Pour la période 1999-2001, la stratégie du gouvernement Malgache privilégiait les réformes et les initiatives visant à valoriser aussi rapidement que possible le potentiel de croissance de l’économie tout en préservant la stabilité macroéconomique à travers l’assainissement des finances publiques et le renforcement de la gestion du secteur public en général. Dans le choix de ces politiques d’appui au développement du secteur privé, le gouvernement donnait la priorité aux mesures qui étaient respectueuses de l’environnement et assuraient l’égalité des chances à tous les agents économiques. L’application déterminée de cette stratégie devrait permettre à Madagascar d’accélérer le rythme de la croissance du produit intérieur brut réel pour atteindre des taux de 6-7 % à moyen terme, de ramener le taux d’inflation à des niveaux proches de ceux de ses partenaires commerciaux, de maintenir un niveau confortable de réserves brutes internationales de la Banque centrale couvrant plus de 3 mois d’importations de biens et services ainsi que la transformation et exploitation de la production locale.
La politique de l’Etat Malgache dans le secteur agricole vise maintenant à améliorer de façon rapide et durable la croissance de la production de toute sorte dans le milieu rural ainsi que les conditions de vie et l’allégement de la pauvreté en milieu rural du pays. Pour cela, le gouvernement continuera à libéraliser les activités productives pour mieux se concentrer sur ses missions essentielles de service public et la stratégie agricole sera appuyée par le système moderne comme la culture du riz. Cette stratégie vise surtout à redéfinir et améliorer l’efficacité du secteur agricole, identifier les infrastructures clés et autres investissements qui devront directement ou indirectement être pris en charge par le gouvernement, et redéfinir les rôles et responsabilités de tout les acteurs intervenant dans le développement du milieu rural du pays. En outre, le gouvernement développera un cadre réglementaire approprié pour les associations paysannes afin de promouvoir le développement d’une croissance agricole significative, il continuera à financer la recherche et les programmes de vulgarisation agricole à chaque chef lieu de région dans toute la grande île pour la culture de jatropha en vue d’obtenir du système d’éclairage, de la production artisanale de savon, d’engrais, surtout de biocarburant.
Historique du projet
L’historique du projet concerne surtout la généralité sur la situation géographique de la région d’exploitation, l’environnement socio-économiques, et enfin les principales activités.
Généralité sur la situation géographique de la région
La région Bongolava fait partie du Moyen ouest de la province autonome d’Antananarivo. Elle est bordée à l’Ouest, nord ouest par la province de Mahajanga, région Melaky, district de Morafenobe, au sud Est par la région d’Analamanga centrale, le district d’Ankazobe, à l’Est par la région de l’Itasy, au sud par celle du Vakinankaratra, district de Betafo, et à l’ouest sud Est par la région du Menabe, district de Miandrivazo. Elle est limitée par les coordonnées géographiques suivantes :
– entre 17,76° et 19,46° de latitude sud,
– entre 45,48° et 47,08° de longitude Est.
Le district de Tsiroanomandidy est relié au chef lieu de province d’Antananarivo par la route nationale N°01. La RN1 bis la relie au district de Morafenobe, d’Ambatomainty et de Maintirano de la Province de Mahajanga.
• Reliefs et Paysages :
La région du Bongolava fait partie des Hautes Terres centrales de Madagascar. Elle constitue la zone du Moyen ouest de la province d’Antananarivo. La géomorphologie générale de la région est marquée par des surfaces d’aplanissement résultant de l’altération profonde des migmatites ou des gneiss d’âge précambrien.
Ceux-ci se trouvent, sur de vastes étendues, découpés en croupes de largeur variant entre 150 m et plus de 900 m selon le degré d’érosion régressive des cours d’eau. Partout s’étend de large étendue de plateau succédé par des vallons et des thalwegs bien hiérarchisés. L’altitude s’abaisse rapidement à 1 500 m du Tampoketsa et de Fenoarivobe à 800 m sur les marges occidentales. Au sommet du relief, on trouve des sols ferralitiques rajeunis. Sur les versants, suivant la vigueur de la pente et l’intensité des feux de brousse, sont fréquents les glissements de terrains, aboutissant à la formation de « lavaka » qui évoluent de manière régressive jusqu’à ce qu’ils soient stabilisés. Sur les bas fonds, le relief est composé de vaste surface plane associée à un sol hydromorphe.
• Climat :
La région fait partie du régime climatique tropical d’altitude, supérieure à 900 mètres. Elle est caractérisée par une température moyenne annuelle inférieure ou égale à 20° C. Ce domaine climatique englobe l’axe central de la haute terre et couvre une grande partie de la Province d’Antananarivo.
L’année comporte deux saisons bien individualisées : une saison pluvieuse et moyennement chaude, de Novembre à Mars et une autre fraîche et relativement sèche, durant le reste de l’année. Il existe de nombreux sous climats. Il est même possible que chaque district ou chaque commune ait sa spécificité climatique.
• Température :
La température moyenne se situe autour de 24°C. Elle n’excède pas 28°C en été et ne descend pas au-dessous de 15°C en hiver. Les températures moyennes annuelles varient avec l’altitude, les plus élevées sont observées sur le versant occidental où la nébulosité est réduite et l’ensoleillement intense.
• Pluviométrie :
Dans le district de Tsiroanomandidy, la tendance obervée pendant la période de 61-89, donne un total des précipitations de 1 496,5 mm en 104 jours avec un maximum de 308 mm, en janvier et un minimum de 7,8 mm, en Août. La sécheresse est beaucoup plus marquée du mai en septembre.
