Besoins alimentaires des élèves de l’EPP Anevoka
Il est important de tenir compte des effectifs les plus récents des élèves inscrits et de la projection des tendances des inscriptions scolaires dans le future lors de la planification de la quantité totale des produits alimentaires nécessaires. Les données récentes de scolarisation de l’EPP Anevoka ont montrées une baisse moyenne de 4 % des élèves inscrits avec un effectif passant de 265 à 242 élèves au cours des années scolaires de 2013 à 2016. Le nombre moyen d’élèves inscrits au cours d’une année est estimé à 250, cet effectif sera considéré comme base de calcul pour l’estimation des quantités de vivres à approvisionner. En faisant référence au calendrier scolaire proposé par le MEN, le nombre de jour de classe annuel d’octobre au juillet est estimé à 175 dont 55 jours pour le premier trimestre, 55 jours pour le deuxième trimestre et 65 jours pour le troisième trimestre. Afin d’élaborer un menu équilibré, des mélanges de divers produits alimentaires sont nécessaires. La variation d’aliments consommés réduit le risque de carence nutritionnelle et apporte beaucoup de nutriments. Les éléments suivants constituent les mélanges multiples indispensables à la préparation d’un menu équilibré :
• un aliment énergétique de base : céréale comme le riz ou le maïs ;
• un aliment supplémentaire riche en énergie : huile végétale, graisse, sucre ;
• un aliment riche en protéine : lait, œuf, poisson, viande, arachide, haricot, lentille, pois ;
• un aliment riche en micronutriments (vitamines et minéraux) : fruits et légumes.
Une ration adéquate est au dépend de la préparation journalière des repas, de la variation des menus, du respect des règles d’hygiène, du respect du temps de restauration et de la bonne gestion des matériels. Les besoins énergétiques sont au dépend de l’âge des enfants. L’âge des élèves se répartit entre 4 à plus de 15 ans. Le mode est 8 ans avec un effectif de 39, soit 16 % de l’effectif total. Le tableau ci-après montre les besoins énergétiques journaliers nécessaires pour les enfants en âge scolaire. Les valeurs des besoins énergétiques ont été prises dans la table des apports nutritionnels conseillés par jour selon les âges pour une activité normale, d’après DUPIN en 1981 (Cf. Annexe 1).
Occupation du sol
Les enquêtes se sont déroulées généralement dans le Fokontany de Morafeno, lieu d’implantation de l’EPP Anevoka, tout en tenant compte de la facilité d’approvisionnement et de la réalisation du projet. Elles sont axées sur l’aptitude agricole, la vocation agronomique des sols, les techniques culturales et la production. La carte suivante montre l’occupation du sol dans le terroir d’Anevoka. L’agriculture est le principal système de production dans la zone, ce qui explique la vaste étendue de terres occupées par les cultures. De plus, la présence de source d’eau permet l’irrigation et favorise l’activité agricole. La riziculture sur brulis est privilégiée dans les miversants à défaut de bas-fond aménageable. Ainsi, les habitants sont en quête de nouvelles parcelles à chaque fois et se déplacent de plus en plus dans la forêt entraînant sa dégradation. Les terres se trouvant à proximité du village sont titrées et bornées pour la plupart. Trois types de contrat se lient au mode d’occupation de terrain : Salaire journalier : c’est une forme de salariat qui se manifeste surtout lors des périodes de forte demande de force de travail comme les labours, les semis, le désherbage, la récolte. Les ménages qui possèdent de vastes superficies à cultiver font appel à des salariés agricoles. Métayage : c’est une forme de bail où l’exploitant est tenu de donner au propriétaire une part déterminée des produits. Le propriétaire terrier prend part à l’exploitation (fournisseur des intrants, accomplissement du labour), les produits sont partagés à part égale pour le métayer et le propriétaire. Fermage : c’est le fait de louer la terre auquel le propriétaire ne prend part à aucun travail. Le fermier s’occupe de tout ce qui concerne l’exploitation et la production est partagée en trois dont les 2/3 pour l’exploitant et le reste pour le propriétaire.
PLAN DE SÉCURITÉ OU PLAN D’URGENCE
Pour faire face aux risques et dangers pouvant être engendrés par le projet, l’élaboration d’un plan de sécurité ou d’urgence est très utile. Parmi les mesures, il y a lieu de citer :
Pour les risques de conflit foncier :
– Appliquer les procédures légales et modalités de mobilisation foncière ;
Pour les risques d’accidents et de maladies :
– Observer les problèmes de santé chez les employés ;
– Eviter de se laver dans les canaux d’évacuation de produits phytosanitaires ;
– Remplacer les substances toxiques utilisées habituellement par des produits préservant l’environnement (produits biodégradables, engrais vert, compost) et sensibiliser les producteurs à ne plus utiliser de pesticides ;
– Avoir une meilleure hygiène de travail et limiter le degré d’exposition aux dangers ;
– Réduire si possible la quantité des déchets et valoriser ceux qui sont recyclables ;
– Respecter les doses prescrites pour les produits phytosanitaires et porter des équipements adéquats lors des manipulations (gants, masques) ;
Pour les risques d’empoisonnement ou d’intoxication :
– Respecter les doses prescrites pour les produits phytosanitaires ;
– Garantir la sécurité des produits, respecter les conditions de stockage, la date limite d’utilisation et le mode de manipulation ;
– Choisir des semences saines ;
– Surveillance épidémiologique et toxicologique ;
Pour les risques d’incendies :
– Sensibilisation des populations à stopper les cultures sur brûlis ;
– Former les populations sur les moyens de lutte contre le feu ;
Pour les risques de prolifération ou d’invasion d’animaux nuisibles :
– Garder de près les produits durant toute la période de production jusqu’à la consommation ou la vente ;
– Lutter contre les animaux nuisibles par des moyens biologiques de préférence.
CONCLUSION
La promotion de la production agricole est toujours intéressante, vu qu’elle impacte non seulement le promoteur du projet, mais également toute une société. Dans le contexte de gestion durable d’une aire protégée, l’amélioration des conditions de vie des personnes qui y cohabitent doit toujours faire partie des actions prioritaires. A travers l’alimentation scolaire, il y a réduction de charges supportées par les parents et c’est également un moyen de motiver les élèves pour aller à l’école. Pour améliorer les conditions d’éducation de l’EPP Anevoka, l’analyse d’une possibilité d’approvisionnement pérenne de la cantine scolaire à partir de la production locale a été envisagée. L’AP Maromizaha dispose d’une grande richesse en biodiversité, pourtant il n’y a pas de développement de la région, et le cas de l’EPP Anevoka à travers les mauvais résultats scolaire reflète la situation. Le programme de cantine scolaire implique plusieurs acteurs et nécessite la prise en considération des idées des communautés locales. Le choix des produits à incorporer dans le planning des denrées alimentaires est en étroite relation avec les habitudes de la population. Ainsi, l’évaluation des techniques et modes de production s’est effectuée auprès des ménages vivant dans les villages d’Anevoka et de Morafeno. L’étude a permis de dégager les besoins et ressources disponibles pour la cantine, la vocation agricole du milieu, et les impacts environnementaux pouvant être engendrés par la réalisation du projet. En collaboration avec l’école, plusieurs activités ont déjà été lancées par les partenaires et la cantine est partiellement fonctionnelle. Les denrées précédemment apportées sont obtenues à partir des produits issus du projet de jardin potager pour l’école, ainsi que par achat de certains produits du marché local ou des régions limitrophes. Les personnes affectées sont les parents d’élèves, le personnel enseignant et les producteurs locaux. Comme la majorité des habitants sont agriculteurs, favoriser la production pour avoir une autosuffisance alimentaire est évidente. Les spéculations considérées sont le riz, le haricot blanc, le haricot vert, la carotte, la pomme de terre, les brèdes et la courgette. Des bénéfices économiques sont estimés dans le cadre du projet. La valorisation des terrains acquis pour le projet et la bonne gestion de la production peut garantir le fonctionnement de la cantine tout au long de l’année scolaire. Ce qui affirme l’hypothèse spécifiant que l’effectivité et la pérennisation de la cantine scolaire dépendent des disponibilités locales à satisfaire les exigences nutritionnelles des enfants. Le projet de production agricole présente plusieurs impacts environnementaux aussi bien positifs que négatifs. Ces derniers pourraient être corrigés ou atténués par les mesures environnementales dans une dynamique de développement durable. Un programme de suivi s’insère pour permettre le contrôle de la réalisation des mesures et des activités, et le plan de sécurité sert à réduire ou prévenir les risques et dangers. Le respect des procédures de sélection environnementale et la réalisation des programmes proposés s’associent à l’hypothèse qui stipule que l’appropriation des pratiques ne porte pas préjudice à l’environnement du projet. La contribution du GERP à l’amélioration des conditions d’éducation montre sa volonté de gérer rationnellement l’aire protégée et de se professionnaliser dans ses actions. La protection des ressources naturelles dépend de l’éducation et le fait d’offrir du repas à l’école a une forte répercussion sur le taux de scolarisation. La réalisation du projet de production agricole offre des opportunités pour le développement de la filière agricole locale et incite également la population à protéger l’environnement. La politique de l’Education Pour Tous et la lutte contre la malnutrition pourront ainsi être satisfaites.
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Table des matières
REMERCIEMENTS
TABLE DES ILLUSTRATIONS
ABREVIATIONS ET ACRONYMES
GLOSSAIRE D’ANALYSE AGRICOLE
INTRODUCTION
PARTIE I : CONTEXTE DE L’ETUDE ET METHODOLOGIE
I.1 L’AIRE PROTÉGÉE MAROMIZAHA
I.1.1 Milieu physique
I.1.2 Milieu biologique
I.1.3 Milieu humain
I.1.4 Contexte de mise en œuvre du projet
I.2 MÉTHODOLOGIE
I.2.1 Approche
I.2.2 Démarches et méthodes
1.2.2.1 Phase préliminaire
1.2.2.2 Phase de recueil des données
1.2.2.3 Phase de traitement et analyse des données
I.2.3 Synthèse de la méthodologie avec les matériels et outils
I.2.4 Contraintes et limites de l’étude
PARTIE II : RESULTATS ET INTERPRETATION
II.1 BILAN BESOINS – RESSOURCES DE LA CANTINE
II.1.1 Besoins alimentaires des élèves de l’EPP Anevoka
II.1.2 Ressources disponibles
II.1.2.1 Ressources humaines
II.1.2.2 Ressources alimentaires
II.1.2.3 Ressources financières et matériels
II.2 FAISABILITE DE LA CANTINE SCOLAIRE
II.2.1 Faisabilité agronomique
II.2.1.1 Agriculture
II.2.1.2 Elevage
II.2.2 Faisabilité sociale
II.2.2.1 Perception du projet
II.2.2.2 Foncier
II.2.3 Faisabilité économique
II.3 ETUDE D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX
II.3.1 Impacts positifs
II.3.1.1 Phase préparatoire
II.3.1.2 Phase d’exploitation
II.3.2 Impacts négatifs
II.3.2.1 Phase préparatoire
II.3.2.2 Phase d’exploitation
II.3.3 Impacts cumulatifs et risques et dangers du projet
PARTIE III : PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE DU PROJET
III.1 PLAN DE MESURES ENVIRONNEMENTALES
III.1.1 Mesures générales
III.1.2 Mesures spécifiques
III.1.2.1 Phase préparatoire
III.1.2.2 Phase d’exploitation
III.2 PROGRAMME DE SUIVI ENVIRONNEMENTAL
III.3 PLAN DE SÉCURITÉ OU PLAN D’URGENCE
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXES
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