rizières, rivière nommée Onive, matières premières à proximité et à un prix abordable, donc une grande opportunité pour l’initiateur. De ce fait, l’aviculture est pratiquée à Madagascar comme une activité familiale, et depuis l’épidémie de la Peste Porcine Africaine (PPA) en 1998 et 1999, les gens ont peur de consommer du porc et se sont mis à consommer davantage de la volaille (poulet de chair, dinde, canard …), et c’est le début de l’intensification de la production avec l’adoption de nouvelles structures d’appui technique d’élevage pour un meilleur rendement.

En 1997-1998, la Peste Porcine Africaine anéantit le cheptel porcin malgache, nombreux éleveurs se sont alors convertis à l’aviculture et la filière canard reçoit des appuis, surtout, techniques et organisationnels (Maison du Petit Elevage, Programme Saha …) pour mener à bien une professionnalisation du secteur. Cependant, l’embargo européen continue à bloquer l’exportation vers les pays de la Communauté Européenne. Par conséquent, les produits du canard gras, particulièrement le foie gras, sont devenus des produits destinés aux restaurants touristiques et aux familles aisées. Actuellement, concernant la grippe aviaire, Madagascar profite de la part de la FAO d’un projet nommé « Assistance d’urgence à la grippe aviaire » signé en décembre dernier contenant par exemple l’interdiction d’importations de volailles et ses produits dérivées, ainsi l’obligation de désinfecter les conteneurs au débarquement , le contrôle des entrées frauduleuses des volailles et produits issus des espèces sensibles, le plan d’urgence vétérinaire avec des associations comme Bird Life qui surveillent les déplacements des oiseaux migrateurs.

Le canard mulard pour le foie gras

Le canard mulard fait partie des palmipèdes de race hybride, il s’obtient par le croisement de deux espèces différentes à savoir le canard commun et le canard de Barbarie. Le canard commun « Kanakana » se subdivisent en 3 races :
– le pékin, le kaki Campbell et le canard sauvage.
– le canard de Barbarie « Dokotra » se caractérise par sa croissance rapide.

Donc, le croisement d’un mâle de canard de Barbarie « Dokotra lahy » et d’une femelle de canard commun « Kanakana vavy » donne le canard mulard « sarin dokotra » appelé : hybride rustique, connu par sa croissance rapide et de son aptitude à produire du fois gras .

Par contre, le croisement d’un canard mâle de race commun avec une femelle de canard de Barbarie hérite le canard mulard « inversé » dit canard mulard anormal qui ne nous intéresse que pour leur chair. L’élevage de canards mulards ne pose pas de grandes difficultés dans notre zone de localité parce que les conditions nécessaires sont présentes, comme le terrain pour la construction, les aliments. Mais le problématique se pose sur l’élevage de manière traditionnelle comme la cohabitation de divers animaux ou de se contenter seulement de la présence de la rizière.

Actuellement, la production du foie gras est une source de revenu surtout sur les hautes terres, car l’exploitation se fait dans la modernité et les amateurs locaux deviennent de plus en plus nombreux mais le niveau de production reste encore faible. L’élevage de canards mulards est donc un avantage pour la production de foie gras, de plus, il ne nécessite pas d’investissement considérablement lourd.

Caractéristiques du projet

Ce projet consiste à pousser à la consommation du foie gras, à créer de nouvelles activités pour améliorer le revenu du promoteur, de ses collaborateurs et de la population de la région d’implantation.

Le cycle d’élevage des canards mulards

La durée du cycle d’élevage des canards mulards de race améliorée, c’est-àdire, issu du « canard mâle de Barbarie » et de la « femelle de canard commun », tourne autour de 14 à 17 semaines. Ils sont caractérisés par leur croissance rapide et leur aptitude à donner du foie gras. Le poids peut atteindre 4,70 à 5,75 kg après gavage. Ils sont élevés dans une enceinte isolée, sans aucun contact avec les autres animaux même s’ils sont stériles car ils ne peuvent pas se reproduire entre eux, ni avec les autres races. Leur alimentation est à base de céréales : riz cuit, son de riz, surtout du maïs et de l’eau qui est un élément indispensable pour ces canards mulards et on la varie selon leur taille. Pour réussir l’activité, la prévention sanitaire est aussi importante, sinon elle entraîne des conséquences telles que la baisse de poids et la mauvaise qualité des foies et des viandes. C’est pourquoi l’achat des canards mulards se fait à Antananarivo pour conserver les mesures nécessaires à la prophylaxie pour préserver la transmission des maladies.

Dans cette étude, se trouvent des problématiques :
– le marché encore limité à cause du faible pouvoir d’achat des consommateurs.
– par contre, l’objectif primordial est l’extension du marché de la capitale d’Antananarivo et celle du marché extérieur, non seulement vers l’Europe, mais aussi les autres pays.
– la non maîtrise des coûts de production par les éleveurs.
– la manque de formation et aussi la manque de couverture de suivis techniques et d’encadrements.
– la vente de produits soumise aux variables saisonnières. Or les petits éleveurs ne disposent pas de moyen de congélation ou de stockage.

Mais grâce à l’appui de la MPE (Maison du Petit Elevage), de VSF (Vétérinaire Sans Frontière), PSA (Programme de Santé Animale), ces contraintes se sont restructurées petit à petit.

Opportunités de l’environnement technique 

Actuellement, la MPE (Maison de Petit Elevage) encadre 5 secteurs : porcs, œufs, pisciculture, poulet de chair et le canard mulard pour le foie gras. Il y a donc restructuration et appui dans la filière. Le rôle de la MPE est de diffuser les informations auprès des sociétés privées et des projets, partie prenante dans le développement des petits élevages. Elle pourra aussi fournir des informations fiables sur les différents cours de marché, suivre les prix sur les marchés de la volaille tels le canard mulard pour le foie gras, dans le but d’aider les éleveurs à mieux connaître leur environnement, Des appuis financiers et techniques sont, par ailleurs, disponibles.

Dans le domaine du foie gras, des aides seront apportées ponctuellement lors des études de détermination des souches les mieux adaptées au mode d’élevage (semi amélioré ou amélioré), comme la distribution des médicaments vétérinaires, la production d’œufs et de canetons d’un jour, l’augmentation de la production par la régularisation des approvisionnements en matières premières et médicaments, la recherche et le développement concernant la productivité, le renforcement de la protection sanitaire aux frontières. Après le passage de la peste porcine africaine, la production porcine a diminué et on a constaté la stagnation de la production bovine et la mise en place d’une aviculture telle que l’élevage des canards mulards à caractères industriels, d’où la progression rapide de cette forme d’élevage dans notre pays.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET
Section 1 : Historique du projet
Section 2 : Caractéristiques du projet
Section 3 : Zone d’implantation
CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE ET ASPECT MARKETING DU PROJET
Section 1 : Etude de marché
Section 2 : Aspect Marketing
CHAPITRE III THEORIES GENERALES SUR LES CRITERES D’EVALUATION
Section 1 : La démarche Marketing
Section 2 : Les outils d’évaluation d’un projet
DEUXIEME PARTIE : LA CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE I : LES TECHNIQUES NECESSAIRE A LA PRODUCTION
Section 1 : Identification des matériels
Section 2 : Technique de production envisagée
CHAPITRE II : LA CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE
Section 1 : Evolution du chiffre d’affaire
Section 2 : Les facteurs de production
CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : Le projet d’organigramme
Section 2 : Organisation du travail
TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
CHAPITRE I : LES INVESTISSEMENTS
Section 1 : Les coûts des investissements
Section 2 : Tableaux des amortissements
Section 3 : Le fonds de roulement initial (FRI)
Section 4 : Le plan de financement
Section 5 : Le taux de remboursement des dettes
Section 6 : Les comptes de gestion
CHAPITRE II : ETUDE DE FAISABILITE ET DE RENTABILITE
Section 1 : Les comptes de gestion
Section 2 : Le compte de résultat prévisionnel
Section 3 : Le plan de trésorerie
Section 4 : Les bilans prévisionnels
CHAPITRE III : EVALUATION DU PROJET
Section 1 : Evaluation financière du projet
Section 2 : Evaluation économique
Section 3 : Evaluation sociale
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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