• Cyclones :
Bien de fois, la région est épargnée par les cyclones successifs qui frappent la Grande île. Seules des fortes précipitations et des vents abondants, effet du passage d’un cyclone dans les régions environnantes se font sentir. De par son relief, la région est protégée et les dégâts sont presque inexistants.
• Sols et végétations :
La région du Bongolava est marquée par la dominance des sols ferralitiques couvrants par de faible couverture végétale. Il existe deux types des sols de la région, à savoir :
– les sols ferralitiques couvrent une grande partie de la région. Ils sont d’évolution très diverses, allant des argiles latéritiques, relativement fertiles, jusqu’aux cuirasses des Tampoketsa, imperméables, dépouillées d’éléments utiles, crevassées de « lavaka ». Dans l’ensemble ces sols sont compacts, fragiles, difficiles à travailler. Néanmoins, convenablement amendés, ils peuvent porter du maïs, du manioc, et peuvent se prêter à la culture de pommes de terre et à l’arboriculture.
– les sols alluviaux, n’occupent qu’une place restreinte, se rencontrent dans les cuvettes. Dans le Moyen Ouest, ils sont essentiellement réservés à la riziculture.
Les sols de la région de Bongolava se dégradent rapidement surtout ceux aux alentours de Tsiroanomandidy à cause de leur exploitation incessante au fil des années nécessitant des apports d’amendements chimiques et surtout organiques. Les sols de tanety en table sont soit du type ferralitiques brun jaune développés sur les surfaces d’aplanissement du territoire, soit du type ferralitiques brun rouge formés à partir des glacis quaternaires. Ils sont reconnus pour leur bonne capacité d’échange et donnent en général de bons rendements aux cultures pluviales classiques de Tanety, mais la faible profondeur de l’horizon organique nécessite l’apport d’engrais. Ce terroir de plateaux à forte dominante graminée subit de façon chronique des feux de brousse. Les sols de bas fonds sont du type hydromorphe minéraux à moyennement organiques aptes avant tout à la riziculture irriguée, puis aux cultures de contres saison.
• Géologie :
Le sous-sol de la région, de par sa situation sur la bordure nord-ouest des Hautes terres centrales, est généralement constitué de :
– granites et migmatites du Tampoketsa,
– infra-graphite du groupe Ambodiriana, caractéristique du Moyen ouest de la province d’Antananarivo,
– les hautes pénéplaines latéritiques ou hautes surfaces d’érosion non enroctées sur roches acides,
– le relief granito-gneissique à enclave basique éparse sur hautes terres latéritiques ondulées.
• Population et démographie :
La région de Bongolava avec une superficie de 16 821 km2 occupe les 29 % de la superficie de la province d’Antananarivo. En matière de population, la région compte 235 000 habitants représentant 6 % du total de la province.
Au niveau de chaque district existe une différence dans l’occupation du territoire. Une telle situation pourrait provenir des caractéristiques physiques et géographiques propres à chaque district et en étroite relation avec la diversité des modes d’organisation économique. Le district de Fenoarivobe avec ses 64 781 habitants constitue avec Ankazobe le district la moins peuplé de la province. On distingue à Fenoarivobe une densité de 8 habitants au km2 , à Ankazobe 11 habitants au km2 et à Tsiroanomandidy 18 habitants au km2 . Ce dernier est de 170 310 habitants avec une superficie de 9 495 km2 .
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET
Section 1 : Historique du projet
Section 2 : Caractéristiques du projet
CHAPITRE II : ETUDE DU MARCHE VISE
Section 1 : La description du marché
Section 2 : Analyse de l’offre
Section 3 : Analyse de la demande
Section 4 : Politique et stratégie marketing envisagée
CHAPITRE III : THEORIE GENERALE SUR LES OUTILS, LES CRITERES D’EVALUATIONS ET DES STRUCURES FINANCIERES
Section 1 : Les outils d’évaluation du projet
Section 2 : Les critères d’évaluation du projet
Section 3 : Les structures financières
DEUXIEME PARTIE CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE I : TECHNIQUE DE REALISATION ET DE PRODUCTION
Section 1 : Les ressources à mettre en place
Section 2 : La caractéristique de l’approvisionnement
CHAPITRE II : LA CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE
Section 1 : Les différents facteurs de production
1.1-Les différents facteurs de production à mettre en place
1.2-Les productions envisagées
Section 2 : La dépense en matière première
Section 3 : Prévision de vente
CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : Structure organisationnelle
Section 2 : Organisation du travail
Section 3 : Chronogramme
TROISIEME PARTIE ETUDE FINANCIERE DU PROJET
CHAPITRE I : COUT D’INVESTISSEMENT ET COMPTE DE GESTION
Section 1 : Le coût des investissements
Section 2 : Tableau d’amortissement
Section 3 : Tableau de remboursement des dettes
Section 4 : Plan de financement
Section 5 : Les comptes de gestion
CHAPITRE II : ANALYSE DE LA RENTABILITE ET ETUDE DE LA FAISABILITE
Section 1 : Le compte de résultat prévisionnel et la rentabilité
Section 2 : Plan de trésorerie
Section 3 : La Marge Brute d’Autofinancement
Section 4 : Bilan prévisionnel
CHAPITRE III : EVALUATION DU PROJET
Section 1 : Evaluation économique
Section 2 : Evaluation financière
Section 3 : Evaluation sociale
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE