La stratégie agricole et rurale était appuyée par un plan d’action pour le développement rural (PADR) pour 1999-2000. Ce plan visait à redéfinir et améliorer l’efficacité des institutions et acteurs impliqués dans l’exécution de la politique agricole, identifier les infrastructures clés et autres investissements qui devraient directement ou indirectement être pris en charge par le Gouvernement, et redéfinir et/ou clarifier les rôles et responsabilités de tous les acteurs intervenant dans le développement rural. Il établissait les responsabilités entre les associations d’usagers et les agences gouvernementales, pour ce qui avait trait à la gestion et à la maintenance des infrastructures rurales, telles que les systèmes d’irrigation et les réseaux de pistes rurales. Le Gouvernement développait aussi un cadre réglementaire approprié pour les associations de paysans. Afin de promouvoir le développement d’une croissance agricole significative, le Gouvernement continuait à financer la recherche et les programmes de vulgarisation agricole.
En 2006, les ateliers de Madagascar Action Plan (MAP) ont en pour objets la sensibilisation des représentants locaux sur les programmes du Gouvernement, son approbation au niveau régional, l’énoncé des préoccupations locales et la formulation d’un ordre de priorités à définir dans le MAP, et enfin la synchronisation du MAP avec les cadres de développement existants : Plan Communal de Développement Rural (PCDR), Plan Régional de Développement Rural (PRDR), programme MCA (Millenium Challenge Account).
L’élaboration du MAP a été un processus participatif et itératif qui a fait appel à des consultations élargies. Les résultats d’ateliers ont révélé d’une part, que le développement rural et le renforcement de la sécurité étaient au centre des préoccupations et des primarisations des régions consultées. D’autre part, des objectifs plus spécifiques à chaque région ont également émané de ces ateliers. Ce programme a été établi pour cinq ans, avec comme principaux objectifs le renforcement de la croissance et la réduction de la pauvreté. Pour pallier à ces éléments manquants du programme, il faudrait, entre autres, d’importantes réformes fiscales, revoir le système éducatif dans tous les secteurs d’activités, mettre plus d’accent sur la bonne gouvernance, le partenariat public-privé, la protection sociale, et apporter un plan de décentralisation. L’objectif principal du MAP est d’arriver à un pays plus riche, à une population plus prospère et mieux éduquée, un secteur privé plus dynamique, et une production agricole plus diversifiée.
Historique du projet
Cadre du projet
La région Betsiboka est composée de trois districts, à savoir le :
❖ District de Maevatanana,
❖ District de Tsaratanana,
❖ District de Kandreho.
Elle se trouve dans l’ex-province autonome de Mahajanga. La superficie totale est de 30.025 km2 , avec une population de 236.385 habitants, ce qui fait une densité démographique de 7,9 habitants par m2 . Elle est limitrophe de la région Boeny, Alaotra Mangoro, Analamanga, Bongolava et Melaky (INSTAT, monographie de la Région de Betsiboka). Le district de Maevatanana a une superficie totale de 10.410 km2 , avec une population de 100.432 habitants, donc une densité démographique de 9,6 habitants par km2 . Dans la région Betsiboka, le district de Maevatanana est le plus peuplé par rapport aux autres districts de la région.
Climat
La région est soumise à un climat de type tropical. Ce dernier est caractérisé par une alternance d’une saison fraîche et sèche de mai en novembre et d’une saison humide et chaude à partir de décembre.
Température
Le régime thermique de la région est régi par l’alternance de deux saisons chaude et fraîche. En général, la température moyenne s’élève à 25°C. L’altitude thermique est dans l’ensemble faible, celle-ci augmente avec l’altitude et lorsqu’on s’éloigne de la côte. En effet, les amplitudes annuelles sont comprises entre 5,3° pour Maevatanana, 4,6° pour Tsaratanana et 4,8° pou r Kandreho.
Pluviométrie
Les précipitations annuelles de la région varient d’une zone à l’autre entre 77mm à 250mm. D’après les informations provenant de la direction des Exploitations météorologiques, il est observé une diminution de la pluviométrie annuelle d’environ 22 % aussi bien à Maevatanana qu’à Tsaratanana et une extension de la saison sèche. Dans l’ensemble, les totaux pluviométriques et la répartition des pluies font apparaître une opposition entre quatre secteurs principaux : côte Ouest, côte Est, montagne de Tsaratanana et zone de socle.
Sur le plan économique
La région de BETSIBOKA est parmi les régions productrices de manioc. Elle produit aussi du riz, d’arachide, de patate douce,…. Le sous-sol est riche en divers minerais et pourrait attribuer à une Province à vocation industrielle, à savoir :
• Le fer de Soalala, avec une réserve de 350 000 000 de tonnes ;
• La bauxite de Bealanana ayant 50 000 000 de tonnes de réserve ;
• La célestite de Sankoany (réserve non estimée) ;
• Le gypse de Maevatanana (250 000 000 de tonnes) et d’Ambato-Boeni (non estimée) ;
• L’or se trouve presque partout (Tsaratanana, Maevatanana, Kandreho, Ambato-Boeni) ;
• Le schiste bitumeux de Bemolanga avec environ 1 milliard de tonnes de réserve ;
• La chromite d’Andriamena et de Zafindravoay ;
• Des points pétroliers dans la région de Mailaka et de Tsaratanana.
Historique du manioc
Etymologie du manioc
C’est une plante phanérogame, angiosperme et dicotylédone. Du Règne végétal, elle est de l’embranchement des Magnoliophyta, de la classe des Mangnohopsida, de l’ordre des Euporbials et de la Marihot connu botaniquement sous le nom de Manihot Esculeta Grantz, elle présente de plus de 300 variétés. Le manioc est originaire de la région septentrionale de l’Amérique du sud, où elle donnait déjà lieu à un commerce très actif dès l’Antiquité. Son introduction en Afrique ne semble dater qu’au milieu du XVIème siècle. En effet, le manioc a été introduit en Afrique par les colons portugais vers le milieu du XVIème siècle au Bénin. Sa culture n’aurait progressé que lentement dans l’actuelle République du Congo, en Angola et en Guinée. Il aurait été un aliment important au Nigeria dès 1700. Dans l’Océan Indien, le manioc a été introduit à Bourbon et à l’île de la Réunion respectivement en 1738 et en 1739. De là, il passera à Madagascar où on le trouve cultivé dans les régions des hauts plateaux de l’Imerina central en 1875. Il semble que l’introduction du manioc dans les pays de l’Afrique de l’Est ait été également faite à partir de l’Océan Indien. On le signale ainsi à Zanzibar en 1799, au lac Victoria en 1862 et en Ouganda en 1878. Sa culture et sa consommation ne s’y sont développées qu’à partir du siècle dernier. Depuis, son extension ne cesse de s’affirmer. C’est à la fois un aliment d’appoint et de sécurité dans les régions sub-sahariennes, et la base de l’alimentation dans les zones rurale et forestière. Cependant cette plante (de même que les produits tranfrmés qui sont issu est connu sous le nom très divers, selon les pays, par exemple :
– En Amerique de langue espagnol : manioca, rumu ou yuca
– Au Brésil : manioca ou aipun ;
– En Afrique francophone et Madagascar : manioc
– En Inde et Malaisie : tapioca
– En Afrique anglophone (Thaïlande, Sri Lanka) : cassava ou cassado.
Le monioc est appelé « mangahazo » dans l’Imerina, « balahazo » chez les Bara et Antandroy, « kazaha », chez les Betsileo, « mahogo » chez les Sakalava.
Utilités du manioc
Dores et déjà et même de nos jours le manioc est utilisé principalement parmi les aliments nutritifs des bétails utilisé par les paysans pour nourrir leur animaux domestiques comme les bœufs qui tirent la charrue ou l’ herse. Il nourrit également des groupements de familles. Pour les entreprises, sociétés individuelles ou même de grandes sociétés, il est utilisé comme matière première pour la production de provende. De ce fait, le manioc est devenue la nourriture de la population principale en période d’été où règne l’augmentation du prix du riz. Mais suite à l’évolution technologique et la recherche, le manioc a de multiples utilisations grâce à l’importance d’amidon qu’il a dans son élément constitutif. En effet l’amidon sert à plusieurs usages :
– Dans les industries alimentaires (fabrication du tapioca, produits épaississants, principale recette pour les Africains : bœuf au feuille de manioc (Congo), beignets à la farine de manioc (Afrique équatorial), Gari aux crevettes (plat Douala, Cameroun) …) dans l’industrie du textile, du papier….).
– Dans l’industrie de transformation : production d’alcools bruts (Les alcools sont d’une importance toute particulière dans le monde industriel. Ces produits sont principalement utilisés comme intermédiaires de synthèse et comme solvants. Les principaux alcools sont le méthanol, l’éthanol (faisant objet de notre étude), le propanol et le butanol. Le propanol est utilisé comme matière de base dans la synthèse de l’acétone et le butanol comme base pour les parfums et les fixateurs. Les alcools supérieurs sont utilisés dans la préparation de détergents et autres composés tensioactifs…) .
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I PRESENTATION DU PROJET
Section 1 : Historique du projet
1.1-Cadre du projet
1.1.1-Climat
1.1.2-Température
1.1.3-Pluviométrie
1.1.4-Sur le plan économique
1.2-Historique du manioc
1.2.1 Etymologie du manioc
1.2.2 Utilités du manioc
1.3-Principales activités du projet
1.3.1-Plantation du manioc
1.3.2 Production de farine de manioc et de l’éthanol
1.3.2.1 Généralités sur l’éthanol
1.3.2.2 Processus de transformation
1.3.3-Commercialisation des produits
Section 2 : Caractéristiques du projet
2.1-Nature du projet
2.2-But et objectif
2.3-Intérêt du projet
CHAPITRE II ETUDE DE MARCHE VISE ET ASPECT MARKETING
Section 1 : Description du marché cible
1.1.-Domaine d’exploitation et de réalisation du projet
1.2-Part de marché visé
1.2.1 Au niveau régional
1.2.2 Au niveau national
1.2- Etude de marché dans la région d’exploitation
1.2.1- Analyse de l’offre
1.2.2- Analyse de la demande
1.2.3- Analyse de la concurrence
Section 2 : Stratégie et politique marketing envisagé
2.1- Stratégies marketing à adopter
2.2- Politiques marketing
2.2.1- Politique de produit
2.2.2- Politique de prix
2.2.3- Politique de distribution
2.2.4- Politique de communication et de promotion
CHAPITRE III THEORIE GENERALE SUR LES OUTILS, LES CRITERES D’EVALUATION DE PROJET
Section 1 : Outils d’évaluation du projet
1.1- Valeur actuelle nette
1.1.1- Définition
1.1.2- Formule
1.1.3- Interprétation
1.2- Taux de rentabilité interne
1.2.1- Définition
1.2.2- Formule
1.2.3- Interprétation
1.3- Indice de profitabilité
1.3.1- Définition
1.3.2- Formule
1.3.3- Interprétation
1.4- Délai de récupération des capitaux investis
1.4.1- Définition
1.4.2- Formule
1.4.3- Interprétation
Section 2 : Critères d’évaluation du projet
2.1- Pertinence
2.2- Efficacité
2.3- Efficience
2.4- Durée de vie
2.5- Impact
CONCLUSION