En 2006, l’élaboration du « Madagascar Action Plan » (1) se veut beaucoup plus concret et plus réaliste en tenant compte des potentiels humains et naturels, renfermant les politiques de développement à adopter afin d’atteindre nos objectifs de développement durable et simultanément la réduction de la pauvreté d’ici l’année 2015. Dans ce sens, le MAP(2) retrace, non seulement les grandes lignes de nos stratégies socio-économiques mais incite aussi chaque citoyen, chaque acteur de développement à définir des objectifs plus visionnaires partant de nos ressources propres, et à s’atteler aux tâches à réaliser.
PRESENTATION DU PROJET
JUSTIFICATION INTERNE
Les déchets rejetés dans la nature par les gens provoquent des dégâts considérables sur l’environnement en général. A part les impacts écologiques dû à ces déchets, il faut également prendre en compte ces conséquences sur la santé publique. Ils ont aussi des impacts économiques comme la diminution de la production agricole dû à la dégradation de la qualité de l’eau et des sols,. C’est très dangereux pour un pays comme Madagascar qui est principalement tourné vers l’agriculture. A Antananarivo, la collecte des déchets solides se fait en un bloc sans aucun tri préalable et sans tenir compte de leur origine. Ils sont directement déposés au dépôt final d’Andralanitra qui est un site de décharge assez grande capacité mais déjà assez encombrée. Pourtant, l’Etat ne dispose actuellement d’aucun autre moyen pour leur élimination. Egalement, un problème socio-économique qui n’est autre que l’absentéisme au travail à cause des maladies provoquées par les détritus jetés n’importe où et l’insalubrité permanente qui en résulte, si on ne cite que les épidémies de choléra en 1999 et 2000 à Madagascar(3) . Dans le quatrième engagement du MAP relatif au développement rural, « lancer une révolution durable » constitue un des défis majeurs à relever(4). Or, l’agriculture malgache actuelle est encore caractérisée par une faiblesse de la productivité transparaissant à travers les niveaux de rendement moyens enregistrés, presque pour toutes les cultures vivrières, industrielles ou d’exportation.
JUSTIFICATION EXTERNE
Par ailleurs, la Déclaration d’Abuja sur les engrais pour une révolution verte africaine, prise au plus haut niveau par les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine au Sommet spécial de juin 2006 a fait aussi état d’une telle nécessité dans les plus brefs délais. Ainsi, la lettre de présentation de la Stratégie Nationale sur les Engrais constitue le document officiel de position nationale et témoigne de l’engagement réel de Madagascar à réussir à tous les niveaux. Elle renvoie à un document principal intitulé « Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation des Engrais » qui renferme tous les détails opérationnels.
Le travail d’élaboration de cette stratégie nationale a démarré sitôt que le Secrétariat du NEPAD avait saisi les autorités nationales compétentes en début novembre 2005. Il a fait l’objet d’une expertise appropriée pendant les quatre premiers mois de l’année 2006 et les résultats ont été discutés et validés en atelier le 5 mai 2006 à Antananarivo. Cette précision vient en confirmation d’une démarche concertée et participative qui prévaut dans le contexte de développement rapide et durable. Enfin, le document définitif issu du processus a été communiqué en temps utile à IFDC, opérateur désigné par le NEPAD à cette fin .
A Madagascar, le taux de croissance agricole est resté nettement en dessous du taux de croissance de la population au cours des décennies passées, vu la prépondérance du secteur agricole dans l’économie nationale moins trente pour cent du PIB et quatre vingt pour cent des emplois nationaux, il faut que l’agriculture soit plus dynamique et joue un rôle de force motrice pour amorcer la croissance recherchée .
Les performances du secteur agricole se trouvent déterminées de manière significative par celles de la filière riz. En effet, le riz qui domine avec cinquante pour cent de la valeur ajoutée agricole et quarante cinq pour cent des calories consommées, doit présenter une productivité accrue avec un rendement moyen national nettement amélioré par utilisation rationnelle d’intrants. L’avancée vers les zones marginales à cause de la pression démographique s’en trouverait ralentie au bénéfice de la productivité, de la préservation du capital sol et des ressources naturelles .
Or, la consommation d’engrais chimiques est encore extrêmement faible au niveau national. Elle correspond actuellement à une moyenne de l’ordre de trois à sept kilogrammes par hectare cultivé, avec des variations régionales prononcées. En fait, cinq à six pour cent de terrains seulement bénéficient d’un apport en engrais minéraux .
CARACTERISTIQUES DU PROJET
Définition
Les déchets sont définis comme tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériaux, produit, ou plus généralement, tout meuble abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon. Le traitement est une opération qui permet de réduire le potentiel polluant d’un déchet. Il peut se faire par différents procédés physico-chimiques ou par incinération. Le recyclage est la séparation d’un déchet spécifique de la masse d’ordre et la transformation qui le rend utile à la confection d’autres produits, lesquels peuvent ou non ressembler aux produits d’origine.
Le réemploi est l’utilisation d’une matière ou d’un produit de rebut à plusieurs reprises. Il concerne certains produits spécifiques comme les sacs plastiques, les pots et bouteilles en verre.
Les objectifs
Les objectifs consistent :
– dans le premier lieu à sensibiliser la population sur les problèmes d’hygiène et d’environnement liés aux déchets.
– à minimiser ensuite les déchets .
– à professionnaliser la filière de la gestion des déchets.
– et enfin à renforcer et développer les systèmes de recyclage des déchets et optimiser la collecte en instaurant un tri à la source et en intégrant dans notre démarche les personnes vivant de la récupération des déchets.
Les objectifs chiffrés se font tout au long de cet ouvrage. D’une part, le taux de rentabilité à moyen terme, cash flow et bénéfices annuels ; d’autre part les chiffres d’affaires prévisionnels et les résultats prévisionnels.
Les activités
Le projet consiste à créer une entreprise de recyclage de déchets urbains qui, en termes simples, a pour mission de créer :
– un service de traitement des déchets non recyclables (les déchets ménagères, les déchets d’abattoir,…)
– un service de vente de sous produits recyclables (les produits synthétiques et métaux).
La localisation
Le lieu d’implantation d’une usine est très important car construire une usine au mauvais endroit est un risque très élevé de perte des capitaux investis.
En ce qui concerne notre usine, plusieurs facteurs sont prises en considération notamment :
– La distance séparant les lieux de collecte et l’usine doit être la plus proche possible pour éviter les surcoûts parce que la collecte coûte très cher en main d’œuvre, en carburant, en véhicules et en poubelles.
– La distance entre la décharge municipale et nos installations doit également être réduite au maximum afin de réduire les coûts parce que nous aurons à y déposer des déchets ultimes.
– Pour être durable, l’adaptation aux conditions et mode de vie locales de la région d’implantation est également nécessaire.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET
SECTION 1 : JUSTIFICATION INTERNE
SECTION 2 : JUSTIFICATION EXTERNE
SECTION 3 : CARACTERISTIQUES DU PROJET
CHAPITRE II : ETUDE DU MARCHE VISE
SECTION 1 : DESCRIPTION DU MARCHE VISE
SECTION 2 : ANALYSE DE LA DEMANDE
SECTION 3 : ANALYSE DE L’OFFRE
SECTION 4 : LA CONCURRENCE
SECTION 5 : LES STRATEGIES MARKETING
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE FAISABILITE
CHAPITRE I : TECHNIQUE DE PRODUCTION
SECTION 1 : DESCRIPTION DES INSTALLATIONS
SECTION 2 : IDENTIFICATION DES MATERIELS
SECTION 3 : TECHNIQUE DE PRODUCTION
CHAPITRE II : CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE
SECTION 1 : PRODUCTION ENVISAGEE
SECTION 2 : EVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRE
SECTION 3 : LES DIFFERENTS FACTEURS DE PRODUCTION
CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE
SECTION 1 : ORGANIGRAMME ENVISAGE
SECTION 2 : ORGANISATION DU TRAVAIL
SECTION 3 : CHRONOGRAMME DES TRAVAUX
TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
CHAPITRE I : LES INVESTISSEMENTS
SECTION 1 : COUT D’INVESTISSEMENT
SECTION 2 : TABLEAU D’AMORTISSEMENT
SECTION 3 : PLAN DE FINANCEMENT
SECTION 4 : LE TABLEAU DE REMBOURSEMENT DE DETTES
CHAPITRE II : ETUDE DE FAISABILITE ET DE RENTABILITE
SECTION 1 : LES COMPTES DE GESTION
SECTION 2 : LE BILAN D’OUVERTURE
SECTION 3 : LES COMPTES DE RESULTATS PREVISIONNELS
SECTION 4 : LE TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE
SECTION 5 : LE BILAN PREVISIONNELS
CHAPITRE III : EVALUATION DU PROJET
SECTION 1 : EVALUATION FINANCIERE
SECTION 2 : EVALUATION ECONOMIQUE
SECTION 3 : EVALUATION SOCIALE
SECTION 4 : CADRE LOGIQUE DU PROJET
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